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  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

41. Le Ciel d’Uranus

La légende incalculable des siècles dit qu’Enée, le Troyen, s’assit avec le roi Evandre et les vénérables sénateurs à la table du festin.

Les esclaves servirent toutes sortes d’aliments et versèrent à boire du vin doux et lorsqu’ils eurent satisfait le désir de manger et de boire, le roi Evandre expliqua à son hôte que cette cérémonie en l’honneur d’Hercule, qui finissait d’être célébrée quand ils arrivèrent, n’était pas du tout une superstition, mais un rituel que l’on devait au Dieu, car, on se trouvait ici près du lieu d’un de ses plus grands exploits (le huitième) : la grotte où il mit à mort le voleur Caco.

Au premier plan, on voyait un vaste terre-plein couvert de pierres qui semblaient avoir été renversées par quelque tremblement de terre.

Sous ces pierres était l’ouverture qui conduisait à l’antre où Caco se réfugia et où le fils de Jupiter le traqua, lui lançant de grosses pierres et des troncs d’arbres pour le châtier d’avoir essayé de lui voler ses troupeaux.

Après cette explication du roi Evandre, un chœur d’adolescentes entonna l’éloge d’Hercule et de ses hauts faits.

Il énuméra tous ses travaux : comment il étrangla l’Hydre de Lerne, comment il tua le Lion de Némée et tira des ténèbres à la lumière, Cerbère, le chien infernal (l’instinct sexuel qui doit nous conduire jusqu’à la libération finale).

Les chants et les cérémonies terminés, le vieux roi, marchant à pas lents à cause de son âge, se dirigea vers la ville de Pallantée, où il avait son trône et il chemina soutenu par deux jeunes gens, Pallas, son fils, et Enée.

Tandis qu’ils avançaient tous trois, ils animaient la conversation pour s’occuper et le roi expliqua à Enée que le nom de Latium, ou s’élevait sa ville, venait des temps lointains pendant lesquels Chronos, le père de Jupiter, s’y réfugia, pour fuir les ennemis qui défendaient la cause de son fils quand il l’eut détrôné.

Alors commença l’Âge d’Or, auquel succéda l’Âge de Fer, où prédominèrent la rage de la guerre et la fureur de posséder.

Le pays commença à être envahi par des gens de provenances diverses. En cheminant, Evandre montra à Enée le bois et les lieux où allaient se succéder dans le futur les gestes de la nouvelle Rome.

Le lieu où l’impétueux Romulus réaliserait ses exploits, le Capitole, maintenant place couverte d’or et de marbres, alors, la clairière d’un bois, pleine de ronces et d’épines, et la roche Tarpéienne, d’où la justice romaine précipite les traîtres à la patrie.

Les ruines dispersées montraient ici les monuments d’autres âges et des pierres érigées pour Janus, et d’autres pour Saturne donnaient leurs noms à deux lieux : le Saturnin et le Janicule.

Tout cela est le texte de l’Enéide de Virgile, le poète de Mantoue, le bon Maître de Dante le florentin.

Jésus, le grand Kabire, fut crucifié entre deux larrons, un à sa droite et l’autre à sa gauche.

Agatho, le bon larron en notre intérieur, dérobe l’Hydrogène sexuel SI-12 aux organes créateurs, avec l’évident projet de cristalliser l’Esprit-Saint, le Grand Consolateur, à l’intérieur de nous mêmes, ici et maintenant.

Caco, le mauvais larron caché dans la caverne ténébreuse de l’infraconscience humaine, pille froidement le centre sexuel de l’organisme pour la satisfaction des brutales passions animales.

La croix est un symbole sexuel surprenant, merveilleux, formidable.

La barre verticale est masculine, l’horizontale est féminine. Dans le croisement des deux se trouve la clé de tout pouvoir.

Le Lingam noir introduit dans le Yoni féminin forme la croix. Les divins et les humains savent très bien cela.

Nous pouvons et nous devons inscrire en corollaire le postulat suivant : Agatho et Caco, crucifiés sur le Mont des Crânes, à droite et à gauche du grand Kabire, symbolisent clairement le tantrisme blanc et le tantrisme noir ; la bonne et la mauvaise Magie du Sexe.

La Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, n’est qu’une série d’annales historiques de la grande lutte entre les partisans d’Agatho et de Caco : la magie blanche et la noire ; les adeptes du sentier de la droite : les Prophètes, et ceux de la gauche : les Lévites.

Dans les abîmes d’Uranus, je dus réduire en poussière cosmique le mauvais larron, le ténébreux Caco, avant que celui-ci ne saccage le centre sexuel de ma machine organique, pour la vile satisfaction des passions animales.

Quand je pénétrais dans le Vestibule du Sanctuaire, je me souvins que j’étais venu ici, avant, dans les temps anciens.

Avec l’Œil de Shiva, je vis dans le futur divers mouvements tantriques du Verseau, parmi lesquels se distinguait le peuple gnostique, dont les bannières ondoyaient victorieusement dans tous les pays de la terre.

Incontestablement, Uranus, le Verseau, est sexuel, magique, révolutionnaire à cent pour cent.

Je fus ainsi réintroduit dans le Ciel d’Uranus, le Mahaparanirvana, la Demeure des Chérubins.

Ainsi fut reconquis ce brillant état conscient que j’avais autrefois perdu lorsque j’étais tombé vaincu aux pieds de l’Ève merveilleuse de la Mythologie hébraïque.

42. Le Ciel de Neptune

Incontestablement, le neuvième Travail d’Hercule, le Héros solaire est très complexe : la conquête de la Ceinture d’Hippolyte, reine des Amazones : l’aspect psychique féminin de notre propre nature intérieure.

En s’embarquant avec les autres héros légendaires, il faut d’abord combattre les fils de Minos, les Mages noirs, ensuite, les ennemis du roi Lycos, dont le nom exotique nous rappelle l’analogie entre loup et lumière. Il s’agit donc des Seigneurs du Karma avec lesquels nous devrons alors régler les affaires. Et finalement, avec les Amazones, terribles femmes tentatrices, soulevées par Héra. Bien qu’Hippolyte ait consenti à céder sa ceinture pacifiquement, la reine fut pour cela inutilement sacrifiée par la brutalité masculine qui prétendait s’emparer violemment de sa vertu innée.

Cette ceinture merveilleuse, analogue à celle de Vénus et emblème de la féminité perd toute signification et valeur à être séparée de sa légitime propriétaire : l’Amour, et non la Violence, fait par conséquent sa conquête réellement significative et valable.

Le dieu Neptune ayant accosté le continent Atlante, maintenant submergé dans les eaux tourmentées de l’océan qui porte son nom, les traditions disent qu’il engendra plusieurs fils d’une mortelle.

Près de l’île où il habitait, tout était plat, mais en son milieu, il y avait une vallée très spéciale avec un petit mont central, distant de cinquante stades de la plage sablonneuse.

Sur ce mont habitait un de ces grands êtres nés sur la terre appelé Evénor qui, de sa femme, Leucipe, avait engendré Clitone, son unique fille.

Les parents de Clitone morts, Neptune l’épousa et il encercla le coteau où elle habitait par plusieurs fosses d’eau dont trois, selon la Légende des siècles, venaient de la mer et étaient également éloignées de l’Océan, entourant le coteau afin qu’on ne puisse ni le conquérir, ni y accéder.

Cette Clitone ou Minerve-Neith édifia Athènes en Grèce et Saïs dans le fameux delta du Nil.

En mémoire de tout cela, les Atlantes édifièrent le merveilleux Temple de Neptune et Clitone.

Dans ce Sancta furent déposés les cadavres des dix fils de Neptune, dix, symbolique nombre magique.

Nous ne pouvons pas abandonner l’étude du nombre 10 sans traiter de l’obligation biblique de la dîme, à laquelle se soumit volontairement Abraham lui-même, envers le roi initié Melchisédech.

Selon ce que relate le chapitre XIV de la Genèse :

Le roi de Sodome alla à sa rencontre (d’Abraham). Melchisédech, roi de Salem, apporta du pain et du vin ; il était prêtre du Dieu Très Haut. Il prononça cette bénédiction : “ Béni soit Abraham, par le Dieu Très Haut qui créa ciel et terre, et béni soit le Dieu Très Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ”.

Et Abraham lui donna la dîme de tout.

Dans son aspect exotérique ou public, l’obligation de la dîme dans la législation juive est le devoir universel qu’ont tous les frères du Sentier de contribuer fidèlement, avec une partie de leurs revenus, qui ne doit pas être inférieure à la dîme, de la façon librement choisie qu’ils jugent la plus opportune et efficace, à soutenir la cause de la Vérité et de la Justice.

Dans son aspect ésotérique ou secret, la dîme symbolise la balance des paiements dans la sphère de Neptune.

Il est incontestable qu’il nous faut ici régler les comptes avec les ennemis du roi Lycos (les Seigneurs du Karma).

Il est indubitable que nous assassinons tous le dieu Mercure, Hiram, et il n’est pas possible de le ressusciter en soi-même sans avoir auparavant payé l’abject délit.

Par conséquent, la dîme s’avère être un complément pratique et nécessaire du principe dynamique qui émane de l’étude profonde du dixième commandement, soit : considérer comme la Fontaine, la Source et la Providence spirituelle de tout, le Centre intérieur et Divin de notre Vie, le Iod mystérieux qui se cache au milieu du Delta central du Sanctuaire de notre Être.

Les paroles de l’Évangile éclairent ce point de la dîme (Matthieu 6, 20) :

Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, car où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.

Le chapitre III de Malachie dit :

Apportez toute la dîme au trésor et qu’il y ait des vivres dans ma maison et mettez-moi donc à l’épreuve en ceci si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux et si je ne répands pas sur vous la bénédiction jusqu’à surabondance.

En creusant dans les profondes entrailles de l’Averne, en travaillant intensément dans la Neuvième sphère, je cherchais avec une anxiété infinie le Trésor du Ciel, la Toison d’Or des Anciens.

Les fils de Minos, les Adeptes de la main gauche, les Lévites de toujours m’attaquaient sans cesse, irascibles, dans les effrayants abîmes neptuniens.

Dans cette lutte difficile, je désirais conquérir la Ceinture d’Hippolyte, mais les Amazones soulevées par Héra m’assiégeaient inlassablement de leurs subtils enchantements abyssaux.

Une nuit, qu’importe la date, le jour ou l’heure, je fus transporté au château de Klingsor, situé exactement à Salamanque, en Espagne.

Il n’est pas superflu de rappeler maintenant de façon insistante que dans ce vieux château cité par Wagner, dans son Parsifal, opère le Salon de la Sorcellerie.

Ce que je vis alors, dans la sombre demeure de ces harpies, fut certes, horripilant.

Les sombres et ténébreuses sorcières des sinistres sabbats m’attaquèrent de nombreuses fois à l’intérieur du château, mais je me défendis vaillamment avec l’épée flammigère.

Mon vieil ami, l’ange Adonaï, qui en ce moment a un corps physique, m’accompagna dans cette aventure.

Elles n’étaient pas vaines, non, les élucubrations de ces grands voyants de l’astral qui s’appelaient Alchimistes, Kabbalistes, Occultistes, etc., ce que nous voyions alors dans cet antre, était très effrayant.

De nombreuses fois, je dégainais mon épée flammigère pour lancer des flammes contre la fatale demeure du nécromant Klingsor.

De façon inhabituelle, Adonaï et moi, nous nous approchâmes de quelques sorcières qui arrangeaient la table pour le festin.

En vain, je traversais de l’épée la poitrine d’une de ces sorcières ; elle demeurait impassible ; incontestablement, elle était éveillée au mal et pour le mal.

Il est certain que je voulais faire pleuvoir le feu du ciel sur cet affreux château.

Je fis de suprêmes efforts ; je me sentis m’évanouir ; à ce moment, l’ange Adonaï s’approcha de la pupille de mes yeux pour regarder ce qui arrivait en moi.

Imaginez un instant une personne quelconque se tenant devant la fenêtre d’une maison pour observer à travers les vitres et voir ce qui arrive à l’intérieur de celle-ci.

Il est clair que les yeux sont les fenêtres de l’âme et les anges du ciel peuvent voir à travers ces carreaux ce qui arrive à chacun de nous.

Cette singulière observation effectuée, Adonaï se retira satisfait ; mon propre château intérieur, la demeure de Klingsor, avait été brûlé par le feu intime.

Chacun de nous porte en lui-même le château aux sinistres sabbats ; cela, les Mahatmas ne l’ignorent jamais.

Plus tard, je dus clairement mettre en évidence l’aspect ténébreux de l’existence ; il est certain que Satan a le don d’ubiquité ; vois-le en toi-même, ici, là, et là-bas.

Les travaux ésotériques dans les Enfers neptuniens terminés, je dus alors monter à l’Empyrée, la région des Séraphins, créatures de l’Amour, expressions directes de l’Unité.

Ainsi fut reconquis cet état hiérarchique dans le ciel de Neptune ; celui-ci est l’univers des Monades divines.

Incontestablement, j’avais obtenu la Ceinture d’Hippolyte ; une de ces nuits, je le mis en évidence lors d’une fête cosmique ; je dansais alors avec d’autres ineffables.

Une autre nuit, flottant dans l’Empyrée en état séraphique, je demandais une lyre à ma Divine Mère Kundalini, alors je sus en jouer avec maîtrise.

43. La Résurrection

Il est incontestable que pour Richard Wagner, et comme pour tous les pays chrétiens en général, le Graal est le Vase sacré dans lequel le Seigneur de Perfection a bu lors de la dernière Cène : la divine Coupe qui a reçu son sang réel versé sur la croix au mont Golgotha (dit du crâne) et recueilli dévotement par le sénateur romain Joseph d’Arimathie.

Le grand Calice fut possédé par le patriarche Abraham : Melchisédech, le Génie planétaire de notre monde, le transporta avec un amour infini du pays de Sémiramis à la terre de Canaan, quand il commença quelques fondations à l’endroit où plus tard serait Jérusalem, la ville chérie des Prophètes ; on l’utilisa avec sagesse lorsqu’on célébra le sacrifice où l’on offrit le pain et le vin de la transsubstantiation en présence d’Abraham, et il resta à ce Maître. Ce Vase saint fut aussi dans l’Arche de Noé.

On nous a dit que cette Coupe vénérée fut emportée aussi à la Terre sacrée des Pharaons, le pays ensoleillé de Kem, et que Moïse le Chef des Mystères juifs, le grand Hiérophante illuminé, la posséda.

Les antiques traditions millénaires qui se perdent dans la nuit atterrante de tous les âges disent que ce Vase magique était fait d’une matière singulière, compacte comme celle d’une cloche et qu’elle ne paraissait pas avoir été travaillée comme les métaux, elle semblait plutôt provenir d’une espèce de végétal.

Le Saint-Graal est le calice miraculeux de la boisson suprême ; le Vase où était contenue la Manne qui alimentait les Israélites dans le désert ; le Yoni, l’utérus de l’éternel féminin.

Dans cette coupe de délices est contenu le Vin exquis de la spiritualité transcendante.

La conquête de l’Ultra Mare Vitae ou monde superliminal et Ultraterrestre, la Résurrection ésotérique, serait quelque chose de plus qu’impossible, sans la Magie sexuelle, sans la femme, sans l’amour.

Le Verbe délicieux d’Isis surgit du sein profond de tous les âges, attendant l’instant d’être réalisé.

Les paroles ineffables de la déesse Neith ont été sculptées en lettres d’or sur les murs resplendissants du Temple de la Sagesse.

Je suis celle qui a été, est et sera. Et aucun mortel n’a levé mon voile.

La religion primitive de Janus et Jaïno, c’est-à-dire l’Aurea solaire, dorée, volontaire et surhumaine des Djinns, est absolument sexuelle.

Dans l’ineffable idylle mystique communément appelée Les Enchantements du Vendredi Saint, nous sentons au fond de notre cœur que dans les organes sexuels existe une force terriblement divine.

La Pierre de Lumière, le Saint-Graal, a le pouvoir de ressusciter Hiram Abif, le Maître Secret, le Roi Soleil, en nous-mêmes, ici et maintenant.

Le Graal conserve le caractère d’un Misterium Tremendum. C’est la Pierre tombée de la Couronne de Lucifer.

Comme une force terrible, le Graal frappe et détruit les curieux et les impurs, mais il défend et donne vie aux justes et aux sincères.

Incontestablement, le Graal peut seulement s’obtenir par la lance d’Eros, en combattant contre les éternels ennemis de la nuit.

Réaliser en soi-même le Mystère Hyperboréen n’est faisable qu’en descendant dans les mondes infernaux.

Cette Résurrection est la véritable apothéose ou exaltation de ce qu’il y a de plus élevé et vivant dans l’homme : sa Monade divine, éternelle et immortelle, qui se trouvait morte, cachée.

Indubitablement, celle-ci est en elle-même le Verbe, le Fiat lumineux et spermatique du premier instant, le Seigneur Shiva, l’Époux sublime de notre Divine Mère Kundalini, l’Archihiérophante et l’Archimage, la surindividualité particulière de chacun.

Cela est écrit en lettres de feu dans le livre de la vie : “ À celui qui sait, la parole donne le pouvoir, personne ne l’a prononcée, personne ne la prononcera, sinon celui-là seul qui l’a incarnée ”.

Avec la Résurrection du Maître secret en chacun de nous, nous atteignons la Perfection dans la Maîtrise. Alors, nous sommes lavés de toute tache et le péché originel est éliminé radicalement.

Je travaillais intensément dans la superobscurité du silence et le secret auguste des sages.

Je m’immergeais dans les Mystères sacrés de Minna, les ténèbres effrayantes d’un amour qui est le frère jumeau de la mort.

Je reconquis ma place dans le Premier Ciel, celui de la Lune où Dante eut la vision des bienheureux, et où, extatique, il reconnut Piccarda Donati et l’impératrice Constance.

Je revins à ma place dans le Deuxième Ciel, celui de Mercure ; demeure des esprits actifs et bénéfiques.

Je retournais au Troisième Ciel, celui de Vénus ; région des Esprits tendres où Dante s’occupa de Roberto, le roi de Naples.

Je revins au Quatrième Ciel, celui du Soleil, demeure des Esprits sages, chapitre où Dante cita Saint-François d’Assise.

Je reconquis le Cinquième Ciel, celui de Mars ; région des martyrs de la Foi ; chapitre où Dante mentionna Cacciaguida et ses ancêtres, l’ancienne et la nouvelle Florence.

Je retournais au Sixième Ciel, celui de Jupiter, région des Principes sages et justes.

Je revins au Septième Ciel, celui de Saturne, demeure exquise des Esprits contemplatifs, chapitre magnifique où Dante le Florentin mentionna avec beaucoup d’insistance Pierre Damien et parla contre le luxe des prélats.

Je revins au Huitième Ciel, celui des étoiles fixes, région d’Uranus ; paragraphes immortels où Dante mentionna le triomphe du Christ intime et le couronnement de la Divine Mère Kundalini, paradis des Esprits triomphants.

Je retournais au Neuvième ciel, ou ciel cristallin, la région de Neptune, chapitre extraordinaire dans lequel Dante lança son invective contre les mauvais prédicateurs.

Plus tard, j’eus à comparaître devant le Troisième Logos, Shiva, mon Être Réel, ma propre surindividualité : Samaël lui-même.

Alors, le Béni prit une figure distincte, différente de la mienne, comme s’il fut une personne étrangère ; il avait l’aspect d’un chevalier très respectable.

Le Vénérable me demanda de faire une étude chirologique des lignes de sa main.

La ligne de Saturne dans sa toute puissante droite me parut très rectiligne, surprenante, merveilleuse. Cependant, à un endroit, elle me sembla interrompue, endommagée, brisée.

“ Monsieur ! vous avez eu quelques luttes et souffrances ”.

“ Vous vous êtes trompé ; je suis un homme qui a beaucoup de chance, je vais toujours très bien ”.

“ Bon, c’est que je vois un petit dommage dans la ligne de Saturne ”.

“ Vous avez bien étudié cette ligne : À quel âge voyez-vous ce dommage ? ”.

“ Monsieur ! entre cinquante-trois et soixante et un ans, vous eûtes une dure époque ”.

“ Ha ! ça, c’est au début, mais après, qu’arrive-t-il ? ”.

“ Huit ans se passent très vite, et ensuite, le triomphe qui vous attend ”.

L’étude finie, le Vénérable se mit debout et dit : “ J’aime ces études chirologiques, mais sporadiquement. Mon épouse (Devi Kundalini) aime aussi cela et je vais vite le lui rapporter. Ha ! mais je dois payer votre travail. Attendez-moi ici et je reviendrai vous payer ”.

Le Béni s’éloigna et je restais à l’attendre. Au loin, je vis mes deux filles maintenant personnes d’âge majeur ; mais elles se trouvaient encore petites ; elles me préoccupaient un peu et je les appelais.

Il est indubitable qu’à cette époque de mon existence actuelle, j’avais les fameux cinquante-trois ans. Dans la main du Béni, j’avais vu mon propre futur.

Évidemment, les Huit Initiations reçues devaient être qualifiées ; très dur travail ; un an pour chaque initiation.

Vivre maintenant en huit ans tout le livre du Patriarche Job ; payer les dîmes de Neptune avant la Résurrection.

Le Livre de Job est une représentation complète de l’Initiation antique et des épreuves qui précédaient la Grande Cérémonie.

Le Néophyte se voit dépouillé de tout, jusqu’à ses fils, et affligé d’une maladie impure.

Son épouse l’angoisse en se moquant de la confiance qu’il met en Dieu qui le traite ainsi, et ses trois amis Eliphaz, Bildad et Sophar le tourmentent en le jugeant un impie, sûrement digne d’un tel châtiment.

Job, alors, appelle un champion, un libérateur, parce qu’il sait que celui-ci (Shiva) est éternel et va le racheter de l’esclavage de la terre (au moyen de la Résurrection intime), en guérissant sa peau.

Job, avec la permission divine, se voit tourmenté, dépouillé, malade, sous la cruelle action de ces êtres malins qu’Aristophane appelait les oiseaux noirs, Saint-Paul : les cruelles puissances des airs, l’Église : les démons, la Théosophie et la Kabbale : les élémentaires, etc.

Mais comme Job est juste et entonne le thème de sa propre Justification face à de telles rigueurs du Destin, il vainc enfin avec l’It sacré de sa Crucifixion dans sa chair blessée. et Jéhovah (le Iod-Hévé intérieur de chacun) permet que les Anges guérisseurs ou djinns viennent à lui, anges dont le chef classique dans d’autres Livres, comme celui de Tobie, est l’archange Raphaël.

Une nuit, après une fête cosmique qui fut célébrée en mon honneur pour avoir été bien qualifié dans la Première Initiation, je fus dûment instruit.

“ Vous devrez payer le crime d’avoir assassiné le dieu Mercure ”, me dit-on.

“ Pardonnez-moi ce Karma ”.

“ Ceci est sans pardon et peut seulement se payer en travaillant dans la Lune ”.

Je vis alors comment la Lune à chaque travail s’approcherait de plus en plus de la planète Mercure jusqu’à la fin se confondre avec elle.

Mon Être réel intime, le dieu Mercure, Shiva, ma Monade, s’approchant de moi, me dit : Tu devras utiliser les bottes du dieu Mercure ; plus tard, il me chaussa ces bottes.

Sensationnel, extraordinaire fut pour moi cet instant où le Grand Hiérophante me montra un terrain de sport.

“ Regarde ! me dit-il, tu as converti le Temple de Mercure en un terrain de sport ”.

Nous avons certainement tous assassiné Hiram (le dieu Mercure, notre Monade), lorsque nous avons mangé du Fruit défendu dans le Jardin d’Éden. C’est pour cela que nous fûmes avertis : “ Si vous mangez de ce fruit, vous mourrez ”.

Plus tard, le chemin devint épouvantablement difficile et je dus souffrir intensément.

Il est évident que le Sentier sur le fil du rasoir est absolument sexuel ; tu le sais.

“ Mon fils ! tu dois souffrir avec patience les conséquences de tes erreurs ”, s’exclama ma Divine Mère Kundalini.

Une autre nuit pleine de douleur, ma Mère s’écria d’une voix forte : “ Mon fils ; tu m’as changée là bas, dans le monde physique, pour d’autres femmes ”.

“ C’était dans le passé, ma Mère ; maintenant, je ne te change pour personne ”.

“ Tu m’as changée pour d’autres femmes ”.

“ Le passé est le passé, ce qui est intéressant est le présent, je vis d’instant en instant ; je fais mal en discutant avec toi ”.

“ Passé, présent ou futur, tu es le même ”.

“ Tu as raison, ma Mère ” (Comment nier, alors, que j’avais converti le Temple de Mercure en un terrain de sport ?).

Et il arriva que, étant parti en vacances au port d’Acapulco sur les côtes du Pacifique, au Mexique, je dus être instruit sur la stigmatisation du corps astral.

Hors du corps physique, un saint Moine, un Ermite, essaya de traverser les paumes de mes mains dans le but de me stigmatiser ; au moment où ce Cénobite frappait le clou pour perforer mes mains jaillirent des rayons divins.

En ces instants, je priais mon Père qui est en secret, lui demandant de l’aide ; la prière atteignit le Seigneur.

Il est indiscutable qu’à l’Initiation, j’avais reçu de tels stigmates, mais de façon symbolique.

Dans la Montagne de la Résurrection, je devais les former, les faire, dans la forge des Cyclopes.

L’anachorète me conduisit jusqu’à l’Église gnostique ; Shiva, ma Monade Divine, marchait auprès de moi.

À l’intérieur du Temple, je vis un religieux androgyne vêtu de la tunique pourpre, près des fonts baptismaux.

“ Il est très fort et répond bien, mais il lui manque de mieux s’acquitter envers le sacrement de l’Église de Rome (l’Amour) ”, dit le Mahatma en s’adressant à ma Monade.

Depuis lors, je compris la nécessité de raffiner encore plus l’énergie créatrice ; ce fut ainsi que je fis du Maïthuna une forme de prière.

L’insertion du Phallus vertical dans l’Utérus formel forme une croix. Incontestablement, les cinq stigmates christiques dans le corps astral se forment avec la sainte Croix.

La Résurrection n’est pas possible sans avoir au préalable formé les stigmates de l’Adorable dans le corps astral.

Ainsi, je formais moi-même mes stigmates, ainsi les ont formés les Mystiques de tous les temps.

INRI : Ignis Natura Renovatur Integra. Le Feu renouvelle sans cesse la nature.

44. En bavardant à Mexico

Lundi 12 juin, année 1972 (An 10 du Verseau).

“ Bon, Joaco (diminutif familier de Joaquim), aujourd’hui, nous allons au centre ville ”.

“ Pourquoi Maître ? samedi de la semaine passée, nous avons retiré le courrier qu’il y avait à la poste. Que pourrait-il y avoir maintenant ? ”.

“ De toute façon, je dois aller au centre ville ; j’ai sur moi un chèque et je dois le changer ; il ne s’agit pas d’une grosse somme, mais j’en ai l’usage pour manger ; j’éviterais ainsi de gaspiller le peu que j’ai déjà réuni, pour payer le loyer de la maison ”.

“ En outre, je dois poster de nombreuses lettres ; j’aime tenir à jour la correspondance ”.

Quelques moments après, Joaquim Amortegui B., Missionnaire gnostique international et grand paladin de cette terrible croisade pour la Nouvelle Ère du Verseau, et mon insignifiante personne qui vaut un peu moins que la cendre d’une cigarette, nous nous dirigions vers le centre ville de Mexico.

Il n’est pas superflu de dire, sans grande prosopopée, que j’aime conduire mon propre véhicule ; ainsi donc, très contents, nous circulions rapidement en voiture sur la chaussée de Tlalpan vers la Place de la Constitution (le Zocalo, comme nous disons, nous les Mexicains).

“ C’est l’ère de l’automobile, mon cher Joaco, mais je te confesse franchement et sans ambages, que si je devais choisir une vie dans un monde avec une technique comme celle-ci ou dans un autre à l’âge de pierre, mais celui-ci totalement spirituel, je préférerais le second, incontestablement, bien qu’à la place d’automobiles, il faudrait voyager à pied ou à dos d’âne ”.

“ Oh ! je dis également la même chose, je voyage maintenant par sacrifice, par amour pour l’humanité, pour enseigner la doctrine, mais je préfère me déplacer avec les ânes ou les chevaux d’antan ; la fumée de ces grandes cités ne m’est agréable en rien, ni cette vie mécaniste ”.

En bavardant ainsi, Joaco et moi, le long d’une chaussée qui paraissait plutôt un fleuve d’acier et de ciment, nous arrivâmes au Zocalo, nous lui tournâmes le dos et passâmes à côté de la Cathédrale métropolitaine puis nous nous mîmes, dans l’avenue du 5 mai, à la recherche d’un stationnement.

Un instant après, nous pénétrâmes dans un grand édifice :

“ Désirez-vous que nous lavions votre voiture ? ”.

“ Non, non, non ! c’est le temps des pluies. Pourquoi ? ”.

“ Nous cirons votre automobile, Monsieur ? ”.

“ Non, garçon, non. Attends d’abord qu’on la mène chez le carrossier et à la peinture ! ”.

Conclusion, nous sortîmes de cet édifice, direction la poste, après avoir laissé le véhicule en stationnement.

À la poste centrale, j’eus certainement une agréable surprise en recevant un exemplaire de la sixième édition du Mariage Parfait ; le Missionnaire gnostique international Ephraïm Villegas Quintero me le remettait de Cucuta, Colombie, Amérique du Sud.

Je reçus également quelques lettres, je mis à la poste celles que j’avais apportées de la maison, puis nous nous dirigeâmes vers une maison de change.

Le cambiste, avec la conscience profondément endormie, était très occupé dans son bureau.

Je le vis avec deux combinés, l’un dans la droite et l’autre dans la gauche. Ostensiblement, il s’occupait simultanément de deux téléphones et se donnait même le luxe de parler par intervalles avec un troisième client qui était devant le comptoir de l’affaire.

Évidemment, ce pauvre humanoïde intellectuel à la Psyché subjective se trouvait non seulement identifié à tout cela, mais en plus terriblement fasciné, et il rêvait joliment.

Il parlait, cet homoncule rationnel, de valeurs, de cotisations, de monnaies d’or, de sommes énormes, de chèques, de richesses, etc.

Heureusement, il ne fut pas nécessaire d’attendre longtemps ; son secrétaire me servit diligemment.

Un instant après, nous sortions de ce lieu avec quelque argent en poche ; ce n’était pas beaucoup, mais suffisant pour la nourriture de quelques jours de plus.

En marchant de nouveau sur la fameuse avenue du 5 mai, je sentis la nécessité d’inviter Joaco à prendre un petit rafraîchissement ; bien que celui-ci mange peu, par considération pour moi, il ne déclina pas l’invitation.

Indubitablement, nous trouvons un bel endroit ; je veux me référer au Café Paris.

Une élégante serveuse s’approche de nous :

“ Que désirez-vous, Messieurs ? ”.

“ Apportez-moi Mademoiselle, lui dis-je, un mélange de fraise et un morceau de gâteau au fromage ”.

“ Moi, dit Joaco, je veux seulement un mélange de papaye ”.

Ayant écouté les paroles des deux messieurs, la Dame se retire pour réapparaître un moment après, avec les aliments précités.

En savourant très lentement le délicieux rafraîchissement, en extrayant de ces aliments leur élément spirituel, tous les deux, Joaco et moi, établissons le dialogue suivant :

“ Je te signale, Joaco, que je m’approche déjà de la fin de mon livre intitulé Les Trois Montagnes. Certainement, il me manque seulement une introduction à la Troisième Montagne, trois chapitres de l’Ascension et la Conclusion ”.

“ Alors, vous finissez ce travail ”.

“ Oui, Joaco, oui, oui ! ”.

“ L’intéressant dans tout ceci est que maintenant il me faut faire appel à la Lémurie ”.

“ Comment, à la Lémurie ? pourquoi ? ”.

“ Il est clair que dans cette réincarnation, je suis seulement arrivé à la cime de la Deuxième Montagne ”.

“ Mais, dans cet archaïque continent Mu ou Lémurie, situé autrefois dans le vaste Océan Pacifique, je suis passé par Les Trois Montagnes ”.

“ Alors, j’ai incontestablement atteint la libération, mais j’ai renoncé à toute félicité et je suis resté dans cette Vallée de Larmes pour aider l’humanité ”.

“ Il est évident que la possession de l’Élixir de Longue Vie m’a permis de conserver ce corps Lémur pendant des millions d’années ”.

“ Ainsi, mon cher Joaco, je te signale que je fus témoin de toutes ces catastrophes volcaniques qui mirent fin au continent Mu ”.

“ Il est évident qu’à travers plus de dix mille ans d’incessants tremblements de terre et de puissants raz de marée, cette terre antique s’enfonça dans les eaux tourmentées de l’Océan Pacifique ”.

“ C’est quelque chose de pathétique, clair et défini, qu’au fur et mesure que ce vieux continent était recouvert lentement par les vagues furieuses du tempétueux océan, l’Atlantide de Platon surgissait peu à peu des eaux profondes de l’Atlantique ”.

“ Incontestablement, je vécus également avec mon corps Lémur au pays des Collines de Boue, je connus ses puissantes civilisations, très supérieures à l’actuelle, et je le vis se submerger dans les vagues furieuses de l’océan qui porte son nom ”.

L’an 6 de Kan, le 11 Muluc, le mois Zrc, eurent lieu de terribles tremblements de terre, qui continuèrent sans interruption jusqu’au 13 Chuen. Le pays des Collines de Boue, la terre Atlante, fut sacrifiée. Après deux commotions, elle disparut durant la nuit, étant constamment secouée par les feux souterrains, qui firent que la terre sombra et réapparut plusieurs fois et en divers endroits. À la fin, la surface céda et dix pays furent séparés et disparurent. Soixante-quatre millions d’habitants sombrèrent 8 000 ans avant d’écrire ce livre ” (Ceci est textuel d’un manuscrit Maya faisant partie de la fameuse collection de Le Plongeon, “ Les Manuscrits de Troano ”, et que l’on peut voir au Musée britannique).

“ Avant que l’étoile Ba'al ne tombe à l’endroit où maintenant il y a seulement la mer et le ciel, avant que les sept cités avec leurs portes d’or et leurs Temples transparents ne tremblent et ne frissonnent comme les feuilles d’un arbre secoué par la tourmente, je sortis de là en direction du plateau central d’Asie, à cet endroit où aujourd’hui est le Tibet ”.

“ Dans cette zone de la Terre se mélangèrent les survivants Atlantes et les Nordiques, ainsi se forma la première sous-race de notre actuelle race Aryenne ”.

“ Le guide sauveur des Atlantes élus, celui qui les sortit du pays des Collines de Boue fut le Noé biblique, le Manu Vaivasvata, le fondateur de la race Aryenne ”.

“ Je me rappelle même encore au-delà du temps et de la distance, ces fêtes cosmiques que l’on célébrait alors dans notre Monastère ”.

“ Je veux me référer de façon emphatique à l’Ordre Sacré du Tibet, vieille institution ésotérique ”.

“ Il est indubitable que cet ordre antique compte deux cent un (201) membres. Le plan Majeur est formé par soixante-douze (72) brahmanes ”.

“ Incontestablement, une organisation mystique si distinguée conserve le trésor de l’Aryabarta Ashram ”.

“ À cette époque, j’y étais toujours reçu avec grande Vénération : je restais exotique en vivant avec un corps Lémur en plein monde aryen ”.

“ Malheureusement, le Diable met sa queue où il veut et il arriva malheureusement quelque chose d’insolite ”.

“ Je retournais à mes antiques errances ; rechute dans le ghetto ; je tombais amoureux une autre fois de l’Ève séductrice de la Mythologie hébraïque et je pris du Fruit défendu ”.

“ Résultat : la Grande Loi m’enleva un véhicule si précieux et, de vie en vie, je restais comme un juif errant sur la face de la terre ”.

“ Maintenant, Maître, je me sens plus petit qu’une fourmi ; comme rien ; je ne comprends pas ; si vous aviez dissous l’Ego, le Moi-même, qui aurait pu être le tentateur ? de quelle façon avez-vous chuté ? ”.

“ Ô Joaco ! au nom de la vérité, je veux que tu saches que quand le Moi se dissout, il reste à sa place le mental ”.

“ Indubitablement, ceci fut la Causa Causorum de ma chute ”.

“ Ceci est peu courant ; je ne comprends pas ”.

“ Des choses passionnelles, je tombais amoureux, je tombais dans la même erreur que le comte Zanoni ; c’est tout ”.

“ Une telle jeune fille aux mystérieux enchantements m’était défendue ; mais je dois dire que je me rendis vaincu aux pieds de la femme délicieuse ”.

“ Ma Divine Mère Kundalini me conduisit postérieurement à l’intérieur d’une caverne, dans la profondeur de la montagne, et alors, je vis des pluies, des larmes, et des torrents d’eau trouble, des amertumes et la boue, la misère, etc. ”.

“ Voyez le devenir qui vous attend ! ” s’exclama ma Mère. Inutiles furent mes suppliques ! Je ne méritais pas le pardon, j’étais un récidiviste dans le délit ; à la fin, je la vis s’enfermer dans le chakra Muladhara, dans l’os coccygien : et alors, pauvre de moi ! aïe ! aïe !

“ J’avais commis la même erreur qui, dans l’archaïque continent Mu, avait motivé la chute angélique ”.

“ Il est incontestable qu’avant d’entrer dans les Mystères lémuriens, j’avais déjà commis le même délit ”.

“ L’allégorie de l’Adam biblique, considérée à part de l’Arbre de Vie, signifie clairement que cette race Lémurienne qui finissait de se séparer en sexes opposés abusa du sexe et sombra dans la région de l’animalité et de la bestialité ”.

“ Le Zohar enseigne que Matrometha (Shekhinah, symboliquement l’épouse de Métraton) est le chemin vers le Grand Arbre de Vie, l’arbre puissant, et Schekinah est la Grâce Divine ”.

“ Il n’y a pas de doute que cet Arbre merveilleux arrive à la Vallée céleste, et se trouve occulté dans les Trois Montagnes ”.

“ Depuis ces Trois Montagnes l’Arbre monte en haut, puis retourne pour descendre en bas ”.

“ L’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal croît à partir des racines de l’Arbre de Vie ”.

“ Les Dhyanis Bodhisattvas réincarnés dans des corps lémuriens se reproduisaient grâce au pouvoir de Kriya-Shakti (le Pouvoir de la Volonté et du Yoga) ”.

“ Attributs de Shiva : le Lingam noir embouti dans le Yoni. Incontestablement, l’Archihiérophante et l’Archimage ne renversent jamais le Vase d’Hermès ”.

“ Quand les Dhyanis, dont j’étais moi-même, commirent le crime de renverser ce verre liquide, flexible, malléable de l’alchimie, ils s’éloignèrent de leur Monade divine (ils assassinèrent le dieu Mercure), ils tombèrent dans la génération animale ”.

“ Je suis étonné ”.

“ Pourquoi ? Joaco, pourquoi ? Serais-je le premier qui soit tombé ou le dernier ? ”.

“ H.P. Blavatsky dit dans La Doctrine secrète que Samaël fut le premier à tomber, mais ceci est symbolique ”.

“ Il est ostensible que je suis le Dhyani Bodhisattva du Cinquième des Sept et pour cette raison on dit que Samaël fut le premier à tomber ”.

“ Heureusement, je suis déjà debout bien que j’aie récidivé dans le même délit ”.

“ Combien différent fut le cas de beaucoup de ces autres Dhyanis tombés dans la génération animale ”.

“ Rappelons-nous Moloch, le Grand Homicide, involuant maintenant épouvantablement dans les mondes infernaux ”.

“ Rappelons nous Andraméleck et son frère Asmodée, deux trônes précipités dans l’Averne ”.

“ Je croyais qu’après la libération, toute chute était impossible ”.

“ Tu te trompes, mon cher Joaco, dans le cosmos existe toujours le danger de tomber ”.

“ Seulement en entrant dans le non manifesté Sat, l’Espace abstrait absolu, disparaît tout danger ”.

La conversation de table terminée, nous appelons la demoiselle qui servait humblement la table des messieurs.

“ L’addition, mademoiselle ? ”.

“ Oui, Messieurs, c’est tant ”.

“ Voici également votre pourboire ”.

Très appréciés, nous sortîmes de cet endroit somptueux pour chercher la voiture.

En marchant une fois de plus sous la lumière du Soleil dans cette fameuse avenue du 5 mai, il m’arriva de dire :

“ Ce qui est grave, ô Joaco ! c’est l’abominable résurrection de l’Ego animal après la chute ”.

“ Incontestablement, le Moi-même ressuscite comme l’oiseau Phénix de ses propres cendres ”.

“ Maintenant, tu comprendras profondément et de façon intégrale quel est le motif intrinsèque pour lequel toutes les théogonies religieuses emphatisent l’idée que les anges tombés se convertirent en démons ”.

“ Ah, Oui ! c’est très clair ”.

Un moment après, nous roulions rapidement sur la chaussée de Tlalpan en retournant à la maison.

“ Puisque je suis monté, que je suis descendu et que je suis de nouveau monté, il est évident que je possède suffisamment d’expérience dans ces questions de type ésotérique ”.

“ Ô Maître ! vous avez dans ce sens une expérience très spéciale ”.

Certainement, mon cher lecteur : je ne suis pas plus qu’un misérable ver de la boue de la terre, un homme quelconque qui ne vaut rien, mais, comme j’ai parcouru le chemin, je peux l’indiquer avec une entière clarté et ceci n’est pas un délit.

Nous conclurons le présent chapitre avec cette phrase de Goethe : Toute théorie est grise et seul est vert l’arbre aux fruits dorés qu’est la vie (Faust).

45. Le Dixième Travail d’Hercule

Le dixième Travail d’Hercule, le grand Héros solaire, fut la conquête du Bœuf de Géryon, en tuant son possesseur, qu’il affronta, après ses gardiens, les chiens Orthos et Eurytion.

Cet événement insolite eut pour scène l’île d’Erythie (la Rouge), au-delà de l’Océan, laquelle semble faire référence à une île de l’océan Atlantique habitée par des êtres gigantesques, personnifiés clairement par le même Géryon tricéphale qui périt sous ses flèches mortelles, après son vacher et le chien abattu par sa masse.

La mythologie comparée parangonne le chien bicéphale Orthos, frère de Cerbère, avec Vritra, le génie védique de la tempête.

En voyage, Hercule passe de l’Europe à l’Afrique, pour ensuite traverser l’Océan dans la Coupe d’Or (dans le Vase sacré), il l’utilise intelligemment dans son voyage nocturne.

Ceci signifie clairement que le Soleil de splendeur dut l’attendre jusqu’à ce qu’il retourne, restant à son solstice pour le bien du Héros.

Indubitablement, l’Homme-Dieu passa avec le gain acquis dans cette même Coupe ou Saint-Graal, pour ensuite retourner par le chemin de la vieille Europe, dans un voyage plein d’infinies aventures.

La Légende des siècles raconte qu’alors, le Héros solaire éleva les colonnes J et B de la Franc-maçonnerie occulte sur le détroit de Gibraltar ; probablement en remerciement aux Dioscures, qui le firent sortir victorieux de l’entreprise.

De retour à Mycènes, les vaches furent sacrifiées à Junon pour apaiser sa colère pour son frère Eurysthée.

Quand il s’agit des Mystères archaïques, il n’est pas superflu de dire que ceux-ci étaient toujours célébrés dans d’augustes temples seigneuriaux.

Quand je franchis le seuil de ce Temple Mu ou Lémurien où j’avais été autrefois instruit sur les Mystères de l’Ascension du Seigneur, je sollicitais du Hiérophante avec une infinie humilité quelques services qui me furent concédés.

Il est indubitable, et ceci, tout Initié le sait, que toute exaltation est toujours précédée d’une épouvantable et terrible humiliation.

Nous avons clairement affirmé de façon emphatique, que toute montée est précédée d’une descente.

Le dixième Travail d’Hercule, le Héros solaire de l’ésotérisme, se réalise dans les mondes infernaux de la planète Pluton.

Des sentiments douloureux déchirèrent mon âme quand je me vis soumis à la torture de la déposition.

Ces dames des temps augustes, liées à moi par la Loi du Karma, avec le cœur brisé, me gardaient dans l’Averne.

Toutes ces beautés tentatrices dangereusement belles, s’asseyaient de plein droit sur moi.

Pour mon bien ou pour mon mal, ces femmes terriblement délicieuses avaient été mes épouses dans des réincarnations antérieures, comme suite naturelle de la grande rébellion et de la chute angélique.

Les chiens Orthos et Eurytion, symboles vivants de la passion animale, m’assiégèrent incléments avec une férocité inouïe ; ils multiplièrent les tentations jusqu’à l’infini.

Mais, à base de Thelema (Volonté) et de compréhension de fond et avec l’aide de ma Divine Mère Kundalini, je vainquis le Seigneur du Temps, le Géryon tricéphale.

Il est indubitable qu’ainsi, je m’emparais du bœuf et que je me fis Pasteur authentique, non de vaches comme on le dit de façon voilée, mais de brebis.

Pour le bien de la Grande Cause, il convient de continuer en étudiant quelques versets du chapitre X de Jean :

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la Porte (le Sexe) dans l’enclos des brebis, mais qui s’élève par un autre côté (en prêchant des Doctrines différentes qui n’ont rien à voir avec la Magie sexuelle blanche), celui-là est un larron et un voleur (il vole les brebis et les conduit à l’Abîme).

Nous sommes sortis de l’Éden par la Porte du Sexe ; c’est seulement par cette Porte que nous pouvons retourner à l’Éden. L’Éden est le Sexe même.

Mais celui qui entre par la Porte (le Sexe) est le Pasteur des brebis.

Celui-ci, le portier lui ouvre et les brebis entendent sa voix ; et il appelle ses brebis par leur nom (avec le Verbe intime), et il les mène dehors (il les conduit sur le chemin du Fil du Rasoir).

Et quand il a fait sortir toutes celles qui sont à lui, il marche devant elles et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix (son Verbe).

Mais elles ne suivront pas un étranger ; elles le fuiront au contraire, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers (les faux Pasteurs ne possèdent pas le Verbe).

Jésus (dont la signification est Sauveur) leur tint ce discours mystérieux, mais eux ne comprirent pas ce dont il leur parlait (il est évident que derrière la lettre qui tue se trouve l’esprit qui vivifie).

Jésus (le Sauveur intime) leur dit à nouveau : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis (il n’est pas de pouvoir dans le cerveau ni dans aucun autre endroit du corps sinon dans le Sexe).

En d’autres termes, nous affirmons ce qui suit : le pouvoir créateur du Logos se trouve exclusivement dans le Sexe.

Il est facile de comprendre maintenant pourquoi il est la porte des brebis ; chercher des échappatoires équivaut à fuir la porte de l’Éden.

Tous ceux qui sont venus avant moi (parce qu’ils ne furent pas initiés dans les Mystères sexuels) sont des voleurs et des brigands.

Je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé (il ne tombera pas dans l’abîme de perdition) ; il entrera et sortira et trouvera un pâturage (un riche aliment spirituel).

Le Christ sans le Serpent sexuel ne pourrait rien faire : c’est pour ce motif que le Deuxième logos, le Seigneur de Perfection, le Logoï intime de chacun, descend de sa sphère élevée et se fait Fils de la Divine Mère Kundalini, le Serpent igné de nos Pouvoirs magiques (par l’œuvre et la grâce du Troisième logos).

“ Les Séthiens adoraient la Grande Lumière et disaient que le Soleil, dans ses émanations, forme un nid en nous et constitue le Serpent ”.

Il est ostensible que cette Secte gnostique avait comme objet sacré un Calice, un Yoni, le Saint-Graal, dans lequel on prenait le Semen de Benjamin. Ce dernier en lui-même était un mélange de Vin et d’Eau.

Indubitablement, jamais ne manquait sur l’autel des Nazaréens gnostiques le symbole sacré du Serpent sexuel.

La force, le pouvoir, qui accompagna Moïse fut le serpent sur la verge qui ensuite se convertit en la verge même.

Le Serpent fut certainement celui qui parla aux autres serpents et celui qui tenta Ève.

Dans le chant d’Homère à Déméter, trouvé dans une bibliothèque russe, on voit que tout tournait autour d’un fait physiologico-cosmique de grande transcendance.

Je suis le Bon Pasteur : le Bon Pasteur (celui qui a déjà atteint ce Degré ésotérique christique) donne sa vie pour ses brebis.

Mais le mercenaire (l’ésotériste tantrique qui n’a pas encore obtenu la Christification), qui n’est pas le pasteur et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, il laisse les brebis et s’enfuit, et le loup s’en empare et les disperse.

J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos (qui sont mises dans d’autres écoles) ; celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul Pasteur.

C’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre (le Christ intime cristallise en nous et nous rédempte quand nous sommes Dignes).

Personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même (c’est-à-dire : je cristallise dans mon humaine personne quand je le veux). J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père.

Après ce commentaire Christique ésotérique, il est indispensable que nous continuions avec le présent chapitre.

Quelle sensible, quelle infalsifiable beauté primitive ont en vérité tous ces récits platoniques qui parlent des dieux et déesses archaïques ; des Êtres divins du passé lémurien, d’authentiques Pasteurs tantriques de l’Éden sexuel.

De sublimes créatures qui élèvent des cités cyclopéennes, instruisent les peuples, les dotent d’une législation jamais dépassée et récompensent leurs héroïsmes.

Réaliser en soi-même le Mystère Hyperboréen, le Mystère du Graal, est urgent, quand nous aspirons à nous convertir en d’authentiques Prophètes, en véritables Pasteurs Christifiés.

Nous avons besoin de passer la mer Rouge, de traverser l’Océan tempétueux de la vie, de passer sur l’autre rive dans la Coupe d’Or, dans le Vase sacré, que Hélios, le Soleil sacré absolu, nous prête.

Les travaux ésotériques dans les Enfers de la planète Pluton conclus, je dus alors élever des colonnes.

Nec plus ultra, Adam-Kadmon, Homme-Céleste, telles sont les significations mystiques que l’on a attribuées aux deux Colonnes d’Hercule.

Cet événement cosmohumain fut précédé par la désincarnation de mon épouse-prêtresse Litelantes.

Incontestablement, elle était certainement en elle-même l’unique lien karmique qui me restait, dans cette vallée douloureuse du Samsara.

Je la vis s’éloigner de son véhicule Lémurien rejeté, certainement en grand deuil.

Adam-Ève est indubitablement la signification la plus secrète des deux colonnes d’Hercule.

La réconciliation avec le Divin est urgent, irremplaçable, inajournable, tu le sais.

Élever les colonnes est réconciliation, retour du couple originel, retour à l’Éden.

Nous avons besoin de retourner au point de départ originel, retourner au premier amour ; c’est indiscutable, irréfutable, indéniable.

Dans les archaïques mystères du continent Mu ou Lémurie, je dus vivre le cru réalisme de ceci dans des Noces paradisiaques, édéniques.

Je reçus alors pour épouse une Grande Initiée ; je veux me référer de façon emphatique à l’autre moitié de l’orange, à mon Ève particulière primitive ; ainsi, j’élevais les deux Colonnes d’Hercule.

En pleine table du festin, je me trouvais heureux accompagné par la nouvelle épouse et de nombreux vieux prêtres.

Litelantes, alors, traversa le seuil de la Salle royale, elle vint désincarnée assister à la fête.

Ainsi, ô Dieux ! je rétablis le Second Logos, le Christ cosmique dans le sanctuaire de mon âme.