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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

PD06 L'Amazone Sauvage

Par le sentier solitaire, tels des fantômes vagabonds, abattus, vacillants, tête basse, déguenillés, les vaincus s’acheminent lentement vers le lac.

Et regardant la lointaine tour du temple, sous la lumière opalescente du jour qui point dans les cieux, ils retardent le pas, comme s’ils craignaient d’arriver.

Kundry, vaincue par le sommeil autant que par les terribles, épouvantables remords, se jette sur la terre parfumée…

En ces instants, venant du château du Graal, arrive l’infortuné cortège qui conduit le roi jusqu’au saint bain.

Le monarque affligé ne garde dans son cœur endolori aucun ressentiment ; il comprend pleinement ses propres erreurs, reconnaît sa culpabilité et humblement, rend grâce à sa servante, la femme !

L’éternel féminin. L’Eve monumentale de la mythologie hébraïque, éternel jouet des biens et maux de la terre, suivant l’usage que les hommes font d’elle.

La Magdala wagnérienne, vilement convertie en jouet du malin, aspire également à seconder des Divins idéaux du Graal, mais toujours, elle tombe vaincue.

Femme ! S’exclame Amphortas… Es-tu par hasard un démon vomi par l’enfer pour m’ouvrir cette blessure ?

Peut-être es-tu un ange qui descendit d’Uranie, afin de veiller sur mon existence infortunée ?

L’amazone farouche et rude, la femme symbole de la dramatique wagnérienne, prototype magnifique de ce qu’il y a de plus abject et de plus excellent à la fois dans le monde, est certes formidable…

Son vêtement sauvage et rude, est retroussé en haut par un ceinturon, d’où pendent de larges peaux de couleuvres…

Sa noire chevelure ondoie miraculeusement en de libres mèches épaisses, sombre nuance parée de roux.

Dans son délicieux visage féminin, resplendissent des yeux de couleur noire, enchanteurs, qui scintillent parfois avec fierté, et s’immobilisent souvent d’une épouvantable rigidité de mort.

Kundry, telle la Madeleine juive, apporte un flacon de cristal de l’Arabie exotique.

Le roi du Graal, certes, a besoin d’un précieux baume pour guérir son cœur endolori.

Bénie soit la femme !

Bénis soient les êtres qui s’adorent !

Hermès Trismégiste a dit : « je te donne l’amour dans lequel est contenu tout le Summum de la sagesse ».

Aimer ? Comme il est beau d’aimer ! Seules les grandes âmes peuvent et savent aimer…

L’amour commence avec un étincelle de sympathie, se substantialise avec la force de l’affection et se synthétise en adoration…

Un mariage parfait est l’union de deux êtres, un qui aime plus, l’autre qui aime mieux.

L’amour est la meilleure religion accessible…

 

PD07 Le Chaste Innocent

Gurnemanz, la voix du passé, le vénérable vieillard, ayant relaté solennellement tout ce qui arriva autrefois dans ces mystérieuses régions du château de Montsalvat, après l’horrible perte de la sainte lance, poursuit en ces termes :

« Devant le sanctuaire dévasté, orphelin de la sublime relique, gisait Amphortas en fervente prière, implorant inquiet, un signal de salut ».

Du Graal, émana alors une lumière divine éblouissante, intense à l’extrême, tandis qu’une vision de rêve céleste lui disait ces paroles d’un accent clair :

« Le sage, l’illuminé par la compassion, le chaste innocent, le fou pur, attends-le, IL EST MON ÉLU ».

A ce moment précis, Ô Dieu ! La légende des siècles dit qu’il se produisit un grand scandale parmi les gens du Saint Graal, car du côté du lac sacré, au fond du bois solitaire, un garçon ignorant fut surpris, qui en errant par ces rives, blessa d’un coup sûr avec son arc, un très beau cygne, parfait symbole de l’ESPRIT SAINT.

Mais pourquoi tant de brouhaha, de tumulte et de désordre ? Qui n’a pas blessé à mort le cygne KALA-HAMSA ?

Qui n’a pas violé le sixième commandement de la Loi de Dieu, lequel dit : « Tu ne forniqueras pas » ?

« Celui qui se sent libre de péché, qu’il jette la première pierre ».

Ô béni HAMSA miraculeux, force sexuelle du troisième LOGOS, immortel IBIS, blanche colombe du Graal !

La conquête de l’ULTRA-MARE-VITAE – le monde SUPER-LIMINAL et ULTRA TERRESTRE – n’est possible qu’avec la pierre initiatique – le sexe – dans laquelle est contenue la religion synthèse, qui fut la religion primitive de l’humanité, la sagesse mystique de JANUS ou des JINAS.

Éliminer le sexe ? Oh non, non, non. Le dépasser ? C’est évident… Aimer, est ce qu’il y a de meilleur.

Récitons maintenant ce très beau poème d’Amado Nervo, qui a pour titre :

Le jour où tu m’aimeras

Le jour où tu m’aimeras aura plus de lumière que Juin ; La nuit où tu m’aimeras sera de pleine-lune, En des notes de Beethoven vibrant chacune en éclair, En choses ineffables, Et il y aura plus de roses ensemble Que dans tout le mois de Mai, Mille sources cristallines Iront par les pentes Bondissantes et chantantes.

Le jour où tu m’aimeras, les bocages cachés Résonneront d’arpèges, jamais entendus. Quand tu m’aimeras, tous les printemps Passés et futurs du monde seront l’extase de tes yeux.

Cueillies de la main, comme blondes petites sœurs, Luisantes de gouttes candides, les marguerites Iront par monts et prairies, devant tes pas, le jour où tu m’aimeras. Et si tu en effeuilles une, il te dira, Ce pétale blanc ultime et innocent : passionnément !

Tous les trèfles auront quatre feuilles devineresses Quand se lèvera l’aube du jour où tu m’aimeras, Et dans la mare, nids de germes inconnus, Fleuriront les mystiques corolles des lotus.

Le jour où tu m’aimeras, chaque nuage coloré Sera une aile merveilleuse ; chaque couchant sera Un mirage des milles et une nuits, chaque brise un cantique, Chaque arbre une lyre, chaque colline un autel.

Le jour où tu m’aimeras, pour nous deux Tiendra en un seul baiser La béatitude de Dieu.

 

PD08 Le Fils d'Herzéléide

Il est évident que Parsifal, le chaste innocent avait lui aussi, dans un passé lointain, blessé de sa flèche le cygne à la blancheur immaculée, le miraculeux HAMSA.

Aux différentes questions qu’on lui pose avec insistance, il garde le silence.

Evidemment, il ignore tout, il a éliminé le MOI, ne se rappelle même plus le nom de son progéniteur terrestre, il a reconquis l’innocence édénique.

Il sait encore que sa mère eut pour nom HERZÉLÉIDE et que le bois le plus profond était sa demeure.

Sa pauvre petite mère au cœur douloureux le mit au jour orphelin de père, alors que celui-ci, appelé Gamuret, tombait glorieusement sur le champ de bataille, parmi les heaumes et les boucliers.

Pour protéger son fils du signe prématuré des héros, l’adorable mère l’éleva dans un désert, avec une infinie tendresse, étranger aux armes et dans la plus profonde ignorance.

Cependant, un jour, ce jeune homme d’héroïque lignage, vit des flammes humaines dans le bois.

Tel fut le brillant des chevaliers aux habits reluisants – les chevaliers du Graal –, qui eurent la bonne idée de passer par ces solitaires parages boisés, que le jeune homme, poussé par son instinct de héros, résolut de les suivre à travers les montagnes.

Ce rapace, protégé par les armes de Vulcain, combattit les bêtes de l’abîme, viles représentations de ses antiques erreurs, et les réduisit en poussière cosmique.

Ainsi, le garçon avança-t-il jusqu’aux domaines du Graal (Ainsi devons-nous avancer nous-mêmes).

KUNDRY, HÉRODIADE, l’informe que son adorable mère est morte. Cette cruelle nouvelle le plonge dans une amertume infinie, que les mots sont impuissants à décrire.

Épouvantable instant que celui-là ; il se précipite comme fou sur l’hétaire, tombe ensuite évanoui ; celle-ci lui porte secours sur-le-champ, avec l’eau délicieuse de la source…

Vient ensuite l’heure terrible : la Gundrige lui dit des choses terribles ; tout a son heure et son jour.

Il convient maintenant de rappeler ce merveilleux poème de Don Ramon del Valle Inclan, intitulé :

La rose de l’horloge

C’est l’heure des énigmes, Quand l’après-midi d’été, Envoya des nuages, un milan Sur les bénignes colombes, C’est l’heure des énigmes !

C’est l’heure de la colombe : Le regard d’un enfant suit Son vol. Après-midi rosée, Musical et divin coma, C’est l’heure de la colombe !

C’est l’heure de la couleuvre : Le diable s’arrache un cheveu blanc, La pomme tombe de l’arbre Et le cristal d’un rêve se brise. C’est l’heure de la couleuvre !

C’est l’heure de la poule : Le cimetière a des lumières, Se sanctifient devant les croix, Les dévotes, le vent agonise. C’est l’heure de la poule !

C’est l’heure de la demoiselle : Larmes, lettres et chansons, L’air embaumé de fleurs d’orangers, La soirée bleue, une étoile seulement. C’est l’heure de la demoiselle !

C’est l’heure de la chouette : Le vieillard déchiffre des écritures, Le miroir soudain se brise, La vieille sort avec la burette. C’est l’heure de la chouette !

C’est l’heure de la renarde : Une vieille fait le tour de la rue, La vieille apporte à la jeune fille, Un anneau avec une rose. C’est l’heure de la renarde !

C’est l’heure de l’âme en peine : Une sorcière au croisement, Par une prière excommuniée, Demande au mort sa chaîne. C’est l’heure de l’âme en peine !

C’est l’heure du lubrique : Le hibou guette dans le sapin, Le brigand sur le chemin, Et dans le lupanar, Satan, C’est l’heure du lubrique !

 

PD09 Les Mots de Kundry

Kundry, l’Eve merveilleuse de la mythologie hébraïque, inconsciente victime du mage pervers, face au Parsifal Wagnérien, s’exclame avec une infinie douleur :

« Je ne fais jamais le bien, je ne veux que le repos… seulement le repos, pour cette misère exténuée ».

Dormir et ne jamais s’éveiller ! Elle commence à ce moment, à expérimenter les fluides de la suggestion à distance du mage, et se dressant tremblante de terreur, elle s’exclame :

« Non ! Ne pas dormir ! Non ! Tout ceci me fait horreur ».

Elle pousse ensuite un cri sourd, tout son corps tremble, comme un brin d’herbe agité par la tempête, jusqu’à ce que, impuissante face au maléfice, elle laisse tomber ses bras inertes, incline la tête, et faisant quelques pas vacillants, elle tombe hypnotisée parmi les broussailles, en gémissant :

« Résistance inutile. C’est l’heure. Dormir… Dormir… Il le faut, il faut dormir ».

La femme par antonomase, la femme symbole, la diablesse originelle, le prototype de la perdition et de la chute – à laquelle pas même le roi Amphortas en personne, le Roi magnifique du Saint Graal n’avait pu résister alors – dort maintenant, sous le pouvoir hypnotique du mage du mal.

Nous te voyons, Kundry, plus que belle !

Tu naquis, tel un miracle, dans l’Eden de toutes les merveilles !

Tu es la pensée du créateur, la plus belle, qui fut faite chair, sang et vie !

Ton corps délicieux, semble avoir été pétri des roses délicates de la lisière de la campagne, qui rend fertile UAD-AL Kébir.

Les frondaisons taciturnes, argentées par la lune pâle, ont posé une ombre douce sur tes cils…

Tes paupières, à l’exotique enchantement, furent créées des divines feuilles de l’oranger. L’essence des nardes sublimes, dans tes entrailles se cache…

Tes tresses fascinantes semblent plutôt des cascades de nuit tombant sur tes nubiles épaules…

Comme tu es belle ! M’écoutes-tu ? Ta bouche enchanteresse sourit : ta langue lutte avec le songe pour former des paroles…

Le ciel étoilé s’ouvre comme une rose : tu dors, Kundry, empoisonnée par un mystère exotique, auquel personne ne comprend rien…

Tu dors, oui ! Je le sais…

Le bois des Mille et Une Nuits te prête son feuillage, où nichent les oiseaux au doux chant ; le bosquet suavement susurre, la rivière sur sa couche de roches, murmure.

Tout invite au repos et tu dors, Eve, Kundry, Gundrige, Hérodiade…

Dors dans tes lamentations secrètes : tu es l’inconsciente victime d’un sortilège fatal.

Mais… Mon dieu ! Quelle idée terrifiante te poursuit en rêve ?

Que fais-tu, ne le voulant pourtant pas ?

 

PD10 L'Hymne du Graal

On voit passer la litière du roi, qui de retour de son bain délicieux et très agréable, se dirige vers le château de Montsalvat.

Le vénérable vieillard Gurnemanz se joint au cortège et gentiment, invite le jeune homme à prendre part au festin sacré…

Il est nécessaire qu’il reçoive, lui aussi, les bienfaits du Graal…

« C’est à peine si nous marchons et je sens pourtant que nous sommes déjà loin, dit Parsifal ».

Le vieillard, blanchi de sagesse, lui répond avec grande assurance : « Tu le vois bien, mon fils, ici, le temps est espace ».

Le temps en soi est la quatrième dimension, ceci est évident.

La quatrième coordonnée se résume en deux aspects totalement définis : le temporel et le spatial.

Indiscutablement, l’aspect chronométrique de la quatrième dimension n’en est que la surface.

Indubitablement, l’aspect spatial de la quatrième verticale se trouve dans le fond.

Il y a toujours à l’intérieur du monde tridimensionnel où nous vivons, une quatrième verticale.

Celle-ci en soi est le temps.

Dans l’éternité, le temps n’existe pas…

L’éternel, c’est clair et tu le sais déjà, est la cinquième dimension.

Tout dans l’éternité se déroule à l’intérieur de l’éternel maintenant…

As-tu entendu parler de ce qui est par delà le temps et l’éternité ? Il est clair qu’il y a la sixième dimension.

Et que dirions-nous de la dimension zéro inconnue ? Esprit pur ? Oui ! Oui ! Oui !

Le vieux Gurnemanz, dans cette sagesse blanchie par le temps, comprenait tout, et sagement conduisait le fils d’Herzéléïde vers le Saint Graal.

La scène se transforme lentement, à mesure qu’avancent le vieux Maître et son jeune disciple…

Déjà, laissant en bas derrière eux le bois solitaire, ils escaladent patiemment tous les deux la monstrueuse masse de granit.

On entend de mieux en mieux le doux appel des trompettes et l’auguste volée des cloches du temple…

Le Maître et le disciple, finalement, arrivent à un magnifique salon, dont la majestueuse coupole se perd dans les hauteurs.

Parsifal reste sans voix, extasié face à tant de divine, indescriptible, magnificence…

Deux larges portes s’ouvrent dans le fond, pleines de gloire, par lesquelles entrent les chevaliers du Saint Graal.

Les hommes de la lumière vont se placer en ordre, devant deux grandes tables recouvertes de nappes ; elles sont parallèles, et entre elles, un espace reste libre.

Il y a sur ces tables du bonheur, des calices et des coupes, mais aucun mets délicieux…

D’autre part, apparaissent de vaillants écuyers et des frères convers, qui apportent le roi Amphortas dans sa litière, et il y a devant lui quelques purs enfants semblables à des anges au souriant visage.

Ces créatures apportent une arche, recouverte de toile pourpre, à l’intérieur de laquelle sont cachés les mystères du sexe…

Le sublime cortège place le roi Amphortas sur un lit au fond sous un dais, et sur la table de marbre face à l’arche sacrée…

La congrégation de la lumière entonne alors, heureuse, l’hymne de Graal, des différents endroits du temple :

« Jour après jour, disposé pour l’ultime cène de l’Amour Divin, le festin sera renouvelé, comme s’il devait en ce jour pour la dernière fois, consoler celui qui s’est complu en bonnes œuvres. Approchons-nous de l’agape pour recevoir les augustes dons ».

« Ainsi, comme un jour dans d’infinies douleurs, coula le sang qui racheta le monde, que mon sang soit répandu d’un cœur réjoui, pour la cause du Héros Sauveur. Par sa mort, vit en nous le corps qu’il offrit pour notre salut ».

« Que vive pour toujours notre foi et que sur nous ne cesse de planer la colombe, propice messagère du Rédempteur. Mangez le pain de la vie, et buvez le vin qui a jailli pour nous ».