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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

PD46 Tantrisme Blanc

Les authentiques doctrines tantriques du Kamasutra de Vatsyayana et le Anangaranda de Kayanamalla, se complètent avec le Vajroli Yoga et le Pancatatwa.

Le Kamasutra hindou légitime n’a rien à voir avec certaines éditions remaniées de type bâtard, adultéré, qui exhibant le même titre, circulent à profusion par là, dans tous les pays occidentaux.

Cette œuvre classique de l’art amoureux hindou se divise en sept parties ; on expose dans la première à la fois l’élan de la vie et les arts et sciences qui sont d’utilité pratique dans la Magie Sexuelle.

N’entrent en considération, en tant que Maîtresses des débutants, que ces femmes qui ont pratiqué la Magie Sexuelle avec un homme.

La disciple doit arriver à posséder soixante quatre arts de base. Entre ceux-ci, le chant, la musique instrumentale, la danse, le tatouage, la confection de lits de pétales de fleurs, l’exécution musicale avec des verres contenant de l’eau pure ; minéralogie, science chimique, organisation de combats de coq, cailles et béliers, technique de travaux littéraires.

L’élève doit obligatoirement apprendre les arts magiques. Il ne s’agit pas seulement pour elle de savoir préparer des diagrammes ou des filtres amoureux d’efficacité ésotérique, mais encore de s’instruire en sages sortilèges et mantras.

Le grand Maître Vastsyayana, dans la deuxième partie du Kamasutra, expose sagement un abondant enseignement ésotérique de l’art d’aimer, se préoccupant très spécialement de cette chose extraordinaire qu’est, en vérité, la division des types de femmes et hommes, selon la taille de leurs parties sexuelles.

Il présente intelligemment trois sortes d’hommes qui sont désignés, suivant leur phallus, comme il suit :

1. lièvre, 2. taureau, 3. étalon âne (grand animal de l’Inde).

Face aux hommes, les femmes sont également classées en trois catégories, selon la constitution de leur yoni (organe sexuel) :

1. gazelle, 2. jument, 3. éléphante.

Cette différenciation des deux sexes donne fondamentalement neuf combinaisons amoureuses qui viennent nous rappeler la neuvième sphère.

1. Jouissance sexuelle élevée : a) lièvre avec gazelle, b) taureau avec jument, c) étalon âne avec éléphante.

2. Unions sexuelles inégales : a) lièvre avec jument, b) lièvre avec éléphante, c) taureau avec gazelle, d) taureau avec éléphante, e) étalon âne avec jument, f) étalon âne avec gazelle.

Les neuf possibilités d’union sexuelle se subdivisent en trois classes, selon la taille des organes sexuels :

1. la proportion de la même taille qui est indubitablement la meilleure,

2. la relation entre organes grands et petits dans laquelle le profit du plaisir est le plus maigre,

3. toutes les autres relations amoureuses qui peuvent être classées simplement comme moyennes.

L’éventuel tempérament des conjoints, qui joue évidemment un grand rôle dans l’acte sexuel, se regroupe en trois sortes : froid, tempéré, ardent.

De telle sorte que les neufs accouplements de la neuvième sphère sont possibles, à savoir :

a) froid avec froid, b) tempéré avec tempéré, c) ardent avec ardent.

Unions sexuelles inégales :

a) froid avec tempéré, b) froid avec ardent, c) tempéré avec froid, d) tempéré avec ardent, e) ardent avec froid, f) ardent avec tempéré.

La durée d’une jouissance sexuelle, soit la possibilité de demeurer longtemps dans celle-ci, ne se base pas pour les Hindous, par exemple, en une activité sensuelle purement animale, mais en ce qu’ils le considèrent comme une question vitale, qui exprime dans l’acte sexuel exécuté une démonstration de culture très développée et plus exquise.

Un conjoint qui n’est pas réellement orienté sur les phénomènes sexuels les plus intimes, est considéré comme étant déficient.

Selon Rasamanjuri, est déficient tout sujet qui dans le jeu de l’amour ne réfléchit pas à ce qui doit se faire et à ce qui doit cesser de ce faire.

Il ressort avec toute la clarté de midi que la durée de la jouissance sexuelle se divise également en trois catégories :

1. rapide, 2. moyenne, 3. longue.

Le secret de la félicité de Dieu consiste en sa relation avec lui-même.

De cette relation provient en accord avec la loi des analogies philosophiques, tout lien cosmique, tout enlacement sexuel.

La jouissance sexuelle est donc un droit légitime de l’homme ; la félicité de Dieu s’exprimant à travers nous.

Mahomet dit : « Le coït est même un acte agréable à la religion, dans la mesure où il se réalise avec l’invocation d’Allah et avec la femme attitrée pour la reproduction ».

Le Coran dit : « Va, prends pour femme une jeune fille que tu caresses et qui te caresse, ne passe pas au coït sans être préalablement excité par les caresses ».

Le prophète souligne : « Vos épouses sont pour vous un champ cultivable. Allez à lui comme il vous plaît, mais réalisez auparavant, un quelconque acte de dévotion. Craignez Dieu et n’oubliez pas qu’un jour, vous devrez vous trouver en sa présence ».

Il est ostensible, selon cette conception, que le délicieux coït avec l’adorable femme est certes une forme de la prière.

Nous nous convertissons en ces instants de joie suprême, en collaborateurs du Logos Créateur ; nous poursuivons la tâche rayonnante, et à chaque instant, recréatrice du maintien de l’univers au sein mystérieux de l’éternelle Mère Espace.

« Faites comme votre créateur, comme un homme puissant en œuvres et force, ayez conscience de ce qui se fait et vous devrez obtenir double jouissance ; une liqueur séminale accrue, et des enfants saints et forts ».

Ainsi a dit Mahomet : « Dix grâces offre Allah à l’homme qui octroie sa sympathie à la femme par des mains caressantes, vingt, s’il la presse sur son cœur ; mais si son embrassement amoureux est authentique, il obtient de Dieu trente grâces pour chaque baiser ».

Kalyanamalla insiste sur l’idée transcendantale que l’accomplissement exact du code de l’amour est beaucoup plus difficile que le pense à tort l’humanoïde intellectuel.

« Les jouissances préparatoires sont déjà compliquées ; l’art doit, en effet, être employé exactement suivant les préceptes, afin d’aviver la passion de la femme, comme on avive un bûcher, et que son Yoni devienne plus mou, plus élastique et adéquat à l’acte amoureux ».

Un auteur sage dit :

* « L’Anagaranga donne une grande importance à ce que les deux composants du couple ne doivent laisser s’introduire dans leur vie commune, aucune tiédeur, lassitude ou satiété dans leurs relations, effectuant la consommation de l’amour avec recueillement et remise totale ».

La forme de l’acte sexuel, c’est-à-dire la position en soi, est appelée Asana. Il faut distinguer quatre modalités :

1. Uttana Danda, 2. Tiryac, 3. Upawishta, 4. Utthita.

Comme l’étude ésotérique de ces quatre Asanas Tantriques est d’un contenu compliqué, à des fins exclusivement pédagogiques, nous nous limiterons dans le présent livre, à transcrire spécifiquement cette position sexuelle, appelée « Upawishta ».

Il est clair cependant que, dans les futurs traités, nous poursuivrons avec l’étude des autres Asanas.

Upawishta signifie : position assise, dont on donne douze sous-postures :

1) Spécialement préférée : Padmasana.

L’homme s’assoit avec les jambes croisées sur le lit ou sur un tapis, prend la femme sur ses jambes et celle-ci enveloppe le corps de l’homme avec les siennes, de telle manière que ses deux pieds font contact avec le coccyx masculin. Ainsi, la femme absorbe le phallus.

2) Les deux assis, et pendant l’acte délicieux, la femme tient d’une main, une de ses deux jambes.

3) Homme et femme enlacent leurs mains derrière leur nuque respective.

4) Tandis que la femme prend en ses mains les pieds de l’homme, ce dernier prend ceux de la femme.

5) L’homme prend dans ses bras les jambes de la femme, les laisse reposer sur l’arc du coude, et entrelace ces bras derrière sa nuque à elle.

6) La posture de la tortue. Les deux s’assoient de manière à ce que se touchent mutuellement, la bouche, les mains, les jambes.

7) Assis, jambes écartées, l’homme fait pénétrer son membre, et comprime entre ses cuisses, celles de la femme.

8) Une posture exécutable seulement par un homme très fort et une femme très légère : l’homme appuie la femme de ses coudes levés, introduit son membre et la fait osciller ensuite, de droite à gauche.

9) La même posture, mais l’oscillation de la femme se réalise d’avant en arrière.

L’Upawishta oriental est merveilleux ; cependant, il est indiscutable que nous, gnostiques, ne sommes pas exclusivistes.

Il est évident que dans l’occident du monde, beaucoup de mystiques préfèrent l’Asana suivant :

1) Femme étendue sur le dos dans le lit, jambes écartées, c’est-à-dire ouvertes à droite et à gauche, avec un coussin mince ou sans coussin.

2) Homme placé sur la femme, mis entre ses jambes, visage, poitrine et ventre masculin, en contact direct avec le corps de la femme.

3) Front contre front, poitrine contre poitrine, plexus contre plexus, tous les centres astraux correspondant superposés, afin de permettre un échange des courants magnétiques et établir ainsi un androgynisme complet.

4) Introduire le membre viril très doucement dans le vagin : évitez les mouvements violents. Le mouvement du Phallus à l’intérieur de l’Utérus doit être lent et délicat.

5) Le coït doit durer au moins une heure.

6) Se retirer de la femme avant le spasme pour éviter l’éjaculation du semen.

7) Le Phallus doit être retiré de l’Utérus très lentement et avec la plus grande délicatesse.

Pierre Huard Ming Wong, parlant de la médecine chinoise, dit : « Le Taoïsme a d’autres influences dans la médecine, comme le prouve la lecture d’une recompilation de traités Taoïste, le Sing-Ming Kuel-Chen, de l’an 1622 approximativement.

« On distingue trois régions dans le corps humain : la région supérieure ou céphalique est l’origine des esprits qui habitent dans le corps. »

« Le coussin de Jade (Yu Chen) se trouve dans la partie postéro-inférieure de la tête. L’os, dit du coussin, est l’occiput (Chen Ku). »

« Le palais du Ni Huan (terme dérivé du mot sanscrit Nirvana) se trouve dans le cerveau, appelé aussi « Mer de la moelle osseuse » (Suei Hai) ; c’est l’origine des substances séminales. »

« La région moyenne est la colonne vertébrale, considérée non comme un axe fonctionnel, mais comme un conduit qui unit les cavités cérébrales avec les centres génitaux, qui termine en un point dénommé « la colonne céleste » (Tien Chu), situé derrière la nuque, à l’endroit où naissent les cheveux ; on ne doit pas confondre ce point avec celui de l’acupuncture, qui porte le même nom. »

« La région inférieure comprend le champ du cinabre (Tan Tien) ; en elle s’assoit l’activité génitale, représentée par les deux reins : le feu du tigre (Yang) à gauche, et le feu du dragon (Yin) à droite. »

« L’union sexuelle est symbolisée par un couple ; un homme jeune conduit le tigre blanc, et une femme jeune chevauche le Dragon vert ; le plomb (élément masculin) et le mercure (élément féminin) vont se mélanger ; et tant qu’ils sont unis, les jeunes jettent leur essence dans un chaudron de bronze, symbole de l’activité sexuelle. Mais les liquides génitaux, en particulier le sperme (Tsing), ne s’éliminent ni ne se perdent ; ils peuvent revenir au cerveau par la colonne vertébrale, grâce à quoi on récupère le cours de la vie. »

* « La base de ces pratiques sexuelles Taoïtes est le « Coïtus Reservatus » au cours duquel le sperme qui est descendu de l’encéphale, jusqu’à la région prostatique (mais qui n’a pas été éjaculé), revient à son origine ; c’est ce qu’on appelle faire revenir la substance (Huan Tsing). »

« Quelles que soient les objections qu’on formule à propos de la réalité de ce retour, il n’est pas moins certain que les Taoïtes conçurent un domaine cérébral des instincts élémentaires, qui maintient le degré d’excitation génésiaque sous le seuil de l’éjaculation ; ils donnèrent ainsi à l’acte sexuel un nouveau style et une finalité distincte de la fécondation. »

« Les pratiques sexuelles ont joué un grand rôle dans le Taoïsme ; les pratiques publiques et collectives, signalées au IIe siècle, disparurent au VIe siècle. »

« Les pratiques privées continuèrent si longtemps que Tseng Tsao (XIIe siècle) leur consacre un tiré-à-part de son Tao Chu. »

« En réalité, Taoïstes comme Bouddhistes, observaient la continence - qui a sa base dans la Magie Sexuelle - mais les premiers la considéraient comme une forme de détachement qui devait les amener à la libération, tandis que les seconds, outre leur aspiration au Tao, se maintenaient chastes pour se concentrer, conserver leur substance et vivre longtemps. »

« Il est impossible que comme cela arriva avec les exercices respiratoires, les Taoïstes se soient inspirés des Traités Tantriques Hindous, quelques-uns furent traduits en chinois à l’époque des Tang, et connus par Suen Seu Miao. »

Le Pao Pu Tseu, contient une section intitulée « l’alcove » (dix-huit chapitres) qui fut imprimée en 1066, et réimprimée en 1307, 1544 et 1604, par Kiao Che King. »

Ces données furent prises de textes inclus dans les Annales des Suei par Tamba Yasuyori, dans son Yi Sin Fang (982-984), imprimé par Taki Genkin (mort en 1857).

« En 1854, ce résumé médical de trente chapitres, contient les secrets de l’alcôve ; il fut réédité par Ye To Heui (1864-1927), qui reconstruisit les textes perdus et en particulier « L’Ars Amatoria » du Maître Tong Hiuan. »

Un grand sage dit : « Par la pratique du Vajroli Mudra, le Yogi fait affluer en lui la Shakti, c’est-à-dire l’énergie sexuelle universelle révélée, de manière à ce qu’il ne soit pas son seul participe, mais son Seigneur aussi.

Dans le Viparitakarani, on dit : « Cette pratique est la meilleure, la cause de la libération pour le Yogi, cette pratique lui apporte la santé et lui octroie la perfection ».

Si nous mettons à nu le Varjroli Mudra, si nous déchirons le voile d’Isis, reste la vérité dénudée, la Magie Sexuelle, le Sahaja Maïthuna.

Le Viparitakarani ésotérique enseigne, de manière claire et précise, comment le Yogi fait monter lentement le semen par la concentration, de façon à ce que l’homme et la femme, en pleine copulation, puissent atteindre le Vajroli.

« OM ! Obéissant à la déesse qui ressemble à un serpent endormi dans le Swaymbhulingam, et merveilleusement ornée, jouit de l’aimé et d’autres ravissements.

Elle est allumée par le vin et elle irradie de millions de rayons. Elle sera éveillée - au cours de la Magie Sexuelle - par l’air et le feu, avec les mantras Yam, Dram, et par le mantra Hum. »

Chantez ces mantras pendant ces précieux moments, en lesquels le Lingam Yoni se trouvent connectés dans la couche nuptiale.

Ainsi, s’éveillera Devi Kundalini, le serpent igné de nos pouvoirs magiques.

 

PD47 Le Troisième Acte

Don Mario Roso de Luna, insigne écrivain théosophe, écrit textuellement, commentant la troisième partie du Parsifal Wagnérien :

« Le troisième acte se déroule à nouveau dans les domaines du Graal. C’est le printemps. Une souriante campagne, dont les limites s’étendent de l’orée du bois jusqu’aux montagnes du Graal, montre une source dans le bosquet, et face à lui, appuyé contre les rochers, une pauvre cabane d’ermite. »

« C’est la première heure du Vendredi Saint ; Gurnemanz, l’ermite vieilli, et sans autre vêtement que sa vieille tunique de chevalier du Graal qu’il conserve encore, sort de sa cabane ; et il entend quelques gémissements profonds comme ceux de quelqu’un qui, profondément endormi, lutte contre un cauchemar. »

« Il se hâte alors vers le buisson d’où partent les gémissements et trouve KUNDRY, froide et rigide, cachée ; on ne connaît pas le temps dans les rudes buissons de l’hiver (la triste nuit morale du pécheur) sans connaître l’arrivée du printemps rédempteur. »

« Le vieillard arrache KUNDRY du buisson et commence à la ranimer de son souffle ; elle se réveille finalement en lançant un cri. Vêtue en pénitente, son teint est plus pâle, la sauvage cruauté a disparu de son visage et de ses manières. »

« Elle contemple Gurnemanz d’un regard appuyé comme quelqu’un qui évoque de vieux souvenirs ; elle se lève et se dirigeant à la cabane de l’ermite, elle se dispose à la tâche de le servir, comme elle le faisait jadis avec les saints chevaliers. »

« Elle sort donc un seau et le met dans la fontaine pour qu’il se remplisse. Elle rentre ensuite à la cabane, où comme d’habitude elle se prépare à travailler en hommage au dernier survivant du Graal. »

« Pendant ce temps-là, Parsifal sort du bois, vêtu de noir, en armure, visière relevée, la lance baissée et la tête inclinée sous le poids de ses pensées contraires. »

« Gurnemanz s’approche pour l’aider en cas de besoin. Parsifal ne répond pas aux attentions de l’ascète ; mais celui-ci lui rappelle que c’est Vendredi Saint, jour dont la sainteté ne doit pas être ternie par les armes. »

« L’ineffable idylle connue en général comme les ENCHANTEMENTS DU VENDREDI SAINT résonne alors, triomphal dans l’espace, saluant heureux le rédempteur au milieu de l’auguste joie de la colline et de la forêt, où tout sourit à l’approche du moment suprême de la libération. »

« Les cloches du Graal recommencent à sonner comme autrefois, appelant à la sainte cérémonie. »

« Gurnemanz revêt le nouveau Roi de son juste-au-corps qui était conservé, et de son manteau de chevalier ; avec lui, il entreprend l’ascension jusqu’au château, dont les splendeurs, grâce à la lance sacrée sexuelle, ne tarderont pas à revenir. »

« L’enceinte de la grande salle du Saint Graal se remplit de chevaliers et d’écuyers, qui par un côté conduisent la litière d’Amphortas, et par l’autre, le cadavre de Titurel, qui vient recevoir l’ultime bénédiction du Graal. »

« Le fils affligé ne cherchant que le repos de la mort, a causé, inconscient, la mort de son père en étant privé de l’immortelle contemplation du Vase régénérateur. »

« Les chevaliers exigent tous d’Amphortas une dernière fois qu’il accomplisse son devoir. »

« Amphortas, pressentant déjà proches de lui les douces ténèbres de la mort, résiste à revenir à la vie que le Graal découvert lui donnera, et déchire, indigné, ses vêtements en réclamant la mort à cris, en terrible paroxysme. »

« Tous s’écartent de lui, surpris, quand la funeste blessure se découvre, sanglante. »

« Parsifal qui est arrivé se détache du groupe, brandit la lance et touchant de sa pointe le côté d’Amphortas, la ferme finalement, miraculeusement. »

« Il hausse ensuite triomphalement la lance. Tous devant elle se prosternent en extase, tandis qu’Amphortas extrayant de l’arche la relique sacrée, fait que l’ambiance toute entière s’imprègne de la gloire du Graal, et Parsifal est élevé à ce moment à la dignité suprême, et bénit à partir de cet instant et pour toujours avec LUI, la Sainte assemblée restaurée. »

« Parsifal se lève, jette ses armes, cloue la lance en terre et tombe à genoux devant elle, en une prière extatique. »

« Gurnemanz le contemple alors, ému et étonné, tandis qu’il appelle KUNDRY par des gestes. Il reconnaît en lui celui qui tua le cygne d’autrefois, pécheur qui est venu comme l’homme à l’Enceinte Sacrée, par les chemins de la désolation et du désarroi, cent fois maudits, par des lieux sans chemin, et des conflits sans nombre… »

« L’ermite l’informe justement de l’état de disgrâce en lequel sont tombés les chevaliers du Graal. Tous dispersés ou morts, sauf lui, depuis qu’Amphortas, déjà impuissant à résister à la malédiction de sa blessure, cherche la mort, renonçant à découvrir le Vase Sacré, de sorte qu’il ne continue pas à lui prolonger la vie par le souffle immortel. »

« Parsifal, face à une si grande douleur tombe évanoui à côté de la fontaine, Gurnemanz le soutient, le fait asseoir sur la pelouse et KUNDRY accourt avec un récipient d’eau pour arroser son visage. »

« Non ! » dit Gurnemanz, « Que ce soit le récipient sacré lui-même, le Vase (le Yoni) qui restaure le pèlerin ».

« Je prévois qu’il est appelé à réaliser aujourd’hui une œuvre sublime, à exercer une mission Divine. Qu’il soit donc nettoyé de toute tache et lavé ici des impuretés de son long pèlerinage ».

« A eux deux, ils conduisent Parsifal au bord de la fontaine ; KUNDRY lui détache ses guêtres, et lui baigne les pieds, pendant que l’ermite le dépouille de ses vieux vêtements noirs de douleur et de lutte, ne lui laissant que la tunique blanche du Néophyte qui est la tunique neuve de la pureté, expurgé qu’il est maintenant de tout vieux ferment de péché, comme dirait Saint Paul ! »

« Ensuite, KUNDRY oint les pieds de l’élu, versant sur eux le contenu d'une petite fiole en or qu’elle cachait dans son sein ».

« Telle une nouvelle Madeleine, elle le sèche de ses propres cheveux, tandis que Gurnemanz lui oint également le tête, comme celle d’un futur Roi, le baptisant Rédempteur du Graal et sage par la compassion… »

« Titurel, revenu un moment à la vie, se dresse dans le cercueil, en même temps que, depuis la coupole, la blanche colombe plane sur la tête du nouveau Roi, du sage par compassion ! ...

Tandis qu’éclatent, plus vigoureux que jamais, les chants sacrés, KUNDRY, la femme symbole, tombe inanimée et rachetée sur le sol, dans l’universel hommage que les cieux et la terre rendent, glorieux, au Héros qui a vaincu les puissances du mal, parvenant à la libération par l’effort et le sacrifice ».

PD48 Le Signe de Jonas

« Cette génération, mauvaise et adultère, demande un signe, mais le signe ne lui sera pas donné, sinon celui du prophète Jonas. Parce que tel Jonas, qui resta dans le ventre de la baleine trois jours et trois nuits, le Fils de l’Homme sera dans la terre trois jours et trois nuits » Matthieu XII:30-40.

Ce récit exotique, quelque peu confus, du livre merveilleux de Jonas, a son fondement ésotérique dans une cérémonie symbolique très antique, qui consistait à laisser l’Initié, pendant trois jours et trois nuits, dans l’indicible mystère d’une caverne ou d’une cavité semblable à un poisson par sa forme.

Les vieilles traditions qui se perdent dans la nuit effrayante des siècles, content que pendant ce laps de temps, tandis que le corps de l’initié gisait comme un cadavre dans son sarcophage, son âme, absente de la forme humaine dense, expérimentait directement dans les mondes supérieurs le rituel de la vie et de la mort.

L’eau élémentale comme la terre parfumée, éléments passifs ou simplement négatifs, sans aucun doute, représentent la purification préliminaire et la base sérieuse de tout processus régénérateur, qui doit ensuite devenir effectif, au moyen des éléments supérieurs et actifs, l’air et le feu, symboles respectifs de l’Esprit et de la grande réalité.

La forme merveilleuse et extraordinaire de l’antique cercueil d’Osiris, rappelle naturellement, par sa ressemblance et sa signification initiatique, un autre poisson magnifiquement représenté dans l’alphabet sémite par la lettre SAMEK, qui occupe le quinzième endroit Kabbalistique, celle qui symbolise indubitablement, dans un début, la fameuse constellation de la baleine, sous la régence de laquelle, nous devons réaliser tous les travaux de la Neuvième Sphère.

Le quinze Kabbalistique de Typhon Baphomet (Le Diable), la passion animale, est représentatif de cette constellation ; ceci nous invite à comprendre ce qu’est le travail dans la Neuvième Sphère (le sexe).

L’Initié qui répand le Vase d’Hermès sera fulminé par l’Arcane seize de la constellation du Bélier ; il tombera de la tour sous l’éclair de la justice cosmique, comme le pentalphe inversé, tête en bas, jambes en haut.

Si nous additionnons Kabbalistiquement les deux chiffres du quinze, nous obtiendrons le résultat suivant : 1 + 5 = 6. Six, dans le tarot, est l’Arcane 6 de l’Amoureux ; l’homme entre la vertu et la passion.

Apprenez à vous polariser sagement avec l’Arcane 6, et vous aurez vaincu l’épouvantable quinze de la constellation de la baleine.

Rappelle-toi, aimé lecteur, qu’au centre de la poitrine, tu as un point magnétique très spécial qui capte les ondes de lumière et de gloire, qui viennent de ton âme humaine.

Elle est TIPHERETH, l’Arcane 6 du TAROT. Écoute-la. Obéis aux ordres qui émanent d’elle. Agis en accord avec ces impulsions intimes.

Travaille dans la Forge des cyclopes quand elle veut qu’il en soit ainsi.

Si tu apprends à obéir, tu ne périras pas dans le ventre de la baleine. Regarde ! Tu es devenu un poisson travaillant dans les eaux du chaos du premier instant. Maintenant, vous comprendrez pourquoi le cercueil d’Osiris a la forme d’un poisson.

Il est indiscutable que les sept jours ou périodes génésiaques de Moïse, se synthétisent en ces trois jours et trois nuits de Jonas, dans le ventre de la Baleine, cérémonie initiatique, répétée par le Grand Kabir Jésus dans le Saint Sépulcre.

Quelques personnes, extrêmement mal informées, supposent à tort que la simple cérémonie initiatique et symbolique du Grand Sépulcre, avec ses fameux trois jours, et la catalepsie du corps physique, sont tout.

Ces bonnes gens ignorent lamentablement que la simple cérémonie n’est qu’un signe, le symbole ou l’allégorie de quelque chose, immense et terrible, qui se projette dans l’inconnu.

Jonas, le prophète travaillant sous la régence de la constellation de la Baleine, enfoui dans le puits profond de l’univers, dans la neuvième sphère (le Sexe), réalise son travail en trois jours ou trois périodes plus ou moins longues.

Il fabrique la robe de noce de l’âme et établit en lui-même un centre permanent de conscience (l'embryon d'or nde).

Il élimine radicalement les trois traîtres du Christ intime et réduit en poussière cosmique le Dragon des ténèbres et les bêtes secondaires (travail sublunaire).

Il continue à mourir dans les sphères supérieures de Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, etc.

La première période de temps se conclut dans la seconde naissance, dont parle le Grand Kabir Jésus au rabbin Nicodème.

La deuxième période s’achève en merveilleuses noces. Rien de moins que le mariage de l’âme humaine avec Guenièvre, la reine des Jinas. Nous dirons alors des femmes, qu’elles se marient avec l’éternel Bien Aimé.

La troisième période s’achève magistralement avec la résurrection du Christ secret, à l’intérieur de notre propre cœur.

Les textes ésotériques hindous mentionnent constamment la fameuse Trimurti : ATMAN – BOUDDHI – MANAS (Atman est l’Intime avec ses deux âmes : Bouddhi et Manas).

De cette Trimurti, seule une fraction insignifiante du troisième aspect est incarnée dans l’humanoïde intellectuel, improprement appelé homme.

On appelle cette fraction ESSENCE ; dans le Zen nippon, on l’appelle simplement « le Bouddhata ».

L’essence divine, malheureusement, gît dans des rêves à l’intérieur de cet ensemble bigarré et grotesque d’entités submergées, ténébreuses, qui constituent l’Ego, le moi-même, le soi-même.

Cette essence cependant, est la matière première pour fabriquer l’âme ; concept qui, c’est regrettable, n’a pas encore été compris par nos étudiants gnostiques.

Le TAO chinois enseigne clairement que l’essence embouteillée dans tout cet ensemble de Moi Diables qui constituent l’Ego, doit passer dans la neuvième sphère par d’incessantes transformations alchimiques avant de se convertir en la Perle Séminale.

Le merveilleux reflux de l’énergie sexuelle, en forme de tourbillon lumineux, comme lorsqu’un rayon de lumière revient en se heurtant à un mur, vient cristalliser en nous la fleur d’or, laquelle comme on le sait, établit à l’intérieur du néophyte un centre permanent de conscience.

La Perle Séminale se développant par la Magie Sexuelle et le formidable travail avec la lance de Longinus, doit passer par d’indicibles amertumes avant de se convertir en l’Embryon d’Or (la fleur d’or).

La seconde naissance est un événement cosmique extraordinaire, merveilleux : nous incarnons alors le troisième aspect de la Trimurti ATMAN BOUDDHI MANAS.

L’âme humaine (le Manas supérieur des Hindous) entre dans l’embryon d’or dès cet instant, on dit de nous que nous sommes des hommes avec une âme, des individus sacrés, des personnes vraiment responsables, au sens le plus complet du mot.

L’Embryon d’Or vêtu de la robe de Noce de l’âme expérimente en vérité une jouissance suprême à l’instant où il fusionne avec l’âme humaine.

Dans l’embryon d’or se trouvent résumées toutes les expériences de la vie et pour cela même, il est ostensible qu’il engendre des transformations de fond, dans les principes pneumatiques immortels de l’homme. C’est ainsi que nous nous convertissons en Adeptes de la Fraternité Blanche.

Rappelons à nos lecteurs qu'aucun animal, y compris la bête intellectuelle, n’a jamais été vêtu de la Robe de Noce de l’Âme.

Le mariage avec Guenièvre, la Divine Amazone, est certes un autre événement de merveilles, qui marque le final en apothéose du deuxième grand jour ou période de temps.

Il est indiscutable que nous expérimentons alors une autre transformation radicale, car dans le Bouddhi, comme à l’intérieur d’un vase d’albâtre fin et transparent, brûle la flamme de Prajna.

Il est pourtant indubitable que la transformation superlative n’est possible qu’avec la résurrection du Christ Intime, dans le cœur de l’homme.

C’est la phase culminante de la troisième période ; l’instant formidable où la brillante constellation de la Baleine vomit Jonas le prophète, sur les plages de Ninive ; le moment suprême où Jésus, le Grand Kabir, ressuscite ; la seconde extraordinaire du triomphe de Parsifal, dans le temple resplendissant du Saint Graal.

PD49 La Partition de Parsifal

Don Mario Roso de Luna, le Grand sage espagnol, écrit :

« La partition de Parsifal – dit Rocegio Villar – étonne en général par sa grandeur et sa majesté, et par l’inspiration, la beauté de son tracé, la pureté de ses lignes, le coloris et la nuance de sa sage et artistique instrumentation, douce et suave, grandiose et solennelle.

Elle marque le terme de l’évolution, commencée dans Tannhauser et Lohengrin, œuvres inspirées où se trouvent ébauchées ses théories sur le drame lyrique, qui parviennent à leurs ultimes extrêmes dans la très belle partition de Parsifal.

Les fragments mélodiques (leitmotivs) qu’on entend dans le cours du drame de Wagner, dans les différentes situations, sont d’une grande puissance expressive, et en relation avec le caractère du poème, toujours subordonnés à l’esprit de la phrase littéraire. »

Le prélude et la consécration du Saint Graal (Cène des Apôtres), page magnifique et d’une intense émotion dans le premier acte.

Le prélude et le jardin enchanté de KLINGSOR (voluptueuse scène des fleurs) et le dramatique duo de la séduction, entre KUNDRY et PARSIFAL dans le deuxième.

Le bref et mélancolique prélude, l’émouvante scène du baptême (un des moments du PARSIFAL le plus haut en émotions), et les enchantements du Vendredi Saint, pages d’une sublime beauté dans le troisième.

Le plus paisible et poétique, par ses délicatesses et son orchestration riche et exubérante, comme toutes les situations remarquables de l’opéra, emplies d’enchanteresse poésie et d’exquise tendresse, délicates ou douces, sombres ou lugubres, toujours dans le caractère du poème.

D’autres fragments épisodiques intéressants par le travail orchestral, de caractère descriptif, sont :

- la prière matinale de GURNEMANZ ; la sortie de KUNDRY ; le cortège du Roi, très bien imaginé, comme la tirade de GURNEMANZ à l’ombre d’un arbre séculaire dans laquelle il raconte à ses écuyers l’origine de l’Ordre du GRAAL, KUNDRY, les douleurs d’Amphortas, et le maléfice de KLINGSOR.

Dans le deuxième acte, toute la sinistre scène du mage infernal est également remarquable, où il se sert de ses actuces, afin que KUNDRY, l’Ève de la mythologie Hébraïque, séduise PARSIFAL.

Et dans le troisième acte, la désolante scène d’Amphortas, d’une émotion profonde, ainsi que la marche funèbre.

Il y a dans la partition du PARSIFAL des fragments symphoniques d’une impondérable beauté, de délicieuses sonorités enveloppées et fondues avec un art si nouveau, si adéquat à l’ambiance dans laquelle se déroule l’action, au caractère du paysage, des images poétiques et musicales si expressives, et de véritables trouvailles dans l’interprétation de la légende du Saint Graal, qui subjuguent.

On entend dans l’orchestre, entremêlés avec un art sans précédent, les thèmes de la Cène, Titurel, Ordre du Graal, KUNDRY, AMPHORTAS, PARSIFAL, qui symbolise la Foi, la compassion, l’humilité, la mélancolie, l’amour, la résignation, le Cygne, la lance et d’autres thèmes, dont il est nécessaire de connaître la signification pour profiter intégralement de la conception Wagnérienne dans toute sa grandeur et sa magnitude.

Amphortas symbolise le remord ; Titurel la voix du passé ; Klingsor le péché (le Moi) ; Parsifal la rédemption ; Gurnemanz (le Guru), la tradition ; Kundry (la séduction).