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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

11. La Vache sacrée

Avant la seconde catastrophe Transapalnienne qui modifia fondamentalement l’aspect de la croûte terrestre, existait un ancien continent qui fut englouti dans les eaux tumultueuses de l’océan Atlantique.

Je veux me référer avec insistance à l’Atlantide, sur laquelle existent partout d’innombrables traditions.

Voyez également les noms étrangers Atlantes ou de langues barbares, comme avaient l’habitude de le dire ces Grecs stupides qui voulurent assassiner Anaxagore quand il osa dire que le Soleil était un peu plus grand que la moitié du Péloponnèse.

Des noms, dis-je, traduits de l’Égyptien par les prêtres de Saïs et rendus à leur signification première par le Divin Platon pour être traduits ensuite merveilleusement en langage attique.

Voyez le fil adamantin de la tradition millénaire, depuis ceux-ci jusqu’à Solon et en poursuivant ensuite avec les deux Critias et le Maître Platon.

Voyez, vous dis-je, les descriptions extraordinaires de Botanique, Géographie, Zoologie, Minéralogie, Politique, Religion, coutumes, etc., des Atlantes.

Voyez, avec des yeux d’aigle rebelle, les allusions voilées aux premiers Rois divins de ce vieux continent antédiluvien, à ceux auxquels le Paganisme méditerranéen même fait tant référence, et les textes sacrés les plus anciens du monde oriental.

Des rois sublimes, dont les notes étonnantes de Diodore de Sicile, qui sont encore à étudier, rendent compte de façon détaillée.

Voyez, enfin, et ceci est le plus intéressant, le sacrifice de la Vache sacrée, caractéristique des brahmanes, des hébreux, des mahométans, des païens européens et de milliers d’autres peuples.

Il est incontestable que notre très célèbre et indestructible cirque Taurin n’est rien d’autre au fond qu’une survivance ancestrale très ancienne de cette fête du sacrifice Atlante, dont on trouve encore la description dans de nombreux livres archaïques secrets.

Il existe en réalité de nombreuses légendes dans le monde sur les taureaux en liberté du Temple de Neptune, animaux que l’on n’épuisait pas brutalement comme aujourd’hui avec des piques et des épées, mais avec des lassos et autres ingénieux artifices de la Tauromachie classique.

Vaincu alors dans l’arène sacrée, l’animal symbolique était immolé en l’honneur des Dieux saints de l’Atlantide, qui, avec parmi eux Neptune lui-même, avaient involué de l’état solaire primitif, jusqu’à se transformer en personnes de type lunaire.

L’art Tauromachique classique est sans aucun doute un art initiatique en relation avec le culte mystérieux de la Vache sacrée.

Voyez : l’arène atlante du Temple de Neptune et l’actuelle, ne sont certainement rien d’autre qu’un zodiaque vivant où, constellé, s’assied l’honorable public.

L’Initiateur ou Hiérophante est le Maître ; les banderilleros, à pied sont les Compagnons. Les picadors, à leur tour, sont les Apprentis. C’est pour cela que ces derniers vont à cheval, c’est-à-dire avec tout leur jugement au-dessus de leur corps non dompté, qui a coutume de tomber mort pendant l’âpre lutte.

Les compagnons, par le fait de mettre des banderilles ou des harnais, commençaient alors à se sentir supérieurs à la bête sauvage, à l’Ego animal ; c’est-à-dire qu’ils sont déjà, à la façon d’Arjuna de la Bhagavad-Gita, les persécuteurs de l’ennemi secret, tandis que le Maître, avec la cape de sa hiérarchie, a la domination sur Maya et, empoignant l’épée flamboyante de la volonté, il devient, à la manière du Dieu Krishna de cet antique poème, non pas le persécuteur, mais le matador du Moi, de la bête, de l’horrible monstre mugissant qu’avait vu à Kameloc ou Kama-Loka le roi Arthur en personne, chef suprême des insignes Chevaliers de la Table ronde.

Donc, la resplendissante Tauromachie atlante est un Art royal profondément significatif qui nous enseigne au travers de son brillant symbolisme, la dure lutte qui doit nous conduire jusqu’à la dissolution du Moi.

Il est incontestable qu’un certain coup d’œil rétrospectif se reliant à l’ésotérisme taurin peut nous conduire à des découvertes mystiques d’ordre transcendant.

Comme fait d’actualité immédiate, il n’est pas inutile de citer le profond amour que ressent le toréador pour la Vierge ; il est évident qu’il s’en remet totalement à elle avant d’apparaître dans l’arène, vêtu de son habit de lumière.

Ceci nous rappelle les mystères Isiaques, le terrible sacrifice de la Vache sacrée et les cultes archaïques de IO, dont les origines remontent solennellement à l’apparition de la vie sur notre planète Terre.

Il est pathétique, clair et défini, que seule IO, Devi Kundalini, la Vache sacrée à cinq pattes, la Mère Divine, possède en vérité ce pouvoir magique Serpentin qui nous permet de réduire en poussière cosmique l’Ego animal, la bête mugissante de l’arène de l’existence.

Les voyelles IO constituent par elles-mêmes le nombre Dix de la génération et le rapport de la circonférence au Diamètre.

Il est donc évident que IO est le nombre PI (Pitar), le formidable mystère.

IO est aussi la Svastika, Fohat, ou électricité sexuelle transcendante, représentée par la croix dans le cercle et symbole de la terre, sujet sur lequel on pourrait écrire un livre entier.

Il est écrit en lettres de feu dans le livre de la vie que ce symbole en forme de coordinateur mathématique a existé dans tous les pays de la Terre depuis la nuit des temps.

Il est absolument nécessaire de nous convertir de toute urgence en Bouviers, c’est-à-dire en sages conducteurs de la Vache sacrée.

La Vénérable Grande Maîtresse H.P.B. vit réellement en Inde une authentique vache à cinq pattes ; c’était un véritable caprice de la nature, un miracle immaculé, d’un blanc pur, ineffable.

Don Mario Roso de Luna dit que cette singulière créature avait la cinquième patte sur une côte ; de cette façon, elle chassait les mouches ou se grattait.

Le curieux animal était conduit par un jeune homme de la secte Sadhu ; ce garçon se nourrissait exclusivement du lait de la vache mystérieuse.

Le symbolisme ésotérique, merveilleux et resplendissant de la Vache à cinq pattes ressort de façon évidente et manifeste.

La très vive expression manifeste des cinq dédoublements de notre Divine Mère Kundalini particulière.

Souvenons-nous du signe de l’infini, le huit horizontal est égal à un cinq, ce qui donne, lu littéralement Infini égale Cinq ; c’est-à-dire, l’infini est égal au Pentalphe, à l’ineffable Vache à cinq pattes, à l’étoile à cinq branches ou au pentagone régulier étoilé qui arrêta Méphistophélès quand il accourut à l’évocation magique du Docteur Faust.

Il est indispensable de définir ces cinq aspects pour le bien de tous et de chacun de nos étudiants :

1) La Kundalini non-manifestée ;

2) L’ineffable Isis, la chaste Diane (Sagesse, Amour, Pouvoir) ;

3) L’Hécate grecque, la Proserpine égyptienne, la Coatlicue aztèque (la Reine des enfers et de la Mort. Terreur d’amour et de Loi) ;

4) La Mère Nature particulière individuelle (Celle qui a créé notre corps physique) ;

5) La Magicienne élémentale instinctive (Celle qui est à l’origine de nos instincts).

Le Bouvier, le conducteur de la Vache sacrée, peut et doit travailler dans le Magistère de ces cinq pouvoirs du Pentalphe.

Je déclare solennellement et en insistant ce qui suit : moi, je travaille directement avec les cinq pouvoirs de la Vache sacrée.

Illustrer, éclairer, enseigner le Pentalphe est un devoir, mais je préfère le faire avec des récits vécus :

 

Premier récit

On dit qu’entre le sublime et le ridicule, il n’y a qu’un pas, et ceci est un axiome.

Souvenez-vous pendant un instant des Bacchantes en période de fureur orgiaque.

Des beautés féminines polarisées positivement par l’Onde dionysiaque, des nymphes des bois et des montagnes, poursuivies par des silènes lascifs.

Voyez maintenant les ménades ridicules, polarisées négativement par l’Onde de Dionysos.

Des danseuses effrénées dans la fureur de leur folie sacrée. Des femmes Hippies de la Grèce antique.

Des fémina prostituées excitées par les drogues, en pleine ivresse dionysiaque. Les sacrifices humains et animaux les rendaient encore plus dangereuses.

Ce sont les ménades luxurieuses qui furent responsables de la mort d’Orphée, et la lyre merveilleuse tomba en morceaux sur le sol du Temple.

Une fois, je racontais à des amis des épisodes comiques en relation avec un passé bohémien.

Évidemment, ni le fruit fermenté de la Vigne, ni les Bacchantes au comble de leur fureur orgiaque ne pouvaient faire défaut dans un tel comique.

Des scènes ridicules de ces temps passés, où je marchais dans ce monde du Kali-Yuga en tant que Bodhisattva tombé.

Mais il existe des moments stellaires de l’humanité. Un aide-mémoire cosmique doit être en vérité très nécessaire.

En dehors de mon véhicule physique, en corps astral, sous la zone tridimensionnelle d’Euclide, je dus entrer dans le monde souterrain.

Ce qui arriva ensuite fut au plus haut point effrayant ; ce que je vis là, dans l’horrible région submergée, fut la même chose que ce que virent auparavant les Hoffmann, Edgar Poe, Blavatsky, Bulwer-Litton de tous les temps ; la même chose que ce que nous a dépeint Espronceda avec ses chœurs démoniaques, avec les angoisses du poète ; avec les voix dissonantes de ceux qui quittent sans but le bateau de la vie, des fous qui se fient au vent des passions et de la mer ténébreuse du doute dans le bien-agir ; de ceux qui, fatals, se marient avec le destin ; des orgueilleux qui veulent construire des tours de Babel de sottes ambitions ; de ceux qui mentent ; de ceux qui combattent pour des gloires mondaines, de ceux qui s’embourbent dans les plaisirs de l’orgie, de ceux qui convoitent l’or, des oisifs qui détestent le travail fécond et créateur, des malins, des hypocrites et autres victimes du Protée de l’égoïsme, enfin.

Apparurent des griffes, des dents, des cornes, des trompes, des dards, des mâchoires, des queues, des ailes coupées, des anneaux lacérants qui menaçaient de m’anéantir comme un misérable ver de terre.

En même temps parvinrent à mes oreilles magiques beaucoup de sons irritants ; des cris, des hurlements, des sifflements, des hennissements, des grincements, des beuglements, des croassements, des miaulements, des aboiements, des mugissements, des ronflements et des coassements.

Je me trouvais plongé dans la boue de tant de misère ; l’angoisse s’empara de moi ; j’attendais anxieusement un baume pour soigner mon cœur endolori.

Non, les élucubrations de ces grands voyants de l’astral qui s’appelèrent Alchimistes, Kabbalistes, Occultistes, Ésotéristes, Yogis, Gnostiques ou simplement poètes, n’étaient pas vaines.

Soudain, quelque chose d’insolite se passe au-delà des eaux fangeuses de l’Achéron ; l’horrible porte qui donne accès à la Demeure de Pluton tourne sur ses gonds d’acier.

Très ému, je tressaille, pressentant que quelque chose de terrible est arrivé. Je ne me trompe pas : je la vois, c’est elle, la non-manifestée Kundalini ; elle a traversé le seuil où demeurent les âmes perdues.

Madone magnifique, excellente, extraordinaire et terriblement divine ; elle s’approche de moi d’un pas majestueux, je ne sais que faire, je suis confondu ; je ressens à la fois de la crainte et de l’amour.

Rappel cosmique ? Reproche ? L’adorable parle avec une voix paradisiaque, me bénit, et poursuit son chemin comme si elle allait vers les effrayantes murailles de la cité de Dité.

Au fond de ma conscience, je sentis à ce moment-là, comme si elle voulait aussi aider les autres qui habitent la cité des douleurs, où nous ne pouvons entrer sans une juste indignation.

On raconte que Dante, en regardant depuis la haute tour de l’ardent sommet, vit apparaître à l’improviste les trois furies infernales qui, dit-on, avaient des attitudes et des membres féminins.

Je me souvins de tout ceci instantanément, en aucune façon je ne voulais, moi, misérable mortel de la boue de la Terre, me convertir en un habitant de plus de la cité des douleurs.

Heureusement, j’eus la grande joie de pouvoir sortir des entrailles de l’Averne pour apparaître à la lumière du Soleil.

Un autre jour : de bon matin, quelqu’un frappe à ma porte ; c’est un vieux professeur de l’enseignement secondaire.

Ce brave homme m’invite à une fête de remise de diplôme : sa fille a terminé ses études avec un succès total.

Impossible de décliner son invitation ! C’est un ami et je lui dois certains services. En aucune façon, je ne suis disposé à le décevoir.

Après d’inévitables arrangements personnels, Litelantes et mon insignifiante personne qui ne vaut rien, nous sortons de la maison pour atteindre la demeure du professeur.

De nombreuses personnes élégamment vêtues nous reçurent très cordialement dans la royale maison.

Une délicieuse musique résonnait dans la maison, des gens joyeux allaient et venaient, par ici et par là ; des couples ravis dansaient sur le tapis moelleux.

Plusieurs fois, mon magnifique amphitryon vint vers nous avec l’intention de nous offrir du vin fermenté.

Je vis plusieurs fois de près les coupes resplendissantes de fin baccara, mais je rejetais énergiquement Bacchus et ses orgies ; je me trouvais avec le cœur affligé.

Il se convertit incontestablement en mon pire ennemi, en supposant par erreur que je faisais un affront à sa fête.

Plus tard, il propagea contre moi diverses fausses nouvelles diffamantes ; il lança contre mon insignifiante personne tout le venin de ses critiques. Non content de tout cela, il en appela à la calomnie publique en m’accusant devant les tribunaux de supposés délits que j’ignore encore.

L’individu en question mourut un peu plus tard dans un malheureux accident de voiture.

Aujourd’hui. je pense que dans ce festin, je me suis certainement conduit comme un rustre, en manquant de diplomatie.

Il y a des invités, dans tous les salons du monde qui savent jouer avec le Diable, ils passent la nuit entière, une coupe à la main et se défendent merveilleusement. Ils font semblant de boire, chaque fois qu’il y a un nouveau toast, mais en réalité, ils ne boivent pas, ils se moquent du Démon de l’Alcool.

 

Second récit

Nous ferons maintenant un nouveau récit très singulier dans lequel nous ne parlerons ni de festins merveilleux, ni de banquets d’Héliogabale.

Quelle vie reposante,

Celle de celui qui fuit l’agitation mondaine,

Et suit la voie cachée,

Par où sont allés le peu de sages,

Qui ont existé dans le monde !

Il n’est pas troublé dans sa poitrine,

Par l’état des grands superbes,

Ni n’admire le toit doré,

Fabriqué par le sage maure,

Nourri de jaspes !

Vénus chasseresse descendant des hautes cimes avec l’intention d’aider son fils Enée, le héros troyen qui a débarqué sur la terre de Libye, m’apporte des souvenirs insolites.

Isis, Adonia, Tonantzin (le second aspect de ma Divine Mère Kundalini), vint vers moi, plus rapide que le vent du Levant.

Elle n’avait pas à proprement parler le visage d’un mortel, elle avait une beauté impossible à décrire avec des mots, elle semblait être la sœur d’Apollon-Phoebus.

Je me retrouvais dans ses bras immaculés et très aimants ; l’adorable ressemblait à une vierge de douleurs comme celle de l’Évangile biblique chrétien.

J’avais faim et elle me donna à manger, j’avais soif et elle me donna à boire, j’étais malade et elle me soigna. Impossible d’oublier ses paroles :

“ Mon fils, sans moi, à l’heure de ta mort, tu serais complètement orphelin ”.

Puis, elle continua en disant : “ Sans moi, tu serais totalement seul au monde. Que serait ta vie sans moi ? ”.

Je répétais ensuite : “ Sans toi, ma Mère, je serais certainement orphelin. Je reconnais pleinement que sans ta présence, à l’heure de la mort, je me trouverais réellement seul ”.

La vie devient un désert lorsqu’on est mort à soi-même : sans l’aide de notre Divine Mère Kundalini dans toute la présence de notre Être, nous nous retrouverions alors intérieurement orphelins.

“ Ô Mère adorable ! tu as manifesté le Prana, l’électricité, la force, la cohésion et la gravitation de cet Univers ”.

“ Tu es la Divine énergie cosmique occulte dans les profondeurs inconnues de chaque créature ”.

“ Ô Mahasarasvati ! Ô Mahalakshmi ! tu es l’épouse ineffable de Shiva (l’Esprit-Saint) ”.

 

Troisième récit

La légende de la Vache céleste, dont le lait est ambroisie, vie et immortalité, n’est rien sans un solide fondement, et nous les Adeptes, comme le Divin Gautama ou Bouddha conducteur de la vache, nous travaillons très sérieusement avec le Magistère des cinq aspects de Devi Kundalini.

Il nous plaît infiniment, à nous les Gnostiques, de nous nourrir avec les pommes d’Or et de Freyja, qui donnent l’immortalité aux Dieux.

Nous buvons avec bonheur la liqueur du Soma ou manne biblique, avec laquelle nous nous sentons réconfortés et vigoureux comme dans les meilleurs moments de notre jeunesse florissante.

Un certain évènement cosmique transcendant me revient en mémoire au moment où j’écris ces lignes.

Il arriva, il y a déjà un certain nombre d’années, qu’une nuit de pleine lune, je fus transporté dans un extraordinaire monastère de la Fraternité blanche universelle.

Comme je me sentis heureux dans la maison de l’amour ! Il n’y a certainement pas de plus grand plaisir que de se sentir l’âme généreuse. Dans ces moments, le temps n’existe pas et le passé et le futur fraternisent dans un éternel maintenant.

En traversant des pièces et des galeries royales, à la suite de mes amis, nous arrivons à un patio très frais, où se trouve une miniature des lions de l’Alhambra.

Patio enchanteur où murmuraient, parmi des fleurs jamais vues ni connues, diverses sources d’eau jaillissante, comme celles de la Divine fontaine Castalie.

Mais, le plus important brillait au centre du patio et c’est avec une crainte mystique de pénitent et d’anachorète que je le contemplais.

Je me réfère ici avec insistance à la Pierre de Vérité. Celle-ci avait alors une forme humaine Divinisée.

Prodige Sexuel de la bénie déesse Mère Mort ; merveille funéraire, spectrale.

Troisième aspect de ma Divine Mère Kundalini ; vivante sculpture de pierre ; terrible représentation qui effraie tellement les mortels.

Je confesse sans ambages devant les Dieux et les hommes que j’embrassais la terrible déesse Mort en pleine ivresse dionysiaque.

Il était indispensable de me réconcilier avec la Loi, ainsi que me l’avaient dit les Frères de l’Ordre de Saint-Jean, les Vénérables qui avaient déjà réalisé le Mystère Hyperboréen en eux-mêmes.

Après la fin de ce festival cosmique, je dus me réunir alors avec quelques Dames et Chevaliers du Saint-Graal dans le réfectoire du Monastère.

Avec beaucoup de secret et un grand enthousiasme, tous les frères ont commenté pendant le repas l’évènement extraordinaire.

Incontestablement, les Pierres animées qui dans l’antique Arcadie modifièrent radicalement la façon de penser du sage Pausanias peuvent être classées en deux catégories, les Ophites et les Sidérites, la Pierre-Serpent et la Pierre-Étoile.

Eusèbe, en particulier, ne se séparait jamais de ses Ophites, qu’il portait sur la poitrine, et il en recevait des oracles proférés par une petite voix qui semblait appartenir à un sylphe léger.

Arnobio raconte que chaque fois qu’il rencontrait une pierre de cette sorte, il ne manquait jamais de lui adresser une question à laquelle celle-ci répondait d’une petite voix claire et aiguë.

Hécate, Proserpine, Coatlicue, en vivante pierre animée, il me sembla qu’elle avait surgi d’un Champ de la Mort ou de quelque tombe de Karnak.

 

Quatrième récit

Ce que la plupart des gens connaissent actuellement du Chamanisme est très peu de choses, et même ce peu a été falsifié, de même que le reste des religions non chrétiennes.

On l’appelle habituellement le paganisme de la Mongolie, sans aucune raison, car c’est une des plus anciennes religions de l’Inde, à savoir : le culte de l’esprit, la croyance en l’immortalité des âmes et que celles-ci, au-delà de la mort, continuent à présenter les mêmes caractéristiques que celles des hommes qu’elles animèrent ici sur Terre, bien que leurs corps aient perdu par la mort leur forme objective, lorsque l’homme a changé sa forme physique en spirituelle.

Cette croyance, dans sa forme actuelle, est un rejeton de la Théurgie primitive et une fusion pratique du monde visible avec l’invisible.

Quand un étranger naturalisé dans le pays désire entrer en communication avec ses frères invisibles, il doit assimiler leur nature, c’est-à-dire qu’il doit rencontrer ces êtres en parcourant la moitié du chemin qui le sépare d’eux, et enrichi alors par eux d’une abondante provision d’essence spirituelle, il les dote à leur tour d’une partie de sa nature physique, pour les mettre de cette façon en condition de pouvoir se montrer parfois sous forme semi-objective, ce qui leur fait défaut ordinairement.

Un semblable processus est un changement temporel de nature, appelé communément Théurgie.

Les gens vulgaires appellent les Chamans des sorciers, parce qu’on dit qu’ils évoquent les esprits des morts, afin d’exercer la Nécromancie, mais le vrai Chamanisme ne peut pas être jugé selon ses ramifications dégénérées de Sibérie, de la même façon que la religion de Gautama-Bouddha ne peut pas être confondue avec le fétichisme de quelques-uns qui se disent ses disciples au Siam et en Birmanie.

Il est incontestable que les invocations théurgiques deviennent plus sensibles et efficaces lorsque l’on opère magiquement avec le corps physique totalement plongé dans la quatrième dimension.

Si l’on parcourt vers l’intérieur et vers le haut la moitié du chemin qui nous sépare des êtres aimés, nous pouvons rencontrer nos morts bien-aimés face à face, cela sera évidemment plus facile si nous faisons la totalité du chemin.

Avec le corps physique plongé dans la quatrième coordonnée, nous pouvons comme Jamblique invoquer les Dieux saints et nous entretenir avec eux personnellement.

Mais il est clair que nous avons de toute urgence besoin d’un point d’appui, d’un levier qui nous permette réellement de sauter avec le corps physique et tout dans la quatrième dimension.

Il convient de citer ici dans ce paragraphe la fameuse phrase d’Archimède : “ Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai l’Univers ”.

Déjà dans le huitième chapitre de ce livre, nous avons parlé avec beaucoup d’insistance sur l’agent magique des États de Djinns, je veux me référer clairement au quatrième aspect de Devi Kundalini (c’est le point d’appui pour la quatrième verticale).

Au moment où j’écris ces lignes, certains souvenirs me reviennent à l’esprit, de magnifiques invocations divines.

Il arriva qu’une nuit d’automne, je résolus de boire le vin de la méditation dans la coupe de la parfaite concentration.

Le sujet de ma méditation fut ma Mère Nature particulière, le quatrième aspect du serpent igné de nos pouvoirs magiques.

Prier est converser avec Dieu et je parlais avec l’adorable, en la suppliant mentalement de faire monter mon corps physique au paradis terrestre (la quatrième dimension).

Ce qui arriva ensuite dans la nuit du mystère fut surprenant : assisté par l’ineffable, je me levais du lit.

Quand j’abandonnais ma demeure et sortis dans la rue, je pus me rendre compte que mon corps physique avait pénétré dans la quatrième dimension.

Elle me transporta dans les forêts les plus profondes de l’Éden où les rivières d’eau de vie pure charrient du lait et du miel.

Ô Vierge dame des cimes boisées ! Tout se tait devant toi ; l’Ibère inculte, le Gaulois qui, bien que mourant, reste sévère et le Sicambre féroce qui, rendant les armes à la fin, humilié, te respecte.

Mon adorable Madonna, par les Dieux qui gouvernent les mortels du haut du Ciel, j’implore toujours ton aide.

Le visage de ma Mère Nature était d’une beauté paradisiaque impossible à décrire avec des paroles humaines.

Sa chevelure semblait une cascade d’or tombant délicieusement sur ses épaules d’albâtre.

Son corps était comme celui de la Vénus mythologique, ses mains avec des doigts coniques très beaux et pleins de pierres précieuses, avaient la forme christique.

Je conversais avec l’adorable dans le bois et elle me dit des choses que les êtres terrestres ne peuvent pas comprendre.

Sublime, ma Mère resplendissait dans le monde éthérique, la quatrième verticale, la quatrième dimension.

Alors, si rien n’est un réconfort pour le cœur souffrant, ni les marbres de Phrygie, ni la pourpre resplendissante, il vaut mieux se réfugier contre le sein délicieux de sa Divine Mère Nature particulière, individuelle.

Elle est l’auteur de nos jours, le véritable artisan de notre corps physique.

Ce fut elle qui, dans le laboratoire humain, réunit l’ovule et le spermatozoïde afin que surgisse la vie.

Elle, la créatrice de la cellule germinale avec ses quarante-huit chromosomes.

Sans elle, les cellules de l’embryon ne se seraient pas multipliées, les organes ne se seraient pas formés.

Bien que la souffrance fasse plier ton âme, tiens bon, ô Disciple ! et livre-toi humblement à ta Mère Nature.

 

Cinquième récit

Je veux voir aux confins de la terrestre demeure, l’océan et Thétys, à qui nous devons l’existence.

Les amours de Jupiter et de la vierge IO, qui fut transformée en Génisse céleste ou Vache Sacrée des orientaux, pour échapper ainsi à la fureur de Junon, est quelque chose qui a une signification très profonde.

De là, alors, le premier Jupiter de la Théogonie grecque. Père de tous les Dieux, Maître de l’Univers et frère d’Uranus ou Uranas, c’est-à-dire, le feu et l’eau primitifs ; mais on sait, selon les classiques que dans le Panthéon grec figurent près de trois cents Jupiter.

Dans son autre aspect de Jove ou Iod-Hévé, il est le Jéhovah Mâle-Femelle, l’androgyne collectif ou Elohim des livres Mosaïques.

L’Adam-Kadmon des Kabbalistes - l’Ia-Cho ou Inacho d’Anatolie, qui est aussi Dionysos, dont l’onde vibratoire est devenue très intense depuis l’entrée du Soleil dans la brillante constellation du Verseau.

Jamais le Grand Kabire Jésus n’a rendu un culte à l’anthropomorphique Jéhovah des foules juives.

À la Loi du Talion : “ Œil pour œil, dent pour dent ” du Jéhovah vengeur a fait suite la Loi de l’amour : “ Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ”.

Si nous examinions avec un enthousiasme mystique les Écritures saintes, nous pourrions mettre clairement en évidence le fait clair et manifeste que l’anthropomorphique Jéhovah hébraïque ne figure dans aucun des quatre évangiles. RAM-IO (Marie), la Divine Mère Kundalini, a toujours accompagné l’adorable et nous la voyons là, sur le Calvaire au pied de la croix.

“ Mon Père pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ”, s’exclame le Divin Rabbi de Galilée depuis les cimes majestueuses du Calvaire.

Incontestablement, le béni Seigneur de Perfection adore son Père qui est en secret et sa Divine Mère Kundalini.

En d’autres mots, nous dirons : le Grand Kabire Jésus aime profondément Iod-Hévé, le Divin Mâle-Femelle intérieur.

Iod est certainement la Monade particulière individuelle de chacun ; le Shiva Hindou ; L’Archihiérophante et l’Archimage ; le premier né de la création ; la Toison d’Or, le trésor dont nous devons nous approcher après avoir vaincu le Dragon des ténèbres.

Hévé est le dédoublement de Iod, la Divine Épouse de Shiva ; notre Mère Kundalini individuelle ; la Vache sacrée à cinq pattes, le Mystère ésotérique du Pentalphe.

Jupiter et sa vache IO (IIIII OOOOO) coïncident exactement avec Iod-Hévé, le Couple divin intérieur de chaque créature.

Nous avons étudié quatre aspects de la Vache Sacrée IO ; continuons maintenant avec le Cinquième Mystère.

Il existe dans le chemin ésotérique des intervalles cosmiques transcendants et transcendantaux.

Après être entré dans le temple des deux fois nés, je dus passer par l’un d’entre eux.

Je veux me référer avec insistance à un arrêt sexuel, à une période d’abstention qui dura plusieurs années.

Pendant cet intérim, je me consacrais avec une exclusivité absolue à la méditation intérieure profonde.

Objectif : dissoudre le Moi psychologique, le Moi-même, le Soi-même, lequel est certainement un nœud dans l’énergie cosmique, un agrégat que nous devons réduire en poussière cosmique.

Comprendre totalement chacun de mes défauts me parut fondamental, mais je voulus aller un peu plus loin sur le chemin de la méditation.

La compréhension n’est pas tout. Nous avons besoin de toute urgence de saisir la signification profonde de ce que nous avons compris.

Tout dévot du chemin royal peut s’être offert le luxe de comprendre un défaut psychologique dans tous les territoires du mental, sans que pour cela il ait réussi à appréhender sa signification profonde.

En essayant de comprendre mes propres défauts, je résolus de me convertir en ennemi de moi-même.

Chaque défaut fut étudié séparément et par ordre ; je ne commis jamais l’erreur de vouloir chasser dix lièvres à la fois, car en aucune façon je ne voulais m’exposer à un échec.

La méditation se faisait exhaustive, elle devenait chaque fois plus profonde et quand je me sentais défaillir, je laissais mon mental tranquille et silencieux comme dans l’attente d’une révélation ; dans ces instants venait la vérité, je captais cela qui n’est pas du temps, la profonde signification du défaut intégralement compris.

Ensuite, je priais, je suppliais, je demandais avec véhémence à ma Divine Mère Kundalini d’éliminer de mon mental l’agrégat psychique, le défaut psychologique en question.

Ainsi, peu à peu, avec cette didactique, ce Modus Operandi, je réussis pendant cette pause sexuelle à éliminer environ cinquante pour cent de ces éléments subjectifs infrahumains que nous avons à l’intérieur de nous-mêmes et qui constituent l’Ego, le Moi.

 

Mais il est évident que dans la vie, tout a une limite. Il y a échelles et échelles, degrés et degrés.

Ce travail devint terriblement difficile lorsque je dus affronter les éléments infrahumains les plus anciens.

Incontestablement, ma Mère Divine avait besoin d’armes supérieures elle m’accorda la lance d’Eros, le merveilleux emblème de la sexualité transcendante, mais je me trouvais dans une pause. Que faire ?

Cependant, un désir cosmique m’était parvenu et un impératif catégorique exigeait que je descende encore une fois dans la Forge ardente de Vulcain (le Sexe), mais je n’avais pas compris.

J’avais été transporté sur les montagnes du mystère, j’avais vu les forces terribles du grand Arcane en action.

Je luttais en vain contre l’impératif catégorique des ondes dionysiaques ; elles étaient certainement épouvantablement divines, omnipotentes.

Ces pouvoirs surnaturels ressemblaient à une hécatombe apocalyptique, je sentis que de telles forces auraient pu faire éclater la Terre en morceaux.

Lorsque je voulus chercher, m’informer, enquêter sur l’origine de ces forces et pouvoirs sexuels, je me trouvais face à face avec la Magicienne élémentale, avec ma Divine Mère Kundalini sous son Cinquième aspect.

Elle m’est certainement apparue très belle, de la taille d’un gnome ou d’un pygmée, très petite.

Elle était vêtue d’une tunique blanche et d’une grande cape noire qui traînait sur le sol, sa tête était couverte d’une coiffe magique très particulière.

Près d’une des deux colonnes symboliques de la Maçonnerie occulte, l’adorable m’avait ordonné de descendre de nouveau dans la Neuvième sphère (le Sexe).

J’avais cru malheureusement qu’il s’agissait d’une épreuve, et c’est pourquoi je continuais à désobéir ; j’avais certainement l’esprit lent, et cela me vexait.

Après un certain temps de luttes mortelles contre un agrégat psychique très infrahumain qui ne voulait pas disparaître, je dus faire appel à la lance de Longinus.

Il ne me restait pas d’autre solution. Je fis appel à l’électricité sexuelle transcendante ; je suppliais ma Divine Mère Kundalini pendant l’accouplement métaphysique ; je la priais anxieusement d’empoigner la lance d’Eros.

Le résultat fut extraordinaire. Ma Mère sacrée, alors armée de la sainte Pique, de la Haste divine, avec le pouvoir électrosexuel, put réduire en poussière cosmique le monstre horripilant, l’agrégat psychique que j’avais tenté en vain de dissoudre loin de l’union chimique.

C’est ainsi que j’abandonnais ma pause sexuelle et que je retournais à la Forge des Cyclopes. En travaillant avec la Haste sainte, je réussis à réduire en poussière cosmique tous les éléments infrahumains qui constituent le Moi.

Le Cinquième aspect de Devi Kundalini nous donne la puissance sexuelle, la force naturelle instinctive, etc.

12. L’Église Gnostique

Ceux qui sont déjà passés sur l’autre rive savent bien ce que sont les rigoureuses ordalies de l’Initiation.

Ce n’est pas un délit de se séparer du monstre aux mille visages (l’humanité), afin de l’aider efficacement.

À l’âge de trente ans, je fus soumis à de terribles et terrifiantes épreuves. Ce que je vis alors, ce qui m’arriva, vaut bien la peine d’être raconté.

Lorsque, la nuit du mystère, je sentis près de moi le hurlement de l’ouragan, alors, je compris.

Je me trouvais si seul, cette nuit-là, et cependant, où que je me trouve, ici, là ou là-bas, très vite, je me vis entouré par une foule, sans savoir comment les gens arrivaient vers moi, et ensuite.

De nouveau seul, l’ouragan se mit à hurler, je compris alors ce que le vent emportait. Aujourd’hui je parle, parce que...

Quelle rumeur,

Au loin sonne,

Et a brisé le silence,

Dans la nuit noire et sereine ?

Est-ce du cheval la course rapide,

Tendu dans une échappée volante,

Ou l’âpre rugissement de la lutte affamée,

Ou cette fois le sifflement de l’Aquilon,

Ou l’écho rauque d’un lointain tonnerre,

Qui résonne dans les profondes cavernes,

Ou la mer qui annonce de son sein gonflé,

Un nouveau Luzbel, sur le trône de son Dieu ?

Car tous ces spectres de la nuit du mystère ont été vus aussi par le poète qui chanta ainsi :

Un épais brouillard,

Couvre le Ciel,

Et se peuple,

D’esprits errants et vaporeux,

Qui croisent le vent,

Ici et là,

Et innombrables,

Et ils prennent ici,

Et tournent là-bas,

Puis se joignent,

Et s’éloignent,

Maintenant se cachent,

Maintenant apparaissent,

Ils errent, ils volent.

Un essaim de vains fantasmes,

Aux formes diverses et aux couleurs variées,

Erre en chevauchant des chèvres, des serpents, des corbeaux,

Et des manches à balai, avec une sourde rumeur.

Ils passent, fuient,

Tournent, croissent,

Diminuent,

S’évaporent,

Se colorent,

Et parmi les ombres,

Et les reflets,

Proches et lointains,

Maintenant se perdent ;

Puis ils m’évitent,

Avec crainte ;

Maintenant ils s’agitent,

Avec fureur,

Dans une danse aérienne fantastique,

Autour de moi.

Au milieu de tous ces cris, hurlements, sifflements, hennissements, grincements, beuglements, croassements, miaulements, aboiements, mugissements, ronflements et coassements, il continue à entendre, le voyant poète, en nous parlant avec des mots qui sont des coups de pinceaux livides et phosphorescents du Greco dans des apparitions extraordinaires comme celles des Caprices de Goya.

De toutes parts, des boucliers avec des lions rampants, des coquilles Saint-Jacques, des maures décapités, des fleurs de lys et des truites, partout, des palais, de grandes bâtisses en ruines, plus misérables les unes que les autres.

Je dus plusieurs fois affronter vaillamment les Puissances noires dont parle l’apôtre Paul de Tarse dans le deuxième chapitre de l’Épître aux Éphésiens.

L’adversaire sans aucun doute le plus dangereux de cette nuit-là, avait le titre fatal d’Anagarika. Je me réfère ici avec insistance au démon Chérenzi.

Cette répugnante créature ténébreuse avait enseigné au monde le Tantrisme noir (la Magie sexuelle avec éjaculation séminale).

Le résultat apparaissait au premier coup d’œil : une queue diabolique développée et des cornes horripilantes.

Ce tantrique de la main gauche se trouva en ma présence, accompagné de deux autres démons.

Il semblait très satisfait de son Abominable Organe Kundartigateur, la terrible et satanique queue de sorcier, le feu sexuel projeté du coccyx vers les enfers atomiques de l’homme : conséquence et corollaire du tantrisme noir.

À brûle-pourpoint, comme on dit par ici, je lui décochais la question suivante : “ Tu me connais donc ? ”.

Réponse : “ Oui ! je t’ai vu un soir dans la ville de Bacata alors que je donnais une conférence ”.

Ce qui arriva ensuite ne fut pas des plus agréables. Cet Anagarika m’avait reconnu et, furieux, lançait du feu par ses yeux et sa queue. Il voulut me blesser violemment. Je me défendis avec les meilleures conjurations de la Haute-Magie et finalement, il prit la fuite avec ses deux acolytes.

Solitaire, je continuais mon chemin dans la nuit du mystère ; l’ouragan hurlait.

Au plus profond de ma conscience, j’avais l’étrange sensation de faire mes adieux à tout et à tous.

Haletant, épuisé, après avoir lutté plusieurs fois contre la tyrannie du prince des puissances de l’air, qui est l’esprit qui règne maintenant sur les fils de l’infidélité, j’entrais dans l’Église gnostique.

Un Temple d’un marbre si lumineux, qu’il ressemblait plutôt à du cristal, du fait de sa rare transparence.

La terrasse de cette Église transcendée dominait, invaincue, comme une acropole glorieuse, l’entourage solennel d’une pinède sacrée.

De là, le firmament resplendissant et constellé d’étoiles pouvait être contemplé comme autrefois dans les Temples atlantes, ces Temples aujourd’hui enfouis, chantés avec nostalgie par l’extraordinaire poésie de Maeterlink, d’où Asuramaya, l’astronome disciple de Nadara, les premières observations pour découvrir les cycles chronologiques de milliards d’années, il enseigna ensuite ses découvertes à ses chers élèves à la lumière blafarde de la Lune, ainsi que le pratiquent aujourd’hui ses pieux successeurs.

J’entrais lentement en marchant très doucement et dans une attitude déférente dans le lieu saint.

Mais, quelque chose me surprend. Je vois un personnage qui, en traversant mon chemin, me barre la route. Une autre bataille ? Je me prépare à me défendre, mais le personnage sourit doucement et s’exclame d’une voix paradisiaque :

“ Tu ne me reconnais pas ? mais moi, je te connais bien ! ”.

Ah ! je le reconnais enfin, c’est mon Gourou Adolphe, que j’ai toujours appelé par son diminutif Adolfito, par Dieu et Sainte-Marie ; mais qu’étais-je en train de faire ?

“ Maître, pardonne-moi ! je ne t’avais pas reconnu ”.

Mon Gourou me conduit en me tenant la main vers l’intérieur de l’Église gnostique. Le Mahatma s’assied et m’invite ensuite à m’assoir à côté de lui : impossible de décliner une si splendide invitation.

Le dialogue qui suivit entre Maître et Disciple fut sans aucun doute extraordinaire.

“ Ici, dans l’Église gnostique, dit solennellement l’Hiérophante, vous pouvez seulement être mariés avec une seule femme, pas avec deux ”.

“ Toi, dans le passé, tu as donné de vaines espérances à une certaine dame X, qui pour cette raison, et malgré le temps et la distance, continue toujours à t’attendre ”.

“ Il est clair qu’inconsciemment, tu lui as fait beaucoup de mal, mais elle, en t’attendant, vit en ville dans la misère la plus complète ”.

“ Cette dame ferait mieux de retourner au sein de sa famille à la campagne et ainsi, de toute évidence, ses problèmes économiques seraient résolus ”.

Étonné et perplexe en entendant de telles paroles, j’embrassais mon Gourou, en le remerciant infiniment de ses conseils.

“ Maître, lui dis-je, que pourriez-vous me dire sur mon épouse Litelantes ? ”.

“ Oui, elle te sert pour la Magie sexuelle (Sahaja Maïthuna), avec cette Dame-Adepte vous pouvez travailler dans la Neuvième sphère (le Sexe) ”.

“ Ô Gourou ; ce que je désire le plus ardemment est l’Éveil de la Kundalini et l’union avec l’Intime. Coûte que coûte ”.

“ Mais qu’as-tu dit, ô disciple ? Coûte que coûte ? ”. “ Oui, Maître, je l’ai dit ”.

“ Cette nuit, ici, nous avons payé quelqu’un et ensuite nous lui avons confié la tâche de t’aider à éveiller la Kundalini ”.

“ Tu as passé l’épreuve Diréné ” s’exclama l’Hiérophante, et en posant sur ma tête un turban d’une blancheur immaculée avec un bouton en or sur le devant, il dit : “ Allons vers l’autel ”.

Je me levais rapidement et avançais avec mon saint Gourou vers l’Autel sacré.

Je me souviens encore de l’instant solennel où, agenouillé devant l’autel sacré, je dus prêter solennellement serment.

“ Coûte que coûte ! ” cria mon Maître à voix haute, et cette phrase, en vibrant intensément, se répéta ensuite de sphère en sphère. Je couvris alors mon plexus solaire de la main gauche et j’étendis la main droite sur le Saint-Graal en disant : “ Je le jure ! ”. Terrible serment !

D’authentiques légendes de Castille, comme celle d’Alphonse VII arrachant des mains des Maures d’Alméria la fameuse écuelle ou Graal, ou mieux, la coupe, taillée dans une énorme émeraude et qui fut utilisée, dit-on, par le Grand Kabire Jésus pour la Dernière cène, cette coupe est terriblement divine.

Jurer devant la sainte Coupe !

D’anciennes légendes disent que Joseph d’Arimathie recueillit dans cette coupe au pied de la croix sur la colline du Calvaire le sang béni jaillissant de la blessure de l’Adorable.

Une semblable coupe fut auparavant offerte par la reine de Saba à Soliman ou Salomon, le roi solaire, et fut le patrimoine, selon d’autres, des Tuatha de Danann, race djinn de Gaedhil (la Galicie britannique).

On ne sait pas comment cette relique vénérée parvint à l’ermitage de Saint-Jean de la Pena dans les Pyrénées et de là continua sa pérégrination soit à la Salvatierra de Galice, soit à Valence au temps de Jacques le Conquérant, soit à Gênes où les Génois l’auraient reçue en récompense de l’aide apportée à Alphonse VII à Alméria.

Épilogue

De bon matin, j’écrivis à la noble dame affligée qui m’attendait dans sa ville lointaine.

Je lui conseillais, avec une infinie douceur, de retourner à la terre de ses ancêtres et d’oublier mon insignifiante personne qui ne vaut rien.

13. La première Initiation du Feu

En ce qui concerne l’ésotérisme transcendantal et pratique, nous pouvons et même devons insister sur ce qui suit :

Tout ce qui a été dit en occultisme pur concernant nos cadres géomantiques, l’astrologie, les herbes magiques, les merveilleux parchemins aux langages cryptographiques, bien que noble et véridique, n’est, sans aucun doute, que la maternelle, la partie inférieure de la Grande Sagesse héritée de l’orient qui consiste en la transformation radicale de soi-même au moyen de l’ascétisme révolutionnaire de la Nouvelle Ère du Verseau (un extraordinaire mélange d’anxiété sexuelle et de désir spirituel).

Nous, les Gnostiques, nous sommes en réalité les élus possesseurs de trois grandes richesses, à savoir :

a) La Pierre philosophale ;

b) La Clavicule de Salomon ;

c) La Genèse d’Hénoch.

Ces trois facteurs constituent le fondement vivant de l’Apocalypse, en plus des collections de Pistorius, de la Théosophie de Porphyre et de beaucoup d’autres secrets très anciens.

Le changement radical et absolu en nous-mêmes, ici et maintenant, serait impossible sans la Pierre philosophale.

Pour parler clairement et sans ambages, je déclare que l’Ens-Seminis (l’entité du Semen) est certainement cette matière vénérable, citée par Sendivogius, avec laquelle nous devons élaborer la Pierre philosophale. La Magie sexuelle est le chemin et je l’ai compris dans ma présente incarnation lorsque je voulus élaborer la Pierre philosophale. Au moyen de cette pierre bénie, nous pouvons réaliser cette maxime alchimique qui dit : Solve et Coagula.

Nous devons dissoudre le Moi psychologique et coaguler en nous l’Hydrogène sexuel SI-12 sous forme de corps solaires, de pouvoirs intimes, de vertus, etc.

La Pierre philosophale est ce qui valorise la semence sexuelle et lui confère le pouvoir de germer en tant que levain mystique qui fait fermenter et lever toute la masse métallique en faisant apparaître véritablement le Roi de la Création ; je me réfère ici à l’Homme authentique, et non à l’animal intellectuel appelé par erreur homme.

La Volonté, Thelema, acquiert le pouvoir de transmutation qui convertit les métaux vils en or, soit le mal en bien dans toutes les circonstances de la vie.

Pour cette raison, la transmutation exige une quantité minimale de Pierre philosophale ou Poudre de Projection.

Tout métal vil dissous dans le creuset de l’Alchimie sexuelle est toujours remplacé par l’or pur d’une vertu (Solve et Coagula).

Le Modus Operandi est indiqué au chapitre XI, cinquième récit de ce même traité (pour une meilleure information, vous pouvez étudier mon livre intitulé : Le Mystère de la Fleuraison d’Or). Enflammer le Fohat individuel, la flamme d’Eros dans notre laboratoire d’Alchimie sexuelle est certainement le fondement de l’Onde dionysiaque. Je l’ai compris profondément ainsi en étudiant aux pieds de mon Gourou Adolfito.

Je fus incontestablement assisté pendant la copulation métaphysique ; le Gourou divin à qui l’on avait payé son salaire dans le Temple (voir chapitre XII) accomplit sa promesse.

Cette Grande Âme m’assistait astralement pendant le coït chimique ; je la voyais me faire de grandes passes magnétiques sur le coccyx, l’épine dorsale et la partie supérieure de la tête.

Quand le serpent igné érotique de nos pouvoirs magiques s’éveilla pour entamer son ascension interne le long du canal médullaire, je ressentis alors une soif intense et une douleur aiguë dans le coccyx qui persista plusieurs jours.

Je fus alors accueilli chaleureusement dans le Temple et je n’ai jamais oublié cet important événement cosmique.

À cette époque, j’habitais en paix une petite maison au bord de la mer dans la zone tropicale de la côte des Caraïbes. L’ascension de la Kundalini se réalisa très lentement en accord avec les mérites du cœur.

Chaque vertèbre est très exigeante, nous pouvons en déduire de difficiles épreuves ; nous affirmons comme corollaire que l’ascension de la Kundalini vers telle ou telle vertèbre n’est possible que si nous remplissons des conditions morales précises.

Dans les mondes supérieurs, on nomme ces trente-trois vertèbres par des termes symboliques tels que canons, pyramides, chambres saintes, etc.

L’ascension mystique de la flamme de l’amour de vertèbre en vertèbre et de chakra en chakra, le long du canal médullaire se réalisa certainement sur la base de la Magie sexuelle, y compris la sanctification et le sacrifice.

Le Mahatma qui m’assistait m’apporta de l’aide en conduisant mon feu sacré de l’os du coccyx, à la base de l’épine dorsale, jusqu’à la glande pinéale, située, comme les médecins le savent, dans la partie supérieure du cerveau.

Par la suite, cette Grande Âme fit couler avec maîtrise mon feu érotique jusqu’à la région située entre les sourcils.

La Première Initiation du Feu survint comme corollaire quand le serpent igné de nos pouvoirs magiques se contacta avec l’atome du Père dans le champ magnétique de la racine du nez.

La date cosmique de l’Initiation fut certainement fixée pendant la cérémonie mystique de la Dernière cène.

Le Saint-Graal, comme une asque sacrée (pièce de fer incandescent), resplendit sur la table du banquet pascal en l’embrasant. La véritable histoire de ce Saint-Graal est écrite dans les étoiles et a son origine, non pas à Tolède, comme le dit Wolfram Von Eschembach.

Les principales origines connues de ces légendes chevaleresques en rapport avec le Saint-Graal sont :

a) L’Historia rerum in partibus transmarinis gestarum de Guillaume de Tyr (Mort en 1184), œuvre latine traduite en français sous le titre Le Roman d’Eracle. Ce livre sert de base à La Grande Conquête d’Outre-mer, traduit du français en castillan à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle. Cette conquête résume les cinq principaux épisodes concernant le cycle de la Première croisade : la Chanson d’Antioche, la Chanson de Jérusalem, les Chetiis (ou captifs), Elias (le Chevalier du Cygne).

b) Le Dolopathos de Jean de Haute-Seille, écrit vers 1190.

c) Celle du poème que Paris appelle Elioxa ou Helia-Oxa, la Génisse solaire, nom primitif de l’Isomberta ou Isis-Berthe du Chevalier du Cygne ; cette dernière œuvre présente, selon Gayangos, de grandes analogies avec le fameux Amadis de Gaule.

d) Le Parsifal et Le Titurel d’Eschembach.

e) Le Comte du Graal de Chrétien de Troyes (1175), le Lohengrin ou Swan-Ritter (Le Chevalier du Cygne), œuvre bavaroise anonyme du XIIIe siècle publiée par Görres en 1813.

f) Tristan and Isolde de Godefroy de Strasbourg (1200-1220) et autres Tristans analogues qui jalonnent la littérature.

g) La Quête du Saint-Graal avec les exploits merveilleux de Lancelot et de son fils Galaad (XIVe siècle) et toutes les œuvres concordantes.

J’attendis avec une très grande angoisse la date et l’heure de l’Initiation ; il s’agissait d’un 27, date très sacrée.

Je voulais une initiation comme celle que le commandant Montenero aurait reçue dans le Temple de Chapultepec ou comme celle que Ginès de Lara, le Deva réincarné, aurait eue dans le Sancta Sanctorum ou Aditya des Chevaliers du Temple pendant une nuit extraordinaire avec une éclipse de Lune.

Mais mon cas fut certainement très différent et quoique cela semble incroyable, la nuit de l’Initiation, je me trouvais frustré.

Étendu avec une angoisse infinie sur ma dure couche, dans une humble cabane au bord de la mer, je passais la nuit à veiller en attendant inutilement.

Mon Épouse-Prêtresse dormait, ronflait, se retournait dans le lit ou prononçait des paroles incohérentes.

La mer frappait la plage de ses vagues déchaînées en rugissant affreusement, comme si elle protestait.

L’aube parut et rien ! rien ! rien ! Quelle nuit de chien, Seigneur, par Dieu et Sainte-Marie !

Quelles tempêtes intellectuelles et morales je dus subir pendant ces heures nocturnes mortelles !

Réellement, il n’y a pas de résurrection sans mort, aucun éveil dans la Nature ou dans l’homme qui ne soit précédé par les ténèbres, les tristesses et les atonies nocturnes qui rendent encore plus adorable la lumière.

Tous mes sentiments furent mis à l’épreuve, tortures ou mortelles agonies qui me firent m’exclamer : “ Mon Père, si cela est possible, éloigne de moi ce calice, mais que ta volonté soit faite et non la mienne ”.

Lorsque le soleil se leva comme une boule de feu qui paraissait surgir de l’océan déchaîné, Litelantes se réveilla et me dit : “ Vous souvenez-vous de la fête qu’ils ont faite là-haut ? Vous avez reçu l’Initiation ”.

“ Comment ? quoi ? que dites-vous ? la fête ? l’Initiation ? laquelle ? Tout ce que je sais, c’est que j’ai passé une nuit plus amère que le fiel ”.

“ Quoi ? ” s’exclama Litelantes stupéfaite “ alors, aucun souvenir ne s’est imprimé dans votre cerveau physique ? Ne vous souvenez-vous pas de la grande chaîne ? Vous avez oublié les paroles du Grand Initiateur ? ”.

Surpris par de telles questions, j’interrogeais Litelantes en disant : “ Que m’a dit le Grand Être ? ”.

“ Il vous a informé ”, s’exclama la Dame-Adepte “ que désormais, vous auriez une double responsabilité pour l’enseignement que vous donnez dans le monde ”.

“ De plus, dit Litelantes, on vous a vêtu de la tunique de lin blanc des Adeptes de la Fraternité occulte et on vous a remis l’épée flammigère ”.

“ Ah ! je comprends maintenant. Tandis que je souffrais si amèrement dans mon lit de pénitent et d’anachorète, mon véritable Être intérieur recevait l’Initiation cosmique ”.

“ Par Dieu et Sainte-Marie ! pourquoi suis-je si maladroit ? ”.

“ J’ai un peu faim ; il me semble qu’il est l’heure de nous lever pour déjeuner ”.

Quelques instants après, Litelantes réunissait un peu de bois mort dans la cuisine qui servit de combustible pour allumer le feu.

Le petit déjeuner était délicieux ; je mangeais avec beaucoup d’appétit après une nuit si douloureuse.

Une nouvelle journée de routine ; je travaillais comme toujours pour gagner mon pain quotidien et me reposais dans mon lit aux environs de midi.

Certes, j’étais éveillé et un peu de repos me semblait juste ; de plus, j’avais le cœur contrit.

Je n’eus alors aucune difficulté pour me coucher en décubitus dorsal, c’est-à-dire sur le dos et le corps bien relaxé. Soudain, en état de veille, je vois quelqu’un entrer dans ma chambre, je le reconnais, c’est un Chela de la Vénérable Grande Loge Blanche.

Ce disciple porte un livre à la main ; il désire me consulter et solliciter une certaine autorisation.

Lorsque je voulus lui répondre, je parlais avec une certaine voix qui me surprit moi-même ; en répondant au travers du larynx créateur, Atman est terriblement Divin.

“ Allez, lui dit mon Être réel, accomplissez la mission que l’on vous a confiée ”. Le Chela se retira reconnaissant.

Ah ! comme je suis changé. Maintenant oui ! je comprends maintenant ; telles furent mes exclamations après le départ du Chela.

Je me levais très joyeux de mon dur lit pour m’entretenir avec Litelantes ; j’avais besoin de raconter ce qui m’était arrivé. Je ressentis quelque chose de superlatif, comme si à l’intérieur de ma conscience s’était opéré un changement ethnique, transcendant, de type ésotérique divin.

J’attendais avec anxiété la nouvelle nuit ; cette nuit tropicale était pour moi comme le vestibule de la sagesse. Combien je désirais voir devant moi une fois encore le soleil comme une boule de feu se cachant dans les vagues déchaînées de l’océan.

Lorsque la Lune commença à refléter son éclat métallique sur les eaux agitées de la mer des Caraïbes, dans ces instants où les oiseaux du ciel se réunissent dans leurs nids, je dus alors presser Litelantes pour qu’elle en finisse avec ses tâches domestiques.

Cette nuit-là, nous nous couchâmes plus tôt que d’habitude ; j’étais dans l’attente de quelque chose ; je me trouvais dans un état extatique.

Couché encore une fois sur ma dure couche de pénitent et d’anachorète, dans l’asana hindou de l’homme mort, en décubitus dorsal, sur le dos, le corps relaxé, les bras le long des côtes, les talons joints et les doigts de pied en éventail, je restais en état d’alerte-perception, d’alerte-nouveauté.

Soudain, l’affaire d’un millième de seconde, je me souvins d’une lointaine montagne, et ce qui arriva alors fut quelque chose d’insolite, d’inhabituel.

Je me vis là, instantanément, sur la cime lointaine, très loin de mon corps, de mes attachements et de mon mental.

Atman sans attaches, loin du corps dense et en l’absence des véhicules suprasensibles.

Dans ces moments de Samadhi, l’Initiation cosmique reçue la nuit précédente était pour moi un fait palpable, une réalité vivante qui n’avait même pas besoin d’être remémorée.

Quand ma main droite se posa sur ma ceinture dorée, je pus tout heureux me rendre compte que j’avais là l’épée flammigère, exactement du côté droit.

Tous les renseignements donnés par Litelantes s’avéraient exacts pour moi. Comme j’étais heureux d’être maintenant un Homme-Esprit ! certainement vêtu de la tunique de lin blanc.

En pleine ivresse dionysiaque, je me lançais dans l’espace sidéral infini, tout heureux, je m’éloignais de la planète Terre. Plongé dans l’océan de l’esprit universel de vie, je ne voulais plus retourner dans cette vallée d’amertume et je visitais alors beaucoup de demeures planétaires.

En me posant délicatement sur une planète gigantesque de l’infini inaltérable, je dégainais l’épée flamboyante et m’exclamais : “ Je domine tout ceci ”.

“ L’homme est appelé à être le gouverneur de toute la création ”, répondit un Hiérophante qui se trouvait à côté de moi.

Je rangeais l’épée flammigère dans son fourreau doré et, plongeant encore une fois dans les eaux dormantes de la vie, je réalisais une série d’invocations et d’expériences extraordinaires.

“ Corps bouddhique, venez à moi ! ”. Répondant à mon appel, je vis venir à moi la belle Hélène, Guenièvre, la Reine des Djinns, mon adorable âme spirituelle.

Elle entra en moi et moi en elle, et tous les deux nous formâmes le célèbre Atman-Bouddhi dont parle tant la Théosophie orientale. Avec juste raison, on a toujours dit que la Bouddhi (l’Âme spirituelle) est comme un vase d’albâtre fin et transparent où brûle la flamme de Prajna (Atman).

En continuant dans l’ordre ces singulières invocations faites du fond même du chaos, j’appelais alors mon Âme humaine en disant : “ corps causal, venez à moi ! ”.

Je vis mon Âme humaine revêtue glorieusement du véhicule causal (Manas supérieur théosophique).

Combien intéressant fut ce moment où mon Âme humaine entra heureuse en moi !

Dans ces moments, j’intégrais d’une façon extraordinairement brillante la Triade théosophique connue sous les termes sanscrits : Atman-Bouddhi-Manas.

Incontestablement, Atman, c’est-à-dire l’Intime, a deux Âmes. La première est l’Âme spirituelle (Bouddhi) qui est féminine. La seconde est l’Âme humaine (Manas supérieur) qui est masculine.

Par la suite, ivre d’extase, j’appelais mon Mental ainsi : “ corps mental, venez à moi ! ”.

Je dus répéter plusieurs fois l’invocation, car le Mental tarde à obéir, mais à la fin, il se présenta avec beaucoup de révérence en disant :

“ Maître, me voici, j’ai accouru à ton appel, pardonne-moi d’avoir tardé ! ai-je bien exécuté tes ordres ? ”.

Au moment où j’allais répondre, la voix solennelle de ma Monade pythagoricienne sortit de mon intérieur profond et dit : “ Oui ! vous avez bien obéi, entrez ”.

Cette voix était comme celle du Ruach Elohim qui, selon Moïse, façonnait les eaux à l’aube de la vie.

Il n’est pas inutile de dire avec grande insistance que je terminais ces invocations en appelant mon corps astral : celui-ci tarda également un peu à répondre à mon appel ésotérique, mais finalement, il entra en moi.

Revêtu alors de mes véhicules suprasensibles, j’aurais pu appeler depuis le Chaos ou Abîme primordial mon corps physique qui, dans ces moments, gisait dans le dur lit de pénitent et d’anachorète, et il est clair que ce corps aurait aussi accouru à mon appel.

Ceci n’est jamais impossible : mon corps physique qui, dans ces moments si intéressants, gisait dans son lit dur, aurait pu, avec l’aide du quatrième aspect de Devi Kundalini, abandonner la région tridimensionnelle d’Euclide pour accourir à mon appel.

Mais je préférais alors resurgir de ce Vacuum, dans le sens d’espace plein, illimité et profond, pour retourner à la planète Terre.

Je ressemblais, dans ces moments, à un rayon solitaire surgissant de l’Abîme de la Grande Mère.

Le retour à cette planète d’amertume gouvernée par quarante-huit lois se fit relativement rapidement.

Je déclare franchement et sans ambages : c’est avec une entière Autoconscience que je réintégrais mon corps physique, en entrant dans ce dernier par cette merveilleuse porte de l’âme citée par Descartes. Je me réfère ici à la glande pinéale.

Il est dommage que la philosophie cartésienne ignore ce qu’est la Connaissance objective.

Puisqu’un tel type de connaissance pure est accessible à mes facultés cognitives, j’ai voulu écrire ces lignes pour le bien de nos très chers lecteurs.

14. La deuxième Initiation du Feu

Nous pouvons sans aucun doute et devons même affirmer avec beaucoup d’emphase l’existence transcendante et transcendantale de deux types classiques d’occultisme.

De l’ensemble des processus historiques et préhistoriques liés à la Terre et à ses races humaines, il nous est possible d’en déduire deux catégories d’occultisme, à savoir :

a) L’occultisme inné ;

b) L’occultisme scolastique.

Le premier de ces courants est ostensiblement antédiluvien ; le second est complètement postdiluvien.

Les parallèles exacts de ces deux formes d’occultisme étant clairement énoncés, nous devons les découvrir avec clairvoyance dans les deux modalités de la Loi :

a) La Loi naturelle et paradisiaque (La Sagesse des Dieux) ;

b) La Loi Écrite. Le Deutéronome (La Seconde loi inférieure).

Il est écrit en caractères de feu dans le livre de la vie que lorsque les Fils de Dieu, c’est-à-dire les Elohim ou Djinns, connurent les filles des hommes, ce fut l’horrible, la terrible catastrophe Atlante ou le Déluge universel (Genèse 6, 1). Ce fut alors la fin du formidable empire de la Première loi et arriva le temps du Deutéronome ou Seconde loi.

La terrible imperfection de la Loi écrite est suffisamment claire et évidente ; tourment des grands hommes pour ses effroyables limitations et tutelle de fer pour les petits.

Moïse, l’éminent chef sacré du peuple d’Israël, rassemblant tous ses gens dans la plaine de Moab, exposa à la vue de tous les prodiges extraordinaires que le Seigneur avait faits en sa faveur depuis que la première alliance avait été établie sur le Mont Sinaï et il répéta la Loi avec de nouvelles illustrations, en proférant d’épouvantables menaces contre ses transgresseurs et en promettant de justes récompenses et des félicités de toutes sortes à ceux qui l’observeraient fidèlement.

Moïse, transfiguré sur le Mont Nebo, après avoir béni les douze tribus d’Israël, contempla la Terre promise, les Champs-Élysées ou monde des Djinns, la terre d’où jaillissent le lait et le miel, le monde éthérique, la quatrième dimension.

Moïse ne mourut pas comme les autres hommes ; il disparut sur le Mont Nebo, personne ne trouva son cadavre, que se passa-t-il ? Moïse retourna à la terre heureuse des chants nordiques et des Druides, il se fit Djinn et se convertit en habitant du paradis.

 

Avec une entière lucidité, nous avons pu vérifier en totalité le fait frappant, clair et définitif qu’il est précisément là-bas, dans le monde subliminal, dans la quatrième dimension, où vivaient autrefois les gens heureux de l’antique Arcadie.

Je veux me référer de façon spécifique aux humanités paradisiaques des anciens temps.

Après la décapitation de Jean-Baptiste, le Grand Kabire Jésus se retira sur un bateau dans un lieu désert et éloigné, c’est-à-dire dans les terres djinns, dans la quatrième coordonnée de notre planète Terre, et c’est là qu’il réalisa avec la multitude, le miracle des cinq pains et des deux poissons dont mangèrent pas moins de cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants ; de plus il resta douze paniers pleins de morceaux de pain (Ibid. 14, 15-21).

Il est clair que le Grand Prêtre Gnostique Jésus dut mettre également la multitude dans la quatrième dimension, dans le but évident de réaliser un miracle.

D’anciennes traditions irlandaises, sagement consignées dans les chants délicieux des Bardes ou Rhapsodies nordiques, parlent avec juste raison d’un peuple extraordinaire, Cainita ou Inca, c’est-à-dire, de Prêtres-Rois, appelés les Tuatha de Danann, très habiles dans toutes sortes d’arts magiques appris à Thèbes.

Il s’agit évidemment d’un grand peuple djinn, prototype du juif errant, infatigable voyageur.

Les Tuatha de Danann parcoururent les pays méditerranéens jusqu’à la Scandinavie, où ils fondèrent, en plus d’une cité Lunaire et d’une autre Solaire, quatre grandes cités magiques.

Arrivés de nouveau en Irlande, les Tuatha débarquèrent dans l’île, protégés comme Enée à Carthage par un épais brouillard magique (ou voile d’Isis et de la quatrième dimension) qui les protégeait.

En d’autres termes, nous dirons que les Tuatha retournèrent en Irlande par la quatrième dimension.

Dans de très anciennes chroniques, on trouve le récit de la très célèbre bataille de Madura où ils se couvrirent de gloire en mettant en déroute les ténébreux Fir-Bolgs.

L’excellence des Tuatha de Danann était en effet tellement grande, leurs armes étaient si puissantes et nombreuses que les plaines se virent couvertes de hordes de combattants qui s’étendaient jusqu’aux régions où se couchait le Soleil au déclin du jour. Leurs héros s’immortalisèrent devant Tara, la capitale magique de l’Irlande.

Les Tuatha n’arrivèrent pas à Erim dans une quelconque embarcation et personne ne réussit à déterminer clairement s’ils étaient des personnes nées de la terre ou descendues du Ciel, ni s’il s’agissait d’entités diaboliques ou d’une nouvelle nation qui ne pourrait en aucune façon être humaine, si par ses veines ne coulait pas le sang royal de Berthach, l’infatigable, le fondateur de la Ceinne primitive.

Au moment de la grande catastrophe Atlante, les Tuatha de Danann se mirent définitivement dans la quatrième dimension.

Quelques heureuses races humaines habitent dans la région éthérique de notre planète Terre ; même de nos jours où règne tant d’amertume, ces gens vivent dans un état paradisiaque.

Dans la quatrième coordonnée de notre planète Terre existent beaucoup de cités magiques d’une beauté resplendissante.

Dans la quatrième verticale terrestre, nous pouvons découvrir les paradis élémentaux de la nature, avec leurs temples, leurs vallées, leurs lacs enchantés et les terres djinns.

C’est là, incontestablement. sur la Terre promise, que par bonheur nous pouvons encore rencontrer l’Occultisme inné et la Loi naturelle et paradisiaque.

Ces bienheureux Djinns qui vivent délicieusement dans les Champs-Élysées, sur la terre d’où jaillissent le lait et le miel, ne tombent certainement pas sous la régence du Deutéronome ou Seconde loi qui tourmente tant les mortels.

Il est évident que les foules djinns, celles connues comme les Tuatha de Danann, vivent heureuses dans l’Éden sous la régence de la Première loi.

À travers toutes les terres de leurs exodes légendaires, les Tuatha de Danann emportaient toujours avec eux quatre symboles ésotériques et magiques :

a) Une gigantesque Coupe ou Graal (vivant symbole de l’Utérus féminin) ;

b) Une énorme lance en fer pur (symbole Phallique masculin) ;

c) Une Grande Épée Flammigère (symbole du Feu sexuel) ;

d) La Pierre de la Vérité (symbole de la Pierre philosophale, sexuelle).

Si Moïse, le Grand Chef Hébreu avait ignoré la signification profonde de ces quatre symboles magiques, jamais il n’aurait pu se transformer en Djinn sur le Mont Nebo.

C’est ainsi que je le compris, lorsque je me prosternais devant le Logos du Système solaire, lui demandant avec une totale humilité l’entrée à la Deuxième Initiation du Feu.

Impossible d’oublier ces instants où le Béni confia à un spécialiste la mission sacrée de conduire savamment le long de mon épine dorsale le second degré du pouvoir du feu.

Je voulais connaître à fond les mystères de la quatrième coordonnée et pénétrer victorieux dans la Terre promise.

J’avais de toute urgence et implacablement besoin de restaurer les pouvoirs ignés de mon fond vital éthérique.

Quand le deuxième serpent s’éveilla et commença son ascension vers l’intérieur et vers le haut, le long de la moelle épinière éthérique, je fus chaleureusement accueilli dans le Temple par une grande fête cosmique.

Le Djinn spécialiste m’assistait pendant l’accouplement métaphysique, Litelantes et moi le percevions avec notre sixième sens.

De toute évidence, je n’étais pas abandonné ; le Djinn m’aidait avec de puissantes passes magnétiques qui allaient du coccyx à la glande pinéale.

Ce Maître s’était mis sur le dos une grande responsabilité, il devait conduire intelligemment mon feu vivant et philosophal le long du canal médullaire du fameux Lingam Sarira théosophique (fond vital de l’organisme humain).

Il est clair que ce véhicule n’est que la section supérieure du corps physique, l’aspect tétradimensionnel de notre corps physique.

“ Cette Initiation est beaucoup plus laborieuse ”, m’avait dit ainsi le Logos de notre Système solaire ; mais j’aspirais ardemment avec une angoisse infinie à connaître les mystères du monde éthérique, à entrer dans la Terre promise.

La brillante ascension du deuxième serpent igné le long du canal médullaire, de vertèbre en vertèbre et de chakra en chakra, se réalisa très lentement, en accord avec les mérites du cœur.

Chaque vertèbre spinale de type éthérique implique des vertus déterminées et nous devons ostensiblement être mis à l’épreuve avant d’atteindre telle ou telle vertèbre ; souvenons-nous que l’or s’éprouve par le feu et la vertu par la tentation.

Les pieds des trônes des Dieux ont des formes animales. Les ténébreux attaquent sans cesse ceux qui essaient d’atteindre un grade de la maçonnerie occulte dans la colonne vertébrale. Le Ciel se prend d’assaut, les valeureux l’ont pris.

Dans le pays des Mille et Une Nuits existent aussi des agapes mystiques ; j’assistais à l’un de ces soupers : les invités furent royalement assistés par des cygnes d’une blancheur immaculée au bord d’un lac cristallin.

À une autre occasion, la Loi cosmique suivante me fut enseignée : “ Ne mélange jamais dans une même maison des forces contraires, parce que du mélange de deux courants opposés résulte une troisième force destructrice pour tous ”.

Le corps vital est constitué de quatre éthers :

a) L’éther lumineux ;

b) L’éther réflecteur ;

c) L’éther chimique ;

d) L’éther de vie.

Le premier de ces éthers se trouve intimement lié aux diverses fonctions de la volonté et de l’imagination.

Le second de ces éthers se trouve secrètement associé à toutes les perceptions sensorielles et extrasensorielles.

Le troisième éther est à la base de tous les processus biochimiques organiques.

Le quatrième éther sert de milieu aux forces qui travaillent avec le processus de reproduction des races.

Pendant la Deuxième Initiation du feu, j’appris à libérer les deux éthers supérieurs pour voyager avec eux, loin de mon corps physique.

Il est incontestable que les perceptions clairvoyantes et clairaudientes s’intensifient de façon extraordinaire lorsque l’on absorbe dans son corps astral les deux éthers supérieurs.

De tels éthers nous permettent d’apporter au cerveau physique la totalité des souvenirs suprasensibles.

L’explication ésotérique vécue qui me fut donnée sur la décapitation mystique fut certainement extraordinaire.

Invité à un festin macabre, ce que je vis sur la table tragique fut réellement effrayant.

Une tête profane sanglante posée sur un plateau d’argent, le tout orné de quelque chose qu’il vaut mieux taire.

Sa profonde et évidente signification : l’Ego animal, le Soi-même, le Moi-même, doit être décapité.

Nous pouvons en déduire avec une grande certitude le fait frappant et définitif que la tête de Jean-Baptiste sur un plateau d’argent possède certainement une signification identique.

Il est incontestable que Jean le Précurseur enseigna cette terrible vérité en montant sur l’Autel du sacrifice suprême.

En examinant de vieilles chroniques avec la persévérance d’un ecclésiastique dans sa cellule, nous découvrons ce qui suit :

Les Nazaréens étaient connus comme Baptistes, Sabéens et Chrétiens de Saint-Jean. Leur croyance était que le Messie n’était pas le Fils de Dieu, mais simplement un prophète qui voulait suivre Jean.

Origène (Vol. II, page 150) observe qu’il existe certaines personnes qui disent de Jean qu’il était l’oint (le Christus).

Quand les conceptions métaphysiques des Gnostiques qui voyaient en Jésus le Logos et l’oint commencèrent à gagner du terrain, les chrétiens primitifs se séparèrent des Nazaréens qui accusaient Jésus de pervertir les doctrines de Jean et de modifier par ailleurs le baptême dans le Jourdain (Codex Nazareus II, page 109).

Il n’est pas inutile d’affirmer avec grande insistance le fait transcendantal que Jean le Baptiste était aussi un Christus.

D’autre part, considéré du point de vue du Logos (Unité multiple parfaite), on peut dire qu’il a sauvé ceux qui sont morts à eux-mêmes, ceux qui ont décapité l’Ego animal et qui ont vaincu le royaume des ténèbres ou enfer.

Comme conséquence ou corollaire, je compris tout ceci de façon intégrale, unitotale, en voyant la table macabre dans la salle du festin.

Lorsque je quittais cet antre insolite et abyssal, les Adeptes de la Fraternité occulte me firent un beau cadeau.

Il s’agit d’un minuscule instrument de magie au moyen duquel je peux opérer comme Théurge en modifiant la plastique.

Ceux qui ont vu mes photos pourront se rendre compte par eux-mêmes du fait concret selon lequel je manie la plastique de façon volontaire.

Les différentes formes de mon visage déconcertent les meilleurs photographes ; je confesse tout d’abord franchement et sans ambages que ce pouvoir, ce n’est pas moi qui le possède, mais mon Intime, mon Être réel intérieur, l’ineffable Atman. Il agit sur la plastique quand c’est indispensable.

Mon insignifiante personne ne vaut rien, l’Œuvre est tout. Moi, je ne suis certainement rien de plus qu’un simple ver de la boue de la terre.

Si nous, les mystiques, décrivions longuement tout ce que nous avons expérimenté dans les trente-trois chambres saintes du monde éthérique, nous remplirions beaucoup de volumes ; c’est pourquoi je préfère parler en synthèse.

Quand le Deuxième Degré du Pouvoir du Feu arriva au larynx créateur, je fus mis en prison.

L’acte d’accusation disait textuellement ceci : “ Ce Monsieur, en plus de commettre le délit de soigner les malades, est également l’auteur d’un livre intitulé Le Mariage Parfait, lequel est un attentat à la morale publique et aux bonnes mœurs des citoyens ”. Je me trouvais alors dans un affreux cachot d’une vieille prison sud-américaine où je dus passer par la classique cérémonie de la décapitation.

Je vis alors ma Divine Mère Kundalini au pied d’une vieille tour, l’épée flammigère dans sa main droite, en train de décapiter une créature.

“ Ah, j’ai compris ! ”, m’exclamais-je dans les effrayantes ténèbres de l’horrible cachot. Par la suite, j’entrais dans cet état délicieux qu’en haut yoga on appelle Nirvikalpa-Samadhi.

En dehors de cette autre prison que l’on appelle corps physique, j’expérimentais en moi-même, en extase, la grande réalité intérieure profonde.

Lui, ma Monade, entra en moi, dans mon âme, et alors je me transfigurais totalement. C’est ainsi que je me vis intégralement, avec une totale lucidité.

Lui, c’est le Cinquième des Sept esprits devant le trône de l’Agneau et je suis son Bodhisattva. Ceci nous rappelle cette phrase de Mahomet : “ Allah est Allah, et Mahomet est son prophète ”.

À ma sortie de prison, je me dirigeais chez moi ; là m’attendaient mes meilleurs amis.

Quelques jours après, le deuxième degré du pouvoir du feu entrait directement en contact avec l’atome du Père situé dans le champ magnétique de la racine du nez ; je vis alors en vision nocturne l’étoile flammigère avec l’Œil de Dieu au centre.

Le resplendissant Pentalphe se détacha du Soleil-Christ pour briller sur ma tête.

La fête cosmique de la nuit de l’Initiation fut extraordinaire. Depuis le seuil du Temple, je vis mon Être réel, l’Intime, crucifié sur la croix, au fond très sacré du Sanctuaire, devant les frères de la Fraternité Occulte.

Pendant que Lui recevait l’Initiation, moi, dans le vestibule du Temple, je réglais mes comptes avec les Seigneurs du Karma.

15. La Troisième Initiation du Feu

Il ne fait aucun doute que la mort est quelque chose de profondément significatif. Approfondir ce sujet, l’étudier à fond, intégralement, sincèrement, avec une patience infinie et dans tous les niveaux du mental, est certainement urgent, irremplaçable.

Comme conséquence ou lumineux corollaire, nous pouvons et même devons affirmer solennellement le postulat suivant : “ C’est seulement en découvrant totalement les mystères de la mort, que nous pouvons découvrir les origines de la vie ”.

Si la semence ne meurt pas, la plante ne naît pas. La Mort et la Conception se trouvent intimement associées.

Au moment de rendre notre dernier soupir, nous projetons inévitablement à travers le temps et l’espace le schéma électrique de notre propre existence.

Il est ostensible qu’un tel schéma électropsychique vient plus tard imprégner l’œuf fécondé ; c’est ainsi que nous retournons.

Le sentier de la vie est formé par les empreintes des sabots du cheval de la mort.

Les derniers moments de l’agonisant se trouvent liés secrètement aux plaisirs amoureux de nos futurs parents terrestres.

Le destin qui nous attend au-delà de la mort est la répétition de notre vie actuelle plus ses conséquences.

Ce qui continue au-delà de la fosse sépulcrale, ce sont mes affections, mes tendresses, mes haines ; j’aime, je n’aime pas, j’envie, je désire, je me venge, je tue, je vole, je suis luxurieux, je suis en colère, je convoite, etc.

Toute cette légion de Moi, véritable légion de démons, personnifiant les défauts psychologiques, revient, retourne et se réincorpore.

Il serait absurde de parler d’un Moi individuel, il vaut mieux parler d’un Moi pluralisé.

Le Bouddhisme ésotérique orthodoxe enseigne que l’Ego est une somme d’agrégats psychiques.

Le livre égyptien de la Demeure occulte mentionne avec beaucoup d’insistance les démons rouges de Seth (les mois-diables qui constituent l’Ego).

Ces Moi querelleurs et braillards constituent les légions ténébreuses contre lesquelles Arjuna doit combattre sur l’ordre venant directement du Seigneur Krishna (voir la Bhagavad-Gita).

La personnalité ne retourne pas ; elle est fille de son temps ; elle a un commencement et une fin. L’unique chose qui continue est certainement un tas de diables.

Nous pouvons atteindre l’immortalité dans le monde astral, mais cela est possible seulement en fabriquant l’Eidolon (le corps astral).

Un bon nombre d’auteurs de type pseudo-ésotériste et pseudo-occultiste tombent dans l’erreur de confondre l’Ego avec le corps astral.

La littérature métaphysique moderne parle beaucoup de projections du corps astral, mais nous devons avoir la valeur de reconnaître que les amateurs d’occultisme se dédoublent habituellement dans leur Ego, pour voyager dans les régions sublunaires de la nature, à travers le temps et l’espace.

Le corps astral n’est pas un instrument indispensable à l’existence ; il n’est pas inutile de se souvenir que le corps physique possède heureusement un tréfonds vital ou Lingam Sarira qui garantit intégralement son existence.

Il est incontestable que le corps astral est un luxe que peu de personnes peuvent s’offrir ; rares sont les sujets qui naissent avec ce splendide véhicule.

La matière première du Grand-Oeuvre, l’élément alchimique avec lequel nous pouvons fabriquer le corps astral est l’Hydrogène sexuel SI-12.

Cet hydrogène représente clairement le produit final de la transformation des aliments dans le merveilleux laboratoire de l’organisme.

En conséquence, il est évident qu’il s’agit de la matière la plus importante avec laquelle travaille le sexe ; l’élaboration de cette substance se produit en consonance rythmique avec les sept notes de l’échelle musicale.

Il n’est pas inutile de comprendre que l’Ens-Seminis et son Hydrogène SI-12 particulier est à la fois semence et fruit.

Transmuter ce prodigieux Hydrogène pour lui donner une cristallisation intelligente à une octave supérieure signifie, de fait, créer une nouvelle vie à l’intérieur d’un organisme déjà existant, donner une forme évidente au corps astral ou sidéral des Alchimistes ou des Kabbalistes.

Vous devez comprendre que le corps astral naît du même matériel, de la même substance, de la même matière que le corps physique : l’unique chose qui diffère est le processus.

Tout le corps physique, toutes les cellules sont, pour ainsi dire, imprégnés par les émanations de la matière SI-12. Et quand elles sont suffisamment saturées, la matière SI-12 commence à cristalliser.

La cristallisation de cette matière constitue la formation du corps astral.

La transition de la matière SI-12 en émanations et la saturation graduelle de tout l’organisme par ces émanations est ce qui s’appelle en alchimie Transmutation ou Transformation.

Justement, cette transformation du corps physique en astral est ce que l’alchimie appelle “ transformation des métaux grossiers en métaux nobles ”, soit l’obtention de l’or à partir de métaux ordinaires.

Le procédé ésotérique, nous pouvons le découvrir dans le Yoga du Sexe, le Maïthuna, la Magie sexuelle, la connexion du Lingam-Yoni, Phallus-Utérus, sans éjaculation de l’Ens-Seminis.

Le désir réfréné sera à l’origine du merveilleux processus de la cristallisation de l’Hydrogène SI-12 à une octave supérieure.

L’alimentation est différente. Il est incontestable que le corps astral a aussi besoin d’aliments et de nourriture, c’est clair.

Comme le corps physique est sagement contrôlé par quarante-huit lois, ce qui est scientifiquement démontré par les quarante-huit chromosomes de la cellule germinale, il en résulte très clairement que le principal Hydrogène du corps physique est l’Hydrogène quarante-huit (48).

Il est en vérité relativement facile d’économiser ce type spécifique d’Hydrogène quand nous marchons sur le sentier de la ligne droite.

L’excédent d’Hydrogène quarante-huit (48) qui n’est pas gaspillé dans les activités physiques du monde tridimensionnel d’Euclide se transforme merveilleusement en Hydrogène vingt-quatre (24).

Ostensiblement, l’Hydrogène vingt-quatre devient toujours un extraordinaire aliment du corps astral.

Il est urgent d’affirmer avec grande insistance que le corps sidéral ou astral des Alchimistes ou Kabbalistes se développe et se déroule magnifiquement sous le contrôle absolu des vingt-quatre lois.

Tout organe se reconnaît clairement par ses fonctions et on sait que l’on a un corps astral quand on peut s’en servir pour voyager (voir le chapitre VI de ce traité).

Mon cas fut certainement extraordinaire. Je dois spécialement affirmer que je suis né avec mon corps astral.

Je l’avais fabriqué de façon magnifique avant de naître dans les âges très anciens d’un Mahamanvantara antérieur, bien avant que rayonne l’aube de la chaîne lunaire.

Le plus important pour moi était certainement de restaurer les pouvoirs ignés de ce corps sidéral ; je le compris ainsi avant de solliciter au Logos du Système solaire mon entrée à la Troisième Initiation du Feu. Il n’est pas inutile de dire à nos chers lecteurs que le Grand Être, après m’avoir accordé ce que je demandais, ordonna une providence spéciale pour m’aider.

De tout cela, vous pouvez en déduire qu’il me fut donné un certain spécialiste du Troisième Degré du Pouvoir du Feu.

Ce Gurudeva accomplit sa mission en dirigeant le troisième serpent igné par le canal médullaire du corps astral.

Litelantes et mon insignifiante personne qui ne vaut rien percevions avec le sixième sens le spécialiste astral qui nous aidait pendant l’union métaphysique.

L’éveil du feu dans le corps astral est toujours annoncé par un éclair terrible dans la nuit.

Au début, le Troisième Degré du Pouvoir du Feu dans un si précieux véhicule est d’une très belle couleur blanche immaculée, plus tard, il devient brillant parmi l’aura de l’Univers avec une très belle couleur or.

Je confesse franchement et sans ambages que pendant le travail ésotérique avec le Troisième Degré du Pouvoir du Feu, je dus vivre de façon symbolique tout le Drame cosmique.

Celui qui n’est rien de plus qu’un vulgaire ver de terre sorti de la boue se sent réellement ému quand brusquement et sans aucun mérite, il se voit converti en personnage central d’un tel drame, bien que tout se passe de façon symbolique.

À la différence des deux précédents serpents, le Troisième Degré du Pouvoir du Feu, après avoir touché l’atome du Père dans le champ magnétique de la racine du nez, poursuit sa marche jusqu’au cœur.

Entre le champ magnétique de la racine du nez et le cœur existent des voies secrètes, les Nadis ou canaux merveilleux.

Un chemin secret connecte la racine du nez avec le chakra de la tête qui contrôle le cardia depuis le centre du cerveau. C’est par cette voie que circule le feu ; il poursuit ensuite son chemin jusqu’au cœur même, en circulant mystérieusement par l’Anahata-Nadi.

Vivre tout le drame du Christ dans le monde astral est sans aucun doute quelque chose qui ne pourra jamais être oublié.

Au fur et à mesure que le Troisième Degré du Pouvoir du Feu se développe et se déroule harmonieusement dans le corps astral, les divers évènements du drame christique deviennent ouverts.

Quand le feu sacré arrive au merveilleux refuge du cœur serein, nous expérimentons alors le symbolisme intimement lié à la mort et à la résurrection du Christ.

Il s’ensuit que l’instant où le Longinus symbolique plante la lance sacrée, extraordinaire emblème de la force phallique, dans le flanc de l’Initié, est particulièrement terrible.

Parsifal guérit avec une telle Haste la plaie affreuse qui cuisait douloureusement le flanc du roi Amfortas.

Quand je fus secrètement reçu par une certaine puissance sidérale, je fus attaqué par les ténébreux adeptes de la main gauche, remplis d’une grande haine.

Dans les Mystères des Grandes Cathédrales, le Saint-Sépulcre ne fait jamais défaut, et il est évident qu’il ne pouvait pas manquer lors de mon Initiation.

Au moment où j’écris ces lignes me vient en mémoire l’instant de l’initiation de Ginès de Lara.

Il n’y avait pas effectivement, à cet instant ésotérique de l’insigne Initié, de demoiselle de Grande Lignée, fille du fondateur du Monastère, qui l’accompagnait, ni d’autre bonne âme que son propre Maître Guide, qui le conduisit jusqu’au Sancta Sanctorum ou Aditya de ce Temple, où le néophyte trouva, au centre d’une très riche salle de marbre, un somptueux sépulcre hermétiquement clos, dont il leva facilement le lourd couvercle de ses propres mains. Ginès, obéissant au Maître, put y voir, à sa grande surprise, son propre corps physique.

À la différence de Ginès de Lara, je vis dans le sépulcre mon propre corps astral ; je compris alors que je devais passer par la Résurrection ésotérique.

Il est indéniable que le Grand Maître franc-maçon Hiram Habif doit ressusciter en nous. Le Roi est mort ! Vive le Roi !

Une résurrection réaliste, crue, légitime et authentique est seulement possible à la Deuxième Montagne. Dans ces paragraphes, nous faisons référence avec insistance à la résurrection initiatique symbolique.

Dans le Saint-Sépulcre, je dus rester astralement l’espace de trois jours avant la Résurrection symbolique mentionnée.

La descente à la sombre demeure de Pluton fut indispensable après tout le processus symbolique de la Résurrection.

Je dus commencer des récapitulations ténébreuses dans les entrailles les plus profondes de la Terre : là où Dante le Florentin a trouvé la cité de Dité.

L’ascension progressive se réalisa lentement à travers les diverses strates du Règne minéral submergé.

Une récapitulation scénique, vécue, progressive et ascendante fut indispensable pour la pleine connaissance du Soi-même, du Moi-même.

Quand il s’agit de dissoudre l’Ego, il est habituellement utile de récapituler d’antiques erreurs abyssales.

Connaître nos propres erreurs psychologiques est certainement urgent, irremplaçable.

“ Je suis un Saint ! ” m’exclamais-je devant un groupe de dames élégantes et ténébreuses qui avaient pris place dans un somptueux salon abyssal.

Ces femmes rirent de moi en se moquant de bon gré, en même temps, avec une moue très provocante, elles répétaient ironiquement : “ Saint ! Saint ! Saint ! ”.

Ces malheureuses femmes avaient raison. À cette époque, je n’avais pas dissous l’Ego, j’étais un Bodhisattva tombé.

Il est écrit avec des charbons ardents dans le livre de toutes les splendeurs que, dans la demeure de Pluton, la vérité se masque de ténèbres. “ Demonius est Deus Inversus ”, écrivit H.P.B.

Ascension symbolique, initiatique, instructive, mais néanmoins différente de l’Ascension logoïque de la Troisième Montagne.

Dix-neuf jours après avoir commencé la marche ascendante abyssale, les Adeptes de la Fraternité occulte éliminèrent de mon bas-ventre une sorte d’enveloppe ou substance atomique de la peau de l’organisme humain.

À l’intérieur du Microcosme-Homme, une telle enveloppe atomique est comme une grande porte qui donne accès aux bas-fonds abyssaux.

Tant que cet élément atomique existe chez les individus, l’Essence restera encore autoenfermée dans l’Ego.

Cette porte atomique une fois éliminée de la contrepartie abyssale du ventre, les Adeptes doivent alors soigner cette zone ventrale.

Quand le Troisième Degré du Pouvoir du Feu réussit à sortir par la partie supérieure du crâne, il assume la représentation mystique de l’Esprit-Saint : une blanche colombe avec la tête d’un vénérable vieillard.

La créature divine et immaculée, posée sur la tour du temple, gardant heureuse, en affût mystique, l’instant suprême de l’Initiation.

En me souvenant d’anciennes erreurs de réincarnations antérieures, je dus passer trente-trois jours par un évènement insolite, inhabituel.

Trois des quatre états de la conscience durent être soumis à l’épreuve du feu.

Définir ces quatre états de la conscience est urgent pour le bien de nos chers lecteurs :

a) Eïkasia ;

b) Pistis ;

c) Dianoïa ;

d) Noûs.

Le Premier de ces quatre états est l’inconscience profonde, la barbarie en marche, le rêve infrahumain, la cruauté, etc.

Le Second de ces états correspond exactement à tous les processus du rationnel : les opinions, les sectarismes fanatiques, etc.

Le Troisième se manifeste comme une synthèse conceptuelle, scientifique, une révision intellectuelle des croyances, l’induction, la déduction de type réfléchi, les études très sérieuses sur les phénomènes et les lois, etc.

Le Quatrième est la Conscience éveillée, l’état de Turiya, la Clairvoyance illuminée réellement objective, parfaite, la Polyvoyance, etc.

Je sortis victorieux de la difficile épreuve ; indéniablement, sur le sentier du fil du Rasoir, nous devons être éprouvés de nombreuses fois.

Le symbolisme hermétique de cette épreuve ésotérique fut très intéressant. Trois donzelles, très sereines dans le feu. Victoire ! fut le résultat.

Aujourd’hui, je me trouve déjà fermement établi dans les États dianoétiques et noétiques. Il n’est pas inutile d’affirmer que Eïkasia et Pistis furent éliminés de ma nature à travers les terribles ordalies de l’Initiation.

Trente-sept jours après avoir commencé les révisions abyssales, je dus alors étudier de façon directe les douze constellations zodiacales sous le gouvernement desquelles nous évoluons et involuons constamment.

Chacune des douze constellations zodiacales resplendit avec un ton particulier.

La Lumière astrale de la Constellation du Lion est d’une très belle couleur dorée et on se sent inspiré en la contemplant.

La fin de tous les processus liés à l’Ascension est toujours annoncée par quatre anges qui font chacun sonner une trompette, tournés vers les quatre points cardinaux de la planète Terre.

Dans le Temple, la blanche colombe de l’Esprit-Saint se livra en me disant : “ Travaillez intensément dans la Neuvième sphère si vous voulez incarner en vous-mêmes le Troisième Logos ”.

Tous ces processus symboliques de l’Ascension se terminèrent le quarantième jour.

La Cérémonie finale eut lieu dans le monde causal ; ce que je vis et ressentis alors fut certainement extraordinaire.

Le Grand Initiateur fut alors Sanat Kumara, le fondateur du Grand Collège d’Initiés de la Vénérable Loge Blanche.

Sur l’Autel, avec le roseau à sept nœuds dans sa puissante main droite, ce Grand Être resplendissait, terriblement divin.