PD23 La Force Serpentine
Lorsque
nous conversons doucement dans le très pur langage
de la Divine Langue, qui telle un fleuve d’or court
sous l’épaisse forêt du soleil, il s’avère
impossible pour nous d’oublier le « S »
magique, qui résonne dans l’ombrage comme un
sifflement doux et paisible.
C’est là la subtile voix, celle qu’entendit
Elie dans le désert ; Appolonius de Tyane s’enveloppait
dans son fameux manteau de laine, pour prier les Dieux Saints
leur demandant le son énigmatique…
La
note mystique, le « S » magique, conférait
au vieux Hiérophante, le pouvoir pour sortir consciemment
en corps astral.
Le
« S » a, en vérité, quelque similitude
avec la lettre hébraïque « TSAD »,
tandis que le sigma grec, triforme, est en relation avec
le premier, et avec SHIN et SAMEK ; ce dernier veut dire
« soutien », et a pour valeur kabbalistique,
soixante (60).
On
nous a dit – et ceci le moindre kabbaliste le sait
– que SHIN a valeur de trois cents et signifie «
DENT ».
La
somme de ces deux lettres équivaut, en conséquence,
aux trois cents soixante (360) degrés du cercle,
et aux jours sidéraux de l’année solaire.
Néanmoins,
nous autres gnostiques devons aller plus loin, faire des
investigations, enquêter, chercher, découvrir
l’intime relation existant entre le serpent et la
croix.
Le « S » (serpent) et le « T » (croix)
sont deux symboles ésotériques qui se complètent
profondément.
Le
« S » est une vérité JÉHOVISTIQUE
et VÉDANTINE à la fois, le pouvoir serpentin
ou feu mystique, l’énergie primordiale ou SHAKTI
potentielle qui gît endormie à l’intérieur
du centre magnétique de l’os coccygien.
MULADHARA
est le nom sanscrit du centre magnétique en question
; c’est celle-ci, l’église d’Éphèse.
Le KUNDALINI est la force extrêmement pure de l’univers,
le pouvoir occulte électrique sous-jacent dans toute
matière organique et inorganique.
La
connexion du PHALLUS et de l’UTÉRUS forme une
CROIX ; le KUNDALINI, le « S » magique, la couleuvre,
se trouve en intime relation avec cette CROIX ou TAU.
Le feu serpentin s’éveille avec le pouvoir
de la Sainte Croix, c’est ostensible.
En
hébreu « TAU » a précisément
la signification merveilleuse de « CROIX »,
terminant en tant que vingt-deuxième lettre de l’alphabet,
et dont la valeur numérique est quatre cents.
Il
est facile de comprendre que la voyelle « U »
(se prononce OU. n.d.t), est une lettre moderne dérivée
du « V », comme le « G » l’est
de « C », par nécessité urgente
de distinguer clairement les deux sons ; ils en acquièrent
ainsi, naturellement une forme pratique identique à
la grecque.
Observez
très attentivement cette merveilleuse courbe, qui
descend et monte, l’humiliation ou descente aux mondes
infernaux, à la Neuvième Sphère (le
sexe), préliminaire nécessaire à l’exaltation
ou sublimation…
Qui
veut monter doit tout d’abord descendre, c’est
la loi. Toute élévation vient toujours précédée
d’une humiliation.
La descente à la Neuvième Sphère (le
sexe), est depuis les temps antiques, l’épreuve
maxima pour la suprême dignité du Hiérophante
: Hermès, Bouddha, Jésus, Dante, Zoroastre,
etc, durent passer par cette terrible épreuve.
Là,
Mars descend pour retremper l’épée et
conquérir le cœur de Vénus, Hercule pour
nettoyer les écuries d’Augias, et Persée
pour couper la tête de la Méduse avec son épée
flamboyante.
Le
cercle parfait avec le point magique, symbole sidéral
et Hermétique de l’astre-roi et du principe
substantiel de Vie, de la lumière et de la conscience
cosmique, est sans aucun doute un merveilleux emblème
Phallique.
Ce
symbole exprime clairement les principes masculin et féminin
de la Neuvième Sphère.
Il
est indiscutable que le principe actif de rayonnement et
de pénétration se complètent dans le
Neuvième Cercle, avec le principe passif de réception
et absorption.
Le
Serpent Biblique nous présente l’image du Logos
Créateur ou force sexuelle, qui commence sa manifestation
depuis l’état potentiel latent.
Le Feu Serpentin, le Serpent Sacré, dort enroulé
trois fois et demi à l’intérieur de
l’Église coccygienne.
Si
nous réfléchissons très sérieusement
à cette intime relation entre le « S »
et le « Tau », croix ou « T », nous
arrivons à la conclusion logique que c'est seulement
au moyen du SAHAJA MAÏTHUNA (Magie Sexuelle), qu'on
peut éveiller le serpent créateur.
La
« Clef », le « Secret », je l’ai
publié dans presque tous mes livres antérieurs
et il consiste à ne jamais répandre le «
Vase d’Hermès » pendant la transe sexuelle.
Connexion LINGAM-YONI (Phallus-Utérus) sans jamais
éjaculer L’ENS SEMINIS (semen), parce que dans
cette substance se trouve latent tout l’ENS VIRTUTIS
du feu.
I.A.O
est le Mantra fondamental du SAHAJA MAÏTHUNA. Chantez
chaque lettre séparément dans le LABORATORIUM
ORATORIUM du TROISIÈME LOGOS (pendant la copulation
sacrée)…
La
Transmutation sexuelle de « L’ENS SEMINIS »
en énergie créatrice, est un légitime
axiome de la sagesse hermétique.
La
bipolarisation de ce type d’énergie cosmique
dans l’organisme humain fut analysée depuis
les temps antiques, dans les Collèges Initiatiques
d’Égypte, Mexique, Grèce, Inde, etc.
L’ascension
de l’énergie séminale jusqu’au
cerveau est rendue possible, grâce à une certaine
paire de cordons nerveux qui se développent splendides,
en forme de 8 à droite et à gauche de l’épine
dorsale.
Nous sommes donc parvenus au Caducée de Mercure,
aux ailes de l’Esprit toujours ouvertes.
Cette
paire de cordons nerveux dont il est question ne pourrait
jamais être trouvée avec le bistouri, car ses
cordons sont de nature éthérique, TÉTRADIMENSIONNELLE.
Ce
sont là les deux témoins de l’Apocalypse,
les deux oliviers et les deux chandeliers qui sont devant
le Dieu de la Terre, et si quelqu’un veut leur faire
du tort, de leur bouche sort du feu et ils dévorent
leurs ennemis.
Dans
la terre Sacrée des Vedas, cette paire de nerfs est
connue sous le nom d’Ida et Pingala ; le premier est
en relation avec la fosse nasale gauche et le deuxième
avec la droite.
Il
est évident que le premier de ces deux fameux Nadis
est de nature Lunaire ; il est non moins évident
que le second est de type solaire.
Beaucoup
d’étudiants gnostiques peuvent être quelque
peu surpris de ce qu’Ida, étant de nature Froide
et Lunaire, ait ses racines dans le testicule droit.
Il
pourra sembler insolite et bizarre à beaucoup d’étudiants
de notre Mouvement Gnostique, que Pingala étant de
type strictement solaire, parte réellement du testicule
gauche.
Nous ne devons cependant pas être surpris, parce que
tout dans la nature se base sur la Loi des polarités.
Le
testicule droit trouve son antipode exact dans la fosse
nasale gauche. Le testicule gauche trouve son antipode parfait
dans la fosse nasale droite.
La physiologie ésotérique enseigne que dans
le sexe féminin, les deux témoins partent
des ovaires.
Il
est évident que l’ordre de ces deux oliviers
du temple s’intervertit harmonieusement chez la femme.
De
vieilles traditions surgissant dans la nuit profonde de
tous les âges disent que, quand les atomes solaires
et lunaires du système séminal entrent en
contact dans le Tribeni près du coccyx, s’éveille
alors par induction électrique, une troisième
force magique : je fais allusion au KUNDALINI, le feu mystique
de l’AHRAT gnostique.
Il est écrit dans les vieux textes de la sagesse
antique, que l’orifice inférieur du canal médullaire
se trouve fermé hermétiquement, chez les personnes
ordinaires et courantes.
Les vapeurs séminales l’ouvrent pour que la
couleuvre sacrée y pénètre.
Le
long du canal médullaire se déroule un jeu
merveilleux de plusieurs canaux ; rappelons-nous SUSHUMNA,
VAJRA, CHITRA, le CENTRALIS et BRAHMANADI : le KUNDALINI
monte par ce dernier.
C’est
un épouvantable mensonge que d’affirmer qu’après
avoir incarné le JIVATMA à l’intérieur
du cœur, le serpent sacré entreprend le voyage
de retour jusqu’à se retrouver enfermé
à nouveau dans le chakra Muladhara.
Il est horriblement faux d’affirmer que le serpent
igné de nos pouvoirs magiques, après avoir
joui de son union avec PARAMASHIVA, s’en sépare
commençant un voyage de retour par le chemin initial.
Ce
retour fatal, cette descente vers le coccyx n’est
possible que quand l’initié répand le
semen ; il tombe alors fulminé sous le terrible rayon
de la Justice Cosmique.
L’ascension du KUNDALINI le long de son canal épinière
se réalise très lentement en accord avec les
mérites du cœur.
Les feux du Cardias contrôlent la miraculeuse ascension
du Serpent sacré Kundalini.
DEVI
KUNDALINI n’est pas quelque chose de mécanique,
comme beaucoup le supposent ; le serpent sacré s’éveille
avec le vrai amour entre l’homme et la femme, et ne
monte jamais par l’épine dorsale des adultères
et des pervers.
Il
est bon de savoir que, quand HADIT, le serpent ailé
de lumière s’éveille pour commencer
sa marche le long du canal médullaire épinière,
il émet un son mystérieux très similaire
à celui de n’importe quel serpent excité
par un bâton.
Ceci
vient nous rappeler le « S » magique.
La KUNDALINI se déroule révolu et monte dans
la merveilleuse aura du MAHA CHOHAN…
Il
n’est pas superflu de comprendre que le feu serpentin
arrivant à la hauteur du cœur, les ailes ignées
du Caducée de Mercure s’ouvrent ; nous pouvons
alors pénétrer dans n’importe quel département
du Royaume, instantanément.
L’ascension du feu sacré le long du canal épinière,
de vertèbre en vertèbre, de degré en
degré, se révèle terriblement lent.
Il
est ostensible que les 33 degrés de la maçonnerie
occulte d’un Ragon ou d’un Leadbeater, correspondent
à cette somme totale des vertèbres épinières.
Quand
l’Alchimiste renverse le « Vase d’Hermès
», je me réfère à l’éjaculation
de « l’ENS SEMINIS », il est indiscutable
qu’il y a perte de degrés ésotériques,
car le Kundalini descend d’une ou plusieurs vertèbres
suivant l’ampleur de la faute.
Amphortas, le Vénérable Seigneur du Saint
Graal, épanche le Mercure de la Philosophie secrète
entre les bras de Kundry, Gundrige, Hérodiade, l’Eve
tentatrice de la Mythologie Hébraïque.
Il
tombe alors fulminé par l’Arcane XVI de la
Kabbale. La chute des anges rebelles ne fut un bénéfice
pour personne et porta malheureusement préjudice
à tout le monde.
S’ils
n’avaient pas répandu le Vin Sacré,
leur Némésis aurait été bien
différente : la lyre d’Orphée ne serait
jamais tombée en morceaux sur le pavé du temple.
Descendre à la Neuvième Sphère n’est
pas interdit, cela est même indispensable pour toute
exaltation, mais tomber est chose différente, et
Amphortas tomba, tu le sais…
Quand
Kundalini atteint le chakra Sahasrara, le lotus aux mille
pétales situé dans la partie supérieure
du cerveau, il épouse le Seigneur Shiva, le Troisième
Logos, l’Esprit Saint.
Il
est écrit en lettres d’or dans le livre du
mystère occulte, que le fameux TATWA SHIVA-SHAKTI
gouverne le chakra Sahasrara (l’église de Laodicée).
Dans
le magistère du feu, nous sommes toujours assistés
par les Elohim, ils nous conseillent et nous aident. L’Université
ADHYATMIQUE des sages examine périodiquement les
aspirants.
Dans la moelle épinière et dans le semen se
trouve la clef du salut humain, et tout ce qui ne passe
pas par là est perte de temps inutile.
KUNDALINI
est la déesse de la Parole adorée par les
sages ; elle seule peut nous conférer l’illumination.
Aussitôt
que KUNDALINI s’éveille et initie son ascension
subliminale vers l’intérieur et vers le haut,
l’Alchimiste atteint six expériences transcendantales
à savoir :
ANANDA, une certaine allégresse spirituelle ;
KAMPAN, une hypersensibilité électrique et
psychique ;
UTTHAN, une augmentation du pourcentage de CONSCIENCE OBJECTIVE
;
GHURNI, d’intenses aspirations mystiques ;
MURCHA, des états de lassitude ou de relaxation spontanée
pendant les exercices ésotériques ;
NIDRA, un mode spécifique de sommeil qui combiné
avec la méditation se convertit en Shamadi (Extase).
Rendre
témoignage de la Vérité ne peut jamais
être un délit. En tant que Kalki Avatar ou
SOSIOSH de la Nouvelle Ère du Verseau, je déclare
instamment ce qui suit :
Il est impossible d’éveiller KUNDALINI avec
les multiples procédés pseudo-ésotériques
à la mode dans diverses écoles.
Le
système soufflet avec toute la variété
de Pranayamas, les diverses Asanas et formes du HATHA YOGA,
les Mudras, Bhaktis, Bandhas, etc, ne pourront jamais mettre
en activité le feu serpentin.
Les
particules ignées qui peuvent s’échapper
de la flamme sacrée au cours de certaines pratiques
yoguiques, ne sont pas significatives d’éveil
de KUNDALINI ; malheureusement, bien des sincères
trompés et emplis de magnifiques intentions confondent
les étincelles avec la flamme.
Le feu serpentin ne peut s’éveiller et se développer
qu’avec la MAGIE SEXUELLE (SAHAJA MAÏTHUNA) exclusivement.
L’avènement
du feu est l’événement cosmique le plus
extraordinaire ; l’élément igné
vient nous transformer radicalement.
En
ces instants où j’écris ces lignes ardentes,
me vient à la mémoire un souvenir transcendantal.
Une
fois au cours d’un voyage incorporel, en état
d’extase ou Shamadi, je m’aventurai à
interroger ma MÈRE DIVINE KUNDALINI de la manière
suivante :
Est-il possible que quelqu’un dans le monde physique
puisse s’auto-réaliser sans la nécessité
de la Magie Sexuelle ?
La
réponse fut terrible : « Impossible, mon Fils.
Ceci n’est pas possible ». Et elle dit ceci
avec une véhémence telle que je me sentis
franchement ému.
Le
feu serpentin est la « DUADE » mystique, le
dédoublement de l’unité, de la «
MONADE », l’aspect féminin éternel
de BRAHAMA, « DIEU MÈRE »…
La
couleuvre ignée nous confère d’infinis
pouvoirs ; parmi eux, le MUKTI de la béatitude finale
et JNANA de la libération.