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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

PD36 Hatha-Yoga Pradipika

Le HATHA-YOGA PRADIPIKA des Grands Initiés Hindoustan, insiste sur l’idée transcendantale qu’un coït réalisé avec une femme consacrée est une véritable panacée pour l’obtention des états mystiques les plus élevés.

L’acte sexuel est une jouissance légitime de l’homme. C'est la consubstantialisation de l’amour dans le réalisme psychophysiologique de notre nature.

Un grand sage, que je ne nommerai pas, dit en commentant le tantrisme Hindoustan :

« Une secte de SHIVA à Bombay, en Inde, réalise aujourd’hui les épousailles sacrées suivant les règles de VATSYAYANA, l’auteur de KAMASUTRA. »

« On place une SHATKI élue, nue sur un autel ; le Grand Prêtre consume en elle son offrande par le coït. »

« La gigantesque image du Dieu SHIVA, illuminée par de nombreuses lampes à huile, contemple la copulation charnelle, depuis le haut. »

« A un signal déterminé du Grand Prêtre, se réalise une copulation générale dans laquelle chaque couple doit représenter SHIVA et sa SHAKTI (ou épouse). »

« Les adeptes de la secte croient glorifier par leur offrande sexuelle, l’univers maintenu uniquement par l’éternelle procréation spontanée de la Divinité, et parvenir par l’acte précisément, à la consonance rythmique de l’éternité. »

« Le participant, bien des semaines avant le commencement des « épousailles sacrées », était dûment instruit par les prêtres. Malheur à celui qui, en cet acte, laissait passer les moindres pensés profanes ou cherchait en cet acte, la satisfaction de ses propres sens ! La colère de la Divinité devait s’abattre impitoyablement sur lui ».

Quand, dans les temples d’Assyrie, d’Égypte, de Perse, d’Inde, de Grèce, etc, les prêtres et les prêtresses s’unissaient sexuellement devant les fidèles ou bien que dans les temples de SHIVA copulaient en même temps des centaines de couples dans certaines festivités du Dieu, les apparentes licences, les plus grandes, n’avaient qu’un sens plus occulte et plus profond.

A travers le Sahaja Maïthuna (l’acte sexuel des prodiges), une essence fluide, un magnétisme extraordinaire, merveilleusement omnipotent se libère, lequel déchargé subitement en un même point, se convertit en fait, en « Genius Lucis » de tous les enchantements magiques.

Un vieux proverbe japonais dit ceci : « Par la vénération, on peut faire briller la dent d’un chien ». Tes dents sont plus blanches que les perles qui poussent dans les mers, dit le Grand Kabir Jésus, en se référant au cadavre d’un chien en décomposition.

Toutes lumières faites, il ressort avec une clarté totale que c’est la Magie traditionnelle, le fameux GUPTA VIDYA oriental, cette mystérieuse science au moyen de laquelle nous pouvons atteindre définitivement la libération finale.

PARSIFAL, le Héros mystique, réfrénant valeureusement l’élan sexuel en se retirant intrépide de cette tumultueuse blonde qu’on appelait HÉRODIADE sans répandre le Vase d’Hermès, l’Ens Seminis, empoigne de fait, indiscutablement, dans sa dextre omnipotente et terriblement Divine, cette lance de Longinus, l’extraordinaire emblème du « GENIUS LUCIS », la force Odique ou magnétique, avec laquelle il fait le signe de la croix pour convertir l’EGO ANIMAL en poussière cosmique.

La copulation collective des temps enfuis, en cette nouvelle Ere du signe du Verseau, s’avère déplacée, désuète, obsolète, retardataire.

C’est l’instant sidéral où nous tous devons marcher sur le sentier amoureux du Mariage Parfait.

Il ne fait aucun doute, qu’empoigner vigoureusement la lance vénérable dans le LABORATORIUM ORATORIUM du Troisième Logos est primordial, s’il est vrai que nous voulons réduire en cendres le sinistre et ténébreux château de Klingsor ou Méphistophélès secret, que nous avons chacun à l’intérieur de nous.

COMPRÉHENSION ET ÉLIMINATION : facteurs de base, décisifs, fondamentaux. Il est indiscutable que tout défaut psychologique doit avoir été préalablement compris en totalité avant son élimination.

On a besoin d’une didactique, c’est évident ; nous l’avons heureusement, et elle est vraiment très simple et puissante.

Prier dans l’alcôve du Jardin des Délices, dans le lit nuptial des merveilles érotiques !

Supplier au moment des jouissances, dans l’inoubliable instant du coït, demander à notre Adorable Divine Mère Kundalini qu’elle empoigne avec splendeur en ces moments de baisers et de tendresse, la lance Magique pour éliminer ce défaut que nous avons compris dans tous les départements du mental.

Et nous retirer ensuite, sans répandre le Vin Sacré. L’Ens Seminis, signifie mort, joie, ivresse, délice, jouissance…

La COMPRÉHENSION exclusiviste n’est pas tout ; elle est urgente, indispensable, impérative, l’élimination radicale absolue.

N’importe quel homoncule rationnel pourrait comprendre clairement l’abominable défaut de la colère et pourtant continuer à l’avoir, même si elle lui dévore les entrailles.

Ce pauvre mental animal, intellectuel, ne peut en vérité rien altérer fondamentalement.

Nous avons besoin d’un pouvoir supérieur, d’une puissance vivante, capable d’éliminer ou d’exiler totalement cette sinistre entité qui personnifie psychiquement cette erreur que nous avons comprise.

Cette autorité est, sans doute aucun, notre Adorable Divine Mère Kundalini, l’épouse sublime de l’Esprit Saint, le serpent igné de nos pouvoirs magiques, ce feu électronique solaire qui se développe et se déroule de splendide manière dans l’épine dorsale de l’ascète.

Vaine chose que nous enorgueillir du mental animal et lunaire, celui-ci, par lui seul, ne peut que nous conduire à l’erreur…

L’intellect peut se donner le luxe de cacher des défauts, de les répudier, de les condamner, de les justifier, de les étiqueter sous différents noms, de les dissimuler de la vue des autres, de les passer d’un département à un autre, etc, mais jamais de les éliminer.

La Lance ÉSOTÉRIQUE CHRISTIQUE du Saint Graal et la Lance païenne des actes, exhibée par Wotan, sont une seule et même Lance, arme ou Pique Sainte, tenue pour sacrée par tous les peuples depuis l’antiquité la plus reculée.

PD37 La Confession Egyptienne

Je dus après avoir créé le TO SOMA HELIAKON dans la FORGE DES CYCLOPES (le sexe), passer par un temps de profondes réflexions.

C’est le moment opportun pour expliquer que dans le "corps d’or" de l’homme solaire comme dans un vase saint, se trouvent contenus l’émotion supérieure, le mental de l’ascète Gnostique et la volonté consciente.

Il n’est pas superflu d’insister sur ce fait transcendantal de la seconde naissance, qui advint après que je me fus vêtu de l’habit des noces de l’âme dans le neuvième cercle dantesque.

Je rencontrai dans la résidence de l’amour d’autres frères et sœurs qui avaient également travaillé intensément dans « la forge incandescente de Vulcain » (le sexe).

Tous resplendissaient glorieusement parmi les Divins, enchantements indescriptibles du Vendredi Saint. Il ressort clairement que je parle, de manière mystique, du temple des « Nés deux fois ». Humanité Divine, extraordinaires gens de différentes nationalités, peuples et langues !

J’en vins à comprendre dans cette "Aula Lucis", de manière intégrale, l’idée transcendantale selon laquelle l’Homme doit être aussi uni charnellement avec Dieu. Indiscutablement, la créature humaine peut S’AUTORÉALISER intimement, uniquement en remettant son corps à Dieu.

Il est ostensible, bien que cela semble paradoxal, que tous ceux qui sont « Nés deux fois » n’ont pas dissout le Moi.

Après la seconde naissance, je fus instruit intensivement dans le temple ; je compris alors que je devais mourir d’instant en instant si je ne voulais pas me convertir en Hanasmussen, au double centre de gravité.

J’ai déjà expliqué dans mes livres précédents, que les Hanasmussen sont des échecs cosmiques, des avortements de la Divine Mère KUNDALINI, des cas perdus.

Il est indispensable, urgent, de mourir radicalement en notre propre personne, dans notre chair, dans le Moi, avec le ferme propos d’incarner la puissance de Dieu en nous.

Nous avons besoin de nous réconcilier avec le faiseur Suprême, de manière à ce qu’il puisse reconnaître dans la chair sa propre créature.

La lumière et la poussière doivent célébrer leurs noces, et ciel et terre se libérer ensemble dans l’Amour.

Un nouveau ciel est déjà disposé et de même ainsi doit se créer une nouvelle terre, égale à lui, en beauté et en magnificence.

L’extérieur n’est que la projection de l’intérieur. Qui est déjà bien mort et a Dieu à l’intérieur de lui, projette un paradis.

De profondes réflexions ébranlèrent mon âme… Je compris à fond et de manière intégrale chacune de mes propres erreurs Psychologiques.

Ô ! MAHALAKSHMI, MAHA SARASWATI, ISIS, ADONIA, INSOBERTE, TONANTZIN, DIVINE MÈRE KUNDALINI ! OM… SANTI… SANTI…

Mère Divine, sans toi, jamais je n’aurais pu éliminer les démons rouges de SETH, ces entités des ténèbres qui personnifient nos défauts !

Un jour quelconque, peu importent la date, le jour ou l’heure, le Kether de la Kabbale hébraïque, "l’Ancien Des Jours", "mon Père qui est en secret", "l’Occulte de l’occulte", "la Bonté des bontés", "la Miséricorde des miséricordes" vint me visiter.

Le Seigneur s’assit sur son Trône et dit : « Travaillant comme tu le fais, tu vas très bien ; tu dois continuer ton travail ». Le temps passait et je mourais, d’instant en instant… Comprendre et éliminer, voilà quelle fut ma tâche.

Il est écrit en charbons ardents dans le grand livre des splendeurs, que ceux qui sont morts en eux-mêmes, seront reçus dans le monde des défunts…

Mon cas ne fut pas une exception à la règle funéraire. Vêtu de ces Vêtements funèbres que j’ai coutume d’utiliser après chaque désincarnation, je vécus alors heureux dans la demeure Occulte.

Je veux terminer le présent chapitre, en transcrivant et même, en commentant brièvement chaque verset de la Confession Égyptienne.

« Papyrus NEBSENI »

1. « Ô Toi, Esprit, qui marches à grandes enjambées et qui surgis dans Héliopolis, écoute-moi ! Je n’ai pas commis d’action perverse. »

Il est évident, que celui qui fut en vérité, capable de faits mal intentionnés, cessa d’exister. Seul l’Ego commet ces actes-là. L’Être du défunt, même avec son corps vivant, ne réalisera jamais rien de pervers.

2. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans Ker-aha et dont les bras sont environnés de feu ardent ! Je n’ai pas agi avec violence. »

Il ressort clairement, de toute évidence, que la violence a de multiples faces. L’Ego brise les lois, blesse les honneurs, profane, force le mental d’autrui, casse, flétrit, ternit, intimide le prochain, etc. L’Être respecte le libre-arbitre de nos semblables ; il est toujours serein et paisible.

3. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans Hermopolis et qui respires le souffle Divin ! Mon cœur déteste la brutalité. »

Certes, l’Ego est grossier, maladroit, incapable, ami de la légèreté, bestial par nature et animal par instinct. L’Être est distinct, raffiné, sage, capable, Divin, doux, sévère, etc.

4. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans les sources du Nil et qui t’alimentes de l’ombre des morts. Je n’ai pas volé. »

L’Ego se complaît dans le larcin, la rapine, le saccage, le pillage, le rapt, la séquestration, la fraude, l’escroquerie ; il aime enlever, emprunter et ne pas rendre, abuser de la confiance des autres et détenir le bien d’autrui, exploiter le prochain, se dédier à la spéculation, etc.

* L’Être se réjouit dans le don en donnant, et même dans le renoncement aux fruits de l’action ; il est serviable, désintéressé, charitable, philanthrope, altruiste, etc.

5. « Ô Toi, Esprit, qui te manifestes dans RE-STAU et dont les membres pourrissent et empestent ! Je n’ai pas tué mes semblables. »

L’assassinat est, sans doute aucun, le plus grand acte de corruption qui existe dans le monde. Non seulement on enlève et on éteint la vie des autres avec des revolvers, gaz, couteaux, venins, pierres, bâtons, potences, mais encore on annihile la vie de ses semblables avec de dures paroles, de violents regards, des actes d’ingratitude, infidélité, trahison, éclats de rires…

Nombre de pères et mères de famille vivraient encore si leurs enfants ne leur avaient enlevé l’existence par leurs mauvaises actions. Des multitudes d’époux et épouses respireraient encore sous la lumière du soleil si le conjoint ou la conjointe l’avait permis.

Rappelons-nous que l’être humain tue ce qu’il aime le plus. Toute souffrance morale peut nous rendre malade et nous mener au sépulcre. Toute maladie a des causes psychiques.

6. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans le ciel, sous la double forme du lion, je n’ai pas diminué la mesure de blé. »

L’Ego altère arbitrairement le poids des vivres.

7. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans Lethopolis et dont les deux yeux blessent, tels des poignards ! Je n’ai pas commis de fraude. »

L’Être ne commettrait jamais semblable délit.

8. « Ô Toi, Esprit au masque éblouissant qui vas lentement et à reculons. Je n’ai pas soustrait ce qui appartenait aux Dieux. »

L’Ego se plaît à saccager les sépultures des Grands Initiés, à profaner les tombes sacrées, à dérober les reliques vénérées, à sortir les momies de leurs demeures, à chercher dans les entrailles de la terre les choses saintes pour les profaner.

9. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans Herakleopolis et qui aplatis et tortures les os ! Je n’ai pas menti. »

L’Ego prend plaisir à l’imposture, au leurre, à la fausseté, au bobard, au canular, à la vanité, à l’erreur, à la fiction, à l’apparence, etc. L’Être est différent ; il ne ment jamais, il dit toujours la vérité, quoi qu’il arrive.

10. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans Memphis et qui fais surgir et croître les flammes ! Je n’ai pas soustrait l’aliment de mes semblables. »

L’Ego se plaît à séparer la nourriture de ses semblables, à négocier illicitement avec l’aliment d’autrui, à soustraire, à extraire ne serait-ce qu’une partie de ce qui ne lui appartient pas, à affamer les peuples ou des groupes de gens, à accaparer les vivres, en augmenter les prix, en tirer d’absurdes plus-values, à enlever, à dérober, à commettre des larcins, refuser le pain à l’affamé, etc.

11. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans l’Amenti, Divinité des deux sources du Nil ! Je n’ai jamais diffamé. »

L’Ego aime la calomnie, l’imposture, le murmure, la médisance ; discréditer les autres, les dénigrer, les injurier, etc. L’Être préfère se taire plutôt que de profaner le verbe.

12. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans la région des lacs et dont les dents brillent comme le soleil. Je n’ai pas été agressif ! »

L’Ego est, par nature, provocateur, caustique, ironique, mordant, insultant, piquant ; il aime l’attaque, l’assaut, l’agression ; il blesse du subtil sourire de Socrate et tue avec l’esclaffement tonitruant d’Aristophane. Dans l’Être toujours serein, s’équilibrent avec sagesse, douceur et vérité.

13. « Ô Toi, Esprit qui surgis près de l’échafaud et qui, vorace, te précipites sur le sang des victimes. Sache-le ! Je n’ai pas donné la mort aux animaux des temples. »

Les animaux consacrés à la divinité ; cependant, l’Ego blesse et assassine les créatures dédiées à l’Eternel. L’Être ne sait que bénir et aimer, faire toutes les choses parfaites.

14. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans la vaste salle des trente juges et qui te nourris des entrailles des pécheurs, je n’ai frustré personne. »

L’Ego se plaît à usurper, enlever, faire des malversations, voler frustrer, troubler, bouleverser, etc.

15. « Ô Toi, Seigneur de l’ordre Universel qui te manifestes dans le Salon de la Vérité Justice, apprends-le ! Je n’ai jamais accaparé les champs de culture. »

La terre appartient à celui qui la travaille ; l’ouvrier travaille, laboure, à la sueur de son front. Cependant les puissants, les propriétaires terriens retiennent, et absorbent les terres cultivables. Ainsi est l’Ego.

16. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans Bulatis et qui marches à reculons, apprends-le ! Je n’ai jamais écouté aux portes. »

L’Ego est curieux et pervers par nature et par instinct. On dit que les haies de ronce, les murs extérieurs et intérieurs ont des oreilles. Il est clair que les portes en ont aussi. L’Ego est enchanté de s’immiscer dans les affaires intimes d’autrui ; Méphistophélès ou Satan, est toujours indiscret, perquisiteur, inquisiteur.

17. « Ô Toi, Esprit, Asti, qui apparais dans Héliopolis ! Je n’ai jamais péché par excès de paroles. »

Le Moi sait être bavard, disert, beau parleur, loquace, il sait papoter, bavarder comme une pie, pérorer, colporter des ragots, parler pour ne rien dire, être mauvaise langue, et avoir la langue bien pendue, etc. L’Être dit strictement l’indispensable ; il ne joue jamais avec la parole.

18. « Ô Toi, Esprit Tatuf, qui apparais dans Ati ! Je n’ai jamais prononcé aucune malédiction contre personne, quand on m’a fait du tort. »

L’Ego aime médire, dénigrer, abominer, discréditer. L’Être ne sait qu’aimer, bénir, pardonner.

19. « Ô Toi, Esprit Uamenti qui apparais dans les caves de torture ! Je n’ai jamais commis d’adultère. »

L’Ego est mystificateur, corrompu, vicié, faux ; il jouit dans la justification de l’adultère, le rendant sublime, lui donnant des teintes ineffables, subtiles ; il s’offre le luxe de le couvrir, de le cacher à soi-même et aux autres, de le décorer, de l’enjoliver de normes légitimes, avec des lettres de divorce ; de le légaliser en de nouvelles cérémonies nuptiales.

Celui qui convoite la femme d’autrui, est, de fait, un adultère, même si jamais il ne copule avec elle ; en vérité, je vous dis que l’adultère, dans les tréfonds du subconscient des gens les plus chastes, a bien souvent de multiples facettes.

20. « Ô Toi, Esprit qui te manifestes dans le temple d’Ansu et qui regardes avec attention les offrandes qu’on t’apporte. Sache-le ! Je n’ai jamais cessé d’être chaste dans la société. »

La chasteté absolue, n’est possible que quand l’Ego est bien mort. Nombre d’anachorètes qui atteignirent, dans le monde physique, la pureté, la virginité de l’âme, l’honnêteté, la candeur, etc, quand on les soumit à des épreuves dans les mondes suprasensibles, échouèrent, récidivèrent, tombèrent, tel Amphortas, entre les bras impudiques de Kundry, Gundrige, cette tumultueuse blonde qu’on appelait Hérodiade.

21. « Ô Toi, Esprit qui apparais dans Hehatu, toi, chef des antiques Dieux ! Je n’ai jamais fait peur aux gens. »

L’Ego aime terroriser, horripiler, épouvanter, intimider les autres, menacer, abattre moralement le prochain, l’humilier, l’effrayer, etc. Les maisons commerciales ont l’habitude d’envoyer à leurs clients nonchalants des rappels souvent très fins mais toujours menaçants.

22. « Ô Toi, Esprit Destructeur, qui te manifestes dans Kauil. Je n’ai jamais violé l’ordonnance des temps. »

L’Ego, change arbitrairement les horaires, et altère le calendrier. Il est utile de rappeler l’ordre authentique des sept jours de la semaine : Lundi, Mercredi, Vendredi, Dimanche, Mardi, Jeudi, Samedi. Les pseudo-sapiens altérèrent cet ordre.

23. « Ô Toi, Esprit qui apparais en Urit et dont j’écoute la voix qui psalmodie ! Je n’ai jamais cédé à la colère. »

L’Ego est toujours disposé à se laisser entraîner par la colère, le courroux, l’emportement, la rage, l’irritation, la mauvaise humeur, la fureur, l’exaspération, etc.

24. « Ô Toi, Esprit qui apparais dans la région du lac Hekat, sous la forme d’un enfant ! Je ne fus jamais sourd aux paroles de la Justice. »

L’Être aime toujours l’équité, le droit, d’impartialité, la rectitude, le juste. Il veut la légalité, ce qui est légitime, cultive la vertu et la sainteté ; il est exact en toute chose, juste, complet ; il aspire à la précision, à la ponctualité.

Par contraste, l’Ego essaie toujours de se justifier et disculper ses propres délits ; il n’est jamais ponctuel, il désire suborner, il veut soudoyer et corrompre les tribunaux de la justice humaine.

25. « Ô Toi, Esprit qui apparais dans Unes et dont la voix est si pénétrante ! je n’ai jamais fomenté de querelle ! »

L’Ego trouve agréable la plainte, la discorde, la dispute, la querelle, la brouille, il est ami des chamailleries, des altercations, des conflits, des procès, des litiges, des discussions, des réclamations, des guerres, etc.

Nous dirons, en antithèse, que l’Être est distinct : il aime la paix, la sérénité ; il est ennemi des dures paroles, abhorre les altercations, les disputes. Il dit ce qu’il doit dire et garde le silence, laissant à ses interlocuteurs pleine liberté de penser, accepter ou rejeter ; après quoi il se retire.

26. « Ô Toi, Esprit Basti, qui apparais dans les Mystères ! Je n’ai jamais fait verser de larmes à mes semblables. »

Les pleurs des opprimés tombent sur les puissants comme un éclair de vengeance. L’Ego cause partout, lamentations et regrets. L’Initié, bien mort, même si son corps est encore en vie, laisse, partout où il passe, des étincelles de lumière et d’allégresse.

27. « Ô Toi, Esprit dont le visage est dans la partie postérieure de la tête et qui sors de ta demeure occulte ! Jamais je n’ai commis de péché contre nature avec les hommes. »

Les infrasexuels de Lilith, homosexuels, pédérastes, lesbiennes, efféminés, etc., sont des semences dégénérées, des cas perdus, sujets qui, d’aucune manière, ne peuvent s’autoréaliser. Pour eux seront les ténèbres extérieures, où l’on entend seulement pleurs et grincements de dents.

28. « Ô Toi, Esprit, à la jambe enveloppée de feu et qui sors d’Akhekhu ! Je n’ai jamais péché par impatience. »

L’anxiété, le désarroi, le manque de patience et de sérénité, sont entrave, obstacle, empêchement, pour le travail ésotérique et l’AUTO-RÉALISATION INTIME DE L’ÊTRE.

Le moi est par nature impatient, il a toujours tendance à se troubler, se fâcher, rager, exploser, s’enflammer, s’emporter. Il ne sait pas attendre et indiscutablement, il échoue.

29. « Ô Toi, Eprit qui sors de Kenemet et dont le nom est Kenementi ! Je n’ai jamais injurié personne. »

Il est évident que l’Initié bien mort, parce qu’il a dissout le Moi, n’a, à l’intérieur de lui, que l’Être et évidemment, celui-ci est de nature divine ; en conséquence, il serait incapable d’injurier le prochain. L’Être n’offense personne, il est parfait en pensée, parole et œuvre. L’Ego blesse, maltraite, nuit, insulte, outrage, offense, etc.

30. « Ô Toi, Esprit qui sors de Saïs et qui portes en tes mains ton offrande ! Je n’ai jamais été querelleur. »

L’Ego aime les tintamarres, le tapage, les bagarres, les disputes, les heurts, le chahut, les rixes, les remue-ménages, les querelles, etc.

31. « Ô Toi, Esprit (Esprit de Dieu nde) qui apparais dans la cité de Djefit et dont les visages sont multiples ! Je n’ai jamais agi avec précipitation. »

Le Moi a toujours la tendance marquée à s’écheveler ; il est emporté, écervelé, étourdi, imprudent, téméraire, irréfléchi, il veut courir, se dépêche, ne prend pas de précaution. L’Être est très différent. Profond, réfléchi, prudent, patient, serein, etc.

32. « Ô Toi, Esprit qui apparais en Unth et qui es plein d’astuce ! Je n’ai jamais manqué de respect aux Dieux. »

Pendant ce cycle actuel ténébreux du KALI YUGA, les gens se moquent des Dieux Saints, Prajapatis ou Elohim Bibliques ; les multitudes de la future sixième grande race, vénéreront à nouveau les ineffables.

33. « Ô Toi, Esprit, orné de cornes, qui sors de Satiu ! Je n’ai jamais usé de mots excessifs dans mes discours ! »

Qu’on observe les bavards des différentes émissions de radio ; ainsi est le Moi : toujours jacassant.

34. « Ô Toi, Nefer Tum qui sort de Memphis ! Je n’ai jamais commis de frustration, ni agi avec perversité. »

La frustration a de nombreux coloris de type psychologique. Se sentent victimes de frustration, les fiancées leurrées, les maris trahis ; les pères et les mères abandonnés, ou moralement blessés par leurs enfants ; le travailleur injustement licencié ; l’enfant qui n’a pas reçu la récompense promise ; le groupe ésotérique abandonné par son guide ; etc. Le Moi aime frustrer, pervertir, corrompre, infecter tout ce qu’il touche.

35. « Ô Toi, TUM SEP, qui sors de Djedu ! Jamais je n’ai jamais maudit le Roi. »

Les chefs d’État sont des véhicules du Karma. En cela jamais nous ne devons les maudire.

36. « Ô Toi, Esprit, dont le cœur est actif et qui sors de Debti ! Je n’ai jamais pollué les eaux. »

Ce serait le comble de l’absurde, qu’un Initié, à l’Ego bien mort, commette le crime de jeter des ordures ou des cochonneries dans les lacs ou les rivières. Il est évident cependant que l’Ego est enchanté par ces crimes, jouit en faisant le mal, ne ressent aucune compassion pour les créatures ; il ne veut pas comprendre qu’en contaminant l’élément liquide, il porte préjudice à tout ce qui est vivant.

37. « Ô Toi, Hi, qui apparais dans le ciel, sache-le. Mes paroles n’ont jamais été hautaines. »

L’Ego est par nature hautain, superbe, orgueilleux, arrogant, impérieux, méprisant et dédaigneux. Néanmoins, il a l’habitude de dissimuler son orgueil sous la tunique d’Aristype – vêtement à trous et reprises – et s’offre même le luxe de parler avec une feinte mansuétude et des poses piétistes, mais sa vanité se voit à travers les trous de son habit.

38. « Ô Toi, Esprit qui donne les ordres aux Initiés. Je n’ai jamais maudit les Dieux. »

Les gens pervers abominent et dénigrent les Dieux, les Anges ou Devas.

39. « Ô Toi, Neheb Nefert qui sors du lac ! Je n’ai jamais été impertinent ni insolent. »

L’impertinence et l’insolence sont fondées dans le manque d’humilité et de patience. L’Ego a l’habitude d’être lourd, irrévérencieux, importun, extravagant, grossier, précipité, maladroit.

40. « Ô Toi, NEHEB-KAU, qui sors de la ville ! Je n’ai jamais intrigué pour me faire valoir. »

L’Ego veut monter au sommet de l’échelle, se faire sentir, être "quelqu’un dans la vie". Le Moi est acteur, brouillon, intrigant, auteur de machinations, de mises en scènes, ami des conspirations, des complots épineux, obscur, dangereux.

41. « Ô Toi, Esprit (Esprit de Dieu nde) dont la tête est sanctifiée et qui promptement sors de ta cachette ! Sache-le : jamais je ne me suis enrichi suivant un mode illicite ! »

L’Ego vit en fonction du "plus" ; le processus accumulatif du Moi est, certes, horripilant : plus d’argent ; peu importent les moyens, même s’il s’agit de falsifier, leurrer, frauder, escroquer, piéger. Méphistophélès est un escroc, pervers, mauvais ; Satan, le Moi-même, a toujours été ainsi.

42. « Ô Toi, Esprit qui sors du monde inférieur et porte devant toi ton bras coupé ! Jamais je n’ai dédaigné les Dieux de ma cité. »

Ces déiduses ineffables, anges protecteurs des populations, Esprits familiers, etc, méritent notre admiration et notre respect. Ce sont des Dieux Pénates des temps antiques. Chaque cité, village, métropole ou hameau, à son esprit recteur, son Prajapati. Il n’existe de famille, qui n’ait son propre régent spirituel. L’Ego déprécie ces pasteurs de l’âme.

PD38 La Bête Mugissante

Avant la seconde catastrophe transalpine, qui altéra fondamentalement l’aspect de la croûte terrestre, il y eut un vieux continent qui git aujourd’hui, submergé, dans les eaux orageuses de l’Atlantique.

Je veux faire instamment allusion à l’Atlantide, à propos de laquelle existent partout d’innombrables traditions.

Voyez, des noms étrangers Atlantes ou de langues barbares, comme savaient dire ces stupides Grecs, qui prétendirent sacrifier Anaxagore, quand il s’aventura à soupçonner que le soleil était un peu plus grand que la moitié du Péloponnèse.

Des noms, dis-je, traduits en Egyptien par les prêtres de Saïs et revenus à leur signification première par le Divin Platon, pour les traduire ensuite merveilleusement, en langue Attique.

Voyez le fil diamantin de la tradition millénaire, depuis ceux-là jusqu’à Solon, pour continuer ensuite, avec les deux Critias et le Maître Platon.

Voyez, vous dis-je, d’extraordinaires descriptions de botanique, géographie, zoologie, minéralogie, politique, religion, coutumes, etc., des atlantes.

Regardez aussi avec des yeux d’aigle rebelle, des allusions voilées aux premiers Rois Divins de ce vieux pays antédiluvien, auxquels ont tant fait référence, de la même manière, le Paganisme méditerranéen et les textes sacrés du monde oriental.

Rois sublimes, dont certaines notes étonnantes de Diodore Sicule – qu’il nous reste encore à étudier – nous donnent un compte rendu détaillé.

Voyez enfin, et c’est le plus intéressant, ce sacrifice-même de la Vache Sacrée est une caractéristique des Brahmanes, Hébreux, Mahométans, Gentils européens et milliers d’autres peuples.

Il est indiscutable, que notre très célèbre et indestructible cirque Taurin, au fond, n’est qu’une survivance ancestrale, très antique de cette fête de sacrifice Atlante, dont la description se trouve encore dans de nombreux livres secrets.

Les légendes existantes dans le monde sont en réalité nombreuses sur ces taureaux lâchés dans le temple de Neptune, animaux qu’on ne traitait pas brutalement comme aujourd’hui, à coup de piques et d’épées, mais avec des lassos et autres arts de la tauromachie classique.

Une fois vaincue dans l’arène sacrée, la bête symbolique était immolée en l’honneur des Dieux Saints de l’Atlantide, lesquels, comme Neptune lui-même, avaient involué depuis l’état Solaire primitif, jusqu’à se convertir en gens de type lunaire.

L’art classique de la tauromachie est, certes, quelque chose d’initiatique, et relatif au mystérieux culte de la Vache Sacrée.

Voyez, l’arène atlante du Temple de Neptune et l’arène actuelle : ce ne sont certes, qu’un Zodiaque vivant où s’assoit en constellation l’honorable public.

L’Initiateur ou Hiérophante est le Maître torero, les banderilleros à pied sont les compagnons. Les picadors, eux, les apprentis. C’est pourquoi ces derniers vont à cheval, c’est-à-dire avec tout le lest sur leur corps non dompté qui peut tomber mort dans la lutte.

Les compagnons en mettant les banderilles, commencent déjà à se sentir supérieurs à la bête, à l’Ego animal. C’est-à-dire qu’ils sont déjà à la manière de Arjuna dans la Bhagavad-Gîta, les poursuivants de l’ennemi secret. Tandis que le Maître avec la cape de sa hiérarchie sur la domination de Maya et dans sa dextre l’épée flamboyante de la volonté, se trouve être tel le Dieu Krishna de cet antique poème, non le poursuivant mais le tueur du Moi, de la bête horrible mugissant, qui voit aussi dans le Kameloc ou Kamaloka, le roi Arthur même, chef suprême des illustres chevaliers de la Table Ronde.

La resplendissante tauromachie atlante, est donc un art royal, profondément significatif, en ce qu’il nous enseigne, à travers son brillant symbolisme, la dure lutte qui doit nous conduire jusqu’à la dissolution du Moi.

Le moindre coup d’œil rétrospectif sur l’ésotérisme taurin peut indubitablement nous conduire à des découvertes mystiques d’ordre transcendantal.

Il n’est pas superflu, comme fait d’actualité immédiate, de citer l’amour profond que ressent le toréador pour sa Vierge ; visiblement, il se remet totalement à elle, avant d’apparaître en habit de lumière dans l’arène.

Ceci vient nous rappeler les Mystères Isiaques ; le terrible sacrifice de la Vache Sacrée, et les cultes archaïques de IO, dont les origines proviennent, solennels, de l’aube de la vie sur notre planète Terre.

Il est donc pathétique, clair et défini que seule IO, Devi Kundalini, la Vache Sacrée, la Mère Divine, possède en vérité ce pouvoir magique serpentin, qui nous permet de réduire en poussière cosmique l’Ego animal, le terrible taureau, la bête mugissante de l’arène de l’existence.

Parsifal, le torero de l’astral, après la dure lutte dans la merveilleuse arène de la vie, se convertit de fait et de droit propre, en ce chaste innocent du drame wagnérien, annoncée par la voix du silence, dans les exquises splendeurs du Saint Graal.

PD39 Les Trois Traîtres

« Et je vis sortir de la bouche du Dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits immondes qui ressemblaient à des grenouilles. »

« Car ce sont des esprits de démons, qui font des signes et vont aux rois de la terre, dans le monde entier, pour les réunir à la bataille de ce grand jour du Dieu Tout Puissant » Apocalypse.

« Il est écrit en charbons ardents dans le livre merveilleux de toutes les splendeurs que ce sont là les trois traîtres qui assassinèrent Hiram ou plutôt, Chiram Osiris, le Dieu Intime de tout homme qui vient au monde. »

Nous devons chercher avec une ardeur infinie, à l’intérieur de nous-mêmes, ces trois assassins du Maître Secret, jusqu’à finalement pouvoir nous exclamer, un jour quelconque, peu importe la date, le jour ou l’heure, de toutes les forces de notre âme : Le Roi est mort, vive le Roi !

Il est ostensible que le premier traître est certes l’écœurant démon du désir. Il est indiscutable que le second infidèle est l’horripilant démon du mental. Il se révèle pathétique, clair et bien défini, que le troisième traître, est le vil démon de la mauvaise volonté.

Judas est le premier, qui vend le Christ secret pour trente pièces d’argent. Pilate est le second, qui toujours se lave les mains et se déclare innocent : jamais, il ne se reconnaît coupable. Caïf est le troisième ; il ne fait jamais la volonté du Père ; il détesta le Seigneur et continue à le détester.

L’origine de ces trois scélérats est, certes, bien ténébreuse ; il est indiscutable, qu’ils viennent de la perversion épouvantable des trois Gunas.

Satwa est le Guna de l’harmonie universelle. Rajas est le Guna de l’émotion. Tamas est le Guna de l’inertie.

Tout Hiérophante illuminé, en étudiant les registres Akashiques de la nature, pourra vérifier clairement par lui-même le fait transcendantal de l’équilibre absolu des trois Gunas du mystère, pendant la profonde nuit du grand Pralaya.

Quand ces trois Gunas se déséquilibrent dans les plateaux de la balance cosmique, alors l’aurore du nouveau jour commence.

Krishna, cet homme illustre qui autrefois accomplit une gigantesque mission dans la terre sacrée des Védas, dit en se référant instamment aux trois Gunas de la sagesse antique :

« Si l’être incarné meurt quand prédomine Satwa, il va alors à la sphère des dévots qui adorent ce qu’il y a de plus élevé. »

« Si au moment où il meurt, prédomine Rajas, il naît parmi la gent dévouée à l’action ; et si prédomine Tamas, il naît parmi la gent des êtres qui ne raisonnent pas. »

« Ceux de tempérament Satwique vont en haut (les sphères supérieures de l’univers). »

« Les Rajasiques demeurent au milieu (renaissent dans un corps humain de manière immédiate ou plus tardive, sans s’être donné le luxe de quelques vacances dans les régions ineffables). »

« Et les Tamasiques vont en bas pour reculer, involuant dans le temps, descendant par les échelles animale, végétale, minérale. Ils sortent ensuite de nouveau à la lumière du soleil et recommencent une nouvelle ascension de type évolutif, qui doit débuter à nouveau dans la pierre dure). »

Et cet illustre Seigneur prit de nouveau la parole pour dire ce qui suit :

« Quand la connaissance brille à travers les sens, on doit considérer que Satwa prédomine. »

« Quand prévalent la cupidité, l’activité, l’idée de nouvelles entreprises, l’inquiétude et le désir, alors Ô Bharata ! Rajas prédomine. »

« Et quand prédomine Tamas, Ô Kounteya, prévalent l’obscurité mentale, l’inertie, l’inadvertance et l’hallucination. »

« L’être incarné, transcendant les trois Gunas, qui causent ce corps, se libère de la naissance, de la mort, de la vieillesse et de la souffrance, et devient immortel. »

Le Kundalini Yoga enseigne brillamment que le Bhujanjini, ou pouvoir serpentin, se trouve enroulé trois fois et demie à l’intérieur du chakra coccygien. Les trois queues représentent les trois Gunas de Prakriti : Satwa, Rajas et Tamas.

Il est un axiome de sagesse occulte suivant lequel la demie queue restante, représente Virkritis, la modification de Prakriti, l’éternel féminin.

L’Evangile du Seigneur Bouddha dit :

« Les trois filles de Mara (les trois Gunas pervertis) tentèrent le Bodhisattva mais lui ne s’y arrêta pas, et quand Mara vit qu’il ne pouvait incendier aucun désir au cœur du Sramana victorieux, il commanda à tous les esprits malins d’obéir à ses ordres, d’attaquer et de terrasser le grand Muni. »

« Mais le bienheureux les contempla, tel celui qui contemple les jeux innocents des enfants et l’ardente haine des mauvais esprits resta sans effet. Les flammes de l’enfer se firent brises salutaires et parfumées, et les éclairs furibonds se transformèrent en fleurs de lotus. »

« Avant cela, Mara (le Dragon des Ténèbres) et son armée, prirent la fuite. Pendant ce temps là, des hauteurs célestes, tombait une pluie de fleurs et on entendait les voix des bons esprits. »

« Voyez le grand Muni ! La haine n’ébranle pas son esprit ! Les légions du mal (ces diables rouges qui constituent le fameux Moi), ne l’ont pas intimidé. Il est pur et sage ; il est empli d’amour et de compassion. »

« Comme les rayons du soleil balayent les ténèbres du monde, celui qui persévère dans sa quête rencontrera la vérité et la vérité l’illuminera » (illumination nde).

Ici s’arrêtent les quelques versets sacrés, cités de l’évangile de notre Seigneur Bouddha.

Bien des siècles plus tard, le Divin Rabbi de Galillée s’exclamait de toutes les forces de son âme : « Vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous rendra libre. »

« Dieu est Esprit – dit l’évangile Chrétien – et ceux qui l’adorent, doivent l’adorer en Esprit et en Vérité. »

« Cependant, quand viendra l’Esprit de Vérité, Lui, vous enseignera toutes les vérités ; il ne parlera donc pas de ce qui est à lui, mais dira toutes les choses qu’il aura entendues et vous dira celles à venir. »

Il est écrit, en caractères de feu ardent, qu’on peut incarner l’Esprit de Vérité uniquement en mourant en soi-même. A celui qui sait, la parole donne pouvoir, personne ne la prononça, personne ne la prononcera, sauf celui qui l’a Incarné.

Siddharta, le Bouddha, celui qui accomplit ce qu’il se proposa, tel le Parsifal du drame wagnérien, empoigne valeureusement la lance d’Eros, pour annihiler premièrement les Démons de Seth (l’Ego), et ensuite les Trois Furies, qui demeurent dans les terribles abîmes de l’Achéron.

Guatama, certes, fut un Mage de l’Initiation Tantra ; il pratiqua le Sahaja Maïthuna intensivement et mania la lance avec une maîtrise singulière.

PD40 Sérénité et Patience

Chacun de nous savait bien que la dissolution de l’Ego correspond au travail ésotérique dans les sinistres abîmes de l’Achéron.

Il est ostensible que nous, les frères de l’Ordre Secret, étions bien morts, néanmoins nous voulions accéder à un travail supérieur.

Nous tous souffrions, pleins d’intimes aspirations ; nous voulions réduire en poussière cosmique ces Trois Furies classiques que le Dante vit dans les abîmes infernaux.

On nous dit, dans le temple, que nous devions attendre avec une infinie patience l’Abbé du Monastère, mais évidemment, les heures devenaient pour nous longues et fastidieuses… Le Vénérable ne paraissait certes pas pressé.

Il était assez insolite et curieux de voir ces adeptes de la Loge Blanche passablement fatigués, las et de mauvaise humeur. Quelques frères très respectables faisaient les cent pas en protestant contre le retard bizarre du Supérieur.

Il y a dans la vie des circonstances surprenantes : l’une d’elles fut l’entrée impromptue de l’Abbé dans le temple. Tous les frères de notre Ordre en restèrent bouche bée, stupéfaits, car ils avaient bien perdu tout espoir de voir le Maître.

Face à la Fraternité Sacrée, le Vénérable prit la parole et dit en me désignant de l’index :

« Mes frères, à vous, il vous manque deux vertus que ce frère possède ».

Ensuite, de manière douce et impérative à la fois, il me dit : « Dites-leur, frère, quelles sont ces deux vertus ! ».

« Il faut savoir être patient, il faut savoir être serein » dis-je d’une voix posée et claire.

« Vous voyez ? Vous avez été convaincus ! » s’exclama l’Abbé. Tous, effrayés et émerveillés en même temps, optèrent pour garder un silence terrible.

Il est indubitable que tous les frères durent être recalés pour le travail supérieur, car seule mon insignifiante personne sortit victorieuse de cette difficile épreuve.

Beaucoup plus tard, je dus comparaître devant la fraternité d’un autre monastère de la Loge Blanche pour recevoir certaines instructions et signer quelques documents importants.

J’allais travailler intensivement dans les enfers atomiques lunaires, pour désintégrer les Trois Filles de Mara, et évidemment, j’avais donc besoin d’être d’abord instruit et admonesté.

Il n’est pas superflu de souligner le fait transcendantal de ce qu’est un travail conclu dans le royaume minéral submergé de la planète Terre ; car il est évident que dans le Tartare, j’avais réduit en poussière cosmique l’Ego animal.

Néanmoins, il est indiscutable que le travail supérieur dans les abîmes lunaires – éliminer les Trois Traîtres de Chiram Osiris – devait être indubitablement beaucoup plus difficile.

On me prévint et on me conseilla par les mots suivants : « Tu dois bien te garder du froid lunaire » comme pour me dire « N’abandonne pas la Magie Sexuelle. Ton Moi est bien mort, mais si tu commets l’erreur de tomber à nouveau dans la génération animale, alors l’Ego ressuscitera peu à peu ».

Je fus emporté par mon Divin "Augide", en état de Nirvikalpa Samadhi, au monde lunaire ; alors on me conseilla sagement.

Mon âme s’émut dans ses profondeurs les plus intimes en trouvant là, l’Ancien du temple de ceux qui sont nés deux fois, notre cher Recteur.

Le Vieillard sacré semblait avoir toutes les caractéristiques psychologiques du citron, mais il irradiait ostensiblement un amour infini.

Je compris que pour avoir droit à l’ascension vers le ciel lunaire, je devais tout d’abord descendre aux enfers sélénites et affronter valeureusement les Trois Furies.

« Viens, Méduse et nous te transformerons en pierre – crient les perverses – nous avons mal agi en ne nous vengeant pas de l’entrée audacieuse de Persée. »

Quand je voulus monter par la symbolique échelle de Jacob, le vieillard sacré du temple arracha de l’arbre de la connaissance une délicieuse branche, et me la fit respirer.

Ce parfum était nirvanique, paradisiaque : « Hume toujours cette branche pour pouvoir monter ».

Kundalini s'éveille avec la magie sexuelle et les enchantements de l'amour.

Telles furent les paroles de l’Adepte. Nous devons nous nourrir des délicieux parfums de l’arbre de la science du bien et du mal, mais non en manger… Ceci est la loi.

Kundalini est Devi Kundalini, notre Divine Mère particulière, qui annihile le démon du désir, Judas, en empoignant la Lance d'Eros nde

Dans les abîmes de Séléné, je commençai mon travail avec Judas, le démon du désir, le Kama Rupa théosophique ; il est lamentable que tant de gens ignorants confondent ce premier traître avec le corps sidéral ou le corps astral, que ceux qui sont nés deux fois fabriquèrent dans la Forge Incandescente de Vulcain.

La déesse à tête de Scorpion (le troisième aspect cosmique de ma Divine Mère Kundalini) marchant à l’intérieur du monstre passionnel, déguisé en mystérieux scorpion, fit pleuvoir sur lui sa coupe de destruction.

Là, les Dieux qui m’aidèrent, déchirèrent la poitrine de la première Furie sans la moindre miséricorde. La déesse à tête de Lion, épouvantablement Divine, immobilisa ses membres et lui retira toute la force bestiale qu’elle possédait.

Disons-le : assurément et j’insiste beaucoup, à la bonne heure et grâce au secours direct de ma Divine Mère Kundalini, l’horrible Démon du Désir, Judas le scélérat, se retrouva réduit en cendres.

Un peu plus tard, j’eus à poursuivre mon travail avec l’inquiet démon du mental qui nous apporte tant d’amertume, l’abominable Pilate de tous les temps.

Evidemment, cette vile Furie classique a engendré certaines confusions dans l’intellect de chercheurs occultistes notoires…

Il est ostensible que quelques auteurs très sérieux ont confondu le Pilate intérieur de chacun avec l’authentique et légitime corps mental que ceux qui sont nés deux fois ont fabriqué patiemment dans la Forge des Cyclopes.

« Arrière, Ô Démon Mental, toi qu’Osiris (l’Être Intime de chaque être humain) a en horreur ! Eloigne-toi de ma barque, poussée par des vents propices ».

Et je m’exclamai à forte voix tel un lion rugissant, appelant ma Divine Mère Kundalini de toutes les forces de mon âme, et sept trônes répétèrent mes clameurs.

« Les Dieux de la vaste terre sont hardés ; va-t-en écœurant Pilate, le Dieu, Seigneur de la région des morts te déteste ! »

Cette sinistre Furie dans son terrifiant déclin, en vint à prendre la forme d’un enfant…

Ombre vaine réduisant lentement sa forme, monstre qui s’embellit, elle perd sa taille originelle, se réduit à un point, et disparaît pour toujours.

Annihilation… Mot terrible… Ceci fut la fin du fatal Pilate qui me tourmentait.

Je poursuivis mon travail en attaquant Caïf, le troisième traître, la plus détestable de toutes les Furies.

Je vis monter le Démon de la mauvaise volonté par le perron de ma demeure ; il avait un aspect césarien.

Malheureusement, l’infortuné n’en avait pas la faute : je l’avais créé moi-même, et pour comble, je commis l’erreur de le fortifier d’atomes tyranniques, quand à Rome je m’appelais Jules César, glorieuses époques de l’aigle romain.

J’établis à cette époque, la scène pour les gens de la quatrième sous-race Aryenne et fus assassiné par le perfide Brutus et ses complices.

Que de méditations si profondes… Mon Dieu !

Ah, me dis-je en moi-même, je dois éliminer de ma nature intime ce rebelle pervers, qui n’a jamais voulu obéir au Père…

« Que les Dieux me concèdent ton trône ! Ô Ra ! Ainsi que ton corps glorieux ».

« Ta route, je la parcours ; et à l’aube, je rejette le Démon de la mauvaise volonté, qui arrive dissimulé derrière un rideau de flammes passionnelles, et dans l’étroit et long couloir des épreuves ésotériques, il m’attaque à l’improviste ».

Aïe Aïe Aïe ! Qu’en aurait-il été de moi sans le secours cosmique de ma Divine Mère Kundalini ?

Vénus, Adonia, Insoberte, Réa, Isis, empoignant dans sa dextre la lance d’Eros, combattit l’horrible bête…

Même l’amazone Camille, cheveux au vent, blonde comme l’or, s’avançant telle Diane à la rencontre de ses ennemis, n’aurait jamais pu rivaliser en beauté avec ma Mère.

La troisième Furie, certes, mourut, après avoir reçu plusieurs coups de lance en son corps… Aucune n’égalait son horrible apparence, ni n’avait dans sa chevelure autant de serpents ; ses sœurs elles-mêmes la craignaient ; la malheureuse portait en ses mains tous les venins gorgonéens de l’Enfer.

Je pus vérifier avec une clarté si totale qu’elle en étonne, tout le processus de mort dans les trois Furies.

Elles passèrent, c’est indiscutable, par toutes les transformations magiques, chantées par Ovide.

Si au début, elles furent gigantesques et horribles, tel le monstre Poliphème de la terre maudite (qui dévora impitoyablement les compagnons d’Ulysse), elles eurent ensuite, peu avant la venue de la souveraine Parque, l’aspect d’enfants nouveaux nés.

Ces ombres sont mortes, et le parfum de la vie distilla dans mes tréfonds un certain pourcentage de ma conscience qui était resté embouteillé en elles.