• Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • Biblioteca Gnostica

     Livres en ligne de V.M. Samael Aun Weor

    La Gnose est un fonctionnalisme très naturel de la conscience,
    une Philosophia Perennis et Universalis.
    Incontestablement,
    la Gnose est la connaissance supérieure des choses.

  • Portada Biblioteca Gnostica 3

    MOURIR

    Il est urgent de désintégrer le Moi,
    de le réduire en poussière, dans le seul but
    qu'existe seulement l'Etre à l'intérieur de nous.

     

  • Eros And Psique

    Naître

    Il est de toute évidence impossible de célébrer
    la Nativité du Coeur si le Christ ne naît pas en nous.

    Celui qui veut célébrer avec jubilation la Nativité du Coeur doit
    fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l'Etre.

  • San Pablo

    Se Sacrifier pour l'humanité

    Le Troisième Facteur fondamental de la Révolution de la Conscience
    consiste à se sacrifier pour l'humanité,
    à montrer le chemin aux autres ;
    là est la charité bien comprise, là est l'amour.

  • Cristo Pancrator

MM42 Le cinquième Serpent

Le Maître Jésus s'en fut dans le désert ; c'était l'hiver et il faisait froid en Egypte. Il y avait là un vieux temple de Mystères, solitaire et vétuste. Le Maître entra dans une salle et, s'agenouillant devant les Grands Hiérophantes, il demanda en toute humilité l'admission aux terribles Mystères du cinquième Serpent de feu ardent.

Les grands Sages égyptiens l'acceptèrent ; le Maître sortit de la salle et entra dans un petit sanctuaire du temple solitaire. C'était en hiver et les Maîtres se protégeaient du froid en se couvrant de manteaux de couleur blanche et bleu ciel.

C'est ainsi que le Maître fut admis aux Mystères du cinquième Serpent, lequel s'élève dans le canal central de la moelle épinière de l'âme-volonté. Nous avons déjà dit que l'Intime a deux âmes : l'âme-volonté et l'âme-conscience. Le sixième Serpent est celui de l'âme-conscience, le septième est celui de l'Intime lui-même. Il y a sept Serpents ; deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue de feu, qui nous unit avec l'Un, avec la Loi, avec le Père.

Ainsi donc, l'Intime, avec ses deux âmes jumelles, est un esprit pur, ineffable. Les quatre corps matériels sont le temple de l'esprit triun éternel. Paul de Tarse a dit : « Rappelez-vous que votre corps est le temple du Dieu vivant et que le Très-Haut habite en vous ».

Le Très-Haut, c'est l'Intime en nous. Le testament de la Sagesse dit : « Avant que la fausse aurore n'apparaisse sur la terre, ceux qui ont survécu à l'ouragan et la tourmente louèrent l'Intime, et c'est à ceux-là que sont apparus les hérauts de l'aurore ».

La personnalité humaine est le char, le mental est l'animal qui tire le char, l'Intime est le cocher, les rênes sont la conscience et le fouet c'est la volonté. Malheur au cocher qui ne sait pas se servir de ses rênes !. Malheur au cocher qui ne sait pas manier le fouet !.

Car il restera avec les rênes et le fouet dans les mains, sans pouvoir les utiliser ; la bête sans contrôle entraînera le char à l'abîme, l'Intime perdra alors son véhicule.

Actuellement, il y a beaucoup de personnes perverses qui sont séparées de l'Intime, il y a une multitude de gens qui suivent une évolution terriblement ténébreuse dans l'abîme. Toutes ces personnes ont des cornes sur le front ; ce sont des démons.

Beaucoup d'entre elles se déclarent prophètes et avatars, fondent des écoles spiritualistes et sont dotées d'une intellectualité étincelante ; certaines d'entre elles ont des manières raffinées et une culture exquise. Parmi les hautes couches sociales de l'aristocratie, il y a des milliers de personnes distinguées, cultivées, intellectuelles, voire même mystiques, mais qui sont déjà totalement séparées de l'Intime.

Ces âmes ont des cornes sur le front, ce sont des démons ténébreux ; ces gens ne possèdent que les quatre corps de péché (physique, éthérique, astral et mental). La triun Esprit immortel n'habite malheureusement plus en eux, et même s'ils vivent dans le monde physique, ils demeurent intérieurement dans l'abîme.

Il faut frapper le mental avec le fouet de la volonté, il faut apprendre à manier le fouet. Il faut christifier l'âme-volonté en transmutant la volonté humaine en Volonté-Christ ; ce sont là les Mystères du cinquième Serpent.

La Volonté-Christ n'accomplit que la volonté du Père, sur la terre comme aux cieux ; et elle a toute la majesté des neuf symphonies de Beethoven. La Volonté-Christ est une musique ineffable et elle reflète la majesté du Verbe.

Les hommes mettent leur volonté au service de la bête, voilà pourquoi ils échouent. Le divin Maître a dit : « Père, s'il est possible, éloigne de moi ce calice, mais que se fasse ta volonté et non la mienne » (Luc XXII, 42).

Grâce à sa Prêtresse, le divin Maître put élever son cinquième Serpent sur la verge.

Lorsqu'il éveille son cinquième Serpent, l'Initié entre dans le temple ; l'autel est alors orné du linge sacré de Véronique. La divine Face avec la couronne d'épines est le symbole vivant de la Volonté-Christ, qui est un sacrifice total en faveur de la pauvre humanité souffrante.

Dans le monde de la Volonté, tous les Initiés portent leur croix.

La Volonté-Christ obéit uniquement aux ordres supérieurs, elle respecte le libre arbitre d'autrui et n'exerce pas de contrainte sur les autres, ne serait-ce que par jeu, parce que c'est de la Magie Noire.

Dans le monde de la Volonté, l'âme se crucifie pour sauver l'humanité.

L'ascension du cinquième Serpent dans la moelle épinière de l'âme-volonté est très lente et difficile.

Lorsque le cinquième Serpent atteignit le cinquième centre sacré du coeur, le Bouddha Jésus de Nazareth entra dans une enceinte sacrée ; une grande Initiée égyptienne dit : « On se dispute beaucoup le Maître ». En vérité, mes frères, toutes les sectes, écoles et religions, se le disputent beaucoup.

Le Maître Jésus entra ensuite dans une grande salle du temple ; il y avait là plusieurs Maîtres âgés pratiquant la Magie sexuelle avec leur femme, ils luttaient héroïquement, s'efforçant d'élever leur cinquième Serpent ; un grand Hiérophante souriait en contemplant ces vénérables vieillards.

La Magie sexuelle est le secret indicible du Grand-Arcane.

En Egypte, ceux qui osaient divulguer le Grand-Arcane étaient condamnés à la peine de mort ; on leur tranchait la tête, on leur arrachait le coeur et leurs cendres étaient dispersées aux quatre vents.

Au Moyen-Age, ceux qui divulguaient le Grand-Arcane étaient tués, soit par les « tuniques de Nessus », soit par le poignard, par le poison ou par l'échafaud.

Quant à nous, nous livrons publiquement le Grand-Arcane, afin d'initier la nouvelle ère du Verseau ; le Grand-Arcane est la Magie sexuelle.

En élevant totalement le cinquième Serpent, Jésus se releva, car il était tombé.

La fête initiatique du Bouddha Jésus fut grandiose, les danseuses sacrées dansaient joyeusement dans le temple. La musique et les danses sacrées renferment des clés d'un immense pouvoir occulte.

C'est en adorant sa femme, en l'aimant et en pratiquant avec elle la Magie sexuelle, que l'âme Jésus se releva en Egypte. Il n'a pas eu besoin d'élever les sixième et septième Serpents, car ceux-ci appartiennent au Maître interne, et celui-ci ne tombe jamais. C'est l'âme humaine, ou le Boddhisattva du Maître, qui tombe.

Dans notre Age noir, il y a une foule de Boddhisattvas tombés.

L'un d'entre eux est appelé Andraméleck, lequel est devenu un horrible démon qui est aujourd'hui incarné en Chine. Ces Boddhisattvas sont des hommes communs et ordinaires ; beaucoup d'entre eux sont actuellement remplis de vices et de perversité.

Yahvé, le génie du Mal, est un Ange déchu. Les Boddhisattvas se réincarnent sans cesse, afin de payer du karma ; ils souffrent et jouissent, ce sont des hommes comme tout le monde.

Naturellement, le Maître interne ne peut entrer en eux, jusqu'à ce qu'ils se soient levés du limon de la terre. Sont tombés Daniel, Salomon, et beaucoup d'autres.

Cet âge du Kali-Yuga a été fatal pour les Boddhisattvas qui, lorsqu'ils sont tombés, s'avèrent pires que les démons.

Un Archange, pris de compassion pour une prostituée, voulut l'aider, et le faible Boddhisattva tomba avec elle ; il perdit son Epée et s'enfonça dans la lie de la terre. Naturellement, ce Boddhisattva se sépara de son Intime, et ce n'est qu'après de nombreuses réincarnations douloureuses qu'il se releva et put enfin fusionner avec son Dieu.

 

MM43 Les derniers moments de Jésus en Egypte

Après avoir élevé ses cinq Serpents tombés, le Bouddha Jésus resplendissait de gloire ; il ne lui manquait plus que le couronnement. La Couronne de Jésus a une histoire plus vieille que le monde ; Jésus dit avec raison : « Avant qu'Abraham fut, Je suis » (Jean VIII, 58). L'Apocalypse nous dit : « Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la Couronne de la vie ». La Couronne de la vie, c'est l'Etre de notre Etre, c'est l'authentique et légitime Je suis. Il faut que le Moi meure pour que l'Etre naisse en nous ; plus tard l'Etre reçoit la Couronne de la vie, qui est le resplendissant et divin Je suis. Le Je suis est aussi différent du Je, du Moi, que le jour de la nuit, que l'hiver de l'été, que le diable de Dieu. Ceux qui parlent d'un Moi inférieur et d'un Moi supérieur cherchent des échappatoires pour éluder le processus du Moi. Nous, les Gnostiques, nous ne cherchons pas d'échappatoires, car nous savons que le Moi est la larve horrible du Seuil, et nous voulons en finir avec cette larve pour être. Ainsi seulement pourrons-nous recevoir la Couronne de la vie, en incarnant en nous le resplendissant Je suis.

En Egypte, le Maître apprit à sortir en corps astral, en vocalisant le mantra Faraon ; grâce à ce mantra, nous pouvons sortir à volonté en corps astral. Le Maître s'allongeait sur son lit en adoptant la position même dans laquelle les Aztèques représentaient Chac-Mool, le Dieu de la pluie. Il reposait sa tête sur un oreiller et s'endormait en vocalisant le mantra Faraon. On vocalise ce mantra en trois syllabes séparées : la première est le Fa, qui résonne dans toute la nature ; la deuxième est le Ra égyptien ; la troisième est le On, qui nous rappelle le fameux mantra Om des Hindous.

Le Maître s'assoupissait en vocalisant mentalement ce mantra ; c'est ainsi qu'il sortait en corps astral à volonté. Il est important d'étirer le son de chacune des lettres qui forment le mantra Faraon. Le corps physique s'endort et l'âme gagne les plans internes avec la conscience éveillée ; nous voyageons alors en corps astral à volonté.

Le Pharaon d'Egypte remit à Jésus une décoration ésotérique sacrée qui consistait en de petites ailes symbolisant les ailes ignées. Cette décoration fut posée sur son coeur.

En ce temps-là, il y avait en Egypte un Initié qui était en train de s'égarer et qui essaya d'égarer Jésus également ; mais il échoua dans sa tentative. Jésus admonesta cet homme, mais ce fut inutile, car il marchait déjà très mal.

Voici donc la Sagesse occulte que nous, les Gnostiques, diffusons afin d'initier l'ère du Verseau, car nous sommes les initiateurs de cette nouvelle ère. « Mais nous parlons d'une sagesse de Dieu, mystérieuse, d'une sagesse cachée, celle que Dieu, dès avant les siècles, a destinée par avance pour notre gloire. Celle qu'aucun des princes de ce monde n'a connue, car s'ils l'avaient connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de la Gloire. Car c'est à nous (les Gnostiques) que Dieu l'a révélée par l'Esprit ; l'Esprit, en effet, scrute tout, jusqu'aux profondeurs mêmes de Dieu » (Première Epître aux Corinthiens, II, 7-8, 10).

Toutes les religions et écoles de ce siècle adorent et exploitent la personne humaine de Jésus et rejettent la doctrine secrète du Je suis ; personne ne veut chercher à l'intérieur de lui son resplendissant et lumineux Je suis. C'est la doctrine qu'il nous a enseignée, mais les gens rejettent ces enseignements, parce que « l'homme animal n'accueille pas les choses de l'Esprit de Dieu, car c'est folie pour lui, et il ne peut les comprendre parce que c'est par l'Esprit qu'on les connaît (Id., vers. 14). « Cependant, nous parlons de sagesse parmi les parfaits mais non d'une sagesse de ce siècle ni des princes de ce monde, voués à la destruction » (Id., vers 6).

Après cela, le Maître Jésus monta sur son chameau et s'éloigna des pyramides. Il se rendit alors sur la terre sacrée des Veda (l'Inde), ainsi qu'au Tibet, où il entra dans les Ecoles de Mystères.

Le Maître fit de grandes prophéties en Inde et au Tibet. Sur les sommets enneigés du Tibet, le Maître pénétra dans un grand Temple de Mystères où il y eut d'importantes réunions de Maîtres.

Jésus est un véritable Hiérophante des Grands Mystères. Après cette visite, il retourna en terre sainte ; à ce moment-là, Hérode était mort.

 

MM44 Jésus en Terre Sainte

Le grand Bouddha Jésus de Nazareth revint dans son pays natal afin d'accomplir la mission la plus grandiose de tous les siècles.

Cependant, il est certain et très vrai que nul n'est prophète en son pays.

Même la naissance charnelle de Jésus renferme une tragédie morale très douloureuse et complètement ignorée. Le Sepher Toldos Jeshu écrit qu'un homme du nom de Joseph Panther a violé une jeune femme vierge appelée Marie et que c'est ainsi que fut engendré le corps de Jésus. Lorsque cela eut lieu, Marie était amoureuse d'un jeune homme appelé Jochanam ; celui-ci, éperdu de chagrin, alla se réfugier à Babylone. Comme nous le voyons, la douloureuse tragédie de Jésus commence dès l'instant de sa conception. Les Anges qui ont présidé à cette conception ont terriblement souffert. Qui peut nous racheter si ce n'est celui qui a connu les affres du péché ?. Jésus s'est élevé des ténèbres à la lumière ; il est passé par toutes les douleurs humaines et, par là même, il est le seul qui puisse nous racheter de nos souffrances humaines.

Le peuple d'Israël a été choisi pour entourer le Maître et racheter le monde, nous comprenons ainsi pourquoi ce peuple a eu tant de prophètes et tant de saints. Sur les murs invaincus de Sion a resplendi la gloire de Salomon, fils de David et roi de Sion. Sur les murs de Jérusalem a resplendi la face de Jéhovah. Sur les chaussées de Jérusalem ont resplendi, de toute leur lumière, Isaïe, Samuël, Jérémie, Ezéchiel et beaucoup d'autres ; c'était le peuple choisi pour accompagner le Seigneur.

Malheureusement, à l'heure suprême de l'épreuve finale, ce peuple libéra Barabbas et crucifia le Christ, son Messie promis.

Lorsque le peuple eut à choisir entre le Christ et Yahvé, il crucifia le Christ et adora Yahvé, qui est le chef de la Loge Noire. Yahvé est un Ange déchu, le génie du Mal, un démon terriblement pervers.

C'est ainsi que le peuple de Judée crucifia son Christ promis ; ainsi que le peuple d'Israël échoua ; ainsi que s'enfonça dans l'abîme le peuple qui avait été choisi pour répandre sur toute la face de la terre la Sagesse christique. Aujourd'hui ce peuple suit Yahvé, il a complètement échoué. C'est le peuple qui a trahi son Maître et l'a crucifié. Si le Seigneur n'avait pas été crucifié, le sort du monde occidental aurait été tout autre ; nous aurions actuellement partout de sublimes rabbins illuminés prêchant l'Esotérisme christique.

L'Esotérisme christique, la Kabbale secrète juive et la sainte Alchimie réunis auraient illuminé et transformé totalement le monde.

Avec la lumière du Christ, les Mystères de Levi auraient resplendi et la Gnose aurait brillé partout de façon éclatante. Le Monde, alors, ne serait pas tombé dans le christianisme mort du Catholicisme romain. Nous nous serions délivrés des horribles ténèbres de l'Age noir. Malheureusement, le peuple élu a échoué et toute l'humanité s'est enfoncée dans l'abîme.

La terre trembla terriblement et le voile du Sanctum Sanctorum se déchira. L'Arche de l'Alliance devint alors visible par tous, comme le seul espoir de salut ; cette Arche représente les organes sexuels, en lesquels réside le Grand-Arcane. La Magie sexuelle est la clé suprême de la Rédemption.

 

MM45 Le baptême de Jésus

Le Bouddha Jésus était rempli de majesté ; la seule chose qui lui manquait, c'était le couronnement. Jésus se dirigea vers le Jourdain. Jean demeurait là, il y avait son temple, où il officiait. Jean est un grand Maître de la Loge Blanche. Sur la porte du temple, Jean avait mis une inscription qui disait : « Les danses profanes sont prohibées ». Jean était un homme de taille moyenne, un vénérable vieillard à barbe blanche ; lorsqu'il officiait dans son temple, il revêtait sa splendide tunique sacerdotale. En dehors du temple, il était vêtu simplement, enveloppant son corps dans une peau de chameau ; et ainsi, à demi nu, ce vénérable vieillard était néanmoins imprégné de majesté et tous le respectaient. Son corps puissant et musclé et son front ample reflétaient la majesté de son Etre resplendissant. Jean devait vivre jusqu'à la venue du Messie. Jean devait être le grand initiateur du Bouddha Jésus ; ainsi était-il écrit dans les livres du destin. Jésus entra dans le temple et Jean lui ordonna d'enlever ses vêtements. Jean était revêtu de sa tunique sacerdotale ; Jésus se dépouilla de ses vêtements à l'exception d'un linge blanc dont il couvrait ses organes sexuels, puis il sortit du vestibule et pénétra dans le sanctuaire. Jean oignit le Seigneur avec de l'huile pure et versa de l'eau sur sa tête. A ce moment-là, trois étoiles resplendirent intérieurement dans le ciel de l'Esprit ; la troisième étoile était rouge comme un feu vif ; l'Esprit de Sagesse descendit alors du ciel.

Ce fut l'instant suprême, l'Esprit de Sagesse entra en Jésus par la glande pinéale. Le Père n'entra pas à ce moment-là dans le corps de Jésus, il assista seulement, dans son royal char de feu, visible uniquement par les yeux de l'Esprit. C'est ainsi que se déroula le couronnement du Bouddha Jésus. L'Apocalypse dit : « Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la Couronne de la vie ». Jésus resta fidèle, et ainsi reçut-il la Couronne de la vie, qui est le Souffle éternel, inconnu de lui-même, le Souffle de l'Absolu en nous, ce rayon pur de chaque homme d'où a émané l'Intime lui-même, le fil atmique des Hindous, notre Je suis. « A celui qui sait, la parole donne pouvoir, personne ne l'a prononcée, personne ne la prononcera, sinon celui qui l'a incarnée ». Jésus l'a incarnée lors du baptême.

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui et, sans lui, rien de ce qui a été fait ne l'aurait été. Et la lumière resplendit dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l'ont pas comprise » (Jean I, 1-5).

Les Orientaux appellent le Christ Cosmique le Crestos, les Egyptiens l'appelaient Osiris, les Hindous Vishnou, les Tibétains Kuan Yin. C'est aussi la Voix mélodieuse, l'Armée de la Voix, le Grand Souffle, le Soleil Central, le Logos Solaire, la Parole de Dieu.

Après le baptême gnostique, le Christ resplendit glorieusement en Jésus d'une lumière blanche immaculée, divine, radieuse comme le soleil.

C'est ainsi que Jésus incarna son resplendissant et lumineux Je suis. A partir de cet instant, le Bouddha Jésus porta le nom de Jésus-Christ.

« Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité. Il était la lumière véritable qui éclaire tout homme venant en ce monde » (Jean I, 14, 9).

En Lui il n'existe pas de différences hiérarchiques, en Lui nous sommes tous un. « Jean lui a rendu témoignage et il clamait : C'est de lui que j'ai dit : celui qui vient derrière moi est passé devant moi, parce qu'il est avant moi.

« Car de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce sur grâce » (Jean I, 15,16).

Quiconque incarnera son Christ interne sera aussi Lui. Beaucoup l'ont incarné dans le passé, plusieurs l'incarneront dans le futur.

Personne ne peut recevoir la Couronne de la vie sans avoir élevé ses sept Serpents sur la verge. Celui qui dit : « J'ai reçu la Couronne de la vie », ment, car celui qui la reçoit ne le dit pas, et on le reconnaît uniquement à ses oeuvres.

La Couronne de la vie est un secret terrible.

Nous devons nous convertir en demeures du Seigneur, et « de même que Moïse éleva le Serpent sur le bâton, dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l'homme » (Jean III, 14).

Nous devons incarner le Christ en nous pour monter au Père. Le Christ n'est pas un individu, c'est l'Armée de la Voix, le Verbe de Dieu. Personne ne parvient au Père si ce n'est par le Fils ; dans le Christ, nous sommes tous un. Dans le Seigneur, il n'existe pas de différence entre un homme et un autre homme, car en Lui nous sommes tous un. En Lui, il n'existe pas d'individualité. Celui qui l'incarne est alors Lui, Lui, Lui. « La diversité est unité ».

Nous devons en finir avec la personnalité et avec le Moi, afin que l'Etre naisse en nous. Nous devons en finir avec l'individualité.

Si un mystique en extase abandonne ses sept corps pour enquêter sur la vie du Christ, il se verra alors représenté lui-même dans le drame de la passion du Seigneur, accomplissant miracles et prodiges, il se verra mort et ressuscité le troisième jour ; ce mystique occupera la place du Christ et, à ce moment-là, il sera Lui, Lui, Lui. Parce que dans le monde du Christ il n'existe pas d'individus ; dans le Christ il n'y a qu'un seul Etre, qui se présente comme s'il était plusieurs. En abolissant le Moi et l'individualité, il ne reste que les valeurs de la conscience, qui sont les attributs de l'éternel espace abstrait absolu. Lui seul peut dire : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie ». Je suis la lumière. Je suis la vie. Je suis le bon pasteur. Je suis la porte. Je suis le pain. Je suis la résurrection.

L'Etre reçoit l'Etre de son Etre, le Je suis, ce Souffle du Grand Souffle en chacun de nous, notre rayon particulier, Lui, Lui, Lui.

Le Je suis est le Christ Interne de tout homme, notre divin Augoïdes, le Logos. Celui qui reçoit la Couronne de la vie a le droit de dire : Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui.

Nous disons aux théosophes que Lui n'est pas la Monade, mais que la Monade émane de Lui. Il est notre rayon particulier, ce rayon est une triade parfaite. Lui seul nous libère de la loi du karma. Il est le rayon logoïque de tout homme. Le Christ est la fin de la Loi.

La loi du karma n'est que la marâtre, le guérisseur qui nous soigne, c'est tout. Dans le Christ, nous sommes libres ; le Christ est le Logos, le Verbe. Il nous fait rois et prêtres, libres et puissants. Celui qui reçoit la Couronne de la vie se libère de la loi du karma.

Il est l'Armée de la Voix, notre resplendissant Dragon de Sagesse. Il est la Couronne de la vie, la Foi, le Verbe, la Couronne de la Justice, le Christ. Dans la Loi nous sommes esclaves, dans le Christ nous sommes tous libres parce que le Christ est la fin de la loi du karma.

« Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la Couronne de la vie ».

Les attributs de l'éternel Je suis sont représentés par l'Armée de la Voix.

Abandonnez toutes vos idolâtries, religions, écoles, sectes, ordres et loges, cherchez votre resplendissant et lumineux Je suis qui demeure au plus profond de votre être. Il est votre unique Sauveur.

Le Christ est l'Armée de la Voix, qui est l'Etre unique, l'Etre de tous les êtres, la somme totale de tous les attributs de l'éternel espace abstrait absolu, le Christ cosmique total, impersonnel, universel, infini. Le Christ est une unité multiple. La lumière vint aux ténèbres, mais les ténèbres ne l'ont pas reconnue.

Le Christ est le Logos Solaire. L'Armée de la Voix est une unité multiple, éternelle, inconditionnée et parfaite. Le Christ est le Logos créateur, Il est le Verbe du premier instant, Il est le Grand Souffle émané des entrailles de l'éternel espace abstrait absolu, Il est l'Armée de la Parole. L'éternel espace abstrait absolu est l'Etre de l'Etre de tous les êtres, l'Absolu, l'Innommable, l'espace illimité.

Quiconque incarne son Christ se christifie et entre dans les bataillons de l'Armée de la Voix. En Egypte, le Christ était appelé Osiris, et celui qui l'incarnait était un « osirifié ». Chez les Aztèques, le Je suis est Quetzalcoatl.

 

MM46 Les trois aspects de la Couronne de la Vie

La Couronne de la vie a trois aspects : le premier, c'est l'Ancien des Jours, le Père ; le second, c'est le Fils bien-aimé du Père ; et le troisième, c'est le très sage Esprit-Saint. Père, Fils et Esprit-Saint : la triade parfaite au sein de l'unité de la vie. Cette triade, plus l'unité de la vie, forment le Saint-Quatre : les quatre charpentiers éternels, les quatre coins de l'autel, les quatre vents de la mer, le saint et mystérieux Tetragrammaton, dont la parole mantrique est : Iod-He-Vau-He, le nom terrible de l'Eternel.

Chaque homme possède sa propre Couronne originelle, qui est ce rayon qui nous connecte à l'Absolu ; l'Intime est le fils bien-aimé de la Couronne de la vie. Le septénaire théosophique est émané de notre Couronne originelle qui est le Je suis que les théosophes ne connaissent pas.