TK68 L'initiation de Tiphereth
«
De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre du
monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même
le Fils de l'homme sera dans le sein de la terre durant
trois jours et trois nuits » (Mat 12 : 40).
Des événements extraordinaires se produisent
par Tiphereth ; n'importe quel initié peut recevoir
l'initiation de Malkuth, celle de Jesod, celle de Hod, celle
de Netzah, et finalement la cinquième pour se convertir
en Maître, celle qui correspond à l'initiation
de Tiphereth. Mais, quelqu'un peut recevoir la cinquième
initiation, celle de l'âme humaine, et se convertir
ainsi en Maître, sans pour autant atteindre l'initiation
de Tiphereth.
A
proprement parler, l'initiation de Tiphereth vient après
la cinquième initiation du feu. Celui qui reçoit
la cinquième initiation n'a pas toujours le bonheur
d'atteindre l'initiation de Tiphereth, qui est une initiation
très secrète. C'est celui qui prend la voie
directe qui la reçoit.
Dans
le second triangle de l'Arbre de vie, le Christ cosmique
a Tiphereth comme centre de gravité, c'est là
qu'il vient se manifester.
Il
y a des choses qui méritent d'être réfléchies,
analysées, comprises. Pour que le second Logos, Vishnu
ou le Christ cosmique puisse sauver un homme, il doit se
convertir en le Jésus-Christ intime particulier.
Le
Christ est en soi une force cosmique ; cependant, lorsque
celle-ci s'humanise d'une certaine manière, elle
peut sauver un homme.
La
Loi du Logos solaire, du Christ cosmique, est le sacrifice
pour l'humanité. Il se sacrifie depuis l'aube de
la vie en se crucifiant dans tous les mondes, sur toute
nouvelle planète qui surgit à l'existence,
afin que tous les êtres aient la vie et l'aient en
abondance.
C'est
seulement après que nous soyons passés par
les cinq initiations des mystères majeurs et comme
une grâce très spéciale, après
un sacrifice préalable pour l'humanité, que
le Christ peut se réincarner en nous. Pour comprendre
comment cette force cosmique s'humanise en nous, il faut
apprendre à manier les Trimurtis.
Il
y a des frères pour lesquels cela demande beaucoup
de travail de comprendre cette question des Trimurtis ;
ils sont par exemple habitués à penser au
Premier Logos, au second Logos et au Troisième Logos,
c'est-à-dire Père, Fils et Esprit-Saint. Mais
une deuxième Trimurti vient ensuite, dans laquelle
nous parlons d'Osiris, d'Isis et d'Horus ; alors là,
ils sont confondus. C'est parce qu'en réalité,
la conversion d'une Trimurti en une autre Trimurti ne peut
se faire à coups de rationalisme pur, il y a un facteur
dans cette conversion de Trimurtis qui est complètement
spirituel, car c'est seulement intuitivement qu'il peut
être appris, capturé, saisi.
Kether-Père,
Chokmah-Fils et Binah-Esprit-Saint sont trois personnes
distinctes et un seul Dieu véritable, comme l'enseigne
la théologie. Ces trois personnes, même si
elles sont tri-unes, ne forment en réalité
qu'une seule personne, individuelle, qui est le Père.
A
l'intérieur du Père se trouve le Fils et se
trouve l'Esprit-Saint. De la même manière qu'à
l'intérieur d'un homme véritable se trouvent
le corps, l'âme et l'Esprit-Saint, ainsi se trouvent
également à l'intérieur de l'Ancien
des siècles le Fils et l'Esprit-Saint, qui ne forment
qu'un, intégral et unitotal. Dans l'Egypte antique,
on donnait à cet Unique, à cet unitotal, le
nom d'Osiris (Voir le chapitre 7).
Osiris
peut se dédoubler et il se dédouble en Isis.
Eve surgit toujours de la côte d'Adam, en bas comme
en haut ; il n'y a donc rien d'étrange à ce
que d'Osiris, l'Adam solaire, soit issue l'Eve solaire,
l'Uranie-Vénus, l'épouse de Lui. De l'Un sort
toujours le Deux : c'est ainsi que le Père qui est
en secret a son épouse, qui est la Divine Mère
Kundalini. Osiris a toujours Isis comme épouse.
De
la parfaite union des deux, Osiris-Isis, naît l'enfant
Horus (Aurus). Elle et Lui s'aiment, et comme résultat
de leur amour, elle conçoit par l'oeuvre et par la
grâce de l'Esprit-Saint ; c'est-à-dire que
par l'oeuvre et par la grâce de son époux le
Troisième Logos, le Christ ou Deuxième Logos
descend dans son ventre virginal et immaculé.
Mais
même si elle est l'épouse du Troisième
Logos, tenez compte du fait qu'à l'intérieur
de ce dernier se trouve le Deuxième Logos, et aussi
le Premier Logos, parce qu'au bout du compte, le Logos est
tri-un et indivisible, unitotal et intégral. Pour
comprendre ceci, il faut beaucoup de subtilité, beaucoup
de raffinement, d'esprit de synthèse et d'intuition.
La
conversion des Trimurtis, celle d'une Trimurti en l'autre,
donne beaucoup de travail à celui qui l'étudie,
mais si vous aiguisez un peu votre intuition, vous pourrez
comprendre. Grâce à l'accouplement saint, divin,
Isis conçoit par la conception sacrée ; elle
est vierge avant l'accouchement, pendant l'accouchement
et après l'accouchement. Isis est notre Divine Mère
Kundalini particulière, Ram-Io.
C'est
ainsi que voit le jour l'enfant qu'on appelle Horus en Egypte,
et qui dans les temps hébreux était appelé
Jeshua, notre adorable Sauveur. Le Jésus des Evangiles
est profondément significatif, car Jésus vient
du mot Jeshua, qui en hébreu signifie Sauveur.
Jésus,
Jeshua et Horus sont une seule et même chose, c'est
l'enfant qui est toujours dans les bras de sa mère
Isis ou Marie. C'est le même Christ qui est descendu
du second Logos, le Christ cosmique humanisé, converti
en fils d'un homme divin et d'une femme divine. Il s'est
converti en un Enfant-Roi sauveur, mais Il est un Enfant-Roi
particulier, étant donné qu'II est l'Etre
même de chacun. Il est l'Enfant d'or de l'Alchimie,
celui qui porte la couronne.
Il
est Jésus-Christ parce que le Christ est le Deuxième
Logos, et Jésus parce qu'il s'est converti en Sauveur.
Pour se convertir en Sauveur, il a du descendre de sa propre
sphère, pénétrer dans un ventre virginal
et très pur, naître par l'oeuvre et par la
grâce de l'Esprit-Saint, et il s'est fait le fils
de la Mère divine, donc par le fait même le
fils de ses Parents.
Il
n'y a pas de doute que nous devons distinguer ce qu'est
le Christ en tant que grand Kabire, cet homme qui prêcha
la doctrine du Christ intime de chacun d'entre nous, de
ce qu'est le Jésus-Christ particulier de chacun.
Le
Christ cosmique est impersonnel, universel, et il est au-delà
de l'individualité de la personnalité et du
Moi, c'est une force cosmique qui s'exprime à travers
tout homme qui est dûment préparé. Il
s'exprima un jour à travers un Jésus de Nazareth,
un Hermès Trismégiste, un Bouddha Gautama
Sakyamuni, un Quetzalcoatl, etc., et il peut s'exprimer
à travers tout Avatar. Pour s'exprimer, il doit descendre
des sphères supérieures et pénétrer
dans le ventre d'une vierge, qu'elle s'appelle Isis, Marie,
Tonantzin, Insoberte, Maya, ou Cibèle, etc., et qui
est également la Mère cosmique particulière,
vu que chacun possède la sienne.
Quand
on lit les Epîtres de l'apôtre Paul, on peut
constater par soi-même avec surprise qu'il y parle
rarement du grand Kabire Jésus et du Christ historique.
I1 y fait plutôt constamment allusion à un
Christ intime.
Mais
pour que le Christ intime, le Jeshua humanisé, naisse
en nous, il faut avoir travaillé dans la Forge des
Cyclopes et formé les corps existentiels de l'Etre.
Pour
que naisse le Sauveur, il faut que l'événement
de Bethléem se répète ; cet événement
est très profond et symbolique à la fois.
Ce village de Bethléem ou Bélen dont nous
parlent les Evangiles est très allégorique
; on dit en effet que ce petit village n'existait pas à
l'époque de Jésus de Nazareth. En analysant
le mot Bélen, nous avons Bel-en, et nous trouvons
que Bel, dans la terminologie chaldéenne, signifie
tour de feu. Quand parvient-on à la tour de feu ?.
Lorsque les corps existentiels supérieurs de l'Etre
sont créés, lorsque le feu sacré a
atteint la partie supérieure du cerveau, c'est alors
qu'advient l'événement de Bethléem.
Cependant,
même dans le cas où l'initié possède
les corps solaires, il peut se produire que celui-ci n'incarne
pas l'Enfant. Je veux dire par là quelque chose de
très subtil qui passe inaperçu pour un kabbaliste
quelconque : Tiphereth est uni en nous avec le corps causal.
Nous
pourrions éclaircir cette question en analysant l'Epître
de Paul aux Corinthiens (1 Cor, 15 : 47-49). Paul y dit
qu'il existe l'homme terrestre et l'homme céleste
; il ne fait pas de doute que l'homme terrestre est constitué
du corps physique, de l'éthérique, de l'astral,
du mental et du corps de la volonté consciente. Pour
que le Fils de l'homme vienne, il est nécessaire
de former l'homme terrestre, parce que l'homme commun et
courant n'est pas encore un homme.
C'est
quand on s'est payé le luxe de créer les corps
existentiels de l'Etre que l'on peut être appelé
homme, même s'il ne s'agit que de l'homme terrestre.
Le deuxième homme dont nous parle Paul, c'est l'homme
céleste. Paul dit : « Et de même que
nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons
aussi l'image du céleste ».
Le
Fils de l'homme vient quand il doit accomplir une mission
spécifique sur la terre, quand l'initié a
pris le chemin direct pour la libération finale.
Après
la cinquième initiation du feu, je fus appelé
par ma Divine Mère Kundalini ; elle portait l'Enfant
dans ses bras. Je fis une demande de type ésotérique,
et elle me répondit : « Demande-le à
l'Enfant » ; je demandai à l'Enfant ce que
j'avais à demander.
Plus
tard, je pus recevoir l'initiation de Tiphereth, c'est-à-dire
la cinquième initiation du feu ; cet enfant que j'avais
vu dans les bras de sa Mère, de ma Mère divine
étant donné que chacun a la sienne propre,
cet Enfant pénétra alors dans mon organisme
par la porte merveilleuse de la glande pinéale, que
Descartes a désignée comme étant le
siège de l'âme. Mon corps devint ainsi l'étable
où naît l'Enfant, celle où il vient
au monde.
Je
peux vous dire que dans un premier temps, la présence
de l'Enfant à l'intérieur de soi passe plutôt
inaperçue ; Il naît parmi les animaux de l'étable,
qui ne sont rien d'autre que les animaux du désir,
des passions, des vices et des défauts qui maintiennent
la conscience embouteillée ; en d'autres mots, les
éléments qui composent le Moi pluralisé.
Le Moi se trouve constitué d'animaux élémentaires,
qui se nourrissent des substances inférieures des
bas-fonds animaux de l'homme, où ils vivent et se
multiplient. Chaque animal élémentaire représente
un défaut précis, et ils constituent ensemble
ce qu'on appelle l'Ego ; ce sont les animaux de l'étable
où naît l'Enfant-Dieu pour sauver l'homme.
Cet
Enfant doit souffrir beaucoup, il ne naît pas dans
un grand palais, il naît dans une étable, extrêmement
faible, tout petit, au milieu d'océans gigantesques
de Moi qui entourent l'étable.
L'Enfant-Dieu
grandit peu à peu avec le temps, il se développe.
Comment grandit-il ?, de quelle manière ?. En éliminant
les Moi, en les désintégrant, en les réduisant
en cendres, en poussière cosmique ; c'est ainsi que
grandit notre Jeshua intime particulier. Le labeur que cet
Enfant doit accomplir est très dur, il est le Christ
et il naît dans l'étable pour nous sauver,
de sorte qu'il doit tuer tous ces animaux de l'étable
en Lui-même, il doit combattre les princes du mal
en Lui-même, combattre les fils de l'infidélité
en Lui-même, et les tentations par lesquelles on passe
en tant qu'être humain, en tant que personne qui a
un corps de chair et d'os, ce sont les tentations par lesquelles
Il doit passer, ce sont Ses tentations, et notre corps de
chair et d'os en vient lui-même à se convertir
en Son corps de chair et d'os. C'est là le mérite
de ses sacrifices, de ses efforts.
C'est
ainsi que le Fils de l'homme vient au monde et se convertit
en un homme de chair et d'os ; il se fait homme parmi les
hommes et il est exposé à la souffrance des
hommes, il doit passer par les mêmes tortures que
tout homme. Notre processus psychologique se convertit en
un processus qu'il doit ordonner et transformer, nos préoccupations
sont Ses préoccupations. Ce n'est pas pour rien qu'on
l'a appelé le Saint-Ferme, car il ne peut être
vaincu et à la fin, il triomphe et se couvre de gloire
; il est digne de toute louange, de tout pouvoir et de toute
majesté.
Les
rois de l'intelligence, les trois rois mages, les génies
véritables reconnaîtront toujours le Seigneur,
ils le vénéreront et viendront l'adorer.
A
mesure qu'il grandit, les souffrances deviennent pour Lui
de plus en plus grandes. Lui qui est si parfait, Il doit
vaincre les puissances des ténèbres en Lui-même
; Lui qui est si pur, Il doit vaincre l'impureté
en Lui-même ; Lui qui a dépassé toute
possibilité de tentation, il doit vaincre les tentations
en Lui-même.
L'Enfant
se trouvera toujours dans de graves dangers : Hérode,
le monde, les ténébreux, voudront toujours
le décapiter. Le baptême dans le Jourdain de
l'existence sera toujours indispensable, les eaux de la
vie nettoient, transforment et baptisent. La transfiguration
illustre avec une intelligence suprême la Loi d'un
Moïse qui enseigne aux gens et qui déploie dans
son travail tout le zèle merveilleux d'un Elie.
Le
Christ intime viendra toujours vers nous en marchant sur
les vagues déchaînées de l'océan
de la vie. Le Christ intime établira toujours l'ordre
dans notre mental, et Il rendra à nos yeux la lumière
perdue ; Il multipliera toujours le pain de l'eucharistie
pour alimenter et fortifier nos âmes.
Le
Christ intime, incarné dans l'initié, prêchera
sur les chaussées de cette grande Jérusalem
du monde, livrant à l'humanité le message
de la nouvelle ère.
Mais
les scribes, les hommes intellectuels de l'époque,
ceux qui forment le noyau culturel, ceux-ci lui diront :
« Cet homme est fou ! ». En fait, les intellectuels
veulent tout régler à coups de raisonnement,
car n'importe quel être humain peut élaborer
à l'intérieur de son encéphale cérébral,
par les processus logiques les plus sévères,
une théorie matérialiste aussi bien qu'une
théorie spiritualiste, et dans l'une comme dans l'autre,
dans la thèse comme dans l'antithèse, la logique
de fond est réellement admirable.
Les
enseignements du Christ sont également rejetés
par les prêtres, les gens de toutes les religions,
de toutes les organisations de type pseudo-ésotérique
et pseudo-occultiste, par ces personnes qui se considèrent
très sérieuses et qui disent toujours : «
Ce que dit cet homme est une folie, c'est un méchant
». C'est ainsi que le Fils de l'homme est rejeté
dans ce monde.
Tout
initié doit vivre le drame cosmique de la crucifixion
en lui-même. Les trois traîtres le crucifient,
le livrent. Judas, le démon du désir, le vend
pour trente pièces d'argent, il le livre pour avoir
des femmes, des plaisirs, des jeux ; Pilate, le démon
du mental, s'en lave toujours les mains, il trouve une justification
pour toutes les erreurs ; Caïphe, le démon de
la mauvaise volonté, veut toujours faire sa propre
volonté, il hait la volonté du Père.
L'initié doit vivre le drame cosmique de façon
complète, intégrale et totale.
Nous
voyons qu'il est calomnié et pendu, et qu'il devra
mourir, c'est-à-dire que l'homme terrestre doit mourir
; il se soumet à la volonté du Père
et va vers la mort, son oeuvre posthume.
Dans
la conscience de l'initié, il se produira toujours
des événements cosmiques formidables, et au
milieu de la foudre, du tonnerre et des grands tremblements
de terre de l'âme, le Seigneur remettra toujours son
esprit au Père en disant : « Père, en
tes mains je remets mon esprit ». Ensuite vient sa
mort.
Par
sa mort, il désintègre tous ses agrégats
psychiques, et après avoir descendu son corps au
sépulcre, il ressuscite le troisième jour.
Ces trois jours sont également allégoriques
; au bout de ces trois jours, le Fils de l'homme traverse
trois grandes purifications, et tous les éléments
inhumains qu'il portait en son intérieur meurent,
jusqu'au dernier. C'est pourquoi l'on dit que le Fils de
l'homme est mort en Lui-même, qu'il a tué la
mort, parce que la mort ne peut se tuer que par la mort.
Le Fils de l'homme doit ensuite ressusciter avec le corps
physique, et Il devient alors un Maître ressuscité,
Il possède l'élixir de longue vie, Il est
un véritable roi de la nature selon l'Ordre de Melchisédech.
Nous pouvons alors nous exclamer comme l'apôtre Saint-Paul
: « La mort a été engloutie dans la
victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire
?, où est-il, ô mort, ton aiguillon ? »
(1 Cor 15 : 54-55).
Ainsi,
ce qui compte, c'est qu'il parvienne à sa Rédemption
; lorsqu'Il ressuscite, l'âme ressuscite en Lui. Tous
nos principes animiques et spirituels ressuscitent en Lui
et deviennent Un en Lui.
Il
est nécessaire de comprendre qu'il est notre Sauveur
intérieur authentique, notre Jésus-Christ
intime particulier.
Il
ressuscite ainsi dans le Père, et le Père
ressuscite en Lui. Quand Philippe, ce Maître expert
dans les états de Jinas, dit à Jésus
: « Montre-nous le Père », le grand Kabire
répondit : « Celui qui a vu le Fils a vu le
Père ».
Les
trois grandes purifications se trouvent symbolisées
par les trois clous de la croix. Sur la croix, on retrouve
le mot Inri (Ignis Natura Renovatur Integra).
Le
feu renouvelle la nature sans cesse. Les trois clous représentent
les trois purifications par le feu et par le fer. Après
les trois purifications au moyen du feu et du fer, on obtient
la résurrection d'entre les morts. Les trois jours
sont trois périodes de travaux durant lesquelles
le Fils de l'homme doit réaliser le Grand-OEuvre.
Tenez
compte du fait que c'est par la croix qu'il a désintégré
les éléments indésirables. On voit
la fidélité au Père d'après
la croix ; il y a beaucoup de gens qui disent : «
Je suis fidèle au Père, à la Mère,
au Fils de l'homme », mais quand vient l'heure de
le prouver, à l'heure H, ils échouent avec
la croix. Où se trouve la croix ?. C'est le croisement
du Lingam-Yoni ; c'est là qu'ils forniquent, qu'ils
commettent leurs adultères et leurs méchancetés.
Il faut donc désintégrer les éléments
indésirables pour rechercher la mort de l'homme terrestre.
Il
est nécessaire de savoir que le grand Kabire Jésus,
qui vint au monde il y a 1999 ans et qui prêcha cette
doctrine, savait très bien que chacun porte son Jésus-Christ
intime particulier ; c'est pourquoi il disait que ce qu'il
voulait, c'est que chacun suive son propre Christ intime,
que c'est Lui qui compte parce qu'il est notre Sauveur,
Lui qui vient nous réconcilier avec notre propre
Père qui est en secret, avec l'Ancien des siècles
; Il est le grand Réconciliateur.
Une
fois qu'il a obtenu le triomphe, Il se glorifie et Il est
digne de toute louange et de toute gloire, étant
donné qu'il a vaincu le mal en Lui-même. Il
ne l'a pas vaincu de l'extérieur, mais bien en Lui-même
; Il s'est immolé comme un agneau, et c'est pourquoi
on l'appelle l'Agneau immolé. Il s'est immolé
pour nous sauver par son sang, c'est-à-dire par le
feu, car en Alchimie, le sang représente le feu sacré
de la Kundalini.
Il
est bon de comprendre tout ceci ; je suis en train de vous
expliquer ce que j'ai vécu en moi-même, ce
que je suis en train d'expérimenter en moi-même.
Je ne commettrais pas le crime de vous dire que je suis
le Christ, ce serait un blasphème, un manque de respect
envers le Sauveur, mais je vous dis qu'il est en train de
me sauver, comme Il en a sauvé tant d'autres. Je
peux être un sauvé de plus parmi les sauvés,
et comme je suis en train de tenter d'y parvenir, je l'ai
donc expérimenté ; ce que je vous dis maintenant,
c'est une certitude, car je l'ai vécu.