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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

31. Le Ciel Lunaire

Le Grand-Oeuvre individuel s’accomplit donc sous la domination zodiacale des Puissances titanesques.

Les douze travaux d’Hercule, prototype de l’homme véritable, indiquent, révèlent la voie secrète qui nous conduit jusqu’au grade de Maître parfait et de Grand Élu.

D’abord vient la capture et la mort du Lion de Némée, la force des instincts et des passions incontrôlées qui dévastent et dévorent tout.

En extase, je fus mené conscient jusqu’au monde lunaire (ou monde astral). Alors, je reçus des conseils d’une infinie sagesse.

Mon Âme fut émue au plus profond d’elle-même à la rencontre de l’Ancien du temple des deux fois nés ; notre cher Recteur, le vieux sage, semble avoir toutes les caractéristiques du citron, mais il est ostensible qu’il rayonne d’un amour infini.

Je compris que pour avoir le droit d’accéder au Ciel lunaire (Astral supérieur), je devais d’abord descendre aux Enfers sélénites (Astral inférieur) et affronter courageusement les trois Furies.

En écrivant ces lignes, me vient en mémoire ce passage initiatique dans lequel Ginès de Lara, conduit par son Maître, contemple étonné les eaux miroitantes du lac.

“ Regarde maintenant par ici ! ” s’exclame le Mahatma.

Et, les cheveux dressés sur la tête, Ginès regarda et vit deux choses qu’aucun mortel n’a jamais vues, mais qui n’en sont pas moins étonnantes et certaines.

Il vit d’abord, comme à travers un télescope géant, les habitants de ce côté-ci de la Lune, êtres malheureux au-delà de toute mesure, et dont la nature et l’origine sont gardées en grand mystère par “ ceux qui savent tout ”.

Il vit ensuite quelque chose de plus merveilleux encore, le secret de l’autre côté du satellite, celui de la face cachée d’où jamais on ne vit la Terre misérable, lieu où un mystique a voulu situer le Paradis d’Hénoch et d’Élie, les deux Djinns du peuple hébreu.

Après cette petite digression, revenons au sujet du présent chapitre.

Quand je voulus grimper à l’échelle symbolique de Jacob, le Vieillard Sacré du Temple arracha de l’arbre de la connaissance, l’arbre de la Science du Bien et du Mal, une branche à la senteur délicieuse, il me la fit sentir, cette fragrance était sûrement nirvanique, “ Pour que tu puisses monter, respire toujours l’odeur de cette branche ”, telles furent les paroles de l’adepte.

Incontestablement, nous devons pratiquer le Sahaja Maïthuna, respirer le parfum délicieux du fruit défendu, mais sans manger celui-ci, telle est la loi.

Dans les abîmes de Séléné, je commençais mon travail en détruisant Judas, le démon du désir.

Il est inutile de préciser qu’heureusement et grâce à l’aide directe de ma Divine Mère Kundalini l’horripilant démon du désir fut réduit en cendre.

Un peu plus tard, je dus poursuivre ma tâche avec l’inquiétant démon du mental qui nous procure tant d’amertume, l’abominable Pilate de tous les temps.

Annihilation ! terrible mot. Ce fut la fin catastrophique du fatal Pilate qui me tourmentait.

Plus tard, je poursuivis mon travail dans l’abîme par l’attaque de Caïphe, le démon de la mauvaise volonté, la plus détestable des trois Furies classiques qui habitent en chacun de nous.

La troisième Furie mourut certainement après avoir reçu plusieurs coups de lance dans le corps.

Rien n’égalait son horrible aspect, personne n’avait dans sa chevelure autant de serpents, ses sœurs mêmes la craignaient, la misérable brandissait dans ses mains toutes les venimeuses Gorgones de l’Enfer.

Je pus vérifier d’une façon claire et étonnante tout le processus de la mort des trois Furies.

Il est incontestable qu’elles passèrent par toutes les métamorphoses magiques chantées par Ovide.

Si, au début, ces métamorphoses furent gigantesques et horribles, comme le monstre Polyphème de la terre maudite, qui dévora implacablement les compagnons d’Ulysse, elles revêtirent ensuite, à l’instant d’atteindre la Parque souveraine, l’aspect de nouveau-nés.

Ces ombres abominables, ces trois Traîtres, que j’avais en moi, moururent fort heureusement.

Aïe ! aïe ! aïe ! Que serais-je devenu sans l’aide de ma Divine Mère Kundalini ?

J’invoquais ma Mère du fond de l’abîme et elle empoigna la lance d’Eros.

32. Guenièvre

La Dame éternelle, l’Âme-Esprit (Bouddhi), exige toujours de son chevalier (l’Âme humaine, le Manas supérieur) toutes sortes de sacrifices inouïs et d’exploits prodigieux.

Elle, la Divine Épouse parfaite, est Guenièvre, la Reine des Djinns, celle qui versait le vin à Lancelot.

Vin délicieux de la spiritualité transcendante, dans les coupes initiatiques de Sukra et de Manti.

Coupes qui, en somme, ne sont que le Saint-Graal avec sa signification de Calice de la boisson suprême ou nectar initiatique des Dieux saints.

Heureux le chevalier qui, après la lutte difficile, célèbre ses fiançailles avec la Reine des Djinns !

Il est écrit en lettres d’or dans le livre de la vie, qu’à l’intérieur de Bouddhi (l’Âme spirituelle), comme un vase d’albâtre fin et transparent, brûle la flamme de Prajna (l’Être).

Une nuit de délices indicibles, j’eus la chance de rencontrer ma bien-aimée aux abords secrets de la Deuxième Montagne.

Sur le sentier solitaire avançait lentement le carrosse de ma promise.

La Légende des siècles dit que la marquise de Réaupré se promenait dans une voiture à la beauté singulière, car elle était faite de porcelaine pure, mais le carrosse triomphal de ma Walkyrie adorable ressemblait beaucoup plus à cette autre voiture qu’utilisait au temps du Rococo la femme du duc de Clermont : voiture splendide avec un attelage de six chevaux ferrés d’argent et aux roues cerclées du même métal.

Le carrosse triomphal de mon adorée s’arrête devant un palais de porphyre lumineux à la richesse et à la splendeur de l’Orient, aux murs et aux caissons éclatants.

Le splendide véhicule s’arrête devant les portes de bronze resplendissant qui étonnent de tant de majesté.

La voiture est vite entourée par un aimable chœur ; chevaliers, princes et nobles distingués ; jolies dames et délicats enfants.

Quelqu’un fait signe et j’obéis ; j’avance vers le carrosse de l’amour, je vois à travers les cristaux du bonheur ma Walkyrie (Bouddhi).

Elle, parée de la robe nuptiale, l’habit des Noces de l’Âme, ma promise est arrivée dans sa voiture resplendissante pour les fiançailles.

Me marier devant le saint Autel avec mon Âme jumelle, la Bouddhi théosophique, quelle chance, mon Dieu ! Mais on me dit que je devais attendre encore un peu.

La virile pourvoyeuse de la force d’en haut m’ajourna et je souffris l’indicible.

À cette époque, je dus m’immerger profondément dans les Mystères sacrés de Minna, les effrayantes ténèbres lunaires d’un amour qui est le frère jumeau de la mort.

Je travaillais intensément dans la superobscurité du silence et l’auguste secret des sages.

Je dus attendre un temps, des temps et la moitié. Mais je soupirais après Guenièvre, la Reine des Djinns (mon Âme spirituelle).

Une nuit, les étoiles scintillantes dans l’espace infini semblèrent revêtir un nouvel aspect.

Loin de l’agitation du monde, je me trouvais en extase, la porte de ma chambre demeurait hermétiquement fermée.

Ce fut certainement alors que je célébrais les noces avec mon Adorée (Bouddhi) ; elle entra en moi et je me perdis en elle.

En ces instants de bonheur, le Soleil de Minuit (le Logos solaire) brilla intensément.

Je me sentis intégralement transformé ; le fameux chakra Sahasrara, le Lotus aux Mille pétales, la Couronne des Saints, resplendit victorieusement dans ma glande pinéale, et j’entrais dans cet état connu des Hindous sous le terme sanscrit de Paramananda (Suprême félicité spirituelle).

Ce fut alors que j’éprouvais la nécessité de me convertir en un authentique et légitime Brahmavid-Varishtha.

Les mille Yoga-Nadis du Sahasrara me conférèrent le pouvoir sur certaines forces subtiles de la nature.

Bouddhi, ma Guenièvre, mon Âme spirituelle, en plus de porter le Shiva-Shakti-Tattva au maximum de son activité vibratoire, avait amené le Padma coronaire à un état d’intenses fonctions mystiques.

Alors je me vis, converti en Messager de la Nouvelle Ère du Verseau, enseignant à l’humanité une doctrine si neuve et si révolutionnaire, et cependant si ancienne.

Lorsque j’ouvris la porte de ma chambre, l’Œil de Diamant (la Pinéale) me permit de voir d’innombrables ennemis. Il est évident que la diffusion de la Gnose dans son aspect révolutionnaire augmentera chaque fois plus le nombre de mes adversaires.

Il n’est pas superflu de dire qu’après ce grand événement cosmique, il a fallu qu’un certain rite nuptial se réalise dans un Temple. Un grand nombre de personnes assistèrent à ce festival de l’amour.

Incontestablement, à la Cinquième Initiation du Feu, j’avais incarné mon Âme humaine (le Manas supérieur de la Théosophie).

Plus tard, ô Dieux ! par ces épousailles alchimiques et kabbalistes j’incarnais aussi mon Âme spirituelle (la Bouddhi).

Ostensiblement, au cœur de cette dernière brûle toujours de façon inaltérable la flamme de Prajna (l’Intime).

33. Le Dragon des Ténèbres

Je pensais qu’après les noces chimiques avec mon âme spirituelle, j’entrerais de plain-pied dans une lune de miel paradisiaque ; j’étais loin de soupçonner que parmi les retraites submergées du subconscient humain se cachait le sinistre et ténébreux Mara de l’Évangile bouddhiste, le fameux dragon des ténèbres cité dans l’Apocalypse de Saint-Jean, le père des trois traîtres.

Gigantesque monstre abyssal aux sept têtes infrahumaines, personnifiant toujours les sept Péchés capitaux : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse et gourmandise.

Et la grande bête rugit épouvantablement comme rugirait un lion et les puissances des ténèbres frémirent d’horreur.

C’est seulement avec l’électricité sexuelle transcendante en pleine Magie sexuelle qu’il est possible de réduire en poussière cosmique cette horripilante engeance abyssale !

Heureusement, je sus profiter au maximum du Coïtus Reservatus pour faire ma supplique à Devi Kundalini, le Serpent igné de nos pouvoirs magiques.

Le monstre empoigne de la main gauche la redoutable lance, trois fois il tente en vain de me frapper, il jette désespérément contre moi la lourde pique ; ma Divine Mère Kundalini intervient à ce moment ; elle s’empare de la singulière relique et en blesse mortellement le dragon rouge.

Mara, l’horripilante bête infernale perd alors sa stature gigantesque, se rapetisse peu à peu, se réduit à un point mathématique et disparaît pour toujours de l’antre ténébreux.

Puis, cette fraction de ma conscience qui était auparavant absorbée dans le monstre abominable revient, retourne à moi.

Terribles sont les secrets du vieil abîme, océan obscur et sans limites, où la nuit primitive et le Chaos, ancêtres de la nature, maintiennent une perpétuelle anarchie au milieu de la rumeur de guerres éternelles, se soutenant à l’aide de la confusion.

La chaleur, le froid, l’humidité, la sécheresse, quatre champions terribles se disputent ici la suprématie et conduisent au combat leurs embryons d’atomes, qui, se groupant autour de la bannière de leurs légions et réunis en différentes tribus, armés légèrement ou pesamment, pointus, ronds, rapides ou lents, fourmillent, aussi innombrables que les sables du Barca ou ceux de la plage ardente de Cyrène, entraînés pour prendre part à la lutte des vents et pour lester leurs ailes rapides.

L’atome auquel s’agglutinent le plus grand nombre d’atomes domine pour un moment ; le chaos gouverne en tant qu’arbitre et ses décisions viennent augmenter chaque fois plus le désordre grâce auquel il règne ; après lui, il est ostensible que dans ces mondes infernaux le Chaos dirige tout.

Devant cet abîme sauvage, berceau et sépulcre de la nature, devant cet antre qui n’est ni mer ni terre, ni air ni feu, mais qui est formé de tous ces éléments qui, mêlés confusément dans leurs causes fécondes doivent toujours combattre de la même façon, à moins que le Démiurge créateur ne dispose de leurs noirs matériaux pour former de nouveaux mondes, devant ce barbare Tartare, le Dragon des Ténèbres exhala son dernier souffle.

Il est facile de descendre dans les mondes infernaux, mais il l’est moins d’en revenir. Ici est le dur travail ! ici la difficile épreuve !

Quelques héros sublimes, peu en vérité, ont réussi le retour triomphal. Des forêts impénétrables séparent l’Averne du monde de la Lumière et les eaux du terne fleuve Cocyte tracent dans cette pénombre des replis labyrinthiques dont la seule image effraie.

34. Conclusion des Travaux Lunaires

Après avoir réduit en poussière cosmique Mara, le Père des trois Furies, il me fallut affronter les bêtes secondaires de l’abîme.

Le jour finissait doucement, l’air délicieux de la nuit invitait les êtres vivants qui peuplent la terre à se reposer de leurs fatigues et moi, misérable ver de la boue terrestre, j’étais seul à vouloir soutenir les combats du chemin et des choses dignes de compassion que ma mémoire écrira sans erreur.

Ô Muses ineffables ! ô Grand Esprit divin ! venez à mon aide. Inspirez-moi pour que mon style ne trahisse pas la nature du sujet.

Le tonnerre interrompit ma profonde rêverie si fortement, que je fus comme un homme qui s’éveille brusquement, je me levais, et, promenant les yeux autour de moi, je fixais mon regard pour reconnaître le lieu où je me trouvais ; je me vis alors dans une maison solitaire près d’un chemin ténébreux.

Assis dans un fauteuil rustique près de la fenêtre d’où l’on voyait bien le sentier escarpé, j’évoquais très sincèrement les temps passés.

Certainement, à une autre époque, je m’étais trouvé là dans la demeure de l’abîme et devant le même chemin.

Rien de cela ne me paraissait nouveau, je compris que j’étais en train de récapituler les Mystères ; me levant du fauteuil, j’ouvris la vieille porte de cette demeure et sortis en marchant doucement, doucement, doucement sur le chemin solitaire.

D’un coup d’œil balayant l’espace du regard aussi loin qu’il est possible à la pénétration de la vue spirituelle, je vis ce parage triste, sombre et dévasté.

Le sol était humide et je dus m’arrêter brusquement devant un câble électrique qui gisait tendu par terre.

Un câble de cuivre chargé à haute tension ? Quelle horreur ! Et j’étais sur le point de marcher dessus.

“ Il est préférable de mourir libre que de vivre prisonnier ”, ainsi clama la voix du silence dans la nuit du mystère.

Et moi qui, alarmé, avais l’intention à cet instant précis de reculer, je me sentis réconforté.

J’avançais résolument dans ces parages sublunaires, le long de la tortueuse sente abyssale.

Le sentier escarpé tourna brusquement à gauche et pénétra à travers des collines très pittoresques.

Sur celles-ci, je vis quelque chose comme un parc national le dimanche, un rassemblement bigarré de créatures humaines qui semblaient jouir délicieusement de la prairie.

Pour l’amusement de beaucoup, quelques vendeurs ambulants allaient et venaient ici et là, en vendant des ballons de couleurs.

Vivant symbole de la vie profane, ainsi le compris-je, mais il est sûr que j’avais aimé vivre tout cela avec intensité.

J’étais si absorbé par cela, contemplant les foules de toujours, lorsque soudain, voici qu’une chose insolite et inhabituelle se produisit, il me sembla qu’un moment, le temps s’arrêta réellement.

En ces instants de terreur surgit d’entre les broussailles un loup sanguinaire qui, féroce et l’air méchant, essaie en vain d’agripper sa proie ; devant lui, fuyant la Parque impitoyable, quelques poules caquettent, désespérées.

Extraordinaire symbole occulte : volatile de basse-cour, pusillanime, craintif, timide. Loup sanguinaire, cruel, impitoyable.

Peur ! terreur ! épouvante ! états humains sublunaires de l’infraconscience humaine, et moi qui croyais être mort à moi-même, j’ignorais l’existence de ces agrégats psychiques dans mes propres enfers atomiques.

Heureusement, jamais durant la lutte difficile, je n’oubliais la Lance sainte ; grâce à ma Divine Mère Kundalini, j’en ai surpassé beaucoup en force et en habileté à la Lance.

Ayant déjà fait tomber les principaux démons-mois, viles personnifications de mes horribles défauts infrahumains, mes Travaux lunaires se conclurent d’une façon épique en mettant à mort avec la sainte Haste de nombreuses autres bêtes infernales.

Il n’est pas superflu de dire que j’amassais un très riche butin de guerre après de nombreuses et sanglantes batailles.

Je veux mentionner particulièrement ces multiples gemmes précieuses de ma propre existence, ces grains de conscience tapis, embusqués, parmi ces horripilantes engeances de l’Enfer.

La dernière partie du travail eut un caractère complètement atomique. Il n’est pas facile d’expulser les intelligences malignes de leurs habitacles nucléaires.

Cela est certainement ce que l’on comprend par transformer les eaux noires en blanches.

Maintenant, ces atomes sont devenus les véhicules merveilleux de certaines intelligences lumineuses.

Étincelles magnifiques, atomes capables de renseigner sur les activités de l’ennemi secret.

Une nuit de gloire, j’eus l’honneur le plus grand qui se puisse offrir à un être humain : je fus visité par le Christ cosmique. L’Adorable portait un grand livre dans la main droite tandis qu’il me disait : “ Rends-toi à présent à la sphère de Mercure ”.

En voyant le Maître, je ne pus que m’exclamer en disant : “ Seigneur ! vous êtes arrivé plus vite que je ne pensais. Je ne vous attendais pas encore ”.

Le Christ vivant répondit doucement : “ Je tarde parfois quand je dois venir au mois de Mars. Tu dois toujours continuer à mourir ”.

“ Comment ? continuer à mourir ? toujours ? ”.

“ Oui ”, répondit l’Adorable, “ tu dois continuer à mourir ”, répéta-t-il.

Ce qui arriva ensuite fut prodigieux. Le Maître s’éleva lentement vers le Soleil de Minuit, se détachant ensuite un peu de l’Astre-Roi pour me bénir et pardonner mes anciennes erreurs.

Ce fut ainsi que j’obtins ma réintégration au Premier Ciel, la demeure des anges ineffables.

J’étais sans conteste un ange déchu, mais il est clair que j’avais été pardonné.

Dans la Cathédrale de l’Âme, il y a plus de joie pour un pécheur repenti que pour mille justes qui n’ont pas besoin de repenti.

35. Le Ciel de Mercure

Maintenant survient le second Travail d’Hercule, transcendantal et transcendant : la destruction de l’Hydre de Lerne, monstre symbolique d’origine immortelle, doté de neuf têtes menaçantes qui se régénèrent chaque fois qu’elles sont détruites, menaçant les troupeaux aussi bien que les récoltes.

Lutte difficile, pendant laquelle le Héros solaire est accompagné par Iolaos, son aurige et inspirateur, dont le rôle est très semblable à celui de Sri Krishna dans sa relation avec Arjuna (voir la Bhagavad-Gita, le Chant du Seigneur).

Quoique ce travail magnifique puisse s’interpréter comme une œuvre bienfaisante dans un delta marécageux comme celui du Nil sacré, cette Hydre multiforme est aussi une image allégorique qui personnifie clairement le Mental avec tous ses défauts psychologiques.

En tant que constellation, cette Hydre symbolique a sa partie antérieure entre le Lion et le Cancer, s’étendant au Sud jusqu’aux pieds resplendissants de la Vierge.

Avec des charbons ardents, Iolaos brûle les têtes renaissantes, là où Hercule les écrase avec sa masse, après quoi, celui-ci ayant coupé la tête immortelle, symbole extraordinaire de l’amour authentique, la cache sous un rocher qui évidemment va servir de Pierre philosophale de sa vie régénérée exquisement spirituelle.

Il est écrit en lettres de feu dans le livre de la vie : “ Qui veut monter doit d’abord descendre, chaque exaltation est toujours précédée d’une terrible humiliation ”.

Sans conteste, je désirais en vérité et de toutes les forces de mon âme monter, faire l’Ascension jusqu’au Ciel de Mercure, le Devachan des Hindous, le monde mental supérieur, la Demeure des Archanges. Mais il fut indispensable, avant, de descendre aux Enfers du Mental pour y détruire l’Hydre de Lerne.

Ces défauts psychologiques à multiples facettes que j’avais réduits en poussière cosmique dans les Enfers lunaires continuaient à exister comme les têtes abominables de l’Hydre fatale, dans les divers replis du mental.

Horripilantes créatures animalesques, répugnantes engeances abyssales, elles personnifiaient clairement chacun de mes propres défauts psychologiques.

On peut se donner le luxe de comprendre une erreur psychologique, sans que pour ce motif on en ait saisi la profonde signification.

Sans conteste, nous avons en très grande urgence besoin non seulement de comprendre, mais aussi de saisir le sens profond de ce que nous voulons éliminer.

Éliminer les têtes (défauts psychologiques) de l’Hydre de Lerne n’est possible qu’au moyen de l’électricité sexuelle transcendante, pendant le Sahaja Maïthuna dans la Forge des Cyclopes.

Puisque la Copulation métaphysique dans la Neuvième sphère est une forme de prière, je suppliais dans ces instants Devi Kundalini.

Goethe, le grand initié allemand, adorant sa Divine Mère Kundalini, s’exclamait plein d’extase :

Vierge pure,

Mère digne de vénération,

Reine par nous élue,

Et de condition égale aux Dieux.

Désirant mourir à lui-même, ici et maintenant, pendant le Coït chimique, ce grand Barde disait :

Flèches, transpercez-moi,

Lances, soumettez-moi,

Masses, blessez-moi,

Que tout disparaisse,

Que tout s’évanouisse.

Brille, étoile éternelle,

Foyer de l’éternel amour.

Sans conteste, je procédais toujours de façon très semblable et l’Hydre de Lerne, peu à peu, lentement, perdit chacune de ses abominables têtes.

Une fois, me trouvant dans un monastère du Tibet Oriental, j’eus l’occasion de dire à ma Divine Mère Kundalini ce qui suit :

“ Toi et moi, nous causons et semblons être deux personnes différentes et cependant, nous sommes le même Être ”.

Ce n’est pas trop d’affirmer avec emphase que la réponse fut vraiment extraordinaire :

“ Oui, Mon Fils ! toi et moi sommes le même Être, mais dérivé ”.

Au nom de la vérité, je confesse franchement et sans ambages, que sans l’aide immédiate de ma Divine Mère Adorable, je n’aurais pu d’aucune manière éliminer radicalement l’Hydre de Lerne (mes défauts psychologiques dans le subconscient intellectuel).

Avant que la flamme d’or puisse brûler d’une lumière sereine, la lampe doit être soigneusement placée à l’abri de tout vent. Les pensées terrestres doivent tomber mortes aux portes du Temple.

La mort qui est esclave des sensations rend l’Âme invalide, comme l’esquif que le vent égare sur les eaux.

Lorsque, victorieux, le Soleil de Minuit resplendit dans le firmament spirituel, je revins à l’état d’Archange que j’avais perdu et, heureux, j’entrais dans le Ciel de Mercure.