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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

36. Le Ciel de Vénus

Le troisième exploit d’Hercule, le Héros Solaire, survient maintenant, extraordinaire : je veux me référer instamment à la capture de deux animaux, l’un aussi doux que rapide, l’autre turbulent et menaçant : la Biche de Cérynie et le Sanglier d’Erymanthe.

Nous pouvons et même devons identifier ces fameux quadrupèdes aux deux constellations astrales resplendissantes les plus proches des étoiles des Gémeaux qui se trouvent près des deux centaures, contre qui Hercule soutient une lutte sanglante.

Dans la biche aux pieds de bronze et aux cornes d’or, consacrée à Diane et acquise par Apollon, le Dieu du Feu, nous pouvons voir une claire allusion à l’Âme humaine (l’époux de la Walkyrie), le Manas supérieur de la Théosophie.

Et le terrible sanglier, pervers comme aucun, est le vivant symbole de toutes les basses passions animales.

Il n’est pas superflu d’affirmer qu’en ces instants je désirais très sincèrement et de toutes les forces de mon Âme, entrer dans le Ciel de Vénus : le monde causal, la Demeure des Principes.

Mais il est clair qu’il fallait d’abord avoir des mérites, réduire en poussière cosmique l’effrayant sanglier.

Il est nécessaire de descendre avant de monter ; chaque exaltation est toujours précédée d’une terrible humiliation.

Descendre aux Enfers vénusiens fut indispensable, urgent, inajournable, avant l’Ascension.

Il fallait une information préalable et celle-ci en elle-même s’avérait certainement pressante, péremptoire.

Des indications précises, extraordinaires, me vinrent pendant la méditation ; il est évident que l’Initié est toujours aidé.

Sur une grande table, très semblable à l’attrayant damier d’un jeu d’échecs, au lieu des pièces connues de ce jeu, je vis de nombreuses figures animales d’aspect répugnant.

Incontestablement, avec l’aide de ma Divine Mère Kundalini, j’avais déjà éliminé les défauts de type psychologique, dans le monde astral comme dans le monde mental, mais les germes-causes de ceux-ci continuaient à exister en moi-même ici et maintenant.

Dans le domaine de la plus pure psychologie expérimentale, nous pouvons affirmer l’énoncé suivant :

L’élimination radicale de n’importe quel défaut psychologique échoue absolument lorsqu’on n’en dissout pas la cause secrète.

Extirper de mon psychisme ces causes intrinsèques fut certes ma tâche dans les Enfers vénusiens.

Je dus surmonter victorieusement d’épouvantables tentations charnelles comme celles dont souffrit le patriarche Saint-Augustin au pied de la Croix.

Le Mystère gnostique est présent,

Dans le vol tranquille de la colombe,

Et le péché du monde dans le serpent,

Qui mord au pied l’ange qui le dresse.

Sur l’éternelle nuit du passé,

S’ouvre l’éternelle nuit du futur.

Chaque heure, une larve du péché,

Et le symbole du serpent et de la pomme.

Immense est la multitude des délits dont les germes causes doivent être éliminés et même si j’avais cent bouches, cent langues et une voix de fer, je ne pourrais pas les énumérer tous.

Dans le Tartare où l’on châtie les méchants, je rencontrais aussi deux vieux amis de jeunesse, l’un vit toujours, l’autre est déjà mort.

Il faut se rappeler que ces titans des temps anciens qui voulaient grimper jusqu’au ciel souffrent maintenant dans les abîmes, enchaînés par la colère de Jupiter.

Là, habitent aussi les insolentes lapites et le hardi Ixion qui attaqua Junon et Pirithoos, qui voulut enlever Proserpine.

Dans le monde souterrain vit aussi l’orgueilleux Salmoné, roi d’Elide, qui réclama pour lui les Honneurs divins, n’étant qu’un simple mortel, un vulgaire ver de terre.

Avant d’abandonner définitivement la demeure de Pluton, je vis quelque chose d’épouvantable, de terrible, comme si un monstre excessivement gigantesque voulait dévorer l’humanité entière. Aïe, aïe, aïe !

Plus tard, je me sentis transformé dans ces Enfers atomiques ; le Christ cosmique entra en moi et je me fondis en lui.

Alors une multitude de mères m’amenèrent leurs enfants et moi, rempli d’extase, je m’exclamais : “ Laissez venir à moi les petits enfants car le Royaume des Cieux leur appartient ”.

Comme je me sentis heureux, le corps causal transformé ! Après avoir béni tous ces tendres enfants, j’abandonnais le Règne minéral submergé et pénétrais victorieux dans le Ciel de Vénus (le monde causal).

Je fus ainsi réintégré à l’état de Principe que j’avais jadis perdu lorsque sur le plateau central d’Asie, je commis la même erreur que le Comte Zanoni.

Tomber soumis, aux pieds paradisiaques de l’exquise beauté féminine, boire la liqueur des mandragores, manger les pommes d’or du Jardin des Hespérides fut certes l’erreur mentionnée. Mais en travaillant, plus tard, avec l’électricité sexuelle transcendante, je retournais sur le chemin que j’avais abandonné jadis.

Ce monde causal merveilleux ou monde de la Volonté consciente, tant de fois cité par monsieur Leadbeater, Annie Besant, Arthur Power, Rudolf Steiner, H.P.B., etc., est évidemment terreur d’amour et de loi. Indubitablement, le Ciel de Vénus n’est pas du temps et il est au-delà du mental.

Il résulte de façon patente que la substance akashique, en tant qu’élément naturel et vibration, ou tattva, constitue en elle-même le fond vivant et philosophal du monde des Causes cosmiques.

Le bleu électrique profond resplendit merveilleusement dans cette région et scintille ici et là, nous comblant d’une exquise volupté spirituelle indescriptible.

C’est le monde des Causes naturelles comme un océan sans limites ni bords ; les vagues incessantes d’actions et de conséquences vont en flux et reflux d’instant en instant.

Il est évident qu’il n’existe pas de cause sans effet ni d’effet sans cause ; une réaction suit toute action ; de n’importe quel acte se dégage toujours une conséquence, ou nous dirions même plus, une série de conséquences.

À cette époque de mon existence actuelle, je reçus beaucoup d’informations objectives démontrées et démontrables.

Exemple : devant l’orateur d’un auditoire, je me présente en pleine assemblée, je ne sais pas être conciliant, je mets mon nez là où il ne faut pas : je réfute des concepts.

Résultat : l’orateur, un homme du monde causal, se retire indigné.

Plus tard, ce conférencier commenta mon attitude avec d’autres et, en fait, cela se traduisit par toute une série enchaînée de conséquences.

Dans le monde causal, je vis aussi avec un mystique étonnement, l’avenir qui attendait la planète Terre et les créatures humaines qui demeurent dans ce monde physique.

Vêtu du corps causal, je me vis soudain à l’intérieur d’une grande gare ferroviaire.

Le Mouvement gnostique est certes, un train en marche ; quelques passagers montent à une gare et descendent à une autre ; rares sont ceux qui arrivent au terminus.

Plus tard, je dus m’immerger dans l’Infini espace étoilé ; j’avais besoin de chercher quelque chose dans l’amphithéâtre de la Science cosmique.

Surpris, admiratif, car je n’ai pas encore perdu la capacité de m’étonner, je pus percevoir avec l’Œil de Dagma ou œil de Shiva, quelque chose d’insolite et d’inhabituel.

Devant ma vision spirituelle, la Terre apparut assiégée à mort par douze géants démesurés, noirs, sinistres, menaçants (les douze constellations zodiacales agençant la cristallisation définitive du Karma mondial).

Les gens des autres mondes n’ignorent pas la Grande Catastrophe qui surviendra et ils s’approcheront avec leurs vaisseaux pour enregistrer ou photographier le cataclysme.

J’ai ici l’Apocalypse de Saint-Jean en pleine action. Collision des mondes. Aïe ! aïe ! aïe !

Il est opportun de citer dans ces pages quelques versets extraordinaires du Coran :

Parmi les signes qui doivent précéder l’arrivée de la dernière heure, se trouve celui de la Lune qui se divisera en deux. Mais malgré cela, les incrédules n’en croiront pas leurs yeux.

Il est évident qu’on ne peut en aucune façon parler d’une division géologique ou physique de notre satellite voisin. On interprète cela politiquement et militairement. Les Grandes puissances se disputeront la Lune.

Quand sonnera la trompette pour la première fois. Quand la terre et les montagnes seront emportées dans les airs et pulvérisées d’un seul coup. Quand le ciel se déchirera et tombera en morceaux. Ce jour sera le jour inévitable. Chap 27, 88.

Collision ! c’est le terme précis. La planète Terre heurtera un autre monde qui s’approche dangereusement.

Quel choc cela fait ! ce sera le Jour du Jugement dernier. Ceux dont les œuvres pèsent dans la balance auront une vie agréable. Ceux qui les ont légères auront pour demeure la fosse ardente (les mondes infernaux).

Quand la terre tremblera avec ce tremblement qui lui est réservé. Quand elle aura vomi les morts qui reposent dans ses entrailles. L’homme se préparera à être jugé.

Le Soleil sera affligé, les étoiles tomberont, les montagnes seront mises en mouvement et termineront en s’écrasant au sol. Le ciel éclatera en mille morceaux et les mers et les rivières confondront leurs eaux. Les tombes s’entrouvriront et les morts ressusciteront. Ceux qui auront pratiqué le bien auront la félicité sans limites ; mais les réprouvés seront également châtiés sans mesure. Chap 69, 13-16.

Incontestablement devant l’inévitable collision, le rapprochement excessif de cette masse planétaire sera à l’origine d’épouvantables tempêtes électromagnétiques.

Il est évident que la présence de ce monde sidéral exerce une attraction sur le feu liquide de l’intérieur de notre globe, alors l’élément igné cherchera à sortir en créant d’innombrables volcans.

En ces jours, la terre sera secouée par de terrifiants tremblement de terre et d’horripilants raz de marée.

Les villages et les villes tomberont en ruine, fatalement, comme de misérables châteaux de cartes.

Des vagues monstrueuses jamais vues fouetteront, avec furie, le plages sablonneuses et un son très étrange surgira du fond des mers.

Indubitablement, la radiation extraordinaire de cette planète tuera des millions de créatures et tout sera consumé dans un apocalyptique holocauste.

Pierre ou Patar, le Grand Hiérophante dit : Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit, dans lequel les cieux passeront avec un grand tumulte, et les éléments brûlants seront défaits, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées.

Dans le monde causal, je contemplais avec un étonnement mystique la Grande Catastrophe qui s’approchait et puisque cette région est celle de la Musique ineffable, la vision fut illustrée dans le courant du son.

Une délicieuse symphonie tragique résonnait dans les fonds profonds du Ciel de Vénus.

Cette partition étonnait, en général, par la grandeur et la majesté, et par l’inspiration et la beauté de son plan, par la pureté de ses lignes et par le colori et la nuance de sa sage et artistique instrumentation, douce et sévère, grandiose et terrifiante, dramatique et lugubre à la fois.

Les passages mélodiques fragmentaires (leitmotiv) qu’on entendait dans le monde causal, dans les différentes situations prophétiques, étaient d’une grande puissance expressive et en intime relation avec le grand événement et les faits historiques qui, inévitablement, le précéderont dans le temps.

Il y a dans la partition de ce grand Opéra cosmique des fragments symphoniques en relation avec la troisième guerre mondiale, des sonorités délicieuses et funestes, des faits horripilants, des bombes atomiques, une radioactivité épouvantable sur toute la terre, des famines, la destruction totale des grandes métropoles, des maladies inconnues, des guerres incessantes ici, là et là-bas, etc.

Entremêlés avec un art sans précédent, on entendit les thèmes liés à la destruction de New-York, Paris, Londres, Moscou, etc.

37. Le Ciel du Soleil

L’œuvre suivante d’Hercule, le Héros solaire, est certainement le nettoyage extraordinaire des fameuses Écuries d’Augias, roi d’Elide, dont la fille, qui connaissait les vertus des plantes, composait des breuvages magiques.

Dans ces étables prétentieuses (vive représentation symbolique de nos propres fonds subconscients submergés), où logeaient ses innombrables troupeaux (ces multiples agrégats psychiques bestiaux qui constituent l’Ego), et parmi eux douze taureaux candides représentant le Karma zodiacal, s’était accumulée la saleté de nombreuses générations.

Hercule devait incontestablement nettoyer ces étables en un seul jour. Les vieilles traditions qui se perdent dans la nuit des temps disent qu’il y arriva en faisant un trou dans le mur et en déviant le cours d’un fleuve pour que ses eaux les inondent.

Ce travail insolite peut cependant être identifié au Verseau, maison zodiacale d’Uranus, Ur-Anas, le Feu et l’Eau Primordiaux, symbolisant clairement les courants sexuels dans l’organisme humain. Uranus en tant que premier roi Divin de la primitive Atlantide est le régent de nos glandes sexuelles.

Uranus, l’Asuramaya, est réellement le premier révélateur des Mystères de la Vie et de la Mort.

C’est sûrement Ur-Anas, le Feu et l’Eau primordiaux, qui déterminèrent intrinsèquement le premier culte luni-solaire de l’androgyne IO (IIIII OOOOO).

IO Pitar est le soleil.

Menès ou Mani est la Lune.

Om Mani Padme Hum, comme mantra au pouvoir ésotérique immense a son équivalence dans les dieux Soleil et Lune dans le sein du Lotus sacré surgi miraculeusement des eaux spermatiques du premier instant.

La Légende des siècles dit qu’Uranus eut quarante-cinq fils de différentes femmes et qu’en outre il eut de Titaea dix-huit autres fils. Ces derniers reçurent le nom collectif de Titans à cause de leur mère. Additionnant entre elles et séparément chacune de ces sommes kabbalistiques, nous aurons les résultats suivants :

45 : 4 plus 5 égale 9. L’Ermite du Tarot. La Neuvième sphère, le Sexe.

18 : 1 plus 8 égale 9. L’Arcane 18 est le Crépuscule du Tarot. Il renferme deux fois l’Arcane 9 : il signifie les ennemis secrets, occultes ; la lutte souterraine dans les domaines de la Neuvième sphère, les ténébreux.

Ostensiblement, Uranus est le roi absolu des fonctions sexuelles ; le maître de la nouvelle ère du Verseau.

Comme Titaea surpassait toutes les femmes en beauté et en vertus, elle fut aussi mise au nombre des Dieux. On nous a dit que ses fidèles dévots, reconnaissants pour tous les biens reçus, l’appelèrent Terre.

Au nom de la vérité, je dois confesser franchement et sans ambages, que le quatrième Travail s’avéra pour moi terriblement facile ; mais je dus passer préalablement par une épreuve délicate.

Dans un vieux parc de la ville, je me vis ainsi, causant avec une noble dame ; quelqu’un qui, sans doute, fut certainement une grande amie.

Nous nous sommes assis sur un banc, très proches l’un de l’autre, éprouvant tous deux un grand amour. Pendant un instant, nous semblions deux amoureux, mais.

Soudain, je me rappelais ma Divine Mère Kundalini et déviais alors ce courant d’amour vers l’intérieur et vers le haut, vers ma Mère adorable.

À ce moment, je m’exclamais de toutes les forces de mon âme : cet amour est pour ma Mère.

Ce fut comme Hercule déviant le cours du fleuve pour que ses eaux inondent les Écuries d’Augias (Que celui qui a de l’entendement comprenne parce que ceci est la sagesse).

Sans conteste, je me trouvais dans les entrailles minérales du Soleil, dans les Enfers solaires.

Comme ils me parurent propres, les mondes submergés de l’Astre-Roi ; des Enfers sans âmes en peine, sans démons ! Quelle merveille !

Il est évident que dans les vivantes entrailles du resplendissant Soleil, les démons ne pourraient vivre ; jamais ces derniers ne résisteraient aux puissantes vibrations de cet astre.

Alors que je me trouvais enfermé dans une des symboliques Écuries d’Augias, je la vis entièrement propre et sans animaux d’aucune espèce, alors je compris.

Je voulus sortir, mais la porte était hermétiquement close ! “ Sésame ouvre toi ! ” criais-je de toutes mes forces.

À cet instant, les portes s’ouvrirent comme par enchantement et alors j’entrais dans une deuxième étable ; je la trouvais aussi propre que la première.

“ Sésame ouvre-toi ! ” criais-je à nouveau et quand s’ouvrirent les portes, je pénétrais dans une troisième étable. Ostensiblement, celle-ci était aussi propre et jolie.

“ Sésame ouvre-toi ! ” criais-je pour la troisième fois, et lorsque s’ouvrit la quatrième porte, je franchis le seuil d’une brillante demeure Solaire.

Ce que je vis au fond du sanctuaire fut quelque chose d’insolite et d’inhabituel. Ô Dieux ! là-bas, assis sur leurs trônes, m’attendaient Osiris, Isis, Horus.

J’avançais jusqu’à eux et, me prosternant, les adorais. À ce moment, je ressentis leurs bénédictions.

Trois aspects de mon Être, mais dérivés, ainsi le compris-je et cela mérite une explication.

Un de nos Rituels gnostiques ésotériques dit textuellement ce qui suit :

Osiris (l’Archihiérophante et l’Archimage, notre Monade particulière, individuelle), puissant empereur, répond au fils suppliant.

Isis (le dédoublement d’Osiris, la Duade mystique, Devi Kundalini), Mère très digne, répond au fils suppliant.

Horus (le Christ intime), répond au pèlerin suppliant.

Ils me reçurent et j’entrais victorieux dans le Ciel du Soleil, dans la demeure des Puissances, dans le monde bouddhique ou intuitionnel.

Alors je reconquis ma place parmi ces créatures divines, glorieux état de conscience que j’avais jadis perdu.

38. Le Ciel de Mars

Le cinquième Travail d’Hercule, le Héros solaire, fut la chasse et la destruction des oiseaux anthropophages et ténébreux qui habitaient le lac Stymphale et tuaient les hommes avec leurs plumes de bronze qu’ils lançaient, à la manière de flèches mortelles, contre leurs victimes sans défense.

Ostensiblement, ce travail se trouve intimement lié à la constellation des Poissons, maison de Neptune, le Seigneur de la Magie pratique.

Sans conteste, ces oiseaux anthropophages sont les cruelles harpies citées par Virgile, le poète de Mantoue.

Pour le bien de la grande cause pour laquelle nous, les frères du Mouvement gnostique, luttons tous, je vais retranscrire maintenant quelques paragraphes de l’Enéide.

Nous approchons des îles Strophades, qui se trouvent dans la mer Ionienne et où habitent les immondes harpies (sorcières horripilantes, djinns noirs), monstres à la tête et au cou de femmes, autrefois jolies demoiselles, mais qui maintenant sont transformées en Furies, dont le contact corrompt quand elles frappent. L’exécrable Séléné les commande, et, pourvues de longues serres, elles ont toujours sur le visage la pâleur de la faim.

Sans penser à elles, nous arrivâmes à cette terre, et, à peine débarqués, rencontrâmes un troupeau de vaches belles et lustrées, qui paissaient sans que personne ne les garde.

Affamés comme nous l’étions, nous ne tardâmes pas à les sacrifier pour rassasier notre appétit de leur viande fraîche. Mais alors que nous étions en plein banquet, les harpies (sorcières) descendirent des montagnes, croassant comme des corbeaux et battant des ailes, et elles approchèrent de notre nourriture leurs bouches immondes.

La viande se corrompit et la puanteur infestait l’air. Alors, nous crûmes qu’il nous serait impossible de les fuir et changeâmes d’endroit, nous réfugiant près des cavernes à l’écart de la plage. Mais pour la seconde fois, comme nous nous disposions à manger après avoir sacrifié de nouvelles bêtes, ces monstres (ces oiseaux anthropophages) revinrent, et abîmèrent de nouveau nos aliments. Remplis de colère, mes hommes se disposèrent à l’attaque et s’armèrent d’arcs et de javelots pour exterminer ces êtres si horribles. Mais leur peau ne se laissait pas traverser par le bronze et leurs flancs étaient invulnérables. Alors l’affreuse Séléné dit en criant tandis qu’elle voltigeait au-dessus de nos têtes :

Pourquoi nous faites-vous la guerre, insensés ?

Les Dieux nous ont faites immortelles.

Nous vous avons attaqués non sans justice parce que vous avez sacrifié de nombreuses vaches de notre troupeau.

En châtiment, je vais vous frapper d’une malédiction. Enée et ses rejetons erreront sur la mer avant de trouver la terre qu’ils cherchent et ils souffriront de la faim.

Ils ne pourront ériger les murailles de leur nouvelle ville tant que de faim, ils ne se trouvent dans l’obligation de dévorer leurs propres mains.

Ces étranges paroles nous remplirent de consternation. Priant les Dieux pour qu’ils écartent de nous de telles menaces, nous abandonnâmes cette triste terre et nous rembarquâmes.

Cet insolite récit occulte et ésotérique s’arrête ici. Continuons maintenant avec les explications.

Beaucoup de ces harpies abyssales, surprises en flagrant délit, ont été capturées avec certains procédés.

Quelques traditions antiques disent : si nous posons sur le sol une paire de ciseaux ouverts en croix et si nous répandons autour de cet instrument métallique de la moutarde noire, n’importe quelle sorcière peut être attrapée.

Ce qui est étonnant, c’est que quelques illustres occultistes ignorent que ces sorcières peuvent éluder la Loi de la Gravitation universelle !

Bien que cette information paraisse étrange, nous affirmons solennellement qu’il est possible de faire passer le corps de chair et d’os dans la Quatrième Dimension.

Il n’est pas du tout étonnant que ces sorcières, avec leurs fainéants, parvenues avec leur corps physique dans la Quatrième verticale (l’hyperespace), puissent léviter et voyager en quelques secondes vers n’importe quel endroit du monde.

Il est évident qu’elles ont des formules secrètes pour s’échapper physiquement de ce monde tridimensionnel d’Euclide.

En termes strictement occultistes, nous pouvons tout à fait qualifier ces harpies sinistres et ténébreuses du titre de djinns noirs, pour les différencier radicalement des djinns blancs.

En dépit de tout ce que dit la science officielle, l’organisme humain, mis dans la Quatrième dimension, peut assumer n’importe quelle figure, changer de forme.

Rappelez-vous, aimables lecteurs, l’exécrable Séléné et ses immondes harpies, les affreux oiseaux des îles Strophades, dans la mer Ionienne.

Un après-midi, peu importe la date, le jour ou l’heure, assis au pied des grilles dans un vétuste cachot, j’étudiais un ouvrage ésotérique.

Le soleil se cachait dans les rouges incendies du crépuscule et la lumière vespérale s’estompait lentement.

Soudain, arrive une chose insolite, j’entends près de moi un éclat de rire fracassant, sarcastique, moqueur, d’une facture féminine.

Il s’agit d’un de ces oiseaux anthropophages qui habitent le lac Stymphale, une Calchone, une sorcière de mauvais augure, une femme des sinistres sabbats.

La perverse fuit et se cache dans les effrayantes ténèbres des mondes infernaux.

Ainsi commence mon intrépide descente dans les entrailles vivantes du Règne minéral submergé martien.

Avant de monter, il est indispensable de descendre, c’est la loi. Chaque exaltation est précédée d’une épouvantable et terrible humiliation.

Annihiler en moi-même ces éléments inhumains, sorciers, ces oiseaux de mauvais augure, fut certainement ma tâche dans le ténébreux Tartare.

Bien que cela paraisse incroyable, par le caractère inhabituel de l’information, il est urgent de savoir que tous les êtres humains sans aucune exception portent dans leurs tréfonds inconscients divers éléments de sorcellerie.

Cela signifie que, dans le monde, il existe de nombreuses personnes qui, sans le savoir, pratiquent inconsciemment la Magie noire.

Sans conteste, les saints eux-mêmes de toutes les religions souffrent l’indicible lorsqu’ils s’autodécouvrent ; alors, ils peuvent vérifier le cru réalisme de ces éléments inhumains qu’ils sont évidement obligés d’éliminer de leur psychisme.

N’importe quel adepte, mystique, ou saint, tant qu’il n’est pas mort radicalement dans tous et chacun des départements du subconscient, est plus ou moins noir.

C’est ici un des grands motifs pour lesquels il ne nous est pas faisable de condamner quiconque. “ Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ”.

À cette époque de ma vie, je fus attaqué incessamment et de façon impitoyable par les sinistres oiseaux qui habitaient le lac Stymphale.

Dans les diaboliques salons des ténébreux sabbats, dans les Enfers martiens, je découvris avec étonnement de nombreux frères du sentier rocailleux.

Il s’agissait d’agrégats-sorciers que leurs personnalités humaines ignoraient manifestement.

Une fois conclus mes travaux dans les abîmes minéraux de Mars, je montais victorieux, au cinquième Ciel, le monde de l’Atman, la demeure rayonnante des Vertus.

Ce fut ainsi que je retournais au Ciel de Mars ; je reconquis alors ma place parmi ces êtres sublimes, position divine que j’avais autrefois perdue.

L’objectif de mes travaux dans les Enfers martiens avait été atteint. Les éléments inhumains ayant été éliminés de ma psyché, ma conscience restait libre.

Les fers intellectuels avaient été annihilés et ma conscience libérée, hors de l’horripilante prison du mental où elle était restée si longtemps prisonnière, elle avait obtenu de fusionner, de se mélanger avec Atman, l’Ineffable, mon Être Réel.

Ah ! si les gens comprenaient ce qu’est la prison de l’intellect, s’ils comprenaient qu’ils vivent prisonniers dans le cachot du mental.

Dans un complet bonheur, comme Homme-Esprit, dans le Ciel martien, loin du corps, des affects et du mental, j’allais consciemment, comme un oiseau de lumière resplendissante, antithèse radicale de ces autres oiseaux sinistres du lac Stymphale.

Dans ces moments de bonheur exquis, je dus passer près de nombreuses œuvres symboliques structurées en fer pur.

C’est la région d’Atman l’Ineffable, le monde du réalisme le plus cru ; la dimension des mathématiques.

Dans le monde tridimensionnel d’Euclide, nous ne percevons jamais un solide de façon intégrale, unitotale, ici, nous voyons seulement de façon subjective les angles, les surfaces, etc.

Mais, dans la région brillante d’Atman, non seulement nous percevons les solides de façon intégrale, mais en outre les hypersolides, y compris la quantité exacte d’atomes qui ensemble constituent la totalité de n’importe quel corps.

Incontestablement, dans le Ciel de Mars, nous jouissons réellement de la perception objective la plus complète.

Comme je me sentais heureux dans cette région aux possibilités infinies ! Mais tout n’est pas que fêtes dans la vie, il existe aussi la souffrance, tu le sais.

Le siège du Jugement céleste où s’administre la Justice objective intervient toujours.

Un jour, heureux dans le monde d’Atman, je vis venir à moi un Juge de la Loi de la Katance (le Karma supérieur).

Il s’assit devant une table et moi, avec beaucoup de respect et de vénération, j’eus alors à répondre de ces charges :

“ Vous avez critiqué beaucoup de gens dans vos livres ”, dit le Hiérarque.

Je suis combatif de nature et répondis vivement.

“ On le condamne à sept jours de prison ” (Telle fut la sentence).

Je dois confesser franchement et sans ambages qu’en entendant la sentence, je fus un peu cynique.

La question me semblait être une stupide affaire de police, comme lorsqu’un garçon se bat avec un autre du même âge et qu’on les met quelques heures en cellule.

Mais alors, dans le plein accomplissement de la sentence, je sentis que ce châtiment était terriblement douloureux.

Sept jours dans l’horrible cachot du mental et après m’en être émancipé.

Sept jours symboliques d’amertume dans la prison effrayante de l’intellect. Aïe ! aïe ! aïe !

39. Le Ciel de Jupiter

Presque contiguë à la brillante Constellation des Poissons se trouve celle du Taureau, qui est incontestablement en relation intime avec le travail ésotérique transcendant : la capture du Taureau de Crète.

Celui-ci avait été remis à Minos par le dieu Neptune pour qu’il le lui offre en holocauste, mais le roi, avec convoitise, le garda indûment pour lui ; à cause de ceci, l’animal devint épouvantable et menaçant, terrorisant tout le pays.

La Légende des siècles dit qu’Hercule, le Héros solaire, obtint ainsi facilement la permission de s’en emparer, de l’enchaîner et de le traîner par mer jusqu’à Mycènes.

Il est indubitable que le travail en relation avec les Enfers jupitériens est pleinement allégorisé dans le sixième Travail d’Hercule.

Il n’est pas superflu de rappeler dans ces lignes le premier Jupiter de la Théogonie grecque, Père de tous les dieux, Seigneur de l’Univers et frère d’Uranus, d’Ur-Anas, c’est-à-dire, du Feu et de l’Eau primitifs ; car on sait, d’après les classiques, que dans le Panthéon grec figurent près de trois cents Jupiter.

Dans son autre aspect de Jove ou Iod-Eve, il est le Jéhovah mâle et femelle ou les androgynes et collectifs Elohim des livres mosaïques : l’Adam-Kadmon des Kabbalistes, le Iachos ou Inachos de l’Anatolie, qui est également le Bacchus ou Dionysos des Phéniciens, continuateurs de la Théogonie primitive de Sanchoniaton.

Le caractère toujours assigné à Jupiter, le Vénérable Père des Dieux, d’Homme-Céleste, donna lieu à quelques noms nordiques typiques, comme celui de Herr-Man et Herr-Manas ou Hermès, littéralement l’Homme-Divin ou le Seigneur-Homme, Alcide ou Le Cid, précurseur théogonique de tous nos Cid préhistoriques du romancier.

Incontestablement, Jupiter dans le Pendjab et dans le Rahjastan est le Hari-Kulas ou Hercule, le Seigneur solaire, le prototype de la Race du Soleil, le Hari-Mukh du Cachemire c’est-à-dire, le Soleil dans l’horizon de la vie

Jupiter ou Io-Pitar, c’est-à-dire le Père de Io, est l’Esprit divin de toute cette antique armée de créateurs qui, en se réincarnant dans des corps de sexes opposés, donna lieu à la fable grecque des amours de Jupiter avec la Vierge IO (Iiiii Ooooo), laquelle fut transformée en Veau céleste ou Vache sacrée des Orientaux, pour échapper ainsi aux colères de Junon.

Jupiter et sa vache IO (Iiiii Ooooo) nous aident à trouver la signification d’une autre quantité de noms archaïques, tels que ceux de Géryon ou Eerion, celui qui mène les vaches, celui d’Hypérion Bosphore, littéralement “ le conducteur de la Vache ”, de même que Gautama “ le Bouddha ”.

Ainsi, l’Armée des Seigneurs ou Elohim, Jupiter, se trouvent symbolisés par le hiérogramme sexuel de IO (Iiiii Ooooo) ; il est évident qu’ils ont des douzaines de noms dans chaque langue et une centaine ou un millier de mythes pour chacun de ces noms, dans leur langue respective.

Toute cette légion ineffable d’Êtres divins, tous ces Elohim, constituent dans leur ensemble le Dieu unique et sans nom des Tartesses, l’authentique Jupiter sublime des temps antiques.

Cette thématique transcendantale étant très soigneusement développée, nous pourrons en déduire solennellement ce qui suit : le Ciel de Jupiter est la demeure des Elohim, le Nirvana.

Ces dévots du sentier qui, en arrivant à la Cinquième Initiation du Feu, choisiront le chemin spiroïdal, entreront au Nirvana.

Le développement intégral est différent. Au nom de la vérité, je dois confesser franchement et sans ambages que ceci fut toujours mon meilleur désir.

Le plein développement de toutes mes possibilités superlatives nirvaniques, dans toute la présence de mon Être cosmique, fut mon aspiration.

Cependant, il est incontestable qu’avant de monter, nous devons descendre. Toute exaltation est toujours précédée d’une épouvantable et terrible humiliation.

Enchaîner le symbolique Taureau de Crète fut réellement la tâche à suivre et ceci en soi-même me parut horripilant.

À cette époque de mon existence actuelle, de nombreuses tentations sexuelles m’assiégeaient sans clémence dans le ténébreux Tartare.

En m’autoexplorant psychologiquement, je découvris dans les tréfonds les plus profonds de mon propre mental le fameux Taureau de Crète.

Je le vis, oui, noir, colossal, gigantesque, menaçant et pourvu de cornes aiguës.

Il s’exprimait évidemment dans ma psyché avec de fortes impulsions sexuelles, passionnelles, irréfléchies.

Il fut urgent d’enchaîner la bête ténébreuse ; il fut indispensable de la désintégrer, de la réduire en poussière cosmique.

Indubitablement, je fus assisté par ma Divine Mère Kundalini, le Serpent igné de nos Pouvoirs magiques.

Ce grand événement cosmique fut célébré par une fête dans le Temple merveilleux de Jupiter.

Alors, de nombreux rois et prêtres de la nature, revêtus de la Pourpre sacrée me souhaitèrent la bienvenue.

Ce fut ainsi que je ré-entrai au Ciel de Jupiter, à la Demeure des Dominations, à la félicité nirvanique.

De cette façon, en éliminant les éléments infrahumains, je reconquis mon poste dans ces Hiérarchies ineffables, état conscient que j’avais perdu autrefois quand, sur le Plateau central d’Asie, cela fait déjà environ un million d’années, je commis l’erreur de manger du fruit défendu.

40. Le Ciel de Saturne

Le septième Travail d’Hercule, le Héros solaire, est la capture subséquente des Juments de Diomède, Fils de Mars et roi du peuple guerrier des Bistones, qui tuaient et mangeaient les naufragés qui arrivaient sur ces côtes.

Hercule et ses compagnons arrivèrent seuls à s’emparer de ces bêtes, après un féroce combat contre les Bistones, qui, avec Diomède, étaient accourus défendre leurs possessions, et les vainqueurs laissèrent le roi en pâture à ces femelles anthropophages.

Dans les Enfers saturniens, je dus capturer et détruire ces Juments de Diomède, éléments infrahumains passionnels, profondément submergés dans mes propres abîmes inconscients.

Bêtes symboliques liées aux eaux spermatiques du premier instant, toujours prêtes à dévorer ceux qui ont échoué.

À cette époque de mon actuelle existence, je fus attaqué incessamment dans le ténébreux Tartare.

Les Adeptes de la mauvaise magie atlante résolurent de me combattre avec une férocité inouïe et je dus me défendre valeureusement.

De nubiles dames adorables ; des beautés malignes, exquisement dangereuses, m’assiégèrent partout.

Hercule comme le dit Aélien, Plusieurs Histoires, livre V, Chap III, nettoya la terre et les murs de tout genre de monstruosités, pour ne pas dire de monstres, vainquant le nécromant Briarée, celui aux cent bras, dans un de ces célèbres travaux ou triomphes sur la mauvaise magie atlante qui s’était emparée de toute la Terre.

Incontestablement, dans les Enfers saturniens, nous expérimentons, nous vivons et nous revivons les terreurs Atlantes.

Hercule, le vrai Krishna aryen du Mahabharata, pressentant la catastrophe finale atlante qui approchait et avec elle, la disparition du divin Jardin des Hespérides, transplanta, partout où il fut, c’est-à-dire dans tout le Pendjab, l’Asie mineure, la Syrie, l’Égypte, la Grèce, l’Italie, la Germanie, les Iles britanniques, l’Espagne, la Mauritanie et même l’Amérique sous le nom de Quetzalcoatl (le Serpent blanc lumineux), l’arbre symbolique initiatique qui sauvera tous ces pays de la catastrophe.

Cependant il est écrit : “ De tout arbre du Jardin tu pourras manger ; mais de l’arbre de la science du bien et du mal n’en mange pas, parce que le jour où tu en mangeras, tu mourras ”.

Nous enivrer de l’arôme du fruit défendu est indispensable, ainsi l’enseigna Hercule.

À la vue de la barrière de l’océan infranchissable pour l’homme, Hercule, plein d’une titanesque rébellion, banda son arc contre le Soleil comme pour le blesser, pour le retenir dans sa course ronde au-delà de l’océan, où il allait s’enterrer et où il ne pouvait le suivre, mais le dieu Apollon lui demanda d’être calme et patient, car c’est seulement avec une patience infinie qu’il est possible de réaliser le Magnum Opus, le Grand-Oeuvre, en récompense de quoi il lui offrit un Vase d’Or, le Saint-Graal, resplendissant symbole éternel de l’Utérus ou Yoni féminin.

Il est incontestable que la flèche d’Hercule n’est rien d’autre que la pierre Magnes, le Phallus ou la lance de Longinus, le centurion romain ; celle avec laquelle celui-ci aurait blessé le côté du Seigneur, la même Pique sainte, avec le pouvoir secret de laquelle Parsifal guérit la blessure au côté d’Amfortas.

Avec les miraculeux pouvoirs de ces reliques vénérées, je battis dans de sanglantes batailles le roi des Bistones, les Chevaliers du Graal Noir, Klingsor, l’Ego animal.

Le travail saturnien terminé dans la Demeure de Pluton, je fus alors transporté en Eidolon à la Terre solaire des Hyperboréens.

C’est l’île d’Avalon ; la Région magique djinn où habitent les dieux Saints.

Sublime île d’Apollon ; terre ferme au milieu de l’Océan de la grande vie libre en son mouvement.

Ah ! si l’empereur Frédéric au Moyen Âge avait réalisé en lui-même le Mystère du Graal, le Mystère Hyperboréen.

Il est indubitable qu’alors, il aurait refait fleurir de façon splendide l’arbre sec de l’Empire.

Il est évident que le Royaume du Graal serait réapparu merveilleux, dans ce même Saint Empire romain.

Le Sentier de la Vie est formé des traces des sabots du cheval de la mort.

Il n’est pas possible de réaliser en soi-même le Mystère Hyperboréen sans avoir auparavant été jugé dans la vaste Salle de la Vérité-Justice.

Il n’est pas possible de réaliser en soi-même le Mystère du Graal sans que le cœur du défunt ait été auparavant pesé sur le plateau de la balance que porte la Vérité-Justice.

L’Auto-Réalisation Intime de l’Être n’est pas possible sans avoir été déclaré mort dans la Salle de la Vérité-Justice.

La Légende des siècles dit que de nombreux Initiés voyagèrent dans le passé jusqu’au pays du frère Jean, la terre solaire, pour recevoir une consécration ésotérique magique très spéciale.

Ces frères de l’Ordre de Saint-Jean dans l’île de l’Apollon solaire sont bien morts.

Il n’est donc pas étrange que j’eus aussi à voyager jusqu’à la Terre de Lumière ou Terre solaire.

Dans le vestibule glorieux du Sancta saturnien, devant les Êtres royaux assis, je dus répondre à certaines questions. Les Dieux saints prirent note dans un grand livre.

Dans ces instants mystiques, surgirent dans toute la présence de mon Être cosmique, quelques souvenirs.

Ah ! j’ai déjà été là auparavant dans le même lieu Saint, devant les Trônes vénérables, cela fait de nombreux millions d’années, à l’époque du continent Mu ou Lémurie.

Maintenant. je revenais victorieux après avoir beaucoup souffert. Aïe ! aïe ! aïe !

Ayant satisfait aux indispensables requêtes ésotériques, je sortis du vestibule et j’entrais au Temple.

Incontestablement le Temple de Saturne, dans la Terre solaire djinn des régions septentrionales, était plein d’intenses ténèbres.

Il est évident que le Soleil et Saturne alternent leur travail dans le gouvernement du monde.

Et je vis des trônes et ils s’assirent. Les anges de la Mort allaient et venaient, par ici, par là, et là-bas.

Des Gens divins arrivèrent au Temple ; ils vinrent de divers endroits de l’Ile enchantée, située à l’extrémité du monde.

“ Thule ultima a Sole nomen habens ”, Ayryana Vaejo, le pays septentrional des vieux Perses, où est situé magiquement le Palais du roi Arthur, comme le Midgard, la resplendissante résidence sacro-sainte des Ases, les Seigneurs ineffables du Nord.

Ô Maat ! voici que j’arrive devant toi. Laisse-moi donc contempler ta radieuse beauté ! Regarde ! mon bras se lève en adoration à ton nom sacro-saint.

Ô Vérité-Justice, écoute ! J’arrive devant les lieux où les arbres ne se donnent pas, où le sol ne fait pas surgir de plantes (Le Livre des Morts égyptiens).

La figure squelettique du Dieu de la Mort sur l’estrade du Sanctuaire pesa mon cœur dans la balance de la Justice cosmique, devant l’Humanité divine.

Ce Verbe de Puissance, devant les brillants êtres vêtus de leurs corps glorieux de Kam-Ur, me déclara : Mort !

Sur la plate-forme du Sanctuaire, on vit un cercueil symbolique, dans lequel apparut mon cadavre.

Ce fut ainsi que je retournais au Ciel de Saturne, le Paranirvana, la demeure des Trônes.

Ce fut ainsi que je reconquis cet état hiérarchique que j’avais autrefois perdu, quand je commis la grave erreur de manger les pommes d’or du Jardin des Hespérides.

Plus tard, je passais par la Cérémonie de la Mort : en retournant à la maison, je me trouvais face à quelque chose d’inhabituel.

Je vis des faire-part de deuil sur les murs de ma maison, annonçant ma mort et invitant à mon enterrement.

Quand je franchis le seuil, je trouvais avec un étonnement mystique un cercueil de couleur blanche, très beau.

Il est évident que dans cette boîte funéraire gisait mon cadavre, complètement froid et inerte.

De nombreux parents et affligés, autour de ce catafalque, pleuraient et sanglotaient amèrement.

Des fleurs délicieuses embaumaient de leur arôme l’ambiance de cette pièce.

Je m’approchais de ma Mère qui en ces instants essuyait ses larmes avec un mouchoir.

Je baisais ses mains avec un amour infini et m’exclamais : “ Je te rends Grâce, ô Mère ! pour le corps physique que tu m’as donné ; ce véhicule m’a beaucoup servi, il fut certainement un instrument merveilleux ; mais tout, dans la vie, a un commencement et une fin ”.

Quand je sortis de cette demeure planétaire, heureux, je résolus de flotter dans l’Aura de l’Univers.

Je me vis moi-même, converti en un enfant, sans Ego, dépourvu des éléments subjectifs des perceptions.

Mes petites chaussures infantiles ne me parurent pas très belles, pendant un instant, je voulus les enlever et puis je me dis : “ Il me vêtira comme il veut ”.

En l’absence du mortifiant intellect qui ne rend personne heureux, seul existait en moi le sentiment le plus pur.

Et quand je me souvins de mon ancien père et de mon frère Germain, je me dis : “ Eux sont déjà morts ”.

Et au souvenir de tous ces souffrants que j’avais laissés dans la vallée douloureuse du Samsara, je m’exclamais : “ La famille ? laquelle ? je n’ai plus de famille ”.

Me sentant absolument désincarné, je m’éloignais avec l’intention d’arriver à un endroit éloigné où je devrais aider les autres.

En ces moments de mystique enchantement, je me dis : “ Je ne retournerais pas prendre un corps physique avant longtemps ”.

Plus tard, je sentis que le Cordon d’Argent, le fameux Antakarana, le Fil de la Vie ne s’était pas encore rompu ; alors je dus retourner au corps physique pour continuer la dure lutte de chaque instant.