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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

21. Le Baptême de Jean

Le Second Degré de l’Initiation Vénuste, octave supérieure de l’Initiation du Feu correspondante, surgit de façon transcendante comme le résultat ésotérique de la miraculeuse ascension du second serpent rayonnant de lumière vers l’intérieur et vers le haut, par le canal médullaire spinal, du fond vital organique (Lingam Sarira).

Inhabituelle et magique fut certainement la rencontre que je dus avoir avec Jean dans le Jardin des Hespérides, où les rivières d’eau pure de vie charrient du lait et du miel.

Je me réfère ici avec une grande solennité au Baptiste, très vivante réincarnation d’Élie, le colosse qui vivait sur les aspérités du Mont Carmel, avec pour toute compagnie le voisinage des bêtes féroces, d’où il sortit comme une foudre pour abattre ou élever les rois, une créature surhumaine, parfois visible, parfois invisible, que même la mort respectait.

Le Divin baptême ésotérique du Christus-Jean a ostensiblement de très profondes racines archaïques.

Il n’est pas inutile de rappeler dans ce paragraphe le baptême de Rama, le Christ-Yogi de l’Inde :

Quand ils furent à mi-distance de la rive méridionale du Sarayu : “ Rama, dit avec douceur Vishvamitra, il convient que tu jettes de l’eau sur toi, conformément à nos rites. Je vais t’enseigner nos salutations pour ne pas perdre de temps. Tout d’abord, reçois ces deux sciences merveilleuses : la Puissance et l’Ultrapuissance. Elles empêcheront que la fatigue, la vieillesse et toute autre maladie n’envahissent tes membres ”.

Après avoir prononcé ce discours, Vishvamitra, l’homme des mortifications, initia dans ces deux sciences Rama, alors purifié dans les eaux de la rivière, debout, la tête inclinée et les mains jointes (Ceci est extrait textuellement du Ramayana et invite les bons chrétiens à méditer).

Le fondement adamantin baptismal se trouve indéniablement dans le Sahaja Maïthuna, la Magie sexuelle.

Il était urgent de donner au candidat une information totale sur le Yoga du Sexe avant qu’il ne reçoive les eaux baptismales.

Rama dut être préalablement informé par Vishvamitra avant d’être baptisé ; il connut ainsi la science de la Puissance et de l’Ultrapuissance.

La clé du baptême se trouve dans la transmutation scientifique des eaux spermatiques du premier instant.

Le sacrement du baptême est plein en lui-même d’une profonde signification ; il est de fait un engagement sexuel.

Être baptisé équivaut en fait à signer un pacte de Magie sexuelle.

Rama sut tenir ce terrible engagement : il pratiqua le Sahaja Maïthuna avec son Épouse-Prêtresse.

Rama transmuta les eaux séminales en vin de lumière de l’Alchimiste et à la fin retrouva la parole perdue, et la Kundalini faite verbe fleurit sur ses lèvres fécondes. Il put alors s’exclamer, de toutes les forces de son Âme : Le Roi est mort, vive le Roi !

En présence du Christus-Jean, je pus sentir de toute la présence de mon Être cosmique la profonde signification du baptême.

Les Nazaréens étaient connus comme Baptistes, Sabéens et Chrétiens de Saint-Jean. Leur croyance était que le Messie n’était pas le fils de Dieu, mais simplement un prophète qui voulait suivre Jean.

Origène (Vol. II, p 150) observe que : Certains disent de Jean le Baptiste qu’il était l’Oint (Christus).

Quand les conceptions métaphysiques des Gnostiques, qui voyaient en Jésus le Logos et l’Oint, commencèrent à gagner du terrain, les chrétiens primitifs se séparèrent des Nazaréens qui accusaient Jésus de pervertir les Doctrines de Jean et de changer pour un autre le baptême dans le Jourdain (Codex Nazareus, II, p 109).

Je conclurai ce chapitre en insistant sur ce qui suit : quand le Second serpent de lumière entra en contact avec l’atome du Père dans le champ magnétique de la racine du nez, le Christ-Soleil resplendit sur les eaux de la vie et la cérémonie initiatique finale arriva.

Que les bénédictions d’Amentzano soient avec leur inaltérabilité pour toute l’éternité ! Amen !

22. La Transfiguration de Jésus

La lumineuse ascension du Troisième Serpent de Lumière vers l’intérieur et vers le haut, par le brillant canal médullaire du corps sidéral, me donna le libre accès à l’octave supérieure Vénuste de l’Initiation du feu correspondante.

Il n’est pas possible d’écrire dans le cadre étroit de ce traité tout ce que j’ai alors appris dans toutes et chacune des trente-trois chambres saintes.

L’extraordinaire révolution du troisième serpent rayonnant se produisit très lentement en accord avec les mérites du cœur serein.

Quand le serpent lumineux franchit le seuil de la troisième chambre secrète du Temple-Coeur, je me sentis transfiguré.

Ce cas est-il très rare ? N’arriva-t-il pas la même chose à Moïse sur le Mont Nebo ? Je ne suis assurément pas le premier à qui cela arrive, ni le dernier.

Dans de tels moments de félicité, je fus transporté en présence de cet illustre personnage à la très grande intelligence et au noble visage que j’avais connu autrefois quand je n’étais encore qu’un tendre adolescent.

Je me réfère franchement et sans ambages au professeur des aspirants Rose-Croix cité dans le cinquième chapitre de ce traité.

Malheureusement, cette illustre personne ne put même pas me voir en pleine transfiguration.

L’impressionnante et sublime scène de la Transfiguration de Jésus, comme celle de l’Ascension, que ceux qui se prétendent chrétiens n’ont jamais su suffisamment méditer, est décrite par Luc dans les termes suivants :

Or, comme il était à prier seul, et que les disciples étaient avec lui, il les interrogea en disant : “ Qui suis-je, au dire des foules ? ”.

Répondant, ils dirent : “ Jean, le Baptiste (Ioagnes, Ra ou l’Agneau de Dieu) ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des anciens prophètes ressuscité ”. Il leur dit : “ Mais pour vous, qui suis-je ? ”. Pierre, répondant, dit : “ Le Christ de Dieu ! ”. Mais, les reprenant, il leur enjoignit de ne le dire à personne, disant que le Fils de l’homme devait beaucoup souffrir, et être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, et être tué, et le troisième jour se relever.

Il disait à tous : “ Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même (qu’il dissolve l’Ego), qu’il prenne sa croix chaque jour (qu’il pratique la Magie sexuelle), et qu’il me suive (qu’il se sacrifie pour l’humanité). Car celui qui veut sauver son âme la perdra (l’égoïste qui ne se sacrifie jamais pour ses semblables), mais celui qui perdra son âme à cause de moi, celui-là la sauvera (l’altruiste qui monte à l’autel du Suprême Sacrifice pour l’humanité). Quel profit, en effet, y a-t-il pour un homme qui a gagné le monde entier, mais s’est perdu lui-même ou s’est porté préjudice ? Car celui qui aura honte de moi et de mes paroles, de celui-là, le Fils de l’Homme aura honte, lorsqu’il viendra dans sa gloire et celle du Père et des saints anges ”.

Je vous le dis vraiment : “ Il en est de présents ici même, qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le royaume de Dieu ”. Luc 9,18-27.

Et après ce passage qui, pris à la lettre, se réfère seulement à Jésus, mais qui, pris symboliquement ou en Esprit, se réfère en effet à tous les hommes, comme nous le verrons plus bas, le texte continue avec la scène de la Transfiguration, en disant :

Or, environ huit jours après ces paroles (et comme si le fait, ajoutons-nous venait à être une corroboration pratique et tangible de celles-ci), prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il monta dans la montagne pour prier. Or, comme il priait, l’aspect de son visage devint autre, et ses vêtements devinrent d’une blancheur étincelante.

Et voici que deux hommes parlaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem. Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient alourdis de sommeil. S’étant réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui. Or, comme ceux-ci se séparaient de lui, Pierre dit à Jésus : “ Maître, il est bon que nous soyons ici ; faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie ”. Il ne savait ce qu’il disait. Tandis qu’il disait cela, advint une nuée, et elle les prenait sous son ombre ; ils eurent peur en pénétrant dans la nuée.

Et une voix advint de la nuée, qui disait : “ Celui-ci est mon fils, l’Élu : écoutez-le ! ”.

Et quand advint la voix, Jésus se trouva seul. Et eux gardèrent le silence et n’annoncèrent à personne, en ces jours-là, rien de ce qu’ils avaient vu. Luc 9, 28-36.

23. Jérusalem

L’extraordinaire développement, la révolution et l’ascension du Quatrième Serpent Vénuste vers l’intérieur et vers le haut, par le canal médullaire du corps mental, me permit d’éprouver tout le cruel réalisme évangélique de l’entrée magistrale du Grand Kabire Jésus à Jérusalem.

Je pus alors vérifier par moi-même et de façon directe les aspects inférieurs (l’Enfer) et supérieurs (le Ciel) du monde mental.

Cette Entraîneuse de toutes les fatalités ou Grande Prostituée apocalyptique dont le nombre est 666 involue incontestablement de façon horripilante dans les enfers mentaux.

Je ne suis certainement pas de ces traîtres iconoclastes acharnés à détruire, comme un vandale intellectuel, des idéaux chéris ; mais je dois confesser sincèrement et sans ambages tout ce que j’ai vu dans les Régions manasiques de la nature.

La raison des sans-raisons apparaît normale, naturelle et sans aucun fard dans la région inférieure de l’esprit concret planétaire.

Ce que j’ai perçu avec le sens spatial des enfers mentaux a déjà été décrit par Saint-Jean dans l’Apocalypse.

Cargaison d’or, et d’argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de lin fin, et de pourpre, et de soie, et d’écarlate ; et tout bois odorant, et tout objet d’ivoire, et tout objet de bois très précieux, et de bronze, et de fer, et de marbre ; et cannelle, et amome, et parfums, et essences, et encens, et vin, et huile, et fleur de farine, et blé, et bestiaux, et brebis ; avec des chevaux, et des chariots, et des esclaves, et des âmes humaines. Apoc 18, 12-13.

D’horribles édifices et des lits de Procuste où fornique sans cesse la Grande Prostituée.

D’abominables maisons de tolérance, des rues dégoûtantes, des cinémas où l’on montre des films pornographiques, etc.

Il est indispensable d’aller au-delà du corps, des sentiments et du mental quand on désire l’entrée triomphale dans la Jérusalem d’En-Haut (le Ciel de Mercure et ensuite le monde de l’Esprit).

Voyons maintenant le chapitre 21 de Matthieu (1-20) :

Et lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent venus à Bethphagué, au Mont des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples, en leur disant : “ Rendez-vous au village qui est en face de vous, et aussitôt vous trouverez une ânesse attachée et un ânon avec elle ; après les avoir déliés, amenez-les-moi. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz que le Seigneur en a besoin, et aussitôt il les renverra ”. Cela arriva pour que s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète, quand il dit :

“ Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, doux et monté sur un ânon (symbole du mental), et sur le petit d’une bête de somme ”.

Les disciples allèrent donc et, ayant fait selon ce que leur avait prescrit Jésus, ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, posèrent sur eux leurs manteaux, et il s’assit dessus. La foule, très nombreuse, étendit ses manteaux sur le chemin (ésotérique) ; d’autres coupaient des branches aux arbres et les précédaient (sur le sentier du fil du rasoir) et ceux qui le suivaient (sur le sentier ésotérique) criaient :

“ Hosanna au Fils de David ! ”.

“ Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ”.

“ Hosanna au plus haut des cieux ! ”.

Et quand il entra à Jérusalem, toute la ville fut secouée ; on disait : “ Qui est celui-là ? ”. Les foules disaient : “ C’est le prophète Jésus, celui de Nazareth en Galilée ”.

Et Jésus entra dans le Temple de Dieu (le temple que chacun de nous porte en lui), et il chassa tous ceux qui vendaient et achetaient dans le Temple (les marchands, les moi, qui personnifient nos défauts de type psychologique) ; et les tables des changeurs (les démons qui adultèrent tout ce qui est bon), il les culbuta, ainsi que les sièges de ceux qui vendaient les colombes (les diables, qui vendent le Troisième Logos, qui font du commerce, en profanant l’Esprit-Saint : les fornicateurs, les prostituées, les lesbiennes, les homosexuels). Et il leur dit : “ Il est écrit : Ma maison sera appelée maison de prière, mais vous, vous en faites une caverne de brigands (ainsi le Mental de chacun est un repère de perversité) ”.

Et des aveugles et des boiteux s’avancèrent vers lui dans le Temple, et il les guérit (des personnes incapables de voir la vérité et des sujets qui ne pouvaient pas parcourir le chemin).

En voyant les choses merveilleuses qu’il avait faites et les enfants qui criaient dans le Temple et disaient : “ Hosanna au Fils de David ! ”, les grands prêtres et les scribes (ou intellectuels) s’indignèrent et lui dirent : “ Tu entends ce qu’ils disent ? ”. Jésus leur dit : “ Oui ; ne l’avez-vous jamais lu : De la bouche des enfants et des nourrissons tu t’es formé une louange ? ”.

Et, les quittant, il sortit hors de la ville pour Béthanie, où il passa la nuit.

Le matin, en revenant à la ville, il eut faim.

Et, voyant un figuier (symbole de la Force sexuelle) près du chemin, il y vint et n’y trouva que des feuilles. Et il lui dit : “ Que jamais plus, de toi, ne naisse de fruit, désormais ! ”. Et le figuier se dessécha instantanément. Mt 21, 1-20.

Ceci est écrit avec des charbons ardents dans le Livre des Splendeurs : l’arbre qui ne donne pas de fruit est coupé et jeté au Feu.

Quand Adam et Ève (l’humanité paradisiaque) mangèrent le fruit défendu, les yeux des deux s’ouvrirent et ils surent qu’ils étaient nus ; ils cousirent des feuilles de Figuier et se firent un tablier.

Le Bouddha Gautama resta assis quatre jours et quatre nuits en méditation à l’ombre d’un Figuier où il atteignit l’illumination finale.

Dans l’ancienne Égypte des Pharaons, le figuier a toujours été vénéré comme le symbole vivant de l’énergie créatrice du Troisième Logos.

Les créatures involuantes des mondes infernaux sont certainement des figuiers qui n’ont jamais donné de fruit.

On pourrait écrire une étrange épigraphe sur ce figuier toujours vert, car un des détails les plus typiques, en concordance avec certaines voyances astrales, est celui de la plante toujours verte et qui tourne vertigineusement.

Un bon ami de Jumilla me dit : “ À l’extrémité de ce village il y a une grotte assez vaste et haute où pousse un Figuier qui jamais ne perd ses feuilles ni ne laisse tomber ses fruits ; et il est de notoriété générale, appuyée par plusieurs témoignages qui disent l’avoir vu, que le jour de la Saint-Jean, au lever du jour, une grande cohorte militaire de spectres, avec des chevaux de guerre richement caparaçonnés, sort de cette grotte, des guerriers qui, précédés de fantastiques étendards, se dirigent vers le Sud, disparaissent dans le lointain, comme s’ils évoquaient quelque fait historique éloigné (ceci est textuel de l’Arbre des Hespérides) ”.

Jésus, le Grand Prêtre Gnostique, dit :

“ La Pierre (la pierre philosophale, le sexe), que rejetèrent les bâtisseurs (les gens de nombreuses religions), celle-ci fut la pierre d’angle ”.

“ C’est par le Seigneur que ceci fut fait, et n’est-ce pas une chose merveilleuse devant nos yeux ? ”.

“ Pour cela, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera retiré, et il sera donné à des gens qui le feront fructifier (des personnes capables de pratiquer la Magie sexuelle, de dissoudre l’Ego et de se sacrifier pour leurs semblables) ”.

Et celui qui tombera sur cette pierre (le sexe) sera brisé ; et celui sur qui elle tombera sera réduit en miettes.

C’est incontestablement par le moyen du Feu sexuel qu’il est possible d’incinérer tous les agrégats psychiques pervers que nous portons en nous pour entrer dans la Jérusalem céleste, le Dimanche des Rameaux (Voir mon livre intitulé Le Mystère de la Fleuraison d’Or).

24. Le Mont des Oliviers

La merveilleuse ascension du Cinquième Serpent de Lumière vers l’intérieur et vers le haut, par le canal médullaire spinal du corps causal me donna de fait le libre accès aux Mystères initiatiques du Cinquième Degré de la Sagesse Vénuste.

Si j’écrivais en détail tout ce que j’appris alors dans les trente-trois chambres saintes du monde causal, il est évident que cela remplirait un immense volume.

En tant qu’Homme-Causal, assis avec beaucoup d’humilité, je me croisais les bras sur la poitrine pour assister à la cérémonie finale.

Malheureusement, j’avais la mauvaise habitude de croiser les bras de façon telle que celui de gauche tombait sur celui de droite.

“ Vous ne devez pas croiser les bras ainsi ”, me dit un Adepte du Temple, et après, il ajouta : “ Le bras droit doit aller sur le gauche ! ”.

J’obéis à ses indications.

Avez-vous vu des Sarcophages égyptiens ? Les bras croisés sur la poitrine des défunts illustrent ces affirmations.

Tout crâne entre deux os croisés, comme signal de danger, indique la même chose.

Faire la Volonté du Père sur la Terre comme au Ciel ; mourir dans le Seigneur ; telle est la profonde signification de ce symbole.

Sur le Mont des Oliviers, le Grand Kabire Jésus pria ainsi :

“ Père, si tu veux, écarte de moi ce calice ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui se fasse ”.

Et, entré en agonie, il priait de façon plus ardente, et sa sueur devint comme des caillots de sang qui descendaient jusqu’à terre.

Et, se relevant de sa prière, venant vers les disciples, il les trouva endormis de tristesse (avec la Conscience endormie), et il leur dit : “ Qu’avez-vous à dormir ? (pourquoi votre Conscience est-elle endormie ?). Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation ”. Luc 22, 42,44-46.

En vérité, en vérité, je vous le dis, votre Conscience doit rester toujours alerte et vigilante comme la sentinelle en temps de guerre.

Il est écrit :

“ Avant que le Coq (le Verbe) ne chante (ne s’incarne en nous), tu me renieras trois fois ”. Luc 22, 34.

Quand l’Hiérophante Patar ou Pierre s’oublia lui-même, il renia trois fois le Christ intime.

Pierre, Patar ou pierre, était proprement l’Hiérophante ou l’interprète, en Phénicie, d’où la fameuse phrase évangélique :

“ Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église (notre Temple intérieur) ”.

Bunsen, dans son Place de l’Égypte dans l’Histoire universelle (vol. V, p. 90), commente à son tour l’inscription, trouvée sur le sarcophage d’une grande reine de la onzième dynastie (2 250 ans av. J.-C.) et qui n’est qu’une transcription du Livre des Morts (4 500 ans av. J.-C.) en interprétant les hiéroglyphes de Pierre, Patar, Révélation, Initiation, etc.

Les anciens Alchimistes du Moyen Âge ne se trompèrent jamais, en aucune façon, quand ils découvrirent la Pierre initiatique dans nos organes sexuels.

Il est indéniable que renverser le vase d’Hermès, prostituer la Pierre de Vérité, équivaut à nier le Christ.

Du Tout inconnaissable ou zéro radical émana, au Commencement, une Manifestation ou Univers, la Monade pythagoricienne, le Verbe, l’Archimage ou Hiérophante, le Un unique, l’Aunad-Ad bouddhiste, l’Ain-Soph, En-Soph ou Pneuma-Eikon chaldéen, le Ruach-Elohim ou Esprit Divin du Seigneur flottant sur les Eaux génésiques, celui qui existe par lui-même, Anupadaka ou Manu-Svayambhu-Narayana aryen.

Elle, la Monade particulière de chacun de nous, se transforme en la Duade la plus excellente, notre Divine Mère Kundalini particulière, individuelle.

Lui et Elle constituent réellement le Père-Mère gnostique, le Zeru-ana parsi, le Protogonos duel ou Adam-Kadmon, le Theos-Chaos de la théogonie d’Hésiode, l’Ur-Anas ou Feu-Eau chaldéen, l’Osiris-Isis égyptien, le Jah-Hovah, Jéhovah ou Iod-Hévé sémite, etc.

Roma (Rome) à l’envers est Amor (Amour). Le Sacrement de l’Église de l’Amor, ou Roma, est le Sahaja Maïthuna (Magie sexuelle).

Nous devons apprendre à réaliser ce Saint Sacrement en vibrant en harmonie avec notre Couple divin.

Lui doit se convertir en la vivante expression du Iod hébraïque. Elle doit être la vivante manifestation de Hévé.

L’Adam-Kadmon de la Kabbale, le Rha-Séphira ou éternel Masculin-Féminin se conciliant en parfaite harmonie, en haut et en bas, dans l’infiniment grand et dans l’infiniment petit, constituent la note culminante du Monte Oliveti.

25. La Belle Hélène

La sublime et merveilleuse ascension du sixième serpent rayonnant vers l’intérieur et vers le haut, le long du canal médullaire spinal du corps bouddhique, me donna de fait et de droit, le libre accès à la Sixième Initiation Vénuste.

Dans le monde bouddhique, ou monde de l’Intuition universelle, je dus expérimenter à cette époque certains chapitres transcendants de l’Évangile christique.

Je me réfère maintenant avec la plus grande délicatesse à certains passages mirifiques et secrets, intentionnellement éliminés du texte original par les scribes et les docteurs de la loi.

Il est sans aucun doute déplorable que la Sainte Bible hébraïque ait été si cruellement mutilée, adultérée et déformée.

Ce que j’expérimentais alors dans la Région cosmique intuitionnelle, présente beaucoup de concordances rythmiques parfaites avec les divers processus initiatiques ésotériques que nous devons vivre ici et maintenant.

Des scènes extraordinaires, en relation avec les autres planètes du Système solaire d’Ors, dans lequel nous vivons, nous nous déplaçons et avons notre Être.

Quand le Sixième serpent de lumière resplendissante passa le seuil auguste de la chambre correspondante dans le cœur tranquille, le Soleil de Minuit brilla glorieusement dans l’infini inaltérable.

J’entrais dans le temple de l’Initiation, accompagné par beaucoup de gens ; chacun des participants au cortège, nous portions une chandelle, un cierge ou une torche ardente dans notre main droite.

Dans ces instants, je me sentis vivre les versets ésotériques christiques, qui disent à la lettre ceci :

Et aussitôt, tandis qu’il parlait encore, survint Judas, un des Douze, et avec lui une foule avec des glaives et des bâtons, venant de la part des grands prêtres (des hommes installés par l’autorité du monde), des scribes (ceux que le monde tient pour sages) et des anciens (ceux que l’on tient pour prudents, sensés et discrets).

Et aussitôt arrivé, s’avançant vers lui, il dit : “ Maître ! ” et il lui donna un long baiser.

Ceux-ci portèrent les mains sur lui et l’arrêtèrent. Mc 14, 43,45-46.

Ivre d’extase, je m’exclamais : “ Je suis le Christ ! ”. Une Dame-Adepte m’admonesta en disant : “ Attention, ne dis pas cela, c’est un manque de respect ”.

“ En ce moment, je le représente ”, répliqué-je. La Dame sacrée garda alors un silence respectueux.

Le Drame cosmique à l’intérieur des murs du Temple aux murs transparents prit une certaine saveur Majestueuse, très grave et terriblement Divine.

Étant le personnage central, je dus expérimenter en moi-même, les passages évangéliques suivants :

Et ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre Caïphe (le démon de la Mauvaise volonté), et tous se réunissent : les grands prêtres (les autorités officielles de ce monde), les anciens (les personnes très respectables et pleines d’expérience) et les scribes (les intellectuels).

Les grands prêtres et tout le Conseil cherchaient, contre Jésus (le Sauveur interne), un témoignage en vue de le mettre à mort, et ils n’en trouvaient pas ; car beaucoup témoignaient faussement contre lui, et les témoignages n’étaient pas concordants. Et quelques-uns, se levant, témoignaient faussement contre lui disant : “ Nous l’avons, nous, entendu dire : Moi, je détruirai ce Temple qui est fait de main d’homme (se référant au corps animal) et, au bout de trois jours, j’en bâtirai un autre, non fait de main d’homme (le corps spirituel, To Soma Heliakon) ”. Et même ainsi, leurs témoignages n’étaient pas concordants.

Et, se levant au milieu, le grand prêtre (avec sa mauvaise volonté) interrogea Jésus en disant : “ Tu ne réponds rien ! Qu’est-ce que ces gens témoignent contre toi ? ”.

Lui se taisait, et il ne répondit rien (le Silence est l’Éloquence de la Sagesse). De nouveau le grand prêtre l’interrogeait, et il lui dit : “ C’est toi, le Christ, le fils de Dieu ? ”. Jésus dit : “ C’est moi (Il est), et vous verrez le Fils de l’homme (tout Christifié ou Osirifié) assis à la droite de la Puissance de Dieu (le Premier Logos) et venant avec les nuées du Ciel ”. Le grand prêtre (le démon de la Mauvaise volonté), déchirant ses vêtements, dit : “ Qu’avons-nous encore besoin de témoins ! Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble ? ”. Tous prononcèrent qu’il était passible de mort.

Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage, à le souffleter et à lui dire : “ Prophétise ! ”. Et les gardes le bourrèrent de coups. Mc 14, 53-65.

Et aussitôt, le matin, les grands prêtres, après avoir tenu conseil avec les anciens et les scribes (tout le Conseil) et après avoir lié Jésus, l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.

Et Pilate (le démon du Mental) l’interrogea : “ C’est toi, le roi des Juifs ? ”. Répondant, il lui dit : “ C’est toi qui le dis ”. Et les grands prêtres (les autorités de ce monde) l’accusaient de beaucoup de choses. Pilate de nouveau l’interrogea, en disant : “ Tu ne réponds rien ! vois tout ce dont ils t’accusent ! ” (tout le monde, même ceux qui se disent ses partisans, accusent le Christ interne). Mais Jésus (le Christ interne) ne répondit plus rien, de sorte que Pilate (le démon du Mental) était étonné.

À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils réclamaient. Or il y avait le nommé Barabbas (le démon de la Perversité que chacun porte à l’intérieur) détenu avec les séditieux qui, lors de la sédition, avaient commis un meurtre (car l’Ego est toujours homicide et scélérat). Et étant montée, la foule se mit à demander ce qu’il faisait pour eux. Pilate leur répondit : “ Voulez-vous que je vous relâche le roi de Juifs ? ”.

Car il savait que c’était par envie que l’avaient livré les grands prêtres (les autorités de toutes sortes).

Mais les grands prêtres soulevèrent la foule pour qu’il leur relâchât plutôt Barabbas (les autorités de toutes sortes défendent l’Ego ; elles disent : premièrement Moi, deuxièmement Moi, troisièmement Moi). Pilate, prenant à nouveau la parole, leur dit : “ Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs ? ”. Eux, de nouveau, crièrent : “ Crucifie-le ! ” (Crucifixia ! Crucifixia ! Crucifixia !) Mc 15, 1-14.

Je sortis en extase du Sancta ineffable après avoir expérimenté directement le terrible réalisme intime de tous les versets précités.

Revêtu d’une nouvelle tunique de Gloire, longue robe de splendeur, je sortis de la Grande Cathédrale de l’Âme.

Comme je me sentais heureux en contemplant de là le vaste panorama, je vis alors le flux et le reflux de toutes choses.

La Bouddhi est comme un vase d’albâtre fin et transparent à l’intérieur duquel brûle la flamme de Prajna.

Atman, l’Être, a deux Âmes. La première est l’Âme spirituelle, elle est féminine (la Bouddhi). La seconde est l’Âme humaine, elle est masculine (le Manas supérieur).

L’Animal intellectuel, appelé homme par erreur, possède seulement l’Essence, incarnée à l’intérieur de lui.

Cette dernière est clairement la Bouddhata, une fraction minime de l’Âme humaine, le matériel psychique avec lequel on peut et on doit fabriquer l’Embryon d’Or (voir Le Mystère de la Fleuraison d’Or).

La source et la base de la Haute-Magie se trouvent dans le mariage parfait de Bouddhi-Manas, que ce soit dans les régions purement spirituelles ou dans le monde terrestre.

Hélène signifie clairement les noces de Noûs (Atman-Bouddhi) avec Manas (l’Âme humaine ou causale), l’union par laquelle la Conscience et la Volonté s’identifient en restant pour cette raison toutes deux dotées d’Âmes aux pouvoirs Divins.

L’Essence d’Atman, le Feu divin primordial éternel et universel, se trouve contenu à l’intérieur de la Bouddhi qui, en pleine conjonction avec le Manas causal (l’Âme humaine), détermine le Masculin-Féminin.

La Belle Hélène de Troie est la même Hélène que celle du Faust de Goethe, la Shakti ou puissance féminine de l’Être interne.

Lui et Elle, Bouddhi-Manas, sont les Âmes jumelles à l’intérieur de nous-mêmes (bien que l’animal intellectuel ne les ait pas encore incarnées), les deux adorables filles de l’Atman (l’Intime). L’Époux et l’Épouse éternellement amoureux.

Un tel amour a d’infinies corrélations, que ce soit dans les paires conjuguées de Soleils doubles du Ciel et dans celle de la Terre avec la Lune, ou dans l’amphiaster protoplasmique des cellules déterminant comme l’on sait, le mystérieux phénomène de la caryocinèse, ou duplication morphologique de la cellule unique, que ce soit dans le symbolisme universel des épopées et de tout le reste de la littérature où l’amour idéal entre deux êtres de sexe opposé constitue l’Alma Mater de la production littéraire.

Il est indéniable que le Sahaja Maïthuna, comme Sacrement de l’Église de Roma se répète avec les gémeaux de l’Akasha-Tattva et se poursuit glorieusement avec Osiris-Isis dans la région d’Anupadaka.

J’explique : quand nous citons l’Église de Roma (Rome), plaçons les lettres à l’envers et nous lisons ainsi : Amor (Amour). Il est clair que le Sexe est l’Église de l’Amour.

La théorie des Âmes jumelles n’implique aucun danger lorsque nous saisissons sa profonde signification.

Le Coït chimique, la Copulation métaphysique, resplendit glorieusement au zénith de l’idéal sans la moindre ombre d’impureté.

L’amour légitime n’est jamais séparé du Sexe. L’acte sexuel est certainement la consubstantiation de l’amour dans le réalisme psychophysiologique de notre nature.

Le mariage Bouddhi-Manas est seulement possible par le Coït chimique. Le plaisir sexuel est un droit légitime de l’homme.

Renato commit la grave erreur d’affirmer avec emphase que l’Hélène de Simon le Magicien était une belle femme de chair et d’os que le magicien avait rencontrée dans un lupanar de Tyr, et qui, selon l’opinion de ses biographes, était la réincarnation de l’Hélène grecque.

Un tel concept ne résiste pas à une analyse de fond : les Collèges initiatiques authentiques enseignent très clairement que la belle Hélène est la Bouddhi, l’Âme spirituelle de la Sixième Initiation Vénuste, la Shakti potentielle féminine.