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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

26. L’Évènement du Golgotha

La rayonnante ascension du Septième Serpent Vénuste vers l’intérieur et vers le haut, par le canal médullaire spirituel du véhicule Divin (Atman), me permit de vivre l’évènement du Golgotha.

Je dois sans aucun doute confesser franchement, et sans ambages, ce fait concret, clair et définitif : je me convertis en ce personnage central du drame cosmique.

Expérimenter en soi-même l’évènement cosmique du Calvaire, avec tout le cru réalisme transcendantal du monde de l’Esprit divin (Atman), est certainement quelque chose d’extraordinaire.

Je ne suis pas le premier à vivre l’évènement du Mont des Crânes, je ne serai pas non plus le dernier.

Et je me vis, après la crucifixion, étendu comme un cadavre sur le Limon de la Terre.

Alors, la Shakti potentielle, la Divine Épouse de Shiva, ma parfaite Mère Kundalini, m’adora, prosternée avec une humilité infinie.

“ Ô ma Mère ! m’exclamais-je, tu es ma Mère ! C’est moi qui dois m’agenouiller devant toi. Il n’est pas possible que tu te mettes à genoux devant moi ! Je ne mérite pas cela ! Je suis un vil ver de terre, un pécheur, un indigne ”.

Mais, il est évident qu’en de tels instants du drame cosmique, je représentais le Christus. Vishnu, le Deuxième logos, le Fils.

Au moment où j’écris ces feuillets, il me vient à la mémoire cette prière ineffable de Dante Alighieri, qui dit ceci :

Ô Fille de ton Fils, Marie ! Ô Vierge Mère ! Humble, et passant tout être au Ciel et sur la terre ! Terme prédestiné de l’éternel conseil ! Toi par qui s’ennoblit notre humaine nature au point que, devenant lui-même créature, le Créateur se fit à son œuvre pareil !

C’est toi qui dans ton sein rallumas de plus belle l’ardent amour par qui, dans la paix éternelle, cette fleur a germé si magnifiquement.

Soleil de Charité dans la céleste sphère, brûlant dans son midi ! Pour l’homme, sur la terre, source vive d’espoir et de soulagement !

En toi tant de grandeur réside et de puissance, que vouloir grâce au Ciel sans ta sainte assistance, c’est vouloir qu’un désir sans ailes vole à Dieu.

Ta bonté ne vient pas, Reine ! tant elle est grande, au secours seulement de celui qui demande, mais généreusement court au-devant du vœu. En toi la pitié tendre, en toi miséricorde, en toi magnificence, et dans ton sein s’accorde tout ce que créature enferme de bonté ! (Incontestablement, chaque Être a sa Divine Mère Kundalini originale, particulière, individuelle).

Ores cet homme-ci qui, du dernier abîme de l’univers entier jusqu’à cette cime, par l’Enfer et les Cieux, pas à pas, est monté, il te conjure ici de lui prêter ta grâce pour qu’il puisse plus haut, au-dessus de l’espace, élever ses regards au suprême bonheur.

Daigne à ton tour, priant pour lui, ma Reine ! dissiper les brouillards de sa nature humaine et que le Bien suprême apparaisse à ses yeux ! Et je t’en prie encore, toute-puissante Reine ! qu’après la vision de gloire il garde saine son âme, et que son cœur reste pur et pieux ! Sous ta protection, de l’humaine faiblesse ” (La Divine comédie, Le Paradis, Chant XXXIII).

Nous en terminerons ici avec cette sublime prière Dantesque et nous continuons maintenant avec le sujet de ce chapitre ; étudions quelques versets christiques.

Alors les soldats du gouverneur, prenant avec eux Jésus dans le prétoire, rassemblèrent auprès de lui toute la cohorte. Après l’avoir dévêtu, ils le couvrirent d’une chlamyde écarlate (la Pierre philosophale est d’abord noire, ensuite blanche et enfin rouge) et, ayant tressé une couronne avec des épines (diadème douloureux classique chez tout Christifié astral), ils la posèrent sur sa tête, avec un roseau dans la main droite (comme la verge d’Aaron ou le bâton des Patriarches, vivant symbole de l’épine dorsale). Et crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils l’en frappèrent à la tête.

Et, lorsqu’ils l’eurent bafoué (ainsi est le chemin du sexe), ils le dévêtirent de la chlamyde (parce qu’eux, les ténébreux, ne veulent jamais que l’Initié revête le pourpre de son Logos intime) et le revêtirent de ses vêtements.

Et ils l’emmenèrent pour le crucifier. En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, du nom de Simon ; ils le requirent pour prendre sa croix (le Gourou apparaît toujours sur le chemin pour nous aider). Et arrivés en un lieu-dit “ Golgotha ”, c’est-à-dire lieu-dit “ du Calvaire ” (synonyme de mort), ils lui donnèrent à boire du vin mélangé avec du fiel ; et l’ayant goûté, il ne voulut pas boire (il est évident que le sentier du fil du rasoir est très amer).

Quand ils l’eurent crucifié (sur la croix sexuelle, car le phallus introduit dans l’utérus forme un tel signe très sacré), ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort (une évidente allusion à l’élimination des possessions humaines). Et, s’étant assis, ils le gardèrent là. Et on posa au-dessus de sa tête le motif de sa condamnation écrit ainsi : INRI (Ignis Natura Renovatur Integra, le feu renouvelle sans cesse la nature).

Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à droite et un à gauche (le bon larron, le divin pouvoir secret qui dérobe l’énergie sexuelle pour la Christification. Le mauvais larron, l’ennemi secret qui saccage pour le mal la réserve d’Hydrogène sexuel SI-12).

Les passants l’injuriaient, hochant la tête et disant : “ Toi qui détruis le Sanctuaire et en trois jours le rebâtis (toi qui annihile l’Adam pécheur pour que naisse l’Adam céleste), sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! (parce que les ténébreux n’aiment pas l’insertion du madrier transversal qui forment tes deux bras, comme deux mains géantes qui s’étendent pour repousser les forces sinistres et les pouvoirs inférieurs). Pareillement les grands prêtres (les autorités), le bafouant avec les scribes (ou intellectuels) et les Pharisiens (qui se vantent d’être des modèles de vertu, de sainteté) et les anciens (personnes très respectables du monde), disaient : “ Il en a sauvé d’autres ; il ne peut se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël ! Qu’il descende maintenant de la croix (qu’il abandonne le sentier du fil du rasoir et le Sahaja Maïthuna), et nous croirons en lui ; il s’est confié à Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui, car il a dit : Je suis Fils de Dieu ” (il se christifia et ainsi se fit Fils de l’Éternel. Nous-mêmes sommes fils du diable, car nous sommes le fruit de la fornication). De même aussi les brigands qui avaient été crucifiés avec lui, l’insultaient.

Dès la sixième heure (la tentation), il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure (la Neuvième sphère. En faisant la somme kabbalistique, nous avons 9 plus 6 égale 15 ; ce chiffre est l’arcane de Typhon-Baphomet : le diable. Cette valeur correspond à la constellation de la Baleine, sous l’influence cosmique de laquelle se développe l’Initié jusqu’à l’obtention de la Résurrection, rappelons-nous la baleine de Jonas). Vers la neuvième heure, Jésus clama d’une voix forte : “ Eli, Eli, lama Sabachthani ? ” c’est-à-dire : “ Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ” (avant la Résurrection, tout Initié se sent, évidemment, réellement abandonné). Certains de ceux qui se tenaient là disaient, en l’entendant : “ Le voilà qui appelle Élie ! (Hélias, Eliu, Elias, Hélios, le Soleil christ, le Logos intime est notre suprême aspiration). Et aussitôt, l’un d’eux, courant prendre une éponge, l’emplissant de vinaigre et la mettant au bout d’un roseau, lui donna à boire (ainsi, dit-on, le travail avec les forces sexuelles, spinales, est plus amer que le fiel). Mais les autres disaient : “ Laisse ! voyons si Élie va venir le sauver ! ”. Jésus, de nouveau, criant d’une voix forte, rendit l’Âme (c’est ainsi que nous, les Initiés, nous mourons à nous-mêmes, crucifiés. Voir mon livre intitulé Le Mystère de la Fleuraison d’Or).

Et voici que le voile du Temple (le fameux voile d’Isis ou voile sexuel adamique, produit du péché originel) se fendit en deux, de haut en bas (à cause de la mort suprême de l’Ego) ; et la terre fut secouée, et les rochers se fendirent. Mt 27, 27-51.

27. Le Saint-Sépulcre

Il est écrit en lettres de feu, dans le Livre des Splendeurs que, lorsque Jésus, le Grand Prêtre Gnostique, exhala son dernier soupir, la terre philosophique, sa très humaine personne, trembla, en comprenant la tâche difficile que le destin lui réservait ; or, les pierres du sentier sur le fil du rasoir se fendirent, rendant le chemin encore plus difficile (Seuls peuvent le comprendre parfaitement ces Maîtres qui, après être morts à eux-mêmes, se préparent à la Résurrection).

En tant que planète astrologique, Mercure est beaucoup plus mystérieuse que Vénus, et identique au Mithra mazdéen, au Bouddha, au génie ou au dieu ; placé entre le Soleil et la Lune, il est compagnon perpétuel du Soleil de la Sagesse.

Pausanias, dans son Livre V, nous le montre sur le même autel, près de Jupiter. Il portait des ailes pour exprimer qu’il assistait le Soleil dans sa course et il était appelé le Nonce et le Loup du Soleil : Solaris Luminis Particeps. Il était le chef et l’invocateur des âmes, l’Archimage et l’Hiérophante.

Virgile le décrit utilisant son caducée ou son marteau pour rappeler à la vie les malheureuses âmes précipitées dans l’Orque ou les Limbes : “ Tum Virgam Capit, Hac Animas Ille Evocat Orco ” dans le but de leur faire atteindre La Milia céleste.

Ces explications rendent plus clairs les versets suivants : “ Et les tombes s’ouvrirent et de nombreux corps de Saints, qui dormaient dans l’Orque ou les Limbes, se levèrent. Et, sortis des sépulcres, après leur résurrection ésotérique, ils vinrent dans la cité sainte, la Jérusalem d’en haut et apparurent à beaucoup ”.

Incontestablement, de nombreux saints ont voulu s’auto-réaliser intimement, sans le saint sacrement de l’Église de l’Amour (Sahaja Maïthuna). Ces malheureuses âmes tombent toujours dans l’Orque ou les Limbes de l’ignorance, des ténèbres et de la douleur.

La Résurrection n’est possible qu’en mourant à soi-même par la crucifixion, symbole exclusivement sexuel.

Si le grain ne meurt, la plante ne peut naître. Le sentier de la vie est formé des traces des sabots du cheval de la mort.

Mercure est la planète d’or, l’ineffable, que les Hiérophantes interdisaient de nommer, et elle est symbolisée, dans la mythologie grecque, par les fameux lévriers, ou chiens gardiens du bétail céleste, qui s’abreuvent dans les très pures fontaines de la sagesse occulte.

Mercure est aussi Hermès-Anubis, celui qui inspire, ou l’Agathodaemon.

Comme l’oiseau d’Argos, il veille sur la Terre qui le confond avec le Soleil lui-même, ils sont tous deux les Sarama et Sarameya hindous.

C’est avec l’intercession de Mercure que l’empereur Julien priait chaque nuit le soleil occulte ; de plus, raconte Vossius : “ Tous les théologiens assurent que Mercure et le Soleil sont un ; c’est pourquoi Mercure est considéré comme le plus éloquent et le plus sage des dieux ; il n’est pas étonnant, puisqu’il se trouve si près de la Sagesse et de la Parole (ou Logos), qu’il soit confondu avec le Soleil ”.

Mercure est le Troisième logos, le Saint-Esprit, le Premier-Né de la Création, notre Monade véritable, particulière, individuelle.

Ô Dieux saints, comme le sort des Saints serait triste dans les Limbes, si Mercure les abandonnait.

Mercure, Shiva, Grand Hiérophante, Nonce et Loup du Christ intime, suprême espoir de ceux qui dorment dans le Saint-Sépulcre.

Je reconnus l’emblème phallique dans la Barque de Ra, en passant la Huitième Initiation Vénuste, alors je m’exclamais d’une voix forte : “ Quand sonnera la première trompette, je ressusciterai d’entre les morts ”.

“ Salut, ô grande divinité qui navigue dans ta barque ! Parvenu jusqu’ici, j’apparais devant toi ”.

“ Laisse-moi monter sur la passerelle et diriger les manœuvres de la barque comme le font tes serviteurs, les Archontes des planètes ”.

Litelantes s’attrista un peu en regardant mon Saint-Sépulcre ; “ Ne craignez rien ”, lui dit un Mahatma, “ son corps physique ne mourra pas encore ”. Ces paroles la rassurèrent complètement.

À cette époque, loin de ma présente existence, je n’étais pas encore mort à moi-même ; l’Ego était bien vivant ; le sépulcre n’était alors qu’un symbole, comme le cercueil de toute Loge maçonnique.

Je comprenais de façon totale le symbolisme du sépulcre, je savais que je devais mourir en moi-même pour avoir droit à la Résurrection d’Hiram Abif, le Maître secret, à l’intérieur de mon Temple-Coeur.

Cette Initiation s’acheva avec des instructions précises, en rapport avec la mission que j’accomplis actuellement dans le monde.

28. Sérénité et Patience

Il est clair que nous, les frères du Temple des Deux fois Nés, avions éliminé de notre psychisme divers éléments subjectifs infrahumains, mais après être passés par les huit initiations, nous désirions, de toutes les forces de notre âme, entrer dans les travaux magiques ésotériques de la Montagne de la Résurrection.

On nous dit dans le Temple, que nous devions attendre avec beaucoup de patience l’Abbé du Monastère, par suite, les heures s’écoulèrent longues et ennuyeuses, d’une monotonie insupportable, le Vénérable ne semblait pressé d’aucune façon.

Quelques-uns de ces Vétérans de la Première Montagne allaient, venaient, ici et là en protestant, impatients du singulier retard du Supérieur.

Il y a des cas surprenants dans la vie et l’un d’entre eux fut l’entrée étonnante de l’Abbé du Temple. Tous les frères de l’ordre sacré en furent stupéfaits, car parmi les nôtres quelques-uns avaient déjà perdu l’espoir de voir le Maître.

Face à la confrérie sacrée, le Vénérable prit la parole : “ Il vous manque, Frères, deux vertus que celui-ci possède ”, dit-il en pointant son index vers moi.

Puis, d’une manière à la fois douce et impérative, il m’ordonna : “ Dites-leur, Frère, quelles sont ces deux vertus ! ”.

“ Il faut savoir être patient, il faut savoir être serein ”, m’exclamais-je d’une voix claire et posée.

“ Vous voyez ! êtes-vous convaincus ? ” tonna l’Abbé solennellement. Tous les Adeptes, aussi effrayés qu’émerveillés, décidèrent de garder un silence respectueux.

Incontestablement, tous les membres de la Congrégation sauf moi furent ajournés, car seule mon insignifiante personne qui ne vaut rien, sortit victorieuse de la difficile épreuve.

L’austère Hiérophante m’offrit ensuite une belle orange, j’en compris immédiatement le sens profond.

Beaucoup plus tard, j’eus à comparaître devant la Confrérie d’un autre monastère de la Fraternité blanche universelle dans le but précis de recevoir des instructions et de signer des documents.

Alors on me prévint avec les paroles suivantes : “ Tu dois très bien te protéger du froid lunaire ”.

Après une longue continence, il me fut urgent de retourner à la Forge ardente de Vulcain, car incontestablement, de Montagne en Montagne, existent toujours de longues périodes d’abstinence sexuelle.

29. Les Neuf Degrés de la Maitrise

Il est urgent, inajournable, de saisir, apprendre et capter de façon complète et unitotale la profonde signification des neuf Maîtres qui partirent à la recherche d’Hiram et de ses assassins.

Incontestablement, aucun des neuf Maîtres n’alla vers le Nord, mais, intelligemment répartis en trois groupes de trois, ils se dispersèrent respectivement vers l’Orient, le Midi et l’Occident. Ce fut ostensiblement ce dernier groupe qui parvint à découvrir la tombe et les meurtriers.

Ce pèlerinage symbolique et ésotérique des neuf Maîtres se réfère spécifiquement au pèlerinage individuel que tout Initié doit accomplir dans la Deuxième Montagne, en passant par neuf étapes ou degrés successifs correspondant aux Neuf Sphères : la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.

Nous pouvons et devons énoncer ce qui suit : c’est seulement par ces pèlerinages intimes de sphères en sphères que nous serons à même de vivifier et de faire resurgir en chacun de nous le Maître Secret Hiram, Shiva, l’époux de notre Divine Mère Kundalini, L’Archihiérophante et l’Archimage, la Monade particulière, individuelle, notre Être Réel.

Être un maître est une chose, mais atteindre la Perfection dans la Maîtrise en est une autre très différente.

Un ésotériste, en fabriquant dans la Forge des Cyclopes le To Soma Heliakon, la robe des noces de l’âme, acquiert le stade d’Homme et de Maître par la suite, mais ce n’est pas encore la perfection dans la maîtrise.

Le chiffre neuf, en ce qui concerne la rhétorique, nous met en intime relation mystique avec les neuf Muses éternelles.

Il n’est pas inutile de citer dans ce chapitre chacune de ces déesses ineffables du classicisme antique : Clio, Erato, Melpomène, Calliope, Euterpe, Thalie, Uranie, Polymnie, Terpsichore.

Le vécu est une chose très importante afin que nos aimables lecteurs puissent mieux comprendre la doctrine.

Écoutez-moi : une nuit, qu’importe maintenant la date, le jour ou l’heure, magnifiquement paré de la robe des noces de l’âme, je sortis volontairement du corps physique.

Ressentant dans toute la présence de mon Être cosmique une sorte d’exquise volupté spirituelle, je flottais avec douceur dans l’Aura de l’Univers.

Dans ce suprême bonheur, tel un oiseau céleste, je me posais sur le limon de la terre sous le vert feuillage d’un arbre silencieux.

Alors, d’une voix forte, j’invoquais les Adeptes de la Fraternité Occulte.

Incontestablement, je fus entendu.

Les Frères me conduisirent aimablement jusqu’au merveilleux Temple aux Murs transparents.

Le Mahatma demeurait assis devant son bureau comme s’il attendait de nombreux visiteurs.

“ J’aimerais savoir, dis-je, ce qui me manque ! ”.

Le Vénérable sortit d’entre les rayonnages d’un meuble un certain livre secret, il en consulta les pages et répondit ensuite : “ Il vous manque 58 minutes ”.

“ Vous devez présenter ici 36 Bolivars de 23 kilos chacun et les 8 Initiations reçues doivent être qualifiées ”.

“ Merci, Vénérable Maître ”. Je sortis ensuite du Temple avec grande humilité et vénération.

Analyse kabbalistique de ce problème :

58 minutes : 5 plus 8 égale 13. Cet arcane signifie la mort de tous les éléments subjectifs qui composent le moi.

36 Bolivars : 3 plus 6 égale 9. Rompre les chaînes et les fers dans les mondes submergés des neuf planètes citées dans ce chapitre, travail intense dans la Forge Ardente de Vulcain.

23 kilos : 2 plus 3 égale 5. Les travaux de libération devront être parfaits sous les splendeurs de l’étoile flamboyante à cinq pointes (Rappelons-nous le Rishi Baha Deva et ses 23 prophètes).

Qualification : avant la résurrection authentique, chacune des huit Initiations doit être qualifiée. Cela s’accomplit en huit ans durant lesquels nous devons faire l’expérience du livre du patriarche Job dans toute sa crue réalité.

J’affirme solennellement l’énoncé suivant : jamais les huit Initiations ne pourraient être qualifiées qu’en un temps précédemment indiqué d’au moins huit ans.

Évidemment, à chacune des initiations correspond un an ; avec pour corollaire qu’il faut huit ans pour les huit Initiations.

En clair : cette période de huit ans correspond exclusivement à l’épilogue de toute une série mystique de profonds travaux ésotériques réalisés dans toutes et chacune des neuf planètes citées plus haut.

Indubitablement, de tels travaux s’accomplissent en un temps variable et, en vérité, ils sont souvent très délicats.

Il est ostensible que celui qui parvient à la Deuxième Montagne ne reçoit de ce fait ni degré ni Initiation.

La perfection dans la maîtrise advient seulement lors de la Résurrection ésotérique transcendantale.

La pleine manifestation de la Monade dans l’Intime du Maître ressuscité lui confère d’extraordinaires pouvoirs magiques.

30. Le Patriarche Hénoch

Le symbole du temps auquel l’anneau de bronze fait aussi référence conduit cycliquement l’Arhat gnostique à cette antique époque des Patriarches dénommée aussi Âge de Bronze ou Dvapara-Yuga, qui précéda notre actuel Âge de Fer ou Kali-Yuga.

Les meilleures traditions occultes affirment toujours qu’entre ces deux âges arriva la seconde catastrophe transapalnienne qui modifia totalement la physionomie géologique de la planète Terre.

Le septième d’entre les dix sublimes Patriarches antédiluviens fut complètement différent des six qui le précédèrent au cours des siècles (Adam, Seth, Enoch, Qénan, Mahalalel, Yèred) et des trois qui le suivirent (Mathusalem, Lamech, Noé).

Mais ce qui nous étonne le plus est le nom très sacré d’Hénoch dont la traduction signifie : Initié, Dédié, Consacré, Maître.

La Genèse hébraïque (5, 24) affirme de façon solennelle qu’Hénoch ne mourut pas physiquement, mais “ marcha avec Dieu, puis il disparut, car Dieu l’avait pris ”.

Les très anciennes traditions ésotériques qui se perdent dans la nuit des temps disent clairement qu’Hénoch, se tenant sur la cime majestueuse du mont Moria, eut un Samadhi de clairvoyance dans lequel sa conscience objective illuminée fut emportée aux neuf cieux cités par Dante dans sa Divine comédie, et que dans le dernier (celui de Neptune), il trouva la parole perdue (son propre Verbe, sa Monade particulière, individuelle). Plus tard, ce grand Hiérophante voulut exprimer cette vision dans un souvenir permanent et impérissable.

Alors, de façon catégorique, dans sa grande sagesse, il édifia sous ce même lieu béni, un temple secret et souterrain comprenant neuf voûtes successivement disposées l’une sous l’autre dans les vivantes entrailles de la montagne.

Son fils Mathusalem fut certainement l’architecte chargé de la partie matérielle de l’extraordinaire sanctuaire. Il n’est pas fait mention du contenu et du destin spécifiques de chacune des voûtes ou caves magiques communiquant entre elles par un escalier en spirale.

La dernière de ces cavernes est cependant celle qui détient toute l’importance occulte, de sorte que les précédentes en constituent seulement la voie secrète indispensable par laquelle on arrive au plus profond de la montagne.

C’est dans ce dernier Pénétral ou Sancta très intime que le patriarche Hénoch déposa son plus riche trésor ésotérique.

La Toison d’Or des Anciens, le Trésor ineffable et impérissable que nous cherchons, ne se rencontre jamais en surface, car nous devons fouiller, creuser, chercher dans les profondeurs de la terre jusqu’à sa rencontre.

Descendant courageusement dans les entrailles ou les enfers du Mont de la Révélation, l’Initié trouve le trésor mystique, sa Monade divine, qui s’est gardé pour lui à travers les siècles incalculables qui nous ont précédés dans le cours de l’histoire.

Dans le chapitre II de l’Apocalypse de Saint-Jean, nous pouvons encore lire :

Au vainqueur, je lui donnerai de la manne cachée ; et je lui donnerai une pierre blanche, et sur cette pierre un nom nouveau que personne ne sait, sinon celui qui le reçoit. Apoc 2, 17.