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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

PD41 La Reine des Jinas

Lance en arrêt, le solide bouclier sur la poitrine, corps menaçant sur l’arçon, le barbare furieux, yeux fixes, visage livide, menace le héros ; visage serein, le chevalier comme contraint, brandit le fer étincelant, et recouverts de la poussière qu’ils lèvent de la terre, ils épouvantent à s’assaillir tout à tour.

La bataille devient confuse : le chevalier combat pour sa Dame, tous les fils de Satan bouillant de colère s’acharnent ; la maille rompue vole en morceaux, les coups rudes martyrisent les corps ; point de recul, point de répit ; barrière immobile, les fers croisés des hérissent mille fois, incessamment ; ils se blessent, et redoublent d’ardeur, ils méprisent la mort.

L’éternelle Dame, l’ÂME ESPRIT (BOUDDHI), exige toujours de son chevalier toutes sortes de prodiges, de courage et des sacrifices inouïs.

Elle, la Divine Épouse Parfaite est Guenièvre, la reine des Jinas, celle qui versait le vin à Lancelot.

Vin délicieux de la spiritualité transcendante, dans les coupes initiatiques de SUKRA et de MANTI.

Coupes qui en somme, ne sont autre que le Saint Graal, dans sa signification de Calice de la suprême boisson, ou nectar initiatique des Dieux Saints.

Heureusement le chien Cerbère (l’instinct sexuel) guide la harde qui aide le chevalier dans son aventure peu commune.

Hercule attrapa Cerbère, le chien à trois têtes, et malgré ses aboiements, le sortit du Tartare attaché par le collier.

Antre horrible où hurle Cerbère, prodige de terreur, dont les aboiements, les trois énormes têtes aplaties et le cou entouré de serpents, remplissent d’épouvante tous les défunts.

Cerbère, le « Chien Guide » reconnaissant, conduit sur le sentier du fil du rasoir, le chevalier qui est capable de le sortir des tortures de l’enfer.

Cerbère, enfoui dans les enfers atomiques de l’homme, se convertit quand il est affranchi, en le meilleur Guide de l’Initié.

Chien merveilleux (libido sexuelle) tirant la chaîne, oriente l’Adepte qui cherche sa Bien-aimée.

Heureux le chevalier qui après la joute difficile, célèbre ses noces avec la Reine des Jinas.

Il est écrit en lettres d’or dans le livre de la vie que dans la BOUDDHI, ce vase de cristal pur et transparent, brûle miraculeuse, la flamme du PRAJNA (l’Être).

Précieuse DAME ESPRIT, éternelle épouse adorable, femme idéale : bouddhique enchantement de l’amour. Accepte-moi en gracieux honneur comme serviteur et esclave, moi qui suis à toi. Sois mon aimée, moi qui ne suis pas digne de toi…

Mais Noble Dame Divine, je n’ose rien vous demander sinon que vous permettiez mon service soumis. Car quant à moi, en ce qui me concerne, je vous servirai en fidèle vassal.

Vois… ! Soumis à toi, je me remets à ta volonté tout entière, de toute mon ardeur et tout mon zèle… !

Les Divins et les humains savent bien que le Seigneur de Perfection (l’ATMAN Théosophique) a deux âmes, toi et moi… (le Bouddhi et le Manas supérieur ou causal).

Le peu de sages qu’il y a eu dans le monde, n’ignore pas que tu es mon adorée et que je suis ton adorateur…

Est-ce la lumière du jour qui m’illumine, ou est-ce le souvenir de ta présence ? Où que je dirige ma vue, le monde me semble empli de ton image. Dans le rayon de soleil qui vacille dans l’eau et qui joue parmi les feuilles, je ne vois rien que sa ressemblance avec tes yeux.

En quoi consiste ce changement qui a altéré mon être et qui a fait changer l’aspect de l’univers ?

Je ne vais chercher aucun remède à tes épreuves. Toutes celles que tu m’imposeras, je m’y soumettrai. Je suis ton sujet… Et toi ma reine. Je le proclame à voix haute et m’en glorifie. En vérité, mourir pour toi doit être la plus grande allégresse.

Une nuit d’indiscutables délices, j’eus la joie de rencontrer ma bien-aimée, dans les parages secrets d’une montagne. Le carrosse de ma promise avançait lentement par le sentier solitaire…

La légende des siècles raconte, que la Marquise de Beaupré se promenait dans une voiture de singulière beauté : elle était faite de porcelaine pure ; mais le carrosse triomphal de mon adorable WALKYRIE, ressemblait plutôt à cette voiture de l’époque "roccoco" qu’utilisait la femme du Duc de Clermont : splendide attelage à six chevaux, lesquels portaient ferrures d’argent et dont les roues et les jantes étaient du même métal.

« Tu me ravis le cœur, ma sœur, ma fiancée, Tu me ravis le cœur par l’un de tes regards, Par l’un des colliers de ton cou. Que de charmes dans ton amour, ma sœur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates ! Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; Il y a sous ta langue du miel et du lait, Et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Les troènes avec le nard ; Le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, Avec tous les arbres qui donnent l’encens La myrrhe et l’aloès, Avec toutes les principaux aromates, Une fontaine des jardins, Une source d’eaux vives, Des ruisseaux du Liban.

(Voir le Cantique des Cantiques IV:9-15. Ecclésiaste, Ancien Testament).

Le carrosse triomphal de mon adorée s’arrête devant un royal palais de porphyre reluisant, dont la richesse et la splendeur orientale font briller murs et lambris.

Le splendide véhicule stationne devant les portes de bronze resplendissant, effrayantes de tant de majesté.

Je vois aussitôt s’approcher de l’attelage une aimable assistance : messieurs distingués, princes, nobles, magnifiques dames et délicats enfants.

Quelqu’un fait un signe et j’obéis ; j’avance jusqu’au carrosse de l’amour ; je vois ma WALKYRIE à travers les cristaux de la joie.

« Que tes pieds sont beaux dans tes chaussures, fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des colliers, Œuvre des mains d’un artiste. Ton sein est une coupe arrondie, Où le vin parfumé ne manque pas ; Ton corps est un tas de froment, entouré de lys. Tes deux seins sont comme deux faons, Comme les jumeaux d’une gazelle. Ton cou est comme une tour d’ivoire ; Tes yeux sont comme les étangs d’Hesbon, Près de la porte de Bath-Rabbim ; Ton nez est comme la tour du Liban, Qui regarde du côté de Damas. Ta tête est élevée comme le Carmel, Et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre Un roi est enchaîné par des boucles ! …

(Voir le Cantique des Cantiques VII:2-6. Ecclésiaste, Ancien Testament).

Vêtue de la robe nuptiale, les habits de Noces de l’âme, ma promise est arrivée dans son resplendissant carrosse pour les épousailles.

Me marier devant le Saint Autel, avec mon Âme Jumelle, le Bouddhi théosophique. Quelle joie mon Dieu ! Néanmoins, on me dit d’attendre encore un peu.

La virile dispensatrice de la force d’en haut me renvoyait, et je souffrais avec une infinie patience.

Je dus alors me submerger profondément dans les Mystères sacrés de Mina, les effrayantes ténèbres d’un amour qui est frère jumeau de la mort…

Je travaillai intensivement dans la SUPER OBSCURITÉ du silence et l’auguste secret des sages…

Je dus attendre un temps, des temps et la moitié… Je soupirais pourtant pour Guenièvre, la Reine des Jinas.

Une nuit… Les étoiles resplendissantes dans l’espace que tout embrasses, semblaient avoir un nouvel aspect. Loin du tapage mondain, je me trouvais en Shamadi ; la porte de ma chambre demeurait hermétiquement fermée…

Je pus alors célébrer les Noces Alchimiques ; elle entra en moi et je me perdis en elle… En ces instants de Béatitude, le Soleil de minuit, le Logos Solaire, brilla intensément…

Je me sentis transformé de manière intégrale ; l’église de Laodicée, le fameux chakra Sahasrara, le lotus aux mille pétales, la couronne des Saints, resplendissant dans la Glande Pinéale, m’apporta une félicité légitime… (Param Anand).

En ces instants de béatitude suprême, je me convertis réellement en un authentique et légitime « BRAHMAVID VARISHTA ». Les mille Yogas Nadis du Chakra SAHASRARA me conférèrent, de fait, le pouvoir sur certaines forces de la nature.

BOUDDHI, ma GUENIÈVRE, outre le fait d’amener le SHIVA SHAKTI TATWA au maximum de son activité vibratoire, avait mis le PADMA coronaire dans un certain état de fonctions mystiques intensifiées.

Je me vis alors converti en le Messager de la Nouvelle Ère du Verseau, enseignant à l’humanité une doctrine aussi nouvelle que révolutionnaire (et pourtant si antique).

Quand j’ouvris la porte de la chambre, l’œil de Diamant (la Pinéale) me permit de voir d’innombrables ennemis. Il est évident que la diffusion de la Gnôsis, dans sa forme révolutionnaire, augmentera progressivement le nombre de mes adversaires.

Il n’est pas superflu de dire, qu’après ce grand événement cosmique, je dus réaliser la cérémonie nuptiale dans le temple… Beaucoup de gens assistèrent à ce grand festival de l’amour.

PD42 Le Dragon des Ténèbres

Je dus après les Noces Alchimiques avec cette femme qui s’appelle GUENIÈVRE la reine des JINAS, affronter valeureusement le Dragon des ténèbres.

J’ai dit déjà dans le chapitre précédent, que la délicieuse Walkyrie exige toujours de son adorable chevalier des prodiges inouïs, de courage et de sacrifices en tous genres.

Dans le feu embrasant de l’univers, il n’y a certes pas d’exception. Les Dames Adeptes elles-mêmes doivent lutter dans de nombreuses batailles ; comme les amazones épiques, quand elles aspirent réellement à se marier avec le Bien Aimé (Bouddhi).

Je pensais qu’après les Noces Alchimiques avec mon adorée, j’entrerais pleinement dans une Lune de miel paradisiaque. J’étais bien loin de soupçonner qu’entre les tanières submergées du Subconscient, se cachait le sinistre et ténébreux Mara, le père des Trois Furies classiques…

Gigantesque monstre aux sept têtes infrahumaines personnifiant amèrement les sept péchés capitaux… Moi du Moi pluralisé, horripilant rejeton de l’abîme, à l’intérieur duquel était embouteillé un bon pourcentage de ma conscience.

En écrivant ces lignes, nous ne pouvons omettre de rappeler ce verset de l’Apocalypse, lequel dit textuellement : « Il fut jeté hors du Grand Dragon », l’antique serpent qui s’appelle Diable et Satan, qui leurre le monde entier ; il fut précipité sur la terre et ses anges (les Mois qui constituent l’Ego) furent précipités avec lui.

Si l’Archange Michel et ses lumineux Anges de la Lumière Divine ont livré d’héroïques batailles contre le Dragon, pourquoi devrais-je être moi précisément, une exception à la règle générale ?

Mon Dieu et Sainte Marie ! Même Bouddha Gautama Siddharta dut livrer de terrifiantes guerres contre l’horripilant Dragon Mara et ses trois dégoûtantes Furies.

Il n’est pas superflu de transcrire ici, opportunément, un certain verset de l’Évangile bouddhiste qui dit textuellement ceci :

* « Mara (le Dragon des ténèbres) proféra les menaces qui inspirent la terreur et provoqua un ouragan tel, que les cieux s’en obscurcirent et que la mer en rugit et en palpita. Mais sous l’arbre de la Bouddhi (le Figuier symbole du sexe), le Bienheureux demeurait tranquille, sans rien craindre. L’illuminé savait qu’aucun mal ne pouvait l’atteindre. »

Ah ! Si l’Adepte pouvait s’exclamer : « Je ne suis pas le Dragon », s’il pouvait dire : « Ce monstre n’a rien à voir avec moi ».

Il est cependant écrit clairement, dans le livre de toutes les énigmes, que MARA est le MOI-MÊME, le SOI-MÊME, dans ses états d’infraconscience la plus profonde.

Zeus depuis l’Olympe gouverne le monde, et bien des fois, les Dieux font ce à quoi on ne s’attend pas ; ce qui est attendu n’arrive pas, et le ciel donne aux affaires humaines une issue surprenante. C’est ce qui s’est produit maintenant.

Lutter contre le Dragon après la Noce ? Quelle surprise, mon Dieu ! Ce qui m’arrive est étrange…

Il est facile de descendre aux MONDES INFERNAUX, mais il n’est pas si facile d’en revenir ! Voilà la difficulté du travail ! Voilà l’épreuve difficile !

Quelques héros sublimes, bien peu en vérité, ont réussi ce retour triomphal. D’impénétrables bois séparent l’Averne du monde de la lumière, et les eaux du fleuve pâle, le Cocite, tracent des replis en labyrinthes dans cette pénombre dont la seule image fait frémir.

Et la grande bête rugit épouvantablement, comme un lion qui rugit, et les puissances des ténèbres en frémirent d’horreur.

Quand dans l’immense bois silénien, dans l’ombre splendide du Taburne, deux taureaux aux cornes effilées courent furieux à la rencontre l’un de l’autre pour se battre, les humbles bergers, effrayés, se retirent et naturellement, tout le troupeau se tient immobile et muet de terreur.

De toutes leurs forces, ils s’ouvrent de terribles blessures, et s’enfoncent leurs cornes effilées dans la chair de tout leur poids ; leur cou et leur dos répandent du sang, et le bois profond tout entier tremble de leurs mugissements.

De même, le Dragon des Ténèbres et mon âme haletante couraient l’un contre l’autre, se protégeant de leur écu, et l’abîme s’emplissait de grondement.

Jupiter, le Père vénérable des Divins et des humains, contemplant la joute âpre, tient en équilibre les deux merveilleux plateaux de sa balance cosmique et dépose sur chacun d’eux les destins des deux combattants.

Lequel succombera ? De quel côté pèsera la mort ? Le perfide Mara se sent invulnérable dans son audace. L’espérance et l’excès de haine l’agitent.

Le monstrueux empoigne dans sa sinistre main la terrible lance de Longinus ; il tente trois fois de me blesser en vain, désespéré il jette contre moi la Sainte Arme ; j’élude le coup de la dure pique.

En ces instants précis, intervient ma Divine Mère Kundalini ; elle s’empare de cette singulière relique et blesse avec elle, mortellement, l’abominable rejeton de l’enfer.

Le Dragon Rouge, peu à peu perd sa stature gigantesque, se rapetisse épouvantablement, se réduit à un point mathématique et disparaît pour toujours dans l’antre ténébreux.

Terribles sont les secrets du vieil abîme, sombre océan sans limite, où la nuit première née et le Chaos, aïeux de la nature, entretiennent une perpétuelle anarchie au milieu de la rumeur des guerres éternelles, se maintenant grâce à la confusion.

La chaleur, le froid, l’humidité, la sécheresse, quatre terribles champions, s’y disputent la supériorité et mènent au combat leurs embryons d’atomes qui, se regroupant autour de la bannière de leurs légions, et réunis en différentes tribus, armés légèrement ou lourdement, aigus, arrondis, rapides ou lents, fourmillent innombrables, tels les grains de sable du Barce ou ceux des ardentes plages de Cyrène, traînés pour participer à la lutte des vents et servir de lest à leurs ailes véloces.

L’atome, auquel adhère une plus grande quantité d’atomes, domine pour un moment. Progressivement le Chaos gouverne en tant qu’arbitre, et ses décisions viennent augmenter le désordre, grâce auquel il règne. Après lui, il est évident qu’en ces régions submergées sublunaires, le hasard dirige tout.

Devant cet abîme sauvage, berceau et sépulcre de la nature, devant cet antre qui n’est ni mer, ni terre, ni air, ni feu, mais qui est formé de tous ces éléments qui, confusément mêlés dans leurs causes fécondes, doivent combattre toujours de la même manière, à moins que le Logos créateur dispose de ses noirs matériels pour former de nouveaux mondes ; devant ce Tartare barbare, l’horripilant rejeton abyssal exhala son dernier souffle.

Il arriva alors quelque chose d’insolite, de merveilleux, d’extraordinaire. Cette fraction de ma conscience, autrefois enfoncée dans le corps démesuré de l’abominable monstre, retourna au fond de mon âme…

PD43 Conclusion des Travaux Lunaires

Après avoir réduit en poussière cosmique Mara, le père des Trois Furies classiques, je dus affronter valeureusement les bêtes secondaires de l’abîme.

Le jour s’achevait lentement ; l’air délicieux de la nuit invitait les êtres vivants qui peuplent la face de la terre au repos des fatigues ; et je ne me préoccupais de rien, sinon de soutenir les combats du chemin et de choses dignes de compassion, que ma mémoire écrira sans se tromper.

Ô Ineffables Muses ! Ô Divin génie élevé ! Venez à mon secours ! Jupiter vénérable Père des Divins et des humains ! Inspirez-moi afin que mon style ne trahisse pas la nature du sujet !

Un coup de tonnerre retentit si fort qu’il interrompit mon sommeil profond ; je tressaillis comme un homme que l’on réveille violemment ; je me levai, et dirigeant mon regard autour de moi, je fixai les yeux pour reconnaître l’endroit où je me trouvais ; je me vis dans une maison solitaire à côté du chemin ténébreux.

Assis sur un fauteuil rustique, près de la fenêtre d’où je pouvais contempler tout à mon aise le sentier escarpé, j’évoquai alors les temps enfouis.

Certes, en d’autres temps je m’étais trouvé là, dans la demeure de l’abîme et devant le même chemin.

Rien de cela ne me parut nouveau, je compris que j’étais en train de récapituler des mystères ; me levant du fauteuil, j’ouvris la vieille porte de cette demeure et sortis, marchant bien lentement… Tout doucement… Par le chemin solitaire.

D’un seul coup d’œil, et transperçant du regard un espace à la mesure possible de la pénétration de la vue spirituelle, je vis ce lieu triste, dévasté et sombre.

Le sol était humide et je dus freiner intempestivement mon pas, devant un certain câble électrique qui reposait tendu sur le sol.

Un câble de cuivre à haute tension ? Quelle horreur ! Et j’étais sur le point de marcher dessus !

« Il est préférable de mourir en étant libre que de vivre prisonnier ». Ainsi s’exclama la voix du silence dans la nuit du mystère.

Et moi qui, alarmé en ces instants précis, tentais de reculer, je me sentis réconforté. J’avançais résolument dans ces parages SUBLUNAIRES, le long du tortueux sentier abyssal.

Horrible voie entre les effrayantes entrailles de la Lune pâle, mystérieux sentier du grand jour cosmique passé. Combien de souvenirs m’apportes-tu !

Ah oui ! J’étais actif dans l’antérieur MAHAMVANTARA et je vécus parmi les Sélénites du Monde Lunaire…

Ce vieux monde Lunaire est aujourd’hui un cadavre et il ne reste des Sélénites pas même un os.

Ces profondes réflexions ébranlèrent terriblement les fibres les plus intimes de mon âme, tandis que silencieux, je marchais sur ce sentier submergé.

Mon corps planétaire pendant ce temps, ici sur la terre, gisait en profond repos.

Est-ce étrange, par hasard, que l’âme s’échappe du corps physique au cours de la méditation ?

Rêver ? Non ! … Il y a longtemps que j’ai cessé de rêver ; ceux qui éveillent la conscience ne rêvent plus…

AUTO-CONSCIENCE ? C’est une faculté différente et je l’ai parce que je suis bien mort.

CONSCIENCE OBJECTIVE ? Il est évident que si je ne l’avais pas, je ne pourrais pas non plus informer mes lecteurs aimés sur la vie dans les mondes supérieurs.

Des études ? … Oui, je les fais hors de mon corps physique au cours du Samadhi.

Revenons cependant, cher lecteur, à notre récit et pardonnez cette petite, mais importante digression.

Le sentier lunaire escarpé tournant brusquement à gauche, je pénétrai dans certaines collines très pittoresques…

Je vis en elles quelque chose comme un parc public un Dimanche ; un ensemble bigarré de créatures humaines paraissant profiter délicieusement de la prairie…

Pour la distraction et l’amusement de quelques-unes, des vendeurs ambulants passaient par-ci par-là avec des ballons de toutes les couleurs.

Vivant symbole de la vie profane, voilà ce que je compris ; il est cependant évident que je voulus vivre tout ceci avec intensité.

J’étais bien absorbé par tout cela, contemplant les foules de toujours, quand soudain quelque chose d’insolite et bizarre arriva ; il me sembla que le temps s’était quelque peu retenu.

En ces instants de terreur, surgit du maquis un loup aussi sanguinaire que féroce, au regard torve, qui tente en vain de saisir sa proie ; devant lui, quelques poules caquetantes fuient de la féline Parque impitoyable.

Extraordinaire symbologie occulte : pusillanime oiseau de basse-cour, lâche, timide ; loup sanguinaire, cruel, impitoyable.

! Frayeur ! Terreur ! Épouvante ! … États humains, sublunaires, de l’infraconscience humaine… Et moi qui étais mort en moi-même… J’ignorais l’existence de ces animaux à l’intérieur de mes propres enfers atomiques.

Heureusement, je n’ai jamais jeté ma Sainte Pique pendant la lutte. Grâce à ma Mère Divine KUNDALINI, j’ai pu surpasser nombre de gens en force et en habileté, avec la lance…

Les principaux Démons abyssaux tombés, ces viles représentations de mes défauts infrahumains, mes travaux lunaires conclurent d’une manière épique par la mort que je donnai avec la Sainte Arme à beaucoup d’autres bêtes infernales.

Il n’est pas superflu de dire que j’eus à recueillir le très riche butin de la guerre, après tant de rudes batailles… Je veux faire une claire allusion à ces multiples gemmes précieuses de ma propre conscience, enfoncées dans les corps abyssaux difformes.

La dernière partie du travail eut un caractère totalement atomique ; expulser les intelligences malignes de leur habitacle nucléaire n’a rien de facile.

C’est certes ce qu’on entend par « transformer les eaux noires en eaux blanches ».

Ces atomes, maintenant, se sont convertis en merveilleux véhicules de certaines intelligences lumineuses. De magnifiques étincelles, capables de nous renseigner sur les activités de l’ennemi secret.

J’eus une nuit l’honneur le plus grand qui puisse être fait à un être humain, je reçus la visite du CHRIST COSMIQUE.

L’Adorable tenait dans sa main droite un grand livre et il me dit : « Tu vas entrer maintenant dans la sphère de Mercure. »

Voyant le Maître, je ne pus rien que m’exclamer : « Seigneur, vous êtes arrivé plus vite que je ne le pensais. Je ne vous attendais pas encore. »

Le Christ vivant me répondit doucement : « Je tarde parfois à arriver, quand je dois arriver au mois de Mars. Tu dois encore continuer à mourir. »

« Comment ? Continuer à mourir ? » « Oui, répondit l’Adorable, tu dois continuer à mourir ! » Répéta-t-il.

Ce qui s’ensuivit fut prodigieux. Le Maître s’éleva lentement jusqu’au soleil de minuit, se détachant ensuite un peu de l’Astre Roi, comme pour me bénir et me pardonner mes anciennes erreurs.

PD44 Enigmes

Tie Shan écrit :

« Je connus le bouddhisme dès l’âge de treize ans. A dix-huit ans j’entrai dans le Sacerdoce. Ensuite, je lus un jour une thèse apportée par un moine de Hsueh Yen, appelée « Méditations Avancées ».

Cela me fit comprendre que je n’étais pas encore parvenu à ce point. Alors, je m’en fus voir Hsueh Yen et suivis ses instructions, sur la façon de méditer sur le mot WU.

La quatrième nuit, la sueur suinta de tout mon corps, et je me sentis commode et léger.

Je demeurai dans la salle de Méditation, concentré, sans adresser la parole à personne.

Je vis ensuite, Miao Kao Feng, lequel me dit que je devais continuer à méditer sur le mot WU, jour et nuit sans m’arrêter.

Quand je me levai avant l’aube, le Hua Tou (la signification du mot, l’essence de la phrase) se présenta immédiatement à moi.

Comme j’avais un peu sommeil, je laissai le siège et descendis. Le Hua Tou (c’est-à-dire, le mot WU) m’accompagna, tandis que je marchais, me préparais ma nourriture ou le lit, quand je prenais la cuillère, ou laissais les baguettes de côté. Il était avec moi tout le temps, dans toutes les activités, jour et nuit.

Si on parvient à fondre son mental dans un tout continu et homogène, l’illumination est assurée.

Le résultat de ce conseil est que je fus pleinement convaincu d’avoir atteint cet état. Le 20 Mars, le maître Yen s’adressa à la congrégation.

Asseyez-vous bien droit, rafraîchissez votre mental, comme si vous étiez au bord d’un précipice de 10.000 pieds et concentrez-vous sur votre Hua Tou (le mot magique WU).

Si vous travaillez ainsi pendant sept jours (sans repos, pas même une seconde), vous parviendrez sans doute à la réalisation. Je réalisai cet effort là il y a quarante ans.

Je commençai à m’améliorer quand je suivis ces instructions. Le troisième jour, je sentis que mon corps flottait dans l’air ; le quatrième jour, je devins complètement inconscient de tout ce qui se passait dans ce monde.

Une nuit, je demeurai un moment appuyé contre une balustrade. Mon mental était aussi serein que s’il n’avait pas été conscient.

Je maintenais constamment devant moi le Hua Tou (le mot Wu), et ensuite je revenais à mon siège.

Au moment ou j’allais m’asseoir, j’eus subitement la sensation que tout mon corps depuis la fontanelle jusqu’à la pointe des pieds, était divisé.

J’eus subitement la sensation qu’on me rompait le crâne, ou qu’on m’élevait jusqu’aux cieux, d’un puits de 10.000 pieds de profondeur.

Je contai alors au Maître Yen cette indescriptible extase et la joie jaillissante que j’achevais d’expérimenter.

Mais le Maître Yen dit : « Non, ce n’est pas cela. Tu dois continuer à travailler ta méditation ».

Il cita alors à ma demande quelques paroles du Dharma, dont les ultimes vers étaient : « Pour propager et glorifier les nobles prouesses des Bouddhas et des patriarches, il te manque de recevoir un bon coup de marteau sur la nuque ».

Je me demandai : pourquoi ai-je besoin d’un coup de marteau sur la nuque ? Il y avait encore évidemment dans mon mental un léger doute, quelque chose dont je n’étais pas sûr.

Je poursuivis ainsi, méditant un long moment tous les jours, pendant la moitié d’une année. Un jour où je me préparai une infusion d’herbes pour les douleurs de la tête, je me rappelai un Koan (phrase énigmatique), dans lequel Nez rouge demandait à Naja :

« Si tu rends tes os à ton père et ta chair à ta mère, où seras-tu alors ? »

Je me rappelai alors que, quand le moine me reçut pour la première fois et me posa cette question, je ne pus lui répondre : mais maintenant, subitement, mon doute avait disparu.

* Je m’en allais voir Meng Shan. Le Maître Meng Shan me demanda : « Quand et où pouvons-nous considérer que notre travail Zen s’est achevé ? »

Cette fois encore, je ne sus que répondre. Le Maître Meng Shan insista sur le fait que je devais travailler dans la méditation (Dhyana) avec un acharnement plus grand, et que je devais laisser de côté les pensées humaines habituelles.

Chaque fois que j’entrai chez lui et que je donnai une réponse à sa question, il disait que je n’avais rien compris.

Une fois, je méditai de l’après-midi au matin du jour suivant, utilisant le pouvoir de Dhyana pour me maintenir et avancer jusqu’à atteindre directement l’état de profonde subtilité.

Laissant le Dhyana, j’allai chez le Maître et lui contai mon expérience. Il me demanda : « Quel est ton visage originel ? »

Comme j’allai répondre, le Maître me mit dehors et ferma la porte. A partir de ce moment, je parvins chaque jour à une subtile amélioration.

Je compris plus tard que toute la difficulté venait de ce que je n’étais pas resté assez longtemps avec le Maître Hsueh Yen, pour travailler dans les aspects délicats et subtils du travail.

Mais que j’eus de la chance en rencontrant un Maître Zen, si excellent ! Grâce à lui seulement, j’ai pu en arriver à ce stade.

Je n’avais pas compris que si quelqu’un s’exerce de manière incessante et insistante, il atteindra toujours quelque chose de temps à autre et son ignorance diminuera à chaque pas sur le chemin.

Le Maître Meng Shan me dit : « C’est la même chose que polir une perle. Plus tu la polis, plus elle devient brillante, claire et pure. »

Un polissage de cette sorte est supérieur à tout un travail d’incarnation. Cependant, quand je voulais répondre à la question de mon Maître, il me disait qu’il me manquait quelque chose.

Un jour au milieu de la méditation, le mot « manquer » se présenta à mon mental et je sentis soudain que mon corps et mon mental s’ouvraient de part en part, depuis la moelle de mes os, de manière totale.

Le sentiment fut celui d’une antique montagne de sable qui se dissoudrait tout à coup sous le soleil ardent, surgi après de nombreux jours obscurs et couverts.

Je ne pus l’éviter et me pris à rire aux éclats. Je sautai de mon siège, attrapai le bras du Maître Meng Shan et lui dit : « Dites-moi que me manque-t-il ? Que me manque-t-il ? »

Le Maître me gifla trois fois et je me prosternai trois fois devant lui. Il dit : « Ô Tie shan, tu as tardé de nombreuses années avant d’en arriver à ce point. »

PD45 L'illumination Finale

La vérité doit être comprise au moyen d’une illumination instantané, mais le fait, l’Autoréalisation Intime de l’Être complète, doit être travaillée intensivement de manière graduelle.

Le mantra Wu se réfère principalement à l’éveil de l’expérience mystique, dans son sens immédiat et le Samya Sambhodi (Chue en Chine) dénote l’illumination permanente et complète.

Si par un exercice rétrospectif, nous revenons au point de départ originel et que nous rendons théoriquement les os à notre père et la chair à notre mère.

Alors où serions-nous ? Evidemment dans la semence, le semen.

Ceci nous induit à penser que sans le Sahaja Maïthuna, nous ne pourrions jamais comprendre l’essence de la phrase du fameux Hua Tou « Wu ».

Observez les verticales du « W », étudiez l’ensemble : la forme graphique des combinaisons insiste clairement sur l’idée fondamentale des successives exaltations, précédées toujours par de terribles humiliations.

Celui qui veut monter doit d’abord descendre, c’est la loi : l’initiation est mort et mariage à la fois.

Pour une meilleure compréhension du Hua Tou : « Wu », il n’est pas superflu de répéter ce qui suit :

« La descente à la neuvième sphère (le sexe) fut depuis les temps antiques l’épreuve maxima, pour la suprême dignité du Hiérophante. Jésus, Bouddha, Hermès, Dante, Zoroastre, etc., durent passer par cette difficile épreuve. »

Là, Mars descend pour retremper son épée et conquérir le cœur de Vénus ; Hercule, pour nettoyer les écuries d’Augias ; Persée, pour couper la tête de la Méduse de son épée flamboyante.

Cependant pour le bien de la grande cause, il convient de rappeler qu’à côté du « W », le « U » radical resplendit dans le Zen, symbole vivant de « ce grand ventre à l’intérieur duquel sont en gestation les mondes. »

En grammaire cosmique, la rune « Ur » est certes la Divine Mère Espace ; la Matrice Sacrée où sont en gestation, bêtes, hommes et Dieux.

Il est indiscutable que, sans le pouvoir ésotérique de Dévi Kundalini, il serait impossible de travailler dans la Forge Incendiée de Vulcain (le sexe).

Le Magistère du feu doit se réaliser en sept jours ou périodes. Rappelons-nous notre formule astrologique : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne (le ciel étoilé d’Uranus et l’Empyrée classiques, reviennent à ceux qui ont atteint la devise à laquelle ils aspirent).

Je gagnai le droit d’entrer au ciel lunaire après une humiliation préliminaire. C’est la loi pour tous les mondes. Personne ne saurait pénétrer définitivement dans les cieux de Mercure, Vénus, etc., sans avoir tout d’abord travaillé ésotériquement dans leurs enfers planétaires correspondants.

Les expériences « Wu » sont une et nombreuses ; une parce qu’elles sont identiques en essence, nombreuses en ce qu’elles diffèrent par leur degré de profondeur, de clarté et d’efficacité ; ceci donne une légère idée du sens et de la nature du « Wu ».

Quel est ton visage originel ? Terrible question du Maître Meng Shan ! La Genèse Hébraïque dit : « L’homme abandonnera père et mère pour s’unir à son épouse, afin que les deux soient une même chair ».

Que parlent les Dieux de l’aurore ! Que m’inspire les Muses ! Que rugisse l’ouragan !

Il est écrit en charbons ardents dans le livre de tous les mystères, que tous les Avatars d’Ishvara présentent toujours le réquisitoire de l’Omnimiséricordieux Esprit Universel de Vie : Restaurer sur la face de la terre « le visage originel » ; l’état de suprême pureté paradisiaque d’Adam Kadmon, l’être androgyne qui incarne la paire, homme et femme.

Ce précieux rétablissement de l’Être cosmique à l’intérieur de chacun de nous se réalise précisément dans les délicieux instants de cette extase suprême de l’amour, en lesquels deux êtres, l’un masculin l’autre féminin, en plein coït, cèdent consciemment leur individualité différentielle pour se fonde en un.

Comme cette unité n’est pas seulement physique, mais d’espèce animique et spirituelle, les doctrines qui rejettent la Magie Sexuelle d’Eros s’avèrent anti-humaines et anti-divines.

On trouve dans l’ambiance culturelle et spirituelle de l’époque, surtout dans les cercles ésotériques les plus raffinés, la reconnaissance de l’homme en tant qu’image en ressemblance du cosmos vivant, et en conséquence, le sens cosmique de sa puissance sexuelle.

Les théologiens et naturalistes médiévaux connaissaient déjà quelque chose sur la connexion entre l’énergie sexuelle et les forces prodigieuses qui traversaient l’inaltérable infini…

Ainsi, Saint Albert le Grand était imprégné de la profonde croyance que les astres exercent une influence décisive sur la puissance sexuelle de l’individu.

Saint Albert avait l’opinion que les étoiles étaient bipolaires, c’est-à-dire de nature angélique et animale ; il en arriva à la conséquence logique que dans le mariage, on pourrait arriver à une union double : spirituelle et animale.

Saint Augustin, le Patriarche Gnostique, insista sur l’idée que la libido sexuelle embrasse non seulement tout le corps physique, mais aussi l’être intime, qui dans l’agitation charnelle s’enlace à l’animique, de sorte que se forme une sensation de plaisir qui n’a point son égal chez les sensuels. Ainsi, au moment où elle atteint son point culminant, toute conscience et toute forme de compréhension sont déconnectées.

Cette déconnection entre conscience et intellect est précisément celle qui peut transfigurer le délicieux coït en surnaturel, spirituel, en quelque chose de terriblement divin.

C’est l’ultime devise des pratiques mystiques, comme par exemple celle du Zen ou celle du quiétisme chrétien de Fray Miguel de Molinos, celle de nous mener à la quiétude et au silence du mental.

Quand le mental est tranquille, quand le mental est en silence, surgît le nouveau.

La conscience en ces moments d’indiscutable délices, s’échappe du mental mortifiant, pour expérimenter le réel.

Le deuxième Patriarche Zen demanda au Bodhidharma :

« Comment est-il possible d’atteindre le Tao ? »

Le Bodhidharma répondit :

« Extérieurement, toute activité cesse, Intérieurement, le mental cesse de s’agiter. Quand le mental s’est converti en mur, Alors, tu peux accéder au Tao. »

Les bouddhistes Chan en Chine, parlent rarement du Sambodhi, l’illumination finale (le fameux Chueh).

Comme le « Wu » est fondamentalement l’expérience mystique de l’éveil à la vérité (Prajna), la personne qui atteint le vécu « Wu », peut n’être pas capable de le dominer, de l’approfondir, ni de le faire mûrir.

On a besoin de beaucoup de travail dans la Neuvième Sphère avant de parvenir à la perfection, dans le but de séparer les pensées dualistes, égoïstes et profondément accrochées, qui surgissent des passions.

L’évangile du Tao a dit : « Purifie ton cœur, nettoie tes pensées, coupe tes appétits et conserve la semence. »

L’auteur de El Ktab, merveilleux écrit apprécié par les arabes, ne se lasse pas de glorifier le coït. Ceci est pour lui à juste raison, l’hymne de louange le plus magnifique et sacré, l’aspiration la plus noble de l’homme et sa compagne, après l’unité primitive et les délices paradisiaques.

L’amour est le Fiat Lux du livre de Moïse, le Divin commandement, la Loi pour tous les continents, mers, mondes et espaces.

Quand nous empoignons valeureusement cette lance d’Eros, dans l’évident propos de réduire en poussière tous et chacun des éléments que nous chargeons en nous, la lumière jaillit.

Il existe, à l’intérieur de chaque entité subconsciente, une Essence divine emprisonnée, lumière à l’état potentiel.

Ainsi, tel l’atome qui libère de l’énergie à sa fission, la destruction totale d’un quelconque de nos éléments infernaux libère de la lumière.

Nous avons besoin de faire de la lumière en chacun de nous : « De la lumière, plus de lumière », dit Goethe à sa mort.

La Magie sexuelle est l’éternel fondement du Fiat lumineux et spermatique du premier instant.

La mort radicale de l’Ego et des autres éléments infrahumains que nous portons à l’intérieur de nous, nous conduit à l’illumination finale (Samya Sambodhi).

Ainsi, l’illumination Zen ou « Wu » varie beaucoup depuis le guet superficiel de l’Essence divine mentale par les débutants, jusqu’au bouddhisme total tel qu’il fut réalisé par Bouddha.